Articles de yugcib

  • De la visibilité que l'on a sur Twitter et sur Facebook...

    ... Se rendre "public" sur Facebook ou sur Twitter, c'est accepter et ou souhaiter d'être vu et ou lu, par "tout le monde"...

    Mais "tout le monde" c'est tout ce qui est extérieur à la liste d'amis que l'on a (sachant que cette liste d'amis peut-être de 10 comme de 100 comme de 1000 personnes ou bien davantage)...

    Et encore... parmi les 10, les 100, les 1000 amis inscrits n'y en a-t-il que 5, que 20, que 100, qui sont prévenus automatiquement, de ce que tu viens de poster, parce qu'ils sont, ces amis, identifiés comme "proches"...

    Conclusion (qui à mon avis s'impose d'elle-même) :

    Tu postes un message, un commentaire, un texte, un article, une photo, une vidéo, une image...

    5, 20, 100 de tes amis parmi les 10, les 100, les 1000 inscrits, peuvent savoir que tu viens de poster quelquechose (mais ce n'est pas pour autant qu'ils vont lire ce que tu as écrit et réagir)...

    Tous les autres (ceux qui sont dans ta liste d'amis, et les innombrables qui peuvent voir ta page) ne savent pas que tu viens de poster quelque chose...

    Moralité -si je puis dire- de l'affaire :

    Si tu ne t'appelles pas Donald Trump ni Patrick Sébastien ni personne de célèbre et connu, et que tu n'as pas sur ton compte Twitter une multitude de "followers", ou sur Facebook plusieurs millions d'amis... Et, sans aller jusqu'à une si grande célébrité, un si immense lectorat, un si grand nombre de "followers" si tu n'as pas le rayonnement qu'il te conviendrait d'avoir... Il y a de fortes chances pour que ce que tu postes en 140 caractères sur Twitter ou en un texte de dix/vingt lignes sur Facebook, soit inaperçu par "tout le monde" (et déjà quasiment inaperçu aussi, par les amis "non proches")...

    ... Tu ne risques donc, à mon avis, pas grand chose en te rendant "public" : est-ce que par exemple, une caméra de vidéosurveillance dans une galerie marchande de grande surface commerciale en a "quelque chose à foutre" de l'une ou l'autre de tes singeries, et même de tes singeries avec bras d'honneur? ... Bon, oui, c'est vrai, si tu te trimballes avec une kalachnikov dans la galerie marchande, peut-être alors qu'au poste de police relié à la caméra de vidéosurveillance, on réagira...

    ... L'infini des données captées et exploitables à toutes fins possibles est tellement infini, que, en définitive cet infini te protège tel un fond sonore qui, par la diversité de tout ce qui bruit, banalise ou rend quasiment invisible ce que tu produis qui pourrait être certes, exploité...

    ... En somme, "se rendre public" (option "tout le monde") sur Facebook ou sur Twitter (et d'autant plus encore sur Twitter), c'est comme s'installer sur deux mètres carrés sur un trottoir le jour d'une grande braderie, d'un grand vide-grenier parmi des centaines, des milliers d'exposants tous aussi "cireurs de pompes" ou vendeurs de petites bricoles les uns que les autres... Et tu n'as absolument aucun moyen de savoir si, dans tout Taratatras-les-bains-de-pied en particulier, il n'y a pas une ou deux ou trois personnes qui se sont arrêtées pour voir ton étalage ! ... Parce que si, vraiment/vraiment, à Taratatras-les-bains-de-pied, on savait que t'avais exposé et quoi, eh bien ça s'saurait, tu en aurais quelques retombées...

    ... Il y a gros à parier, avec la biotechnologie, avec l'intelligence artificielle des "êtres machines"; qu'il sera bientôt lancé sur les réseaux sociaux, des "entités faisant figure d'amis, de commentateurs et de followers", des "entités machines" dont tu verras apparaître sur ta page, sur ton compte Twitter ou Facebook, l'avatar, le nom d'emprunt ou même le "vrai/faux visage"... Et tu prendras cet "ami" pour un vrai personnage que tu inviteras... et qui sera l'un de tes interlocuteurs privilégiés... (Dans une certaine mesure, on peut dire que ça existe déjà, ces sortes d'"êtres machines")...

    Et... Mieux encore... pour tel ou tel sujet, thème que tu développeras, ou production de ton cru, tu pourras utiliser un logiciel fonctionnant sur le principe d'une intelligence artificielle, qui créera, produira en ton nom et place le texte, l'article, la note, le tweet, le commentaire qui fera de toi ce héros du jour à nul autre pareil dont on portera aux nues les quelques mots ou lignes...

     

    ... Bienvenue dans le monde de l'intelligence artificielle où tout le monde pourra produire un best seller, où les gens deviendront des "êtres machines", où la solitude et l'isolement, la non reconnaissance et l'indifférence, mais aussi le talent autant que l'absence de talent, tout cela sera nivelé, aplani, aura comme par enchantement, disparu...

     

     

  • Debout les artistes...

         Debout les artistes, les poètes, les écrivains, les musiciens, les penseurs, les amoureux de la vie, les créateurs... Contre tous les totalitarismes de la politique, de l'économie, des marchés, des religions, de l'argent, du paraître et du formatage des émotions...

     

    ... Pour que le monde de 2017 et des années à venir ne ressemble pas à cette image ! ...

    Amerique de trump

     

    Ni à cette image là, non plus :

    Intelligence artificielle

     

  • Disparition de Jean Christophe Victor

          Encore, en 2016, cette fois ci le 28 décembre, une disparition qui ne peut que bouleverser et chagriner énormément toutes les personnes attachées à la pertinence d'émissions politiques et  économiques claires, vraies, précises et argumentées, dont l'absence se fait cruellement sentir, d'autant plus désormais que Jean Christophe Victor nous a quitté le 28 décembre 2016 à l'âge de 69 ans (le même âge soit dit en passant que Donald Trump, sauf que Donald Trump continue à bombarder la planète de ses tweets qui sont suivis par des dizaines de millions d'américains)...

    Nous ne pouvons en effet, femmes et hommes de réflexion pour bon nombre d'entre nous, que prendre conscience du "vide culturel" de notre époque, un "vide culturel" qui se caractérise pour l'essentiel, par l'absence de réflexion, par ce qu'il faut bien appeler "un épidermisme dans l'émotionnel", un émotionnel entretenu par les médias et par les gouvernants en place, le tout bien lobbyisé...

    Surtout connu du grand public par son émission "Le dessous des cartes" (dont l'audimat soit dit en passant n'était pas le même loin s'en faut que pour l'émission politique de France 2 de David Pujadas)... Jean Christophe Victor est né le 30 mai 1947 à Paris, fils de Paul Emile Victor... Il fut un enseignant Français expert en géopolitique et en relations internationales, ethnologue et fondateur du laboratoire d'études politiques et d'analyse cartographique...

    http://www.humanite.fr/disparition-jean-christophe-victor-une-geopolitique-populaire-629423

     

     

  • Dans la durée d'une étincelle de temps

          Je n'ai en réalité, anonyme que je suis dans la foule, dans un endroit où passent tant de gens, que... pour immense tableau en image hologramme à mettre devant moi, de tout ce paysage qui m'habite... rien d'autre que mon visage, que mon regard, ce regard que je porte et dans lequel je mets tout ce qui m'habite, comme si je voulais, dans la seule durée d'une étincelle de temps, atteindre l'un ou l'autre de ces visages inconnus dont je ne sais pas l'histoire...

     

  • Noël et Nouvel An

         En ces jours de fin d'année période Noël Nouvel An, j'ai une pensée affectueuse pour les NEUF MILLIONS de Françaises et de Français (et, par extension pour les autres millions et centaines de millions de personnes dans le monde), qui sont seuls, femmes et hommes jeunes et "moins jeunes", veufs, veuves, célibataires, divorcés, séparés...

    En effet, neuf millions de ces personnes dans notre pays, la France déjà... Ce n'est tout de même pas rien !

    Et c'est avec une certaine gravité, avec une certaine émotion, du plus profond de moi-même, que je pense à toutes ces personnes dont la vie n'a pas été facile, parfois même assez chaotique ; et qui le soir, après leur journée de travail, leur journée d'activités diverses, se retrouvent chez elles, devant un poste de télévision ou de radio, assises devant un plat, une tasse, un verre... Sans en face d'elles un interlocuteur "en chair et en os", sans une main à toucher, sans voir d'autre regard que celui des yeux d'un visage en photo...

    Je vous offre, seules et seuls que vous êtes, de moi, mon visage et mon regard ; tout comme je le fais d'ordinaire en tout lieu où passent tant de visages... Tant de visages passant ainsi à proximité de nous, que, si préoccupés que nous sommes, nous ne voyons pas, et, encore moins, regardons...

     

  • Poussière

          Dans un ciel déchiré par les dieux, poudroie toute une poussière d'humanité.

    Les dieux envoient du feu au travers des nuages, la poussière d'humanité calamine les nuages...

    Mais la poussière est tout de même traversée de lumière...

     

  • Dieu ou le Cosmos (comme on veut, comme on croit)

    Dieu... Ou le Cosmos... (Comme on veut, comme on croit)... a inventé "comment ça marche, ce qui le fait marcher, le principe, le mouvement, la relation"...

    Et l'Homme lui, a inventé la Religion et la Morale... Et la Loi... Mais ça ne marche pas...

    En revanche, ce que Dieu... Ou le Cosmos... (comme on veut, comme on croit)... a inventé, ça marche toujours, ça change fondamentalement jamais, bien que ça évolue en complexité et en diversité...

     

    ... Les traditionnalistes intégristes et figés dans leurs convictions (de morale, de religion entre autres) ne reconnaissent l'évolution du monde dans la complexité et dans la diversité, que par la "force des choses" et s'opposent à une évolution qui à leurs yeux, est contraire à leurs valeurs...

    Mais les progressistes qui sont pour bon nombre d'entre eux des intellectuels, figés eux aussi qu'ils sont dans leurs convictions, se positionnent en dominateurs, en "docteurs ", et ils déforment sinon pourfendent des valeurs à leurs yeux "passéïstes"...

    "Historiquement parlant" nous sommes bien là comme cela fut jadis, dans une "querelle des anciens et des modernes". Notre civilisation en mourra, de cette querelle, et la Terre avec...

    Je pense à l'arbre avec des racines profondes et puissantes dans le sol, et des branches qui ne cessent de se ramifier, tournées vers le ciel...

    Une civilisation c'est comme un arbre, avec des racines, avec des branches.

    Autant pour les uns que pour les autres, à savoir les traditionnalistes et les progressistes, la civilisation est comme une vaste cité dont tous les forums ou places ou lieux publics sont hérissés de totems entourés de sectateurs...

     

  • Révolutions

          La révolution de 1789 en France, la révolution Russe de 1917, la constitution des Etats Unis d'Amérique de 1781, la révolution Syrienne de Février 2011... Ont toutes le même "bing/bang" commun : une immense espérance en un monde meilleur et plus juste, un monde qui n'est plus dominé par des tyrans ou par des familles de puissants, des rois, des princes, avec leurs cours...

    Mais elles ont toutes, les révolutions, le même destin tragique : elles sont confisquées...

    Ainsi la révolution de 1789 en France a été confisquée par la Convention, puis par le Directoire et pour finir par le Consulat et l'Empire, et entre temps en 1794 il y avait eu la Terreur avec le Comité de Salut Public...

    La révolution Russe de 1917 a été confisquée par une dictature de représentants du peuple, mais ces représentants s'ils n'étaient plus des propriétaires ni des princes, ils n'en étaient pas moins des privilégiés avec des droits que le paysan ou que l'ouvrier n'avaient pas...

    La constitution libérale des Etats Unis d'Amérique a été confisquée par tout ce qui dérive d'un libéralisme sans foi ni loi autre que la foi et la loi de l'argent et du profit au détriment du plus grand nombre...

    La révolution Syrienne de février 2011 a été confisquée par le Djihadisme, par Al Qaïda, par toute une constellation de fanatiques Islamistes de divers courants... Ou de mafias, ou de révolutionaires bandits...

    ... Le pire dans tout cela, c'est que toute confiscation masque une plus grande, bien plus grande confiscation... Par ce qui est encore plus puissant que des puissances en place et en pouvoir et qui, par intéret, laisse les confiscations s'opérer...

    La tentation -du plus grand nombre de gens dans le monde tous régimes et systèmes confondus- c'est de préférer un "ordre ancien" si injuste soit-il... Un "ordre ancien" qui "évolue dans une modernité s'appuyant cependant sur les mêmes assises que celles de l'ordre ancien"... Cet "ordre ancien" en fait, est comme une vitrine arrangée et présentée de telle manière afin que l'on ne voit jamais ce qui, à l'intérieur de la boutique, s'y prépare... Ou qui se voit mais seulement sous un angle de vue...

     

     

  • L'écriture

    Ecriture

         L'écriture prenant dans ses bras toute la féminité qu'il y a en un être, et, autant qu'elle en peut être capable, toute la féminité qu'il y a dans le monde... Je voudrais pouvoir dire "c'est mon écriture"...

    ... Mais... Que demeure-t-il de ce qui émerveillait dans le monde tel qu'il était jusqu'à présent, et que demeurera-t-il de ce qui émerveille encore dans le monde tel qu'il devient à partir d'aujourd'hui ?

     

  • Un paroxysme d'hypocrisie

          Les Chrétiens de Syrie qui soutiennent Bachar et son régime, sont-ils pour autant "pour" les bombardements d'Alep (dont ils sont d'ailleurs certains d'entre eux demeurant dans cette ville d'Alep, les victimes)?

    La vérité c'est que les Chrétiens, de Syrie, d'Orient ou d'ailleurs, de partout dans le monde, surtout dans le monde "développé", sont, pour bon nombre d'entre eux, très éloignés de la pensée de Jésus Christ, pensée dont l'un des 2 principaux fondements est l'amour du prochain...

    Croyants ou non ; Chrétiens, Musulmans, Juifs et autres, de pratique religieuse ou de tradition, s'accommodent de l'intolérance, de la luxure, de la fornication, du meurtre, de la guerre, de tout ce que produit la civilisation d'iniquités, de culte des apparences et de l'argent... Dans un paroxysme d'hypocrisie, de mensonges, d'imposture...

    Personne n'est "pour" les bombardements d'Alep... Les Français, les Russes, les Chrétiens de Syrie, et peut-être même Bachar lui même!... Mais Bachar et les Russes bombardent, bombardent et ne cessent de bombarder...

    Ce paroxysme d'hypocrisie, de mensonges et d'imposture, est un véritable terreau pour une plante que tous affirment vouloir voir disparaître mais dont l'existence cependant assure bel et bien les "arrière-gardes" dominantes des plus grands empires économiques et d'influence de la planète...

    Le terrorisme contre l'hypocrisie, contre l'imposture, contre le mensonge, contre l'iniquité... N'a jamais eu, à aucun moment de l'Histoire, le "vent en poupe", en ce sens que ce terrorisme là ne s'est jamais exercé contre une iniquité orchestrée en haut lieu et barricadée dans ses forteresses... Les fanatiques en tout genre, religieux ou idéologique, ne le savent que trop bien, cela !... Lorsqu'ils se font "plante sur le terreau" contre ce qui pousse autour...

     

     

  • Le bruit des bottes, le silence des pantoufles

          Le silence des pantoufles est plus dangereux et à vrai dire plus pernicieux, que le bruit des bottes...

    Car le bruit des bottes même s'il nous fait fermer portes et fenêtres et éviter de nous exposer dans la rue, fait plus de résistants que le silence des pantoufles bercé par le son des cloches et par la résonance des musiques battantes et rythmées...

     

  • Scène de violence de propos, dans "Plus belle la Vie"

          J'attendais que commence sur France 3 un film programmé pour 21h, et en l'occurrence n'aimant pas rater le début d'un film, j'eus ce soir là sous les yeux la fin "à rallonge" d'un épisode de "Plus belle la vie" : cela n'en finissait plus, il était 21h passés...

    La scène qui se déroulait sous mes yeux était celle d'un homme d'environ 30 ans, au visage déformé de colère, au regard agressif, aux gestes brutaux, qui invectivait sa femme, la traitant de "putain", de "conasse", lui assenant des "tu me fais chier" et autres termes d'une vulgarité, d'une violence, d'une brutalité extrême, et tout cela accompagné de gestes, de mouvements de main comme s'il allait battre sa femme...

    Je ne regarde, je ne suis jamais cette série "Plus belle la vie", que regardent, que suivent régulièrement des millions de Français le soir à la Télé (à la "tu-es-laid" selon mon "expression consacrée") entre 20h 30 et 21h...

    Mais je comprends que cette série -ou une autre- puisse être un "dérivatif", un loisir, pour tant de gens qui, ayant travaillé toute la journée, pris dans leurs soucis et préoccupations quotidiennes, privilégient des émissions de télévision de variétés, de séries, qui les font rêver ou qui soient en rapport avec la réalité de leur vie (mais une réalité disons "embellie" ou dont la situation dramatique à un moment se dénoue)...

    Comme par exemple, ces séries de croisières, de personnages charismatiques, en général riches et vivant dans de belles demeures, avec des drames et des secrets de famille à rebondissements inattendus, une trame quelque peu chaotique, de l'émotion, du suspense, etc. ...

    En général, même si toutes ces séries et tous ces films de télévision sont loin d'être des "monuments de littérature", il n'en demeure pas moins que les dialogues entre les personnages, ont malgré tout disons "une certaine tenue"...

    C'est la raison pour laquelle j'ai été très surpris, pour ne pas dire très choqué, d'assister à cette scène d'un épisode de "Plus belle la vie", dont la violence, la brutalité et la vulgarité n'ont d'égal -hélas- que ce que l'on constate dans les rapports humains (famille, travail) au quotidien.

    Comme si cette "mise en scène" d'une altercation entre un homme et une femme, pouvait ou même devait être considérée "normale", constituer une sorte de "modèle" et ainsi, à notre insu, nous rendre plus violents, plus agressifs, plus soumis à un "ordre du monde" fondé sur un "nivellement par le bas" en matière de culture, de consommation et de relation...

     

     

  • A chaque moment de chaque jour, un ciel différent

          Depuis plusieurs milliards d'années à chaque moment de chaque jour qui passe, le ciel a un aspect différent. Aucun ciel de tel moment T de tel jour J, n'est une copie à l'identique du ciel de tel autre moment T de tel autre jour J...

    Bien sûr l'on peut se dire que le 24 février de telle année à 11h 45 et que le 16 juillet de telle autre année à 16h 40, le ciel a été d'un bleu intégral sans le moindre nuage, mais est-ce pour autant le même bleu dans la même nuance, dans la même luminosité ?

    A chaque jour, à chaque moment donc, un ciel différent... Un ciel d'une seule fois...

    Il en est de même pour chaque visage d'être humain : cet homme ou cette femme qui vécut en tel lieu de la Terre en telle année, cet autre homme ou cette autre femme qui vit en tel autre lieu de la Terre aujourd'hui... Chaque visage étant le visage d'une seule fois et n'étant la copie exacte d'aucun autre visage...

    J'ai imaginé -oh, pas au 22 ème siècle ni au 23 ème mais avant la fin du 21ème- de puissants lobbyies de la biogénétique ayant reçu ou plutôt s'étant octroyé le droit de faire ouvrir des tombes afin de récupérer dans les tissus osseux de ce qui reste d'un mort, l'ADN de ce mort... Et à partir de l'ADN récupéré, la possibilité de faire naître un humain qui soit un clone, une copie à l'identique de tel ou tel humain...

    Une évidence s'impose pour l'être humain qui pourrait être un clone, une copie d'un autre être humain : ce "jumeau intégral", cette "copie à l'identique" aurait (aura) forcément un environnement social et surtout familial différent, il ne recevra pas exactement la même éducation, il aura un vécu différent, autant dire la vie qu'il vivra ne sera pas la même, parmi les gens avec lesquels il vivra, aura des relations... Il n'aura pas non plus le "souvenir" (ou la conscience) d'avoir été cet autre lui-même dont il est la copie. On lui dira ou il apprendra qu'il est une copie... Ou il ne saura pas, n'apprendra pas qu'il est une copie...

    ... Avant la fin du 21 ème siècle, ou dans trois cents ans ou dans deux mille ans, on ne pourra jamais réaliser la copie à l'identique du ciel de tel moment T de tel jour J, parce qu'il n'existe pas d'ADN de tel ciel de tel moment T de Tel Jour J...

     

  • La maison de la chimie et le Fouquet's

          Ce sont pour moi des lieux, la maison de la chimie et le Fouquet's, qui symbolisent une société fondée sur une très grande inégalité "non naturelle" entre les citoyens, en France.

    Le Fouquet's, où se réunissent les patrons et dirigeants de très grandes entreprises, certains hommes politiques tels que Nicolas Sarkozy lors de son élection en 2007, des personnalités des milieux artistiques entre autres castes de grands privilégiés, de vedettes du show bizz, de banquiers...

    La maison de la chimie où, en 2012, François Hollande fêta son élection à la primaire de la gauche, au beau milieu de toute une Intelligentsia d'artistes et d'intellectuels et de journalistes "triés sur le volet" ; où en 2016 François Fillon fêta lui aussi, son élection à la primaire de la droite, au beau milieu d'une Intelligentsia de patrons et dirigeants de grandes entreprises, et d'intellectuels et personnages politiques de droite associés...

    En ces lieux, n'entre point qui veut... Ce sont des lieux en lesquels ne sont jamais conviés les "communs des mortels"...

    La France des humbles, la France que l'on dit "d'en bas" (selon l'expression "consacrée" de Jean Pierre Raffarin, et reprise en choeur par l'ensemble de la classe politique, par les journalistes et même par les gens du peuple ; la France de la vie qui court et galère, la France de la vie qui souffre, la France des retraités à moins de mille euro par mois, la France des chômeurs, des SDF et des exclus, la France "profonde" de la ruralité sans médecins et sans internet 4G parfois même sans réseau téléphonique... Cette France là, je comprends qu'elle écoute Florian Philippot (mais soit dit en passant je comprends un peu moins qu'elle ne se porte pas plutôt vers Jean Luc Mélenchon)... Mais quand je dis "je comprends un peu moins qu'elle ne se porte pas vers Jean Luc Mélenchon", je pense à cette immigration mal maîtrisée et incomprise, ressentie comme un fléau parce que des citoyens Français ne sont pas "aussi bien traités" que des gens venus d'ailleurs...

    La vérité -mais cette vérité est niée, ou jugée irrecevable- c'est que la France est un pays "assez riche" pour traiter aussi bien que possible ses citoyens les plus pauvres, et ces gens "venus d'ailleurs" (dans des limites cependant "raisonnables" et réalistes)...

    "Assez riche", oui, la France l'est... Comme d'ailleurs tous les grands pays développés. Mais les richesses sont beaucoup trop inégalement réparties et surtout mal gérées, accaparées qu'elles sont par 1% de la population, 1% auquel s'ajoute quelque 10% de privilégiés dont les fortunes, les avoirs bancaires et en placements ne repartent pas vers l'économie, vers l'investissement, vers la création d'emplois.

    Si Florian Philippot "pourfendait les lobbyies" et "avait un regard un peu différent sur l'immigration" ( c'est à dire s'il se portait davantage vers une "correction" des inégalités que l'on observe et qui sont déplorables, plutôt que sur l'idée d'une frontière-barricade) il serait alors plus proche de Jean Luc Mélenchon...

    ... Mais, comme j'ai déjà dit : "quand les flots de réfugiés de juin 1940 venus du Nord et de l'Est de la France ont traversé la "France profonde" du centre et du sud ; c'était pas facile de partager sa soupe et d'accueillir dans sa maison, ces gens cheminant sur les routes avec famille, femme et enfants, vélos et charrettes et voitures tombant en panne"...

     

  • La haine et l'inculture

          Je ne pense pas que l'on peut prendre par la peau des fesses ou du cou, la haine et l'inculture et taper dessus comme on tape sur un tapis dont on veut faire sortir la poussière... Mais cependant, oui on la prend, la haine, oui on la prend, l'inculture, par la peau des fesses ou du cou !

    Et le tapis, battu et rebattu, garde une bonne part de sa poussière dans sa trame. Et à taper plus fort encore, toujours plus fort, on finit par prendre la poussière à l'intérieur de sa carcasse...

    La haine et l'inculture sont comme un espace de ronces dont on ne voit pas la fin, les ronces sont réelles mais il faut cependant pouvoir traverser cet espace, ne pas se résoudre à seulement longer le mur que forme cet espace en demeurant dans le champ clos, entrer dans la jungle , en plein dedans, s'y déchirer dedans, et écarter, écarter sans relâche les ronces, sans pour autant se faire ce mercenaire à la machette qui, pour ouvrir un passage à tout prix, coupe indifféremment les ronces et tout ce qui pousse au milieu des ronces...