Articles de yugcib

  • Le réel mis en scène

          Le réel est saisi sur le vif, soit dans son authenticité, soit selon une représentation orientée dans un sens ou dans un autre, soit encore il est représenté de manière à faire effet, à faire spectacle, autant dire qu'il est "mis en scène" ; mais il n'est pas, il n'est plus l'expression poétique ni la transcendance de ce qu'il porte en lui ; et c'est bien là que réside l'imposture, une imposture qui va toujours de plus en plus loin et qui s'impose dans l'art, dans la littérature...

    La presse, les critiques, les éditorialistes, en somme toute une "nomenklatura" d'intellectuels et de faiseurs de prix, soumise aux modes du moment, au sensationnel, à l'émotion, à tout ce qui fait événement et qui s'exprime dans une langue de dominants, une langue d'effets de style et de formulations n'ayant plus rien à voir avec la littérature et que d'ailleurs le "commun des mortels", l'homme, la femme de "la vie qui court", ne comprend pas ou fait semblant de comprendre afin de se donner le genre qui est celui de "l'air du temps"...

    Il demeure cependant de par le monde, des gens, des artistes, des écrivains, des êtres qui à eux seuls, chacun d'entre eux, sont une culture, un style, un langage, et sont par là même dirais-je, des "créateurs d'atmosphère"... Lorsque disparait l'un ou l'autre de ces êtres là, c'est à chaque fois, toute une culture, tout un style, tout un langage, qui disparait avec l'un ou l'autre de ces êtres. Mais il reste la trace, l'empreinte, comme sur un mur ou comme sur un chemin du monde. La trace, l'empreinte, vivante... et le souvenir.

    Le réel mis en scène sans expression poétique ou sans transcendance de ce qu'il porte en lui, n'a pas d'autre avenir que celui d'une pièce jouée dans un temps et dans un espace limités, une pièce dont les décors se succèdent avec des personnages en vue et des spectateurs qui vont et viennent...

     

  • L'œuvre des œuvres

          L'œuvre des œuvres, la plus "sublime"-si l'on peut dire ça- pour un artiste peintre, un écrivain ou un poète... ou même encore pour toute personne par sa seule manière d'être dans la relation qu'elle a avec les autres... C'est d'extraire du "tableau du monde" tel qu'il est, d'extraire de chaque composante du "tableau"... De l'Immaculé.

    Et l'Immaculé, ce n'est pas du "blanc" ni d'ailleurs aucune autre couleur si claire et si lumineuse soit-elle...

    C'est une lumière qui n'aveugle pas, ne brûle pas les yeux ; une lumière qui ne fait ni des taches d'ombre ou de clarté apparaissant en quelque point que ce soit du tableau, une "culture du regard"... Mais tout simplement un regard...

     

  • Travailler plus pour ne gagner qu'à peine un peu mieux que le SMIG...

    ... Ou même pas davantage qu'un SMIC net qui, je le rappelle, est de 1128 euro par mois pour -actuellement- 35 heures de travail hebdomadaire...

    Dans la libéralisation complète du marché du travail (de l'emploi) envisagé par François Fillon, rien n'empêchera un employeur (en l'occurrence et pour l'essentiel les très grandes entreprises genre VINCI, TOTAL, EIFFAGE, BOUYGUES, LOREAL, COLAS, VEOLIA, SANOFI et j'en passe...) de demander à un salarié de travailler jusqu'à 48 h hebdomadaire...

    Et dans le secteur public, du fait de la diminution drastique du nombre de fontionnaires (d'état ou de collectivités territoriales) -de l'ordre de cinq à six cent mille ; cela entraînera automatiquement une forte augmentation du temps de travail pour les salariés demeurant dans le secteur public (fonctionnaires d'état, de collectivités territoriales, enseignants, police, gendarmerie...) ainsi que dans les centres hospitaliers... Certes le temps de travail hebdomadaire n'ira pas jusqu'à 48 h pour l'ensemble des salariés du secteur public, mais il faut s'attendre à des 40/42 heures tout de même... Et cela pour ne gagner qu'à peine -peut-être- 100/200 euro de plus que le SMIC, à condition de ne pas être engagé à temps partiel 20 heures hebdomadaire voire moins...

    ... "Libérer le marché du travail, réduire les charges, et toutes mesures fiscales et autres pour inciter à l'embauche, à l'investissement"... Lorsque tous les grands groupes et consortiums et lobbyies, ont pour objectif prioritaire d'augmenter leurs profits (dividendes) et de rétribuer leurs actionnaires, au lieu d'embaucher comme ils devraient, au lieu d'investir. Il n'est jamais demandé et encore moins imposé par aucun gouvernement en place, de "contre partie" de création d'emploi et d'investissement en échange de mesures fiscales et de libéralisation du marché du travail. Autrement dit "rateau d'un côté et ceinture de l'autre" !

    Les années qui viennent vont être dures, difficiles, pour les femmes de ménage, agents d'entretien, caristes de Bricomarché géant, employés de Banque Postale derrière un guichet, aide-soignant dans un centre hospitalier, enfin de tous ces gens qui font un "travail-travail" (par comparaison à un "travail-activité" ou à une "activité"), un "travail-travail" oui "il faut appeler ça comme ça"... où il faut se lever le matin très tôt, ou bien travailler tard le soir, avec la fatigue, la pression des chefs, le stress...

    C'est "ça" le "développement personnel"? Que restera-t-il pour la culture, les loisirs, la famille surtout? (Il n'en reste déjà plus grand chose avec les difficultés dues au chômage, à des emplois précaires et partiels, au temps passé dans les transports... )

    Plus de travail c'est surtout plus de "travail-travail" en durée hebdomadaire obligatoire non négociable pour les femmes de ménage, les agents d'entretiens, le cariste de Bricomarché géant, l'employé de la Banque postale derrière son guichet, l'aide soignant... C'est 40/42 heures au lieu des 35 d'avant, et cela pour pas grand chose de plus que le SMIG... Et la retraite à 65 ans (je pense à la femme de ménage de 59 ans qui bosse entre 4h et 10 h le matin dans 3 ou 4 bureaux et le soir de 18 à 22 h dans 3 ou 4 autres bureaux)... pour 1200 euro par mois avec un loyer de 600 euro plus le gaz l'électricité...

     

     

  • Ces personnes qui ne voteront pas pour Fillon...

    ... Au moins et à coup sûr ces personnes là (pour les autres je n'en sais rien, à vrai dire, ça dépend d'une sensibilité personnelle en fonction de "valeurs" et de "vision de la société")...

    Ces personnes là, à coup sûr sont :

    Celles qui ont parmi leur proches (un mari, une épouse, un fils, une fille, un gendre, une bru, un ami, une amie très cher) quelqu'un qui va devoir être soigné pour un cancer (chimio, radio ou tomothérapie, curiethérapie) ou qui devra avoir un suivi périodique (contrôles) nécessitant une hospitalisation de quelques jours pour examens...

    Il n'y a en France -il faut dire que ce n'est déjà pas mal- que 20 centres de traitements spécialisés dernière technologie (notamment tomothérapie et curiethérapie)... C'est dire -en conséquence- la "noria" quotidienne d'ambulances taxi VSL venus du fin fond de chaque région pour amener des personnes en traitements, séances de chimio et de tomothérapie...

    Certes l'ALD (affections de longue durée) que Jacques Chirac avait mis en place lors de son premier mandat entre 1995 et 2002 (prise en charge à 100% des soins), ne sera pas remis en question...

    Cependant il est à craindre que "certaines dispositions" soient modifiées (je pense là, justement, aux conditions de prise en charge pour le transport des personnes en VSL)... Du fait d'une réforme de l'assurance maladie...

    Il est évident qu'en cas de modification portant sur la prise en charge du transport, la plupart des personnes devant se rendre dans les grands centres spécialisés, devront alors assumer elles mêmes (et leurs familles) une partie non négligeable du coût du transport aller retour quotidien... C'est à dire pour être clair "y aller en voiture conduite par le mari, la femme..."

    Et en conséquence, pour éviter une trop grande fatigue, trop d'inconfort dans un véhicule non adapté, ces personnes et leur famille (un accompagnant) devront trouver à Bordeaux, Lyon, Paris, Strasbourg etc., un hébergement à proximité du centre de traitement... Donc des frais importants...

    D'autre part, pensez vous que les compagnies de taxi-VSL souvent regroupées entre elles, "verront d'un bon oeil" une diminution significative de leur "clientèle" ? Les gens de ces compagnies à mon avis, ne sont pas des "électeurs potentiels" de François Fillon...

    Soit dit en passant, la "bourgeoisie aisée catholique et conservatrice" est pratiquement, réellement le seul "vrai soutien" de François Fillon... Et non pas, comme on pourrait le croire, le monde des grands lobbyies qui souhaitent mine de rien, que le plus de pauvres possible puisse quand même/quand même consommer... Il me paraît évident que Fillon va "faire un deal" (à sa manière) avec les lobbyies... Mais bon, les "autres" ne feront pas forcément mieux ou "autrement" comme ils disent...

     

     

  • Le dessous des cartes, ce samedi 3 décembre sur Arte...

    ... C'était sur l'Antarctique donc j'ai "pas loupé"...

    Et j'ai appris qu'un bateau de croisière le 23 novembre 2007, avait heurté un iceberg et avait commencé à couler... Mais les 157 passagers et les gens de l'équipage furent tous sains et saufs, recueillis par un navire Norvégien...

    ... Ce sont des "voyages", que ces croisières à proximité du continent Antarctique - en général des circuits entre Ushuaia et l'extrémité de la péninsule Antarctique à travers le détroit de Drake (Francis Drake, qui découvrit ce passage) - qui coûtent plusieurs milliers de dollars ou d'euros par personne... De la foutaise! Pour moi, il y a là une impiété manifeste de cette société de consommation loisiro-touristique qui laisse des traces, des déjections, enfin ses poubelles en des endroits de la planète qui devraient demeurer encore vierges... Et dire que ces gens, descendus sur le bout de la péninsule antarctique, par 5 degrés au soleil en été austral, engoncés dans des anoraks dernier cri de confort, "tapotototent" sur le museau de quelques phoques ou manchots, la larme à l'œil et prennent la photo de famille pour diffuser sur Facebook !

     

  • Alep et Mossoul

          Sur le terrain purement militaire, l'organisation Etat Islamique recule ; Mossoul, l'une des plus importantes places fortes de l'EI, est investie, plus de deux mille combattants de l'EI ont été tués...

    En revanche sur "un autre terrain", celui là non géographique, sans frontières, et disséminé en particulier dans les pays européens, l'organisation Etat Islamique "marque des points importants" : le gouvernement américain avec Donald Trump et son état major, le gouvernement russe avec Vladimir Poutine et ses forces aériennes et son armée, n'ont plus pour priorité la lutte contre l'Etat Islamique, ce qui va forcément permettre à ses combattants, n'ayant plus les russes et les américains aux fesses, de développer leurs réseaux, de poursuivre leurs actions de terrorisme et de propagande notamment en Europe...

    Soit dit en passant, l'Europe est affaiblie politiquement, militairement, économiquement (historiquement parlant sur son déclin) -la puissance militaire de l'Europe ne reposant pour l'essentiel que sur la France et la Grande Bretagne- alors que de grandes puissances politiques et économiques émergent telles que la Chine, la Russie, l'Iran...

    Vladimir Poutine avait récemment déclaré qu'il était "réticent" à l'envoi d'appui aérien pour aider les Irakiens et les Kurdes à reprendre Mossoul, du fait qu'il y avait à Mossoul des populations civiles... alors qu'il n'hésitait pas par ailleurs à bombarder depuis 3 mois, Alep... Il faut croire que les civils d'Alep "ne pèsent pas le même poids" que les civils de Mossoul...

    L'on pourrait se dire après tout, que les civils de Mossoul en majorité dans cette ville de deux millions d'habitants, sont "pour" l'Etat Islamique (en ce sens qu'ils subissent l'autorité de l'EI d'une manière plus passive qu'active... et qu'en conséquence ils "mériteraient" d'être bombardés... "Humainement parlant", quelle différence y-a-t-il entre les gens qui vivent à Alep et ceux qui vivent à Mossoul?

    L'organisation Etat Islamique à bien réfléchir, c'est un "acteur sur la scène du monde" -si l'on peut employer ce terme- dont on laisse produire le rôle terrifiant que joue cet acteur tout au long de la pièce elle même dramatique...

     

    ... Obama et Poutine (et Erdogan)... avaient-ils déjà -depuis deux ans, depuis 2014- vraiment pour priorité, la lutte contre l'Etat Islamique ? Apparemment oui "dans une certaine mesure" (uniquement dans la crainte de voir se développer dans leurs pays, le terrorisme islamiste)... Mais sur le plan purement stratégique, politique, économique, en fonction de leurs intérêts et de leurs vues ; dans l'ordre mondial qui est en train de se profiler, la réduction des forces islamistes est encore moins une priorité qu'il y a deux ans...

     

  • La multiculturalité

         La multiculturalité lorsqu'elle n'est que totems érigés sur les places publiques, tous ces totems entourés de sectateurs... N'élargit pas les voies par lesquelles passent et se rencontrent les hommes, mais les rend plus étroites...

    La multiculturalité actuelle, depuis surtout la fin du 20ème siècle dans la civilisation de progrès, de développement économique et de sociétés se disant "démocratiques" est une constellation de courants d'idées et de pensées pour la plupart progressistes qui tous, au nom de la modernité, exercent une domination dans un ordre de pensée unique, consensuel et sujet à polémiques, à débats le plus souvent sans issue... Ou bien elle est l'expression ostentatoire, revendicatrice et fanatique parfois il faut dire, de minorités de gens cherchant à exister et à être représentés à tout prix dans une société en évolution...

    Cette multiculturalité de totems et de sectateurs était déjà présente il y a plus de deux mille ans dans le monde Hellenistique puis dans le monde Romain, notamment en Palestine au 1er siècle de l'ère chrétienne, dans toutes ces régions du Moyen Orient qui étaient alors un espace multi ethnique, multi religieux, et le foyer permanent de conflits entre sectes issues du Judaïsme et des débuts du christianisme sous la domination politique et économique de l'empire Romain.

    Dans les sociétés du Paléolithique Supérieur puis du Néolithique, la multiculturalité était une réalité naturelle dans laquelle les échanges et la communication s'établissaient entre des peuples ou des groupements humains, sans états ni gouvernements organisés ni royaumes ni empires...

    Ainsi donc, la multiculturalité n'est plus, depuis le début des civilisations, des états, des royaumes et des empires, des systèmes politiques et économiques, et depuis les religions monothéistes, ce vaste espace naturel et originel de peuples, de langues, de cultures, de croyances et de modes de vie où l'échange primait sur la manifestation et sur l'expression de la différence.

    Pour moi la multiculturalité c'est avant tout et pour l'essentiel, l'échange, et non pas la manifestation partisane, ostentatoire, revendicatrice, de la différence... Ni la "reconnaissance obligée" de tous les totems et sectateurs qui caractérisent cette multiculturalité complètement déconnectée de sa vocation originelle et naturelle hors idéologies hors religions hors cultes hors systèmes...

     

    ... Mais dans les sociétés anciennes d'avant les civilisations et d'avant les religions monothéistes cependant, la représentation matérialisée et symbolique des phénomènes naturels était une réalité, une nécessité, pour des peuples qui n'avaient alors que le regard qu'ils portaient sur ces phénomènes naturels, que l'image leur venant à l'esprit pour seule "explication"...

     

  • Au soir du dimanche 27 novembre 2016

    ... A l'annonce du résultat de la primaire de la droite et du centre (François Fillon 65%) je suis "assommé" (mais pas cependant "atterré")... J'espère tout simplement que la médiocrité consensuelle ambiante depuis 2007, avec l'arrogance jusqu'en 2012 d'une droite sarkoziste décomplexée, puis après 2012 avec l'arrogance d'une gauche progressiste d'intellectuels coupés du peuple... que cette médiocrité consensuelle ambiante donc, "mordra la poussière"...

    L'intelligence dont je rêve de voir au pouvoir,"humaniste et sans concession à la médiocrité,

    proche des gens et non pas des lobbyies"... Existe bel et bien dans ce pays qui est la France, mais cette intelligence là, de la relation humaine, est encore minoritaire...

    Je pense qu'avec François Fillon Président de la république Française en 2017, la médiocrité consensuelle mordra la poussière, mais aussi, hélas, les pauvres (je veux dire les très pauvres) mordront la poussière encore plus qu'ils ne l'ont mordue sous le Hollandisme...

    Ce que je peux en dire, de ce choix de François Fillon par bon nombre d'électeurs de droite, mais aussi par un certain nombre de "déçus de la gauche" ou de "déçus de Nicolas Sarkozy et autres "droites et centres consensuelles", c'est que nous risquons fort d'être à partir de mai 2017, dans une "droite dure" qui ressemblera question "valeurs sacrées" à la France des années 1960, et en même temps sur le plan économique et social, à l'Angleterre des années 1980... Avec cependant, "une orientation radicale dans la ligne d'un libéralisme actualisé années 2020"...

    Nous aurons donc, grande probabilité en mai 2017, un duel entre "L'homme de fer" et "La Panthère"...

     

    "Enterrés" -sans regrets- il faut dire, "L'Agité dans le bocal"(NS) et "Le Constipé"(FH), incarnations de la médiocrité française consensuelle et aussi pourfendeurs l'un que l'autre qu'ils furent, des pauvres ; des pauvres qui continueront à galérer et à souffrir sous la "pogne de l'Homme de fer"...

     

  • Se moquer, caricaturer, calomnier

          Il y a une différence entre se moquer, caricaturer et calomnier. Se moquer c'est tourner un personnage en ridicule, dans une situation où ce personnage apparaît gêné, malhabile, indécis, ou dans une drôlerie qui ne le met point en valeur.

    Caricaturer c'est produire une image par le dessin ou par les mots, infidèle, enlaidie et surtout déformée de la réalité d'un personnage, de son visage, de son apparence, de son comportement dans telle ou telle situation.

    Calomnier c'est dénaturer par de fausses interprétations les propos d'un personnage, prêter à ce personnage de mauvaises intentions qu'il n'a pas.

    Pour ma part, autant je conçois la moquerie et applaudis à sa pratique, autant même je conçois la caricature lorsqu'elle s'apparente à la moquerie, et applaudis à sa pratique... Autant en revanche lorsque la caricature s'apparente davantage à de la calomnie qu'à de la moquerie, autant là je ne conçois plus, je n'applaudis plus...

     

    ... Mais bon, il est vrai -hélas- que, sur les réseaux sociaux, sur le Net, dans la rue, au bistrot du coin, d'un bout à l'autre de la société... L'on ne s'embarrasse pas trop de ce genre de réflexion sur la moquerie, la calomnie, la caricature... Autant dire que moquerie, calomnie et caricature c'est un seul et même mot (ou plus exactement un même son) : "Wahou-wahouah"!

     

     

  • Moi Daniel Blake, film de Ken Loach, sorti octobre 2016

         Ken Loach est un réalisateur Britannique né le 17 juin 1936 à Nuneaton. Son oeuvre, films de télévision et grand écran à partir des années 1980/1990, s'articule sur une étude sans concession et d'un réalisme absolu, de la misère sociale en Grande Bretagne, et du ravage, de la casse des politiques publiques, notamment lors du gouvernement de la "Dame de fer" Margaret Thatcher, et ce jusqu'à nos jours avec la mondialisation libérale, la financiarisation de l'économie...

    Ken Loach a reçu 2 fois la Palme d'Or du festival de Cannes, une première fois en 2006 avec "Le vent se lève", une deuxième fois en 2016 avec "Moi Daniel Blake".

     

    ... Entre d'une part ce film, "Moi Daniel Blake" d'une durée de 1h 40... Et d'autre part tout ce que j'ai pu écrire depuis 10 ans au sujet des "éclopés de la vie" -et cela je le dis avec une certaine gravité et avec une conscience aiguë- il faut d'abord voir ce film avant de lire tout ce que j'ai écrit et posté ; ce film qui en une heure quarante minutes, séquence après séquence, est plus explicite, plus parlant, que les dizaines de pages (histoires, anecdotes, notes, textes) que j'ai pu produire sur les "éclopés de la vie", sur cette vie qui court et galère et souffre...

    Dans une réalité aussi brute, exprimée par Ken Loach, nous sommes au delà d'un simple "reportage" ou documentaire "thématique". Au delà de la crédibilité s'impose la portée de l'oeuvre. Cela n'a rien à voir par exemple, avec "Le Titanic", qui fut à l'époque de sa sortie, le film le plus vu, par des centaines de millions de spectateurs, dans tous les pays du monde...

    C'est un film, "Moi Daniel Blake", qui parle des gens, des gens qui souffrent, qui parle en même temps de cette solidarité des humbles dont les médias ne parlent pas ou si peu mais mettent en avant l'égoïsme des uns et des autres, l'âpreté dans la relation, la violence, la délinquance, les abus de ceci de cela, etc.

    Il y a bien là à mon sens, dans la négation ou dans l'indifférence ou dans la méconnaissance de la solidarité des humbles, une véritable injustice, une vision déformée et dénaturée de la réalité du monde...

    Les centaines de millions de gens de "la vie qui court et galère" mais néanmoins disposent de revenus même modestes, ont un toit, un travail, bénéficient d'une couverture médicale, d'aides sociales s'il en faut, et qui se heurtent au quotidien à une administration tatillonne, parviennent tant bien que mal à "joindre les deux bouts"... Et, à plus forte raison les privilégiés dont les revenus sont plus que confortables, et les maisons fort belles et fort bien aménagées... Et qui pour bon nombre d'entre eux compatissent à la misère, font des dons aux restaurants du coeur ou envoient de l'argent à des organismes humanitaires... Les centaines de millions de gens que nous sommes donc, "du bon côté de la barrière" même un peu à la limite ; ne sont jamais dans la peau même, dans le vécu au quotidien de ceux qui vraiment souffrent... mais parviennent mieux à survivre par la solidarité entre eux, que par la charité de ceux qui "ont les moyens" (charité souvent "de principe ou de bon aloi" et qui d'ailleurs fait carrément défaut parfois)...

     

    http://www.avoir-alire.com/moi-daniel-blake-la-critique-du-film

     

     

     

  • Ces bergeries...

    ... Ces bergeries où convergent tous les ovins, guidés, soumis et bêlant...

    Il y faut entrer, pointer le bout de son nez et ne point craindre d'y montrer le poil que l'on porte sur son dos... Afin de parvenir à y faire mener dedans, par sa danse mais aussi par les danses autour de soi, comme un ballet qui fera de quelques unes sinon de toutes ces bergeries, autant d'espaces de liberté et de relation dans une dimension chorégraphique... Car au fond, tous ces ovins guidés, soumis et bêlant sont comme des frangins d'une famille nombreuse avec lesquels on passe son enfance à se friter... Et que ne bêle-t-on pas, que ne porte-t-on pas, aussi, soi-même, tous ces coups de tête à droite et à gauche, guidés que nous sommes par des bergers dont le bout des échasses nous pousse sans jamais nous inciter à chorégraphier...

     

  • Le politicien honnête

    Le politicien

    ... Le politicien honnête est comme l'urologue qui introduit dans le fondement du consultant, un doigt, puis deux doigts puis toute la main, avec un gant enduit d'un liquide onctueux, et qui atteint et évalue un adénome prostatique : ce n'est plus une sensation désagréable et encore moins une douleur, c'est une investigation nécessaire...

    Une prostituée vierge c'est aussi surréaliste qu'un vin sans alcool dont le producteur prétendrait que ce vin ne serait pas un jus de raisin.

    Les politiciens se prétendent honnêtes dans un monde où "mettre une olive dans le trou de bale" c'est faire du bien là où ça passe sans dire le mal que ça fera.

    Il est à mon sens, bien plus difficile pour un politicien se déclarant honnête que pour une prostituée se déclarant vierge, d'être crédible.

     

  • Il y a ...

    Il y a la vie qui brille

    Il y a la vie qui court

    Il y a la vie qui souffre

     

    J'avais une fois dit

    Il y a les célestes

    Il y a les terrestres

    Il y a les télestes

     

    Il n'y a de considération

    Il n'y a d'existence

    Il n'y a de jouissance

    Il n'y a de modernité en marche

    Que pour la vie qui brille

    Que pour les célestes

     

    Mais cela ne durera pas

    Les temps changeront

    La vie qui brille

    La vie qui court

    La vie qui souffre

    Les célestes

    Les terrestres

    Les télestes

    Seront sur le film entièrement déroulé de la bobine

    Des brouillages surgiront les images qui existaient sans être vues

    Ces images de la vie qui court

    Ces images de la vie qui souffre

    Ces visages des terrestres

    Ces visages des télestes

    Ce sera comme le fil entièrement déroulé de la pelote

    Dont les noeuds auront été un à un défaits

    Cependant l'extrémité du film de la bobine

    Ou l'extrémité du fil de la pelote

    Sera comme la source d'un fleuve

    Dont il faudra encore chercher la naissance

    Dans les recoins du berceau naturel du fleuve

     

     

  • Politicaille and Cie

    ... "Eh, tu me les sarcles aussi" ? (ces mauvaises herbes)! ... "Non, j'les sarcle pas, j'les entretiens" !

     

    ... "Cent francs! Soit, coupez! Atout pique! et maître à trèfle! J'ordonne!"

     

    ... "Fille, on te veut au pieu... mais en tout bien tout honneur!"

     

    ... "Et toi, sorti de la mare, t'es de l'ablette ou du gardon ou de la carpe ?"

     

    ... "Nattes au lit, coccyx et merisier, ça fait un joli tableau surréaliste de la modernité"

     

    ... " Eh, ton jus, pépé, refroidi et figé dans l'assiette, on le remet au micro-ondes"

     

    ... "Eh, les brunes, haut les maires pour une France de l'audace" !

     

    ... Et Donald trompe dans le sens du poil! ... Mais il n'est pas, loin s'en faut, Donald, le seul sur cette planète tous régimes confondus, à tromper dans le sens du poil... Avec les lobbyies and Cie... et les mafias !

     

    ... Y'en a t-il un, dans cette "star-académie", un seul... qui a parlé des dividendes et du capital mieux rémunérés que le travail?

     

     

  • Des châteaux et des châteaux, oui, mais...

    ... Dans des émissions de télévision telles que "Secrets d'Histoire", "Des racines et des ailes" et autres, autour d'architecture, de trésors, de patrimoine culturel... Je vois toujours des châteaux et des châteaux, des belles demeures, des parcs et des jardins somptueux, des oeuvres de peinture sur des plafonds, des sculptures dans des galeries, des salles, avec du mobilier luxueux... Tout un univers, un environnement, en somme, qui est celui de rois, de princes, de ducs, de belles dames, de toute une société privilégiée, de toute une cour constituée de grands personnages...

    En voyant à chaque fois tout cela, tout ce faste, toute cette richesse, tous ces trésors, tous ces châteaux... et en pensant aux immenses, immenses fortunes, aux rivières de bijoux et de pierreries de tous ces gens de cour, rois, princes, ducs, aristocrates grands propriétaires de vastes domaines ; à cet univers dans lequel vivaient ces gens, à leur habillement, leur perruques, leurs jeux, leurs parties de chasse... Je me dis que tout cela fut acquit au prix du sang, de la misère, du travail, de la sueur, de millions de gens du peuple, de manoeuvres sur les champs de construction des châteaux, de paysans, d'ouvriers... de gens qui n'avaient que leur bras, leur force de travail et dont la vie quotidienne était d'une précarité extrême... Je pense à toutes les victimes, les morts et les handicapés des chantiers de construction, à tous les mauvais traitements subis par ces gens, à une justice qui les pénalisaient au moindre lapin pris au collet dans un bois, à toutes ces pendaisons, décapitations, tortures, pour des vols de pain ou de fruits ou pour des délits "mineurs"... Sans compter les disettes, les famines, les épidémies, les guerres avec leurs mercenaires venus de pays étrangers, les impôts en nature qui les privaient parfois de la quasi totalité d'une subsistance déjà réduite au minimum...

    Et je me dis que les victimes de la Convention, de la Terreur, sur deux ou trois années de l'Histoire de France durant les dix années de l'époque de la Révolution Française... Ne sont... dis-je, os'je dire... "qu'un détail de l'Histoire" ! ... Si je compare le nombre de morts de la Terreur et le nombre de morts de l'Ancien Régime de Louis XIV jusqu'à Louis XVI... La différence "ne souffre pas en effet la comparaison" !

    Et j'en dis autant de la révolution russe de 1917 ! (le nombre de morts à l'époque, par rapport au nombre de morts depuis Pierre 1er tsar de Russie)...

    Alors que l'on ne me "bassine" pas avec les atrocités et avec les exactions de la Terreur en 1794, ni avec les mêmes atrocités et exactions, des "rouges" en 1917 ! C'est, os'je dire, "très peu cher payé" pour quatre ou cinq siècles de maltraitance du peuple par les possédants, les rois, les princes...

    Cependant, mon espérance et mon "humanisme" (et ma pensée) résident dans le fait (que je crois à peu près certain), qu'un jour viendra où l'on n'aura plus besoin de la violence pour résoudre les conflits, réduire les injustices...

     

    ... Au delà de tout jugement que l'on peut porter, au delà de toute vision que l'on peut avoir tout à fait personnellement, au delà de toute "traduction" orientée dans un sens ou dans un autre, que l'on peut faire... de tel évènement de l'Histoire, de tel personnage, de tel régime politique, de ce qui s'est passé, si l'on a été "pour" ou "contre", au delà donc, bien sûr – je le dis- de ce que je viens d'écrire... Il y a "ce qui fait une nation, ce qui fait une société, ce qui fait une civilisation"... Il y a ces personnages qui, en dépit de ce que l'on peut leur reprocher, en l'occurrence des rois, ont contribué à ce qui a fait une nation, ont réalisé une oeuvre politique, économique, sociale même... Non seulement des rois mais aussi beaucoup d'autres personnages et jusque parmi des gens du peuple...

    Dans l'Ancien Régime, il y avait, oui, des gibets, des cachots épouvantables, il n'y avait pas de "sécurité sociale" mais il y avait des organisations (en général catholiques) composées de gens de la noblesse ou de la bourgeoisie d'affaires, pour faire en sorte que les miséreux, les infirmes, les malades, puissent être secourus... Et il y avait sans doute, un peu plus de solidarité entre les gens, dans une société pourtant très injuste et très dure...

    ... Aujourd'hui, dans un monde "un peu moins dur" on va dire, il se passe des choses aussi sinon encore parfois plus épouvantables que ce qui s'est passé, en violences, durant la Terreur de 1794... Et qui font un nombre de victimes très largement supérieur au nombre de victimes de la Terreur...