Articles de yugcib

  • Manifestation du 13 janvier contre le mariage homo

          Je ne serai pas, ce dimanche 13 janvier 2013 dans un cortège de manifestants ni à Bordeaux ni à Paris ni ailleurs, ouvertement contre le projet de loi sur "le mariage pour tous"...

    TGV et autobus vont acheminer vers Paris, ce dimanche, des milliers voire des dizaines de milliers de manifestants ; ce qui prouve à quel point ce sujet du "mariage pour tous" est "un sujet sensible" dans l'actualité présente... (Soit dit en passant, il y a dans l'actualité présente d'autres sujets, non seulement très sensibles, mais surtout très graves, dont les médias -et les gens en général- ne font point état, des sujets sur lesquels on évite de réfléchir parce que trop dérangeants, d'une réalité trop nue et trop cruelle et trop évidente, des sujets en rapport direct avec notre quotidien, des sujets qui sont souverainement éclipsés, des sujets considérés "tabous" ou "contre-productifs", et lorsque l'on s'exprime sur l'un de ces sujets là, on s'expose à une "levée de boucliers", à une volée de commentaires aussi brefs qu'acides et péremptoires, bêtes et vulgaires)...

    Il faut croire que "le mariage pour tous", et donc, pour appeler un chat un chat, le mariage homosexuel... À la différence de tous les autres sujets, est devenu "le grand sujet à la mode" qui cristallise et surtout canalise l'opinion publique en deux courants bien distincts, deux courants "rassembleurs" voire "fédérateurs" de sensibilités diverses confondues... Comme s'il fallait que dans ces deux courants qui en réalité n'en font qu'un, la force d'une "pensée unique" prenne le dessus sur la réflexion, sur la pensée personnelle, sur nos choix, sur nos agissements, sur nos comportements...

    En somme, "être pour ou être contre", où est, où et comment se situe la différence ? Puisqu'il y a de toute évidence dans "être pour" ou "être contre", le même moteur, le même principe, le même fonctionnement de pensée où l'on ne fait jamais que "tourner en rond" dans un mouvement absurde et perpétuel ?

    ... Le mariage "tout court"... Parlons en... Indépendamment du fait qu'il soit entre un homme et une femme ou autrement...

    C'est "une fête qui coûte dix mille euros au bas mot, ou bien davantage c'est selon ; l'église bien plus et surtout pour le paraître que pour une question de croyance...

    La fête qui coûte dix mille euros ou bien davantage, parce qu'il faut, "marquer le coup", inviter les copains, les deux familles "en grande pompe", il faut que "ça date", un apéro de 300/400 personnes, un repas de 100/150 invités, et "tout le cérémonial et pratiques traditionnelles"...

    L'église, parce que, même si l'on est athée ou très peu pratiquant, "ça va de soi on peut pas faire sans", et puis ça fait partie du grand cérémonial, de la fête, c'est le paraître (et la foi n'y est pas pour grand chose)... Soit dit en passant, dans le mariage homo, pourquoi pas alors, dans ces conditions de cérémonial, de fête et de paraître, l'église ?

    ... Je ne vois pas ce qu'un projet de loi sur "le mariage pour tous" pourrait apporter de plus, sinon à étendre à davantage de couples encore, ce qui est purement du domaine de la "sacralisation festive" ou du "paraître"...

    La reconnaissance de la vie en couple de deux hommes ou de deux femmes, avec éventuellement un enfant vivant entre ces deux hommes ou ces deux femmes ? Elle existe déjà, soit "par la force des choses", soit par l'évolution et par la complexité de la relation humaine...

    Les droits, les questions d'héritage, de biens communs ou séparés ? Tout cela aussi existe déjà, par toutes les dispositions légales déjà prises et adaptées aux situations particulières avec judisprudence si l'en est...

    Je ne donne pas, en conclusion, mon assentiment au mariage pour tous, mais je ne maniste pas "contre" (ni "pour")...

  • 2013, l'année où Téterre perd la tête

          En 2012 et cela même depuis quelques années auparavant, en gros depuis 2008, Téterre marchait sur la tête...

    En 2013, Téterre ne marche même plus sur la tête puisqu'elle a tout bonnement perdu la tête ! Le "signe" le plus évident de cette déambulation aussi grotesque, aussi surréaliste et aussi absurde, de canard sans tête trottant sur ses pattes à travers le jardin et au cou ensanglanté se tordant comme un ver... le "signe" le plus évident, donc, c'est celui-ci :

    L'obtention possible en 24 heures (le temps d'une rotation de Téterre sur elle même) d'un passeport russe à un milliardaire venu de France.

    À ma connaisssance il est donc -apparemment- beaucoup plus difficile à un milliardaire venu de France, d'obtenir en si peu de temps, un passeport Belge...

    J'y vois là, la preuve formelle qu'en Russie, la Russie de Poutine, plus qu'ailleurs encore dans le monde (Et Dieu sait si ailleurs qu'en Russie c'est déjà le cas) c'est le pognon qui fait la loi, même et surtout quand ce pognon pue la corruption, pue la mort, pue la guerre, pue la maffia, pue le foutre, pue la drogue, pue la prostitution, pue le crime, pue toutes sortes de traffics d'armes et autres...

    Depardieu et Poutine en photo à la Une des journaux et des télés du monde entier, tous ces milliardaires qui pleurent et font pleurer ceux qui compatissent à leur sort, alors que tant de millions de gens crèvent ou survivent dans la misère... C'est d'une indécence et d'une obscénité qui n'ont d'égales que l'indécence et l'obscénité qui régnaient aux temps de la fin de l'Empire Romain, des invasions des barbares se coulant dans un ordre Romain devenu désordre, outrance, corruption, jeux de cirque sanglants, pillages, usurpations de pouvoir...

    ... Cela dit, lorsque Roosevelt président des Etats Unis d'Amérique, mit en oeuvre la politique du "New Deal" de 1933 à 1938 durant la grande dépression, et qu'il taxa les riches (les vraiment riches) à 90 %... Combien de milliardaires Américains se sont-ils "exilés fiscalement ? La Russie des Soviets de l'époque n'en avait pas fait autant avec ses privilégiés du régime !

    ... En attendant, la déambulation absurde du canard dans le jardin dévasté par la tempête, continue ; et, juchés sur des tonneaux, se pavanent coqs et dindons goinfrés de grain se moquant des poulets rachitiques...

    C'est une révolution mondiale de tous les peuples ensemble qui remettra la tête sur le cou du canard, avant que le canard ne se soit vidé de tout son sang !

    Cette révolution mondiale ne se fera pas, comme les révolutions précédentes dont les dernières, celles de 2011 dans le monde Arabe ; dont les avant dernières celles de la Révolution Française en 1789 et de la Russie en 1917, dont toutes les révolutions qui se sont faites par le passé... Avec des barricades, des rassemblements et émeutes de foules, des combats de rue, des guerres civiles, des prises d'assaut de sièges gouvernementaux...

    Cette révolution se fera par des gens qui, en tel ou tel lieu, pays ou région du monde, auront décidé de prendre eux-mêmes leur destin en main en établissant une économie informelle de développement durable en marge des marchés dominants...

    Cette révolution se fera par des initiatives et par des innovations faites de ci de là, partout dans le monde dans des associations de personnes qui peu à peu, arriveront à se coordonner, à mettre à mal les systèmes dominants, à prendre réellement le pouvoir...

    Cette révolution a déjà commencé, là où précisément la corruption et la déliquescence du pouvoir en place engendre le plus de misère, le plus de différence entre les riches et les pauvres...

    ... Quelles que soient les méthodes ou moyens de coercition employés, les pressions subies, les censures, les poursuites judiciaires, les investigations de police et même jusqu'aux crimes commis contre des gens ou des peuples ; les voix, les paroles, les écrits de tous ceux et celles qui résistent, s'élèveront et se diffuseront...

    "Ne doutons jamais qu'un petit groupe d'individus conscients et engagés puissent changer le monde. C'est même de cette façon que cela s'est toujours produit."

    [Margaret Mead]

    Ces voix, ces paroles et ces écrits traverseront les déserts d'indifférence, seront entendus , lus et écoutés ; et un jour la vie que nous vivons changera parce que des gens de toutes sensibilités, des riches comme des pauvres, des croyants en Dieu comme des non croyants, des rêveurs comme des réalistes, secoueront ce monde comme un prunier, de toutes leurs forces, et d'une manière ou d'une autre à travers les cultures, les langues parlées et écrites, à travers l'Art, par le travail, par la création, par la relation, ouvriront des passages comme jadis les aventuriers courageux au péril de leur vie, passaient le Cap Horn, les barrières de glace, les cols des très hautes montagnes et suivaient des pistes incertaines dans les déserts...

    Dans ce monde qui "marche sur la tête" et mériterait cent fois, mille fois, d'être pulvérisé dans un cataclysme stellaire, ou pétrifié comme le fut Loth de la Bible, il en vient et il s'en rencontre de plus en plus nombreux, de ces gens qui secouent la Terre comme un prunier !

    C'est pourquoi la fin de la Terre n'aura pas lieu, que Loth ne sera pas pétrifié, et que les anges qui trompettent les mêmes musiques soporifiques ou assourdisssantes ou corrosives dans les cieux, seront balayés ou dégommés...

  • Adoption : la réalité...

         J'avais vu lors d'un JT de 20h, un reportage sur une manif d'homos : l'on y voyait en tête du cortège, des "papa et papate" et des "maman et mamane" une pancarte brandie, d'une main, bien haut et bien visible, et l'autre main tenant un petit enfant... Et l'enfant lui-même brandissait sa pancarte sur laquelle était écrit "on est une famille, je suis aimé et heureux"...

    Quand on sait -tout le monde le sait- à quel point déjà, pour adopter un enfant (pour un couple "normal") c'est "le parcours du combattant", une vraie "usine à gaz" en démarches, autorisations signées, enquêtes de moralité et de situation financière, etc. , sans compter le temps qu'il faut pour que la demande aboutisse un jour... L'on peut se demander si ce reportage sur une manif d'homos avec enfants dans le cortège, n'était pas une supercherie, un "montage vidéo"...

    Bon sang! Il y a bien tout de même des statistiques fiables, véridiques, dans un pays comme la France ; des statistiques consultables par tout un chacun, sur la réalité du nombre d'enfants adoptés!

     http://bebe.notrefamille.com/maman/je-veux-un-enfant/adoption/page-1-m74104.html

    Et cela ne doit pas représenter un chiffre si significatif, si important que ça ! (en effet, avec environ 10 000 demandes d'adoption par an en France 64 millions d'habitants, et d'année en année un cumul de 30 000 familles agréées en attente d'un enfant...)

    Soyons réalistes : quand vous voyez effectivement (c'est à dire "au vrai", au "vrai de vrai") un couple homo avec un enfant, dans la rue, dans votre immeuble, dans un lieu public... Ce doit être quelque chose de tout à fait rare à voir, à vraiment voir, autrement dit "ça court pas les rues" !

    Et quand cela est, voici en fait comment cela est :

    Pour cela, je vais décrire une situation plausible, et à partir de cette situation là, vous allez pouvoir "calquer" d'autres situations plus ou moins "ressemblantes" :

    Soit un homme de tendance déjà homo depuis son adolescence, qui rencontre une femme et se "met avec elle" et un enfant nait de cette union. Au bout de deux ans, la femme quitte l'homme et se fout complètement de son enfant, elle se met avec un autre homme, et le gosse reste avec son père... Le père, rappelons le, de tendance homo, rencontre un compagnon avec lequel il envisage de vivre... Et l'enfant, donc, vivra avec son père et le compagnon de son père...

    Oui : à partir de cet exemple là, disons de ce "shéma" de "famille recomposée", vous pouvez en déduire toutes les autres situations de "famille recomposée homo" possibles et imaginables...

    Vous voyez bien que l'adoption n'entre que pour fort peu, dans la relation couple homo ! Très peu, en vérité ! Cela demeure l'exception !

    Il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes !

    ... Alors, loi ou pas loi, ça changera pas grand chose, et je vois mal les orphelinats, les associations, les organismes gérant l'enfance abandonnée, les autorités et les représentants de toutes ces associations et organismes s'occupant d'enfants sans père ni mère ni famille, accorder la préférence ou la priorité à un couple homo par rapport à un couple "normal" !

    L'on gère déjà assez mal et assez hypocritement, le problème du "faciès", de l'origine ethnique ; il y a déjà toutes sortes de discriminations par rapport à d'où l'on vient (une banlieue réputée difficile voire pourrie), d'un milieu social défavorisé... Alors vous pensez... croire qu'on ne va pas faire la différence entre un couple "normal" et un couple homo, c'est comme "croire au père noël" !

    ... Et j'en ai assez de toutes ces mystifications, de cette hypocrisie généralisée, de tous ces reportages télévisés au 13h ou au 20h, bourrés d'images choisies à dessein voire truquées, de tout ce que l'on nous fait croire... De tout ce dont on nous fait rêver ou fantasmer, de la réalité travestie, de tous ces modèles de pensée, de toutes ces modes de ceci/cela, de ces énormes placards de pubs sur quatre ou huit mètres carrés...

    Ce qui est vrai (et que j'exprime à ma manière) pour l'homosexualité, pour l'adoption par un couple homo... C'est aussi vrai pour d'autres sujets d'actualité, de société, de politique, d'économie !

    Comme si, sciemment et d'une manière organisée, planétaire, programmée, formatée, l'on voulait que les gens cessent de se poser les vraies questions, cessent de réfléchir, et ne deviennent que des consommateurs de produits et de services !

    Pourquoi la réalité, la vraie réalité crue et nue, avec les vraies questions qui se posent, dans les détails, dans le concret de la vie quotidienne, pourquoi tout cela n'est-il jamais abordé de face, en appelant un chat un chat... Pourquoi ces silences honteux et lâches, ces mystifications, cette hypocrisie écoeurante, ce romantisme à deux balles dans le roman, dans la littérature "bon marché", dans le cinéma, les séries de télévision, ce sentimentalisme et ces émotions primaires entretenus par les médias, qui font qu'on est choqué lorsque "ça colle pas" avec la "belle image" montrée et dupliquée tous azimuths ?

  • Saint Jean de Luz, 1er janvier 2013

    ... Voici une vidéo prise à Saint Jean de Luz, le 1er janvier 2013, par un temps de pluie et de vent, une vraie journée d'hiver sur la côte Basque...

     

  • Itaye, le petit extraterrestre

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    "Salut les Humains!

    Je viens d'une planète vingt fois plus grosse que la Terre, votre Terre, j'ai envie de dire votre Téterre...

    Comme je ne suis encore qu'un gosse, je suis donc -à peine- dix fois plus grand que le plus grand d'entre vous. Mais quand je serai grand je serai vingt fois plus grand que le plus grand d'entre vous.

    Je m'appelle Itaye.

    Si je suis ici parmi vous, c'est parce que les Grands Sorciers de votre Grand Marché Mondialisé de la Consommation, m'ont demandé de venir...

    Les Grands Sorciers se sont dit que puisque j'urinais de la mayonnaise et que je déféquais des cornichons, et si je venais sur Téterre avec des milliers et des milliers de mes potes, alors ça ferait beaucoup/beaucoup de consommateurs humains pas très riches qui pourraient bouffer pour pas cher rien qu'avec de la mayonnaise et des cornichons.

    Les Grands Sorciers m'ont proposé un contrat : un pour cent par année terrestre de l'ensemble des matières premières de la Terre contre notre présence sur Terre jour et nuit à produire de la mayonnaise et des cornichons.

    Mais je marche pas dans leur combine : de toute manière chez nous comme on est vingt fois la dimension de la Terre, un pour cent de matières premières en plus, ça nous convient pas.

    Et surtout, je viens pas pour pisser de la mayonnaise et pour chier des cornichons, mais pour chier et partager du rire avec vous... Sauf avec les Grands Sorciers qui me gonflent. Après tout, c'est eux qui devraient bouffer la mayonnaise et les cornichons et rien d'autre...

  • La crise (suite)...

    ... Eviter, refuser d'acheter ces produits de grande consommation, en général reconnaissables par un coup d'oeil jeté sur la petite étiquette (provenance) en caractères microscopiques, c'est je crois, ce que de plus en plus de gens comme vous et moi, essayent de faire... Le problème c'est que l'on se demande ce que l'on peut encore acheter.

    Déjà, pour prendre un exemple bien pécis en cette période de Noël et de fin d'année : les décorations de sapin, les petits personnages et objets de crèche (ce que j'appelle "noëlleries") et toutes ces "fanfreluches rutilantes de brillances" que l'on achète pour fêter le nouvel an ; tout, archi tout, à 99 % vient de Chine... Sachant que la Chine elle même (les fabricants, les patrons et chefs de diverses entreprises basés en Chine) font sous traiter (au niveau du travail de base) au Bangladesh et dans les pays de misère du sud est asiatique, Indonésie, Ceylan, etc... ou même en Afrique.

    Tous ces objets, toutes ces décorations qu'on expose dans les vitrines des magasins en ville, dans les rayonnages des grandes surfaces commerciales, galeries marchandes, qu'ils soient "chers ou pas chers", de bonne ou de médiocre qualité... Sont tous fabriqués par des enfants, des femmes, des miséreux, payés 30 euros par mois et vivant dans des bidonvilles sinon à la rue même... (à titre de "comparaison" si l'on peut dire, le salaire d'un travailleur Chinois "relativement peu qualifié" tourne autour de 300 euros par mois, c'est à dire comme pour un Bulgare, un Hongrois, un Roumain... et même comme un travailleur "précaire" Allemand, Français, qui lui, n'est employé que dix ou quinze heures à la semaine)...

    Pour les jouets il en est de même : tous viennent de Chine et de sous-traitants hors Chine mais exportés par la Chine.

    Et en été, au moment des grandes migrations vacancières et touristiques, les vêtements, la lingerie et les chaussures ; et tous ces gadgets, bibelots, objets artisanaux, souvenirs etc., vendus en boutiques, en stations estivales, sur les marchés locaux... Tout vient d'Asie, du Bangladesh, d'Afrique.

    Et les ordinateurs, iphones, smartphones, tablettes, matériels et gadgets informatiques, appareils photo numérique, camescopes, imprimantes, etc., enfin tout ce dont on se sert au quotidien parce que c'est difficile de "faire sans", c'est encore des produits 99 % venus de Chine et pays asiatiques.

    Si un travailleur Bulgare, Hongrois, Roumain ou Chinois est encore "trop cher", il y a sans doute "encore moins cher" ailleurs !

    Et dans le bricolage, dans le jardinage, dans les sports et le loisir en Grande Surface (et aussi en boutique en ville) c'est encore la même chose : tout vient hors d'Europe.

    Et quand on lit sur l'étiquette "made in France", en fait la marque ou la société ou l'entreprise, est bien implantée sur le territoire Français, mais certaines sinon la plupart des composantes du produit "fini" n'ont pas été traitées en France mais sous-traitées par d'autres entreprises multinationales basées en dehors d'Europe.

    Alors, comment, où et à qui acheter ? Cela devient, pour le "consommateur résistant", un véritable casse tête, un "parcours du combattant" presque désespéré !

    N'acheter que ce dont on a réellement besoin, dont on va se servir tous les jours, qui nous est vraiment indispensable ? C'est déjà, dans une certaine mesure, une "solution" envisageable et réalisable... Et qui peut, effectivement, "atteindre au tiroir-caisse" les grandes firmes et entreprises multinationales toutes côtées en bourse et distribuant des dividendes et des primes indécents à leurs actionnaires privilégiés.

    "Aller encore plus loin" que de n'acheter que l'indispensable ? C'est à dire refuser de consommer, refuser d'acheter, et donc accepter de changer de mode de vie ? Là, le tiroir-caisse en prend un coup, oui... Mais il y a un risque : le risque de voir se développer une misère encore plus profonde, un chômage encore plus endémique pour des centaines de millions d'humains de par le monde...

    En fait – et il faudra bien qu'un jour on en arrive là- la guerre la plus efficace que l'on puisse mener contre le Marché, c'est de constituer un marché "en dehors ou en marge du Marché", un marché "informel" que les peuples prendront eux-mêmes en main et organiseront entre eux en se libérant des contraintes et de la pression de ces marchés actuels qui font la loi sur la planète en association parfois avec les grandes maffias...

  • Passagers clandestins

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         Ces "gens là" ne seront sans doute jamais contrôlés...

    Dimanche 23 décembre 2012, lac d'Hossegor dans les Landes, par une belle journée ensoleillée et sans nuages, avec une température de 24 degrés...

    Cormorans juchés sur une barque.

     

  • Le meilleur ordinateur du monde...

    ... C'est le cerveau humain.

    Mais l'on peut dire aussi que le cerveau des autres êtres vivants, est lui aussi, mais d'une autre manière (organisé et structuré différemment), un véritable ordinateur ultra sophistiqué...

    Le "principe" est pratiquement le même chez tous les êtres vivants avec cette différence (pas bien grande en fait) que pour l'être humain le "principe" est "un peu plus élaboré" et donc, un peu plus complexe...

    À l'origine dès le commencement de la formation du foetus, ce qui va devenir le cerveau est comme une sorte de circuit électrique dans lequel des milliards de connexions s'établissent . Peu à peu, à mesure que le foetus se développe, que le cerveau prend forme, ces milliards de connexions finissent par s'organiser et se structurer en réseaux.

    Dans la phase initiale des connexions qui s'établissent et en même temps des réseaux qui s'organisent, le "principe" (ou la "mécanique") qui régit l'établissement et l'organisation des connexions en réseaux, est "à peu près le même" pour presque tous les foetus humains qui deviendront des bébés puis des enfants puis des hommes et des femmes...

    "À peu près le même", oui, mais "à quelques nuances près" cependant, et c'est ce qui explique qu'au final, les êtres humains sont tous différents (et, s'ils naissent libres et égaux en droits, ils ne naissent donc pas naturellement égaux).

    Mais "ce n'est pas si simple que cela" : parfois la réalité est différente, et alors les connexions ne s'établissent pas selon les normes habituelles et les réseaux ne s'organisent pas de la même façon. C'est ce qui explique pourquoi des enfants naissent autistes par exemple, ou trisomiques... Mais la trisomie n'est pas le même problème que l'autisme, car la trisomie est caractérisée par l'existence d'un chromosome surnuméraire pour la 21ème paire : le foetus, alors viable, se développe.

    Le seul "point commun" si l'on peut dire, entre l'autisme et la trisomie 21, c'est que l'on naît autiste et que l'on naît trisomique, mais que l'on ne devient pas autiste ni trisomique après être né...

    Si dans le cas de la trisomie 21 on observe une modification morphologique particulière (dans l'apparence physique) et en même temps en général un retard cognitif, il n'en demeure pas moins que ces personnes là, autistes ou trisomiques, ont parfois des facultés absolument étonnantes que les autres personnes "normales" n'ont pas...

    Lorsque les connexions sont établies (des milliards de connexions) et que les réseaux commencent à s'organiser entre eux, à se stucturer ; pour avoir une idée de ce que cela donne, imaginez comme une sorte de toile d'araignée en état de construction, de solidification, de finition progressive : au début les fils seraient "collants et fragiles" ... Puis peu à peu, ils deviendraient plus résistants, moins fragiles et donc plus aptes à constituer le réseau, un réseau qui en quelque sorte, se stabiliserait (mais sans toutefois parvenir à une finition définitive)...

    La foetus à la fin, dans les dernières semaines, puis le bébé et ensuite le très jeune enfant, ont encore un cerveau dans lequel certes, les connexions sont établies, mais les réseaux ne sont pas encore totalement organisés : la "toile d'araignée" a encore des fils collants et fragiles... Et plus l'enfant grandit par la suite, plus la "toile" se "consolide" (si l'on peut dire) mais se consolide et continue de s'organiser en fonction des connexions établies déjà et de la manière dont ces connexions se sont faites...

    ... Du nom du film "Le huitième jour", de Jaco Van Dormael, réalisateur belge, primé au festival de Cannes en 1996 ; avec Pascal Duquesne dans le rôle de Georges et Daniel Auteuil dans le rôle de Harry... (un très beau film soit dit en passant)... J'appelle "ces êtres là" (les trisomiques) "les enfants du huitième jour"... Dont l'intelligence est totalement différente de celle des êtres dits "normaux" (une intelligence qui, d'ailleurs n'est pas comparable avec l'intelligence dans le sens où nous l'entendons)...

    Par la recherche scientifique (progrès, évolution, découvertes) l'on commence à parvenir à "intervenir" sur la manière dont les réseaux s'organisent et se structurent selon les connexions établies à l'origine... Mais l'intervention n'a d'efficacité -relative- que dans la mesure où l'on agit "en amont" du processus de consolidation/structuration/stablisation, c'est à dire avant que l'enfant n'atteigne en gros l'âge de 6 ans...(au delà, c'est plus difficile, nettement plus difficile -du moins pour le moment- de "corriger" les "erreurs")...

    ... Le cerveau humain, oui, c'est bien, et de très loin, l'ordinateur le plus étonnant, le plus complexe qui soit au monde... Mais il a tout de même, comme les ordinateurs fabriqués par les humains, "quelques petits lézards dans ses entrailles" ou aussi "quelques petits lézards qui viennent d'ailleurs" (du "travail de l'alchimiste" par exemple) ou de quelque "lézard" naturel qu'on ne connaît pas encore"...

  • La crise

          La crise, c'est un système indécent, en gros depuis 2008, qui est produit, orchestré, organisé et planifié par de très gros acteurs privés ou publics, par des firmes multinationales et par des groupes bancaires détenant tous les pouvoirs économiques et financiers et qui sont à tête des plus gros marchés ( consommation, loisirs, services, industrie, transports maritimes et routiers, médicament, autoroutes, bâtiment, agriculture, santé)... Tous ces différents acteurs exercent un pouvoir et un contrôle généralisés sur tout ce qui se vend, s'achète, s'échange, se traite, se transporte, se transforme, se consomme ou s'utilise sur toute la planète. Le pouvoir c'est celui de la concentration des capitaux financiers et immobiliers entre les mains d'une minorité de ces différents acteurs, et le contrôle est assuré par les réseaux organisés et mis en place, soutenus par les gouvernements, par les assemblées dirigeantes d'actionnaires, par toutes sortes d'acteurs "secondaires" (ou indirects) impliqués dans le "système"...

    Les gouvernements qu'ils soient de droite ou de gauche sont des servants, ou des leviers toujours actionnés dans le même sens. Mais la crise est inégale, diffuse et surtout, elle soutient la pensée de ce qui doit se croire et se savoir et être subi par le plus grand nombre de gens partout dans le monde... Elle ne peut que durer, avec des "hauts et des bas"...

    Le "consommable", du superflu au nécessaire, du "haut au bas de gamme", tant qu'il demeure consommable, rend la crise "supportable" : il suffit pour cela de se rendre dans n'importe quelle grande surface commerciale et de voir à perte de vue les rayons de marchandises, produits alimentaires et autres, par exemple en ces jours de fin d'année, toutes ces "noëlleries" venues de Chine principalement, par containers débarqués dans les grands ports Européens...

    Cette gabegie de consommation de masse qui, il n'en demeure pas moins, n'est pas une réalité loin s'en faut pour des millions de gens en France et en Europe, vivant comme on dit "en dessous du seuil de pauvreté"...

    C'est cela, le paradoxe de la crise : d'un côté la gabegie de consommation de masse, et d'un autre côté les millions de pauvres dont les "Marchés" n'ont pas besoin puisqu'il y a tous ces autres millions de gens qui consomment.

    Il n'empêche... Il n'empêche... Les Marchés, eux, se les rappellent bien, ces millions de pauvres qu'ils vont râcler dans les cités de misère et dans les campagnes désindustrialisées, et dont ils vont se servir, sans pour autant de tous, comme des rasoirs jetables...

    Si la crise, en tant que système indécent, tient comme elle tient, c'est parce que les acteurs minoritaires, possesseurs de capitaux, protégés et privilégiés, qui orchestrent et planifient, comptent en fait sur ce que j'appelle "un équilibre scélérat" afin de se maintenir, eux et eux seuls, dans une opulence sans limites... Et cet équilibre c'est celui ci : un milliard et demi de consommateurs de toutes sortes de produits et services d'une part ; et tout le reste de la population mondiale tous pays confondus, "hors circuit" mais corvéables à merci, d'autre part...

    La "machine" est bien huilée, elle a dépassé le stade du rodage, elle tourne implacablement.

    Toute la question de la résistance à opposer, du combat à mener, contre cette marche inexorable de la "machine"; réside dans la faculté, dans l'intelligence, dans l'inventivité des peuples et des gens en particulier, à perturber le fonctionnement de la "machine", à se libérer de l'emprise de ces réseaux d'influence et de pouvoir soutenus par les gouvernements, à constituer peu à peu comme un "marché informel", un "marché qui échappe justement aux lois du marché"...

    C'est, cependant, comme d'ailleurs on peut l'observer sur l'ensemble de la planète, ce à quoi s'emploient les grandes maffias : organiser un marché "en dehors du marché"... Parfois même (pour ne pas dire souvent) avec la complicité des grands acteurs du "marché ayant cours"... (et des gouvernements)...

    D'un côté, du côté du légal, du côté du sens dans lequel le monde doit tourner au bénéfice de ceux qui profitent, c'est de la "prédation" qui ne dit pas son nom...

    D'un autre côté, du côté de l'illégal, du côté d'un autre "sens du monde", du côté de la débrouille, du racket, du vol, du côté du plus fort qui impose sa loi sur une population, c'est de la prédation pure et simple...

    Le combat est donc très difficile à mener...

    La révolution, incertaine dans ses lendemains...

    Mais faut-il pour autant abandonner ? Continuer à baisser la tête et subir?

  • Gérard Depardieu, Doc Gynéco et quelques autres...

          Gérard Depardieu ne fêtera pas son centenaire en 2048 avec Louis Cheddid et Nathalie Baye...

    Gros, bouffi comme il est... Et SURTOUT alcoolique au dernier degré... "il ne fera pas de vieux os" ! Ce n'est même pas sûr qu'il atteigne son soixante-dixième anniversaire...

    Quand on voit les photos des dérapages de Gérard Depardieu et qu'on lit, sous chacune de ces photos, les propos du même Gérard Depardieu... L'on ne peut que souscrire à la lettre que Philippe Torreton adresse à Gérard Depardieu (lettre qui n'est pas "piquée des hannetons"!)

    Je conçois que l'on puisse déraper, bien puant, bien cacateux, bien crade, avec même un bras d'honneur en coup de trique à s'en luxer le creux du coude... Mais il faut -excusez moi l'expression- que ça vienne de ses tripes, et non pas de sa gueule. Et surtout que l'on puisse percevoir au delà de la provocation, "une certaine dimension d'humanité", c'est à dire quelquechose de bon enfant, d'émouvant et de drôle, et en même temps, empreint de gravité...

    Avec Gérard Depardieu ce qui me gêne , c'est qu'il fait surtout dans l'outrance et dans la provocation, pour sa gueule et avec sa gueule... Alors avec son fric, son talent, ses films (que j'ai pourtant aimés) qu'il se barre ! Et je n'encaisse pas qu'il ait insulté Juliette Binoche, qu'il ait dit à une comédienne dont le fils venait de mourir "ne m'emmerde pas avec ça" !

    Ah, Gérard Depardieu! Un "monument" qui s'autodétruit en toute conscience, en toute lucidité. C'est ce que je me disais en pensant au personnage que l'on perçoit différemment dans ses films : un personnage drôle, "bon enfant", turbulent, presque émouvant...

    Sur France 2 il y eut récemment une soirée Depardieu avec 2 films dont l'un est une histoire de jardinier inculte (pratiquement analphabète) avec une vieille dame "cultivée et lisant des livres" : ce film là, c'est "tout Depardieu" effectivement... (enfin, une "facette" du personnage, celle dont on aimerait qu'elle passe devant l'autre "facette" si inacceptable, si révoltante, si abjecte)...

    Au vu des photos des dérapages, à la lecture des propos qui accompagnent les photos, j'en suis moins sûr, que ce soit "un monument qui s'auto détruit en toute lucidité"...

    ... J'ai appris, tout à fait par hasard, sur je ne sais plus quelle station de radio un midi ces jours derniers, que Doc Gynéco (dont on n'entendait plus parler) "referait surface"...

    On l'avait vu en février, ou mars 2007 à "On n'est pas couché" chez Laurent Ruquier : il avait été abject, insolent, "en dessous de tout" question propos, en face d'un écrivain âgé en fauteuil roulant... Et il avait entre autre, déclaré qu'il soutenait Nicolas Sarkozy (soutien affiché, ostentatoire et provoquant)...

    Oh combien, à l'époque j'aurais aimé lui écrabouiller sa casquette de rappeur dernier cri ! Pour la "petite, mais alors très petite, histoire" :

    Doc Gynéco aurait eu une liaison passionnément érotique avec Christine Angot... La quelle Christine Angot qui a "tout déballé" dans un livre qu'elle a écrit, au sujet de cette "histoire"...

    D'ailleurs, Christine Angot (qui en 2004 faisait la Une dans la rubrique littéraire du journal Le Monde) est "en perte de vitesse", on ne la voit plus dans les hit-parade des bouquins médiatisés...

    ... Ainsi au vu et au su de leurs frasques, de leurs dérapages, de leur comportement sur un plateau de télévision ou dans des situations de la vie courante en public ; au vu et au su de leurs outrances, de leurs provocations, de leur vie privée parfois jetée sur la place publique ; sont ces personnages, Gérard Depardieu, Doc Gynéco et d'autres... Selon ce qu'ils paraissent, selon l'image qu'ils donnent d'eux-mêmes ou plutôt l'image d'eux dont ils nous assènent...

    J'ai imaginé (sans cependant le souhaiter parce que l'on ne souhaite cela à aucun être humain) que l'un de ces personnages si décriés, si honnis à cause de l'image qu'ils ont donné d'eux, finisse sa vie à l'état de légume sur un lit médicalisé, livré à la science à titre expérimental et maintenu en vie artificielle... Livré à cette "science médicale de la vie à l'état de mort clinique"... Il paraît qu'il y a "des tas de trucs" à apprendre dans ce domaine là, dont on n'a pas idée, comme "interdit à notre entendement... Pensez donc : enfin pouvoir comprendre le pourquoi et le pas pourquoi... Et avec cette "compréhension là"... Pouvoir enfin aimer !... Parce que, désolé de vous décevoir, "noblezébraves gens", mais aimer comme on aime (en gros "parce que..."), aimer comme on croit aimer... C'est du pipeau!

    L'on sait toujours, en revanche, pourquoi l'on n'aime pas, pourquoi l'on déteste, et les raisons en sont évidentes, toujours évidentes...

    Ce que j'appelle "le coeur du réacteur" (de l'être humain) est un univers encore impénétré, ou tout juste approché, et interprété en "alchimistes" que nous sommes, essentiellement soucieux de la réaction produite et de ce que va induire la relation pour "l'arrangement" qui satisfait à nos affaires...

  • La fin du monde... (Rire)

          Comment ils ont fait, les Mayas, pour déterminer aussi précis, aussi limité en espace géographique, un lieu (dont ils ne pouvaient d'ailleurs appeler par le nom qu'on connaît aujourd'hui sous ce nom là), un lieu "privilégié et protégé" en lequel les gens présents en ce lieu ce jour là, le 21 décembre 2012, survivraient ? ... Bugarach dans l'Aude, en France, en l'occurrence...

    Cela dit, dans 400 ans (ou à peu près) l'astéroïde Toutatis, gros de 4,8 km, percutera la Terre... Et ça suffirait pour anéantir toute vie sur Terre (sans doute pas d'un seul coup mais assez rapidemment tout de même)...

    Une question : est-ce que les écrivains qui se soucient de leur éventuelle postérité, se satisfont ou se satisferaient d'une postérité de... seulement 400 ans ?

    Cela m'étonnerait ! ... On aimerait imaginer (rire) que "ça fait rien que nous disparaissions" (l'espèce humaine en particulier)... Parce que "dans le grand et vaste et infini cosmos" il pourrait y avoir "d'autres sortes d'humanités" dont l'une d'elles arriverait à savoir que nous avons existé, nous les Terriens, et grâce à leur science et au niveau de leur développement, découvriraient nos oeuvres et pourraient les traduire dans leur "langage"...

    ... Ah, Céline, Hugo, Camus, Proust, Coluche, Henry James, Gide, Flaubert, Zola, Balzac, Fante, Brel, Ferrat, Férré, Brassens, Jeanne Cherhal... Etudiés dans les universités d'une planète "Tetra" de la galaxie d'Andromède... Dans sept milliards d'années !

    ... Cela dit encore... on est vraiment des nuls, nous, puisqu'on est incapables (du moins encore) de découvrir les oeuvres d'une espèce humanoïde ou autre, ayant existé il y a trois milliards d'années et qui a disparu...

  • John Fante, écrivain Américain précurseur de la "beat generation"

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          John Fante est un romancier, essayiste et scénariste Américain né le 8 avril 1909 à Denver au Colorado et mort le 8 mai 1983 à Los Angelès en Californie.

    Il est le fils d'immigrants italiens et grandit dans une famille croyante et conservatrice.

    C'est un gamin des rues turbulent, épris de liberté, qui découvre la sexualité puis l'écriture, mais tout cela dans la douleur et surtout dans un environnement qui lui est hostile (dans une école jésuite)...

    Il commence à écrire dès son plus jeune âge et il est un enfant sensible, passionné, avide de la beauté du monde.

    Ses "modèles" en littérature sont Knut Hamsun, Dostoïevski, Nietzsche, Jack London et Sinclair Lewis.

    Ses premières nouvelles sont remarquées par H. L. Mencken, rédacteur en chef de la revue littéraire The American Mercury, qui publie régulièrement dès 1932 la prose du jeune Fante.

    En 1933, son roman "La Route de Los Angeles" est refusé car jugé trop cru et trop

    provocant (malgré une correction de son ébauche vers 1936, le roman ne sera

    publié qu'en 1986, après sa mort).

    Dans ses livres John Fante "redimensionne" la réalité afin de donner à la réalité davantage de consistance, de puissance, de vérité brute...

    Dans son premier roman "Bandini", d'une connotation largement autobiographique, le personnage central est un être atypique, inimitable dans une recherche de l'extrême, de l'outrance même, et surprend, dérange dans ses envies, dans les thèmes qu'il aborde : l'art, la philosophie, les femmes...

    Lorsqu'en 1939 il publie "Demande à la poussière" il est encore un adolescent impulsif et torturé . Il vit seul dans un hôtel pension de famille, envoie de l'argent à sa mère dès qu'il perçoit un cachet de l'Américan Mercury. Il "prophétise" le monde, et il se tient en équilibre instable et périlleux entre deux abîmes : les femmes et la littérature.

    Il rencontre Joyce, une étudiante fortunée, éditrice et écrivain, qu'il épouse en juillet 1937.

    C'est la parution de "Pleins de vie" , un véritable succès commercial, qui lui assure sa réussite financière. Les portes d'Hollywood lui sont alors ouvertes et il devient scénariste.

    Après être tombé par la suite, un moment dans sa vie, dans un oubli relatif, voire une certaine indifférence, il est en quelque sorte "remis en scène" par Charles Bukowski et par son ami éditeur John Martin qui rééditent "Demande à la poussière".

    Mais John Fante, atteint de diabète, suite à de graves complications, devient aveugle et cul-de-jatte...

    Lorsqu'il rencontre Charles Bukowski, il dit ceci : "la pire chose qui puisse arriver aux gens, c'est l'amertume. Ils deviennent tous si amers"...

    À l'âge de 74 ans, il dicte à sa femme Joyce, les épreuves de "Rêves de Bunker Hill".

    Il eut quatre enfants, dont l'écrivain Dan Fante.

    Personnage d'excès et de provocation, John Fante est aujourd'hui considéré comme un écrivain précurseur de la "beat generation".

    "Pour écrire il faut aimer, et pour aimer il faut comprendre"

    [John Fante]

    ... Oui : pour écrire il faut aimer avec sa queue (ou sa mouillette) ET avec les vélos qui te sprintent dans la tête ; et pour aimer il faut comprendre pourquoi la queue bande, pourquoi la mouillette s'écarte, pourquoi les vélos sprintent dans la tête...

    Mais aimer sans se laisser mener par la queue qui bande ou la mouillette qui s'écarte, aimer en battant à la course les vélos qui sprintent dans la tête, aimer en comprenant non seulement le pourquoi mais aussi le "pas pourquoi" ; c'est encore plus qu'aimer : c'est de la rage, et le tout est de ne pas en crever...

    C'est "un peu dommage" que les plus grands écrivains finissent presque tous par crever de la rage qu'ils ont à écrire... (Ou ils deviennent alcooliques ou dépendants de drogues dures, ou ils se suicident, ou ils s'autodétruisent, ou ils ont des vies chaotiques et dramatiques, ou ils sont quasiment incompris, ou ils sont censurés ou emprisonnés ou assassinés)...

    Rares sont ceux, de ces plus grands écrivains, qui parviennent à ne pas crever de la rage qu'ils ont à écrire, et même au contraire, à en vivre avec cette rage, comme personne ne peut en vivre... Alors même qu'ils auraient toutes les raisons de devenir alcooliques, drogués, fous, et de s'autodétruire...

    ... John Fante a dit aussi : "la pire chose qui puisse arriver aux gens, c'est l'amertume. Ils deviennent tous si amers".

    J'ajouterai pour ma part, qu'effectivement l'amertume est une chose désastreuse parce qu'elle ne nous réconcilie pas avec le monde, un monde que l'on ne rejette pas forcément, que l'on peut même aimer tel qu'il est... Mais qu'en définitive on ne cesse de déplorer, de "pourfendre" jusque dans l'excès, jusque dans une certaine forme d'autisme (une manière de "crever de rage")... Et le pire c'est quand la nostalgie coexiste avec l'amertume, la nostalgie de ce qui fut et ne sera plus, la nostalgie de ces temps vécus si regrettés (soit dit en passant j'aime mieux ce que j'appelle "la nostalgie d'un temps futur et possible", la nostalgie d'un temps qui viendra, que nous avons pressenti, que nous ne verrons pas mais que nous avons rêvé différent et peut-être plus beau)...

    Le ou l'un des seuls moyens à mon sens, de ne pas sombrer dans l'amertume et dans la nostalgie, c'est encore d'être, d'essayer être le témoin de son temps, le témoin de tout ce qui se dit, se fait, s'écrit, se vit ; et cela dans la plus grande "honnêteté" possible, jamais en "juge", jamais avec de ces "fioritures" ou de ces "effets spéciaux" trompeurs, véritables numéros d'illusionnistes ; mais autant que possible avec ce qui "du coeur de son réacteur", ne ressemble à personne d'autre, demeure intemporel et inimitable...

  • Procréation médicalement assistée

          La PMA (procréation médicalement assistée), en supposant qu'elle soit légalisée par un vote à l'assemblée nationale :

    Il sera "plus facile" à une femme de se faire inséminer et suivre jusqu'à la naissance de l'enfant (assistance médicale, sécurité solciale...)

    Reste à "gérer" au moins 2 choses :

    -Pour l'état civil (acte de naissance) "né de -nom et prénoms de la mère- Et de "père inconnu"? "de père indéterminé"? "conçu par insémination artificielle"?

    -Pour l'enfant quand il deviendra grand (en âge de comprendre) : soit l'enfant est indifférent au fait qu'il ne peut savoir quel homme l'a engendré ; soit l'enfant est "gêné" de ne pas savoir quel homme l'a engendré parce qu'il n'a la filiation que d'un côté, celui de la mère...

    Mais il sera PLUS DIFFICILE à un homme de recourir à une mère porteuse, et tout aussi difficile aussi, de compter sur la science médicale et biotechnique (foetus se développant dans un environnement artificiel comme dans un vraie mère physique)...

    "Plus difficile" en effet, parce que déjà, la mère porteuse il faudra la trouver ! Quelle femme est capable d'accepter de porter un enfant, de le mettre au monde et de le "donner" à un couple homo hommes (il ne doit pas y en avoir beaucoup). Et quel regard, pour ne pas dire quel jugement porter sur une femme qui "ferait cela" contre une compensation financière (une femme très pauvre dans un pays très pauvre ou même dans un milieu hyper défavorisé en France même?)...

    J'imagine déjà, des couples homo hommes "plein aux as" qui vont aller chercher une mère porteuse dans un pays très pauvre!

    Et "autre alternative"... Le "conte de fée" : la femme qui "par abnégation et amour" accepterait de porter un enfant, de le mettre au monde et de "l'offrir" à un couple homo hommes qu'elle "adore", vénère et soutient de tout son coeur et de toute son âme ( je ne crois pas à ce genre de "conte de fée"... qui pourrait d'ailleurs inspirer Marc Lévy pour l'un de ses futurs romans (rire)!

    Et pour l'état civil? "Né de -le nom et prénom du père- ET "sans mère déterminée"? Ou "de mère inconnue"? Ou (inconcevable quand on pense à l'enfant plus tard) "porté par Madame ou Mademoiselle Untel" ?

    Tout cela est fou, fou, archi fou... Comme dirait Obélix "ils sont fous ces romains" !

    Je vois déjà des sujets de films et de livres de science fiction avec "cette affaire là"... par exemple ceci :

    C'est un jeune couple d'hommes. L'un des deux décide de se faire implanter un utérus dans son ventre. Il se fait implanter à l'intérieur de l'utérus un ovule fécondé... Pour la naissance de l'enfant il faudra procéder par césarienne... (En effet, d'où voulez vous qu'il sorte l'enfant ?)... Mais dans les jours prévus à cet effet, il y a un tremblement de terre. Les deux hommes sont ensevelis vivants sous les décombres et on ne les trouve qu'au bout de quinze jours... Celui qui fut "enceint" est mort parce que l'enfant n'ayant pu sortir a pourri dans son ventre...

    Son compagnon, éploré, qui a survécu, décide lui aussi de se faire implanter un utérus et demande que l'on l'insémine avec un ovule fécondé grâce à du sperme qui avait été auparavant récupéré, de son compagnon... Et cette fois, l'histoire finira bien : le gosse naîtra, il sera élevé dans l'amour, au biberon (ou confié à une nourrice aux seins plantureux) et quand il sera grand, comprendra pourquoi il n'a pas de maman et n'est pas né d'une maman...

    ... Allez, cette histoire, on va dire que c'est Marc Lévy qui se lance dans la "bio fiction" !

    ... Et maintenant, parlons de l'adoption...

    Dans la réalité des faits, que ce soit pour un couple hétéro déjà... et par extension, pour un couple homo... Il est très difficile d'adopter un enfant : il faut constituer un dossier "en béton" avec toutes les garanties possibles pour la sécurité, le bien être de l'enfant... Enquêtes sur la vie privée des candidats à l'adoption, sur la situation professionnelle, enquête même de "moralité" (et donc de "recevabilité")... Bref, "le parcours du combattant" ! Et le dossier est étudié "à la loupe", il faut des commissions et des commissions de ceci/cela, avec des autorisations, des validations signées et contre signées... Et cela dure des mois sinon des années avant que l'on propose enfin aux candidats à l'adoption, un enfant généralement âgé déjà de 3 ou 4 ans voire plus... qui aurait "le profil"...

    Alors vous pensez, avec cette loi qui autoriserait l'adoption pour les couples homo, je ne vous dis pas les discriminations déguisées, inévitables quoiqu'on se batte contre ces formes de discriminations, dans l'étude des dossiers de demande d'adoption !

    On a déjà ce que l'on appelle le "délit de faciès", toutes sortes de discriminations par rapport au lieu où l'on habite, d'où l'on vient, etc... (discriminations qui sont toutes "très habilement déguisées")...

    La réalité, c'est aussi que notre société (en France et même dans les pays qui ont promulgué des lois "réformistes et modernes", comme la Suède, l'Espagne) ; notre société demeure encore imprégnée de religion, de morale traditionnelle, de principes et tout cela dans des sensibilités exacerbées, avec du fanatisme, de la violence, de l'intolérance, du parti-pris, et toutes sortes de convictions personnelles érigées en vérités à imposer...

  • Dans la relation...

          Dans la relation, que cette relation soit une relation amoureuse, d'amitié, de voisinage, de travail, de réseau social ou de forum sur le Net... C'est la durée, c'est à dire depuis combien de temps déjà l'on se connaît, qui peu à peu forge cette reconnaissance que l'on peut avoir de l'autre, une reconnaissance je précise "dans l'intégralité ou presque, de ce que l'autre est"...

    En effet sur une courte durée, dans une relation récente, une relation qui ne s'est pas encore vraiment "construite", même si cette relation vient de s'établir dans les conditions les plus heureuses qui soient, les plus "porteuses d'espérance", les plus chargées d'émotion et d'empathie réciproques... Si l'un vient à manifester, à exprimer, "quelque chose de lui" qui est mal perçu, dérangeant... Alors il est "plombé"... Et c'est, pour ainsi dire "foutu", et la durée si durée éventuellement il peut y avoir quand même, ne sert à rien, n'arrangera jamais rien...

    Autrement dit : sois, au départ, très bien accueilli, fêté, loué, vénéré, applaudi, conforté, hyper bien perçu et tout ce que tu voudras... Et si trop vite en dépit d'une approche étudiée et mesurée cependant , tu fais "un peu le con" (ou tu te lâches)... Alors c'est "la douche froide" !

    Que resterait-il à dire, à échanger, à exprimer, à écrire, à faire même... S'il faut s'aseptiser, se "formater" c'est à dire entrer dans le sens commun, et donc , entretenir la relation dans un "cadre" bien délimité, excluant tout ce qui, exprimé d'une certaine manière, pourrait "plomber" la relation...

    ... Et même s'il y a, oui, la durée... Et jusqu'à "une certaine reconnaissance"... Ce n'est point gagné pour autant !

    Ce qu'il y a de sûr, c'est que l'image que tu as donné de toi à un certain moment de la relation (souvent au début), si cette image te "plombe", eh bien mon pauvre, t'es "brûlé" quoique tu fasses, quoique tu produises, exprimes, prouves par la suite !

    La plupart des humains "fonctionnent" ainsi (comme je viens de le dire)...

    Mais il y en a cependant, de ces humains, "qui ne fonctionnent pas tout à fait ainsi" ... (et c'est heureux, et avec "ceux là" tu sens bien que le courant passera toujours quand même)...

    ... Quand je dis "faire un peu le con", cela ne veut pas dire, bien évidemment "faire le con" au sens propre.

    Cela est plus proche, en fait, de "se lâcher", soit : exprimer à sa manière, d'une manière par exemple "à la Coluche, à la Céline, à la Desproges, à la Brel, à la Férré, à la Gainsbourg, à la Mélanchon, à la Poutou"... ou encore même à la Depardieu"... quelque chose dont personne ou presque ne parle en appellant un chat un chat, quelque chose sur un sujet assez sensible dont ne parle qu'à mots couverts et avec une sorte de soit-disant décence...

    Cela, cette sorte de décence hypocrite et de bon aloi, qui a cours dans les chartes des forums, dans la relation en général avec les gens qu'on rencontre et fréquente... J'appelle cela "être coincé"...

    S'il y a bien des gens avec lesquels je n'ai pas d'atomes crochus, ce sont bien ces gens "coincés"...

    Je me souviens qu'en Algérie, où j'ai vécu avec mes parents de 1959 à 1962, entre voisins dans l'immeuble où nous habitions, entre connaissances et amis ; nous disions à propos des "Français de France" que de l'autre côté de la Méditérranée "ils étaient constipés"...

    Pour les "coincés" donc, il faudrait être "aseptisé" ! Ou du moins "paraître aseptisé" ! Aseptisé comme toutes ces "bouffes" empaquetées sous plastique transparent dans les rayons alimentaires des Grandes Surfaces...

    J'ajoute encore que les "coincés" peuvent parfois se révéler des gens assez dangereux dans la mesure où ils dénoncent ou plutôt "caftent"... Mais ne viennent jamais te dire en face ce qu'ils pensent...

    ... On le voit bien avec ces écrivains "qui ne font pas dans la dentelle" : lorsqu'ils produisent de beaux textes, c'est "bravo/bravo"... Mais lorsqu'on découvre au hasard de quelque lecture de l'une ou l'autre de leurs productions, un certain écrit qui heurte, qui dérange, qui "dénote"... Alors certaines personnes sont scandalisées et le font sentir en général indirectement ou en usant de ces formulations bien séantes qui fleurent la mayonnaise ou le cornichon éventé... (et les "beaux textes" alors, du même écrivain "qui ne fait pas dans la dentelle" ne sont plus qu'un souvenir diffus, ou pour ainsi dire "une supercherie"! )

  • L'artiste qui dort avec son public

          C'est Ravix, un jeune chanteur et auteur compositeur qui se produit sur des places publiques dans un pays où sur cent habitants au kilomètre carré, trente cinq se définissent artistes ou poètes ou "faisant quelquechose de pas comme les autres"...

    La concurrence est donc rude, l'audience aléatoire en dépit de tout ce que permet la technologie de la communication par Internet, les réseaux sociaux entre autres, et par quelques opérations médiatiques locales où la soit-disante gratuité du spectacle n'est qu'apparente (il faut à la fin de la représentation, "mettre cent balles dans le dada")...

    Ravix a réellement de l'audience même si les Autorités en place ne l'encouragent pas...

    Ravix est si amoureux des visages de son public, qu'avant chacune de ses représentations dans une rue, sur une place ou dans un café, et de temps à autre dans une salle de cinéma ou de théâtre, il se sent saisi d'un intense bien-être au point d'avoir... Une érection !

    Et en cet état bien gênant pour lui, il tarde à se présenter ; et derrière le paravent où il se prépare, ou derrière le voile du rideau devant la scène, il perçoit l'attente de ses chers visages... D'ailleurs par les déchirures éparses du rideau ou du paravent, entrent dans son regard comme par le trou d'une serrure, quelque arrangement de coiffure, l'expression d'un regard, un profil typé et délicat, de visage ; le revèlement d'un col d'imperméable, quelques jolies jambes croisées, d'une femme élégante ; une atmosphère particulière se dégageant de telle ou telle personne...

    Alors Ravix, tout juste au moment venu d'apparaître enfin, se sent "huilé et aussi raide qu'un bâton de berger"...

    Mais, par l'un de ces sursauts de son esprit dont il a le secret sans cependant en comprendre le mystère, il maîtrise son émoi... Ne lui vient-il pas alors, quelque trait lumineux jailli de l'une de ses "sources intérieures" ? Au fond de lui-même il savait que s'il n'y avait point eu cette "source" en lui, l'être qu'il aspirait à être n'aurait pu survivre aux foudres qui le traversaient...

    Alors se réalise comme une symbiose entre l'artiste et son public...

    Le décor, l'éclairage, le lieu de la représentation, salle, rue ou place, tout cela est très sobre. Ravix s'accompagne lui-même, sa voix s'éleve, les paroles et les notes descendent de la montagne de ses enfances en un torrent qui semble courir à en perdre son cours, devient lumière avant d'aller se jeter dans l'océan.

    Il vient à l'issue de la représentation, une discussion, un forum, dans une atmosphère particulièrement chaleureuse, animée et conviviale. Délivré de ses "immensités en lui", plus même protégé par ses "sources", de ces foudres qui lui vitrifient l'esprit ; alors que visages ravis et féminités habillées ne cessent de le frôler et de se rapprocher entre eux, il va, d'une "constellation de visages" à l'autre, répond à quelques questions, et... Ne "brûle" plus...

    C'est fou ce que l'intensément vécu prolonge l'instant, le moment, l'heure présente, et redimensionne en quelque sorte l'espace temps !

    Les heures passent, personne ne s'éloigne et vient un temps étrange...

    C'est un jour, un soir, une nuit... Alors que personne cependant ne s'est donné le mot, au premier étage de l'Hôtel de Ville devant la place où s'était tenue la représentation, il y a un dortoir aménagé ayant servi récemment pour accueillir des réfugiés d'un pays en guerre.

    Une femme parmi la trentaine de personnes ayant assisté à la représentation de Ravix, déclare : "Et si nous allions tous dormir ensemble?"

    La perspective de dormir avec son public, manque de faire défaillir Ravix !

    Qu'eût pu-t-il rêver de mieux, lui qui était si amoureux de son public !

    L'on ne se déshabille point. L'on rapproche les lits de camp, il se tient encore d'interminables discussions dont les dernières s'éloignent comme des murmures de moteurs d'automobiles dans le lointain lors d'une nuit d'été étoilée.

    Serré entre une jeune femme en imperméable et une petite fille blottie dans les bras de son frère, Ravix demeure toute la nuit éveillé, écoutant la respiration de tous ces êtres endormis.

    Il n'a jamais de sa vie, connu une aussi belle nuit d'amour.