Articles de yugcib

  • Les causes justes sont dénaturées

    ... La religion n' est guère trop pour grand'chose dans la défense d'une cause ou d'une autre : elle sert de "fer de lance" ou de prétexte... Autant d'un côté que de l'autre...

    Ce sont en effet des intérêts stratégiques, économiques, de vue de ce que doit être une société (inégalitaire et fondée sur la dominance des pouvoirs et des lobbies -et sur certaines formes de prédation/spoliation/pillage), tout cela sous les bannières des religions et des ordres de pensée et de soit-disantes "valeurs civilisationnelles"... Qui dénaturent toute cause initiale juste, qui font le monde, les guerres, justifient l'assassinat, le terrorisme, la haine, la violence, le fanatisme... tout en entretenant l'ignorance et surtout la désinformation...

     

     

  • L'univers, la vie

    ... Plus l'on se rapproche de la naissance de l'univers (le Bing Bang) – il y a 13,7 milliards d'années – plus la densité et plus la température du point (point espace) originel de l'univers sont élevées voire quasiment infinies...

    Et plus en conséquence, les conditions environnementales régnant en ce "point espace" deviennent de plus en plus extrêmes... Et les lois de la physique, alors, dans ces conditions extrêmes, ne peuvent qu'être fondées sur des hypothèses, ou au mieux, à partir d'éléments isolés dont on ne discerne pas entre eux le lien... Dans nos laboratoires actuels, les accélérateurs de particules sont incapables de reproduire les conditions extrêmes originelles et donc, les lois physiques qui étaient celles d'un univers âgé de ... Moins de 10 puissance moins 43 seconde...

    Ce temps de moins de 10 puissance moins 43 seconde, est inimaginable, trop petit pour que l'on puisse en comprendre le sens et la portée...

    Toute la période antérieure au moment où l'univers était âgé de 10 puissance moins 43 seconde, période que l'on appelle "ère de Planck", nous est inaccessible (hors de notre "entendement humain")...

    L'on peut dire tout de même que l'on est arrivé, par la connaissance scientifique, à pouvoir définir le "plus petit espace temps connu" (et calculé) comme étant ce qu'était l'univers, soit le "point espace temps" âgé de une seconde divisé un million de fois par un million et ce quatre fois de suite...

    Une seconde, l'on perçoit assez facilement : c'est soixante fois moins qu'une minute, on le voit avec le mouvement de l'aiguille trotteuse d'une montre... Mais dès lors que l'on commence à diviser en esprit, cette seconde par dix déjà... Là on ne perçoit plus par le sens que nous avons de la durée des choses et on a recours à notre intelligence fondée sur du concept, sur de la connaissance...

    Au delà (donc avant) ce "plus petit espace-temps connu" âgé de 10 puissance moins 43 seconde, nous avons "mathématiquement parlant", un espace temps qui tend à l'infini à se rapprocher d'un point zéro en fait inatteignable ; un espace temps dont non seulement nous ne savons rien, mais qui surtout est hors de l'entendement humain...

     

    ... Durant 10 milliards d'années (du Bing Bang jusqu'à une époque de 3,7 milliards d'années avant aujourd'hui) les conditions environnementales régnant dans l'univers tout entier tel qu'il a été évoluant durant ces 10 milliards d'années, ne permettaient nulle part l'apparition de la vie...

    La vie a donc bel et bien une origine réelle (et pouvant être datée – il y a 3,7 milliards d'années).

    Par exemple pour notre planète, la Terre, qui existe depuis 5 milliards d'années, au Précambrien (la période qui précède l'ère primaire), au Précambrien qui commence il y a 4,6 milliards d'années, au début de l'Archéen (deuxième période du précambrien) il y avait alors une intense activité magmatique qui a occasionné l'extraction des 3/4 de la croûte terrestre. A ce "moment là", il y a 3,7 milliards d'années (début de l'Archéen) apparaissent les toutes premières formes de vie :

    -Dont on trouve les traces dans les dépôts de Zircon (constituants de roches sous forme de sédiments et de produits organiques provenant d'une activité prébiotique). Ce sont des composés organiques carbonés mettant en évidence une vie fondée sur la photosynthèse ( processus bio-énergétique permettant aux plantes, aux algues et à certaines bactéries de constituer de la matière organique en utilisant la lumière du soleil)...

    -Ces premières formes de vie d'il y a 3,7 miliards d'années, sont des organismes unicellulaires sans noyau, appelés des procaryotes, contenant un ADN circulaire et unique dans un nucléoïde non séparé de la cellule en lequel se trouve inclus le matériel génétique.

    ... Ce qui s'est passé sur la Terre notre planète il y a 3,7 milliards d'années dans les conditions environnementales de la Terre à cette époque, a très bien pu se produire aussi, sur d'autres planètes que la Terre (dans notre galaxie ou dans les galaxies voisines) dans les conditions environnementales plus ou moins similaires étant celles qui régnaient dans l'univers il y a 3,7 milliards d'années...

    Bien que la vie (toute forme de vie) ait une origine (il y a 3,7 milliards d'années) et cela non seulement sur la Terre mais ailleurs... Il n'en demeure pas moins que, pour que la vie apparaisse au bout de 10 milliards d'années, il a fallu que durant tout ce temps de 10 milliards d'années, les conditions environnementales régnant dans l'univers évoluent de telle manière que la vie puisse apparaître...

     

    ... A 10 puissance moins 43 seconde de temps après le Big Bang (point Zéro ou d'origine en fait inatteignable), l'univers était un "point espace" d'une dimension de 1,62.10 puissance moins 35 mètre de diamètre : cette longueur de 1,62.10 puissance moins 35 mètre est appelée "longueur de Planck", elle est la dimension la plus petite connue ; de telle sorte qu'avant le temps de 10 puissance moins 43 seconde, et avant la dimension de 1,62.10 puissance moins 35 mètre, il y a un espace temps tendant infiniment vers zéro (l'origine) dont nous ne savons rien (au delà de la connaissance humaine) appelé "l'ère de Planck"...

    ... A 10 puissance moins 12 seconde après 10 puissance moins 43/1,62.10 puissance moins 35 mètre, l'univers est une "sphère" d'environ 300 millions de kilomètres.

    ... A 10 puissance moins 6 seconde, l'univers est aussi grand que notre système solaire actuel.

    ... A 3 secondes, l'univers est déjà très grand (beaucoup plus que la dimension d'une seule galaxie (la Voie Lactée)... Peut-être déjà la taille de plusieurs milliers de galaxies...

    ... Enfin à l'heure actuelle à 13,7 milliards d'années ; l'univers connu et observable a un diamètre de 1,3.10 puissance 26 mètre, et un volume de 4.10 puissance 80 mètres cubes...

     

    ... Toute forme de vie existant dans l'univers est donc postérieure à il y a 3,7 milliards d'années, et à plus forte raison, une vie évoluée ou une vie extraterrestre "intelligente" (comme en particulier l'être humain sur la Terre depuis 7 millions d'années)... Car le "processus" d'évolution de la vie -à mon avis- est à peu près le même partout en quelque endroit de l'univers... (de l'organisme le plus simple, le plus basique jusqu'à ce qu'il y a de plus complexe, de plus diversifié en fonction du degré ou du niveau d'évolution atteint sur tel ou tel monde ou planète)...

    Plus se réalisera l'expansion de l'univers, par exemple d'ici un milliard d'années, et plus il y aura encore davantage de galaxies et donc d'étoiles avec des planètes autour, ce qui laisse autant de possibilités à des formes de vie, de se développer... Alors même que beaucoup d'étoiles et de planètes et de formes de vie auront disparu...

    Mais reste à savoir comment les conditions environnementales qui règnent partout dans l'univers depuis 3,7 milliards d'années, vont évoluer, sachant qu'elles sont en évolution depuis 3,7 milliards d'années, permettant à la vie d'exister sous les formes qu'elle prend depuis 3,7 milliards d'années ?...

     

  • "Bohèmes", de Dan Franck

    ... Je viens de lire "Bohèmes", de Dan Franck ; toute une époque qui, de la fin du 19 ème siècle jusqu'aux années 1930, a vu passer une génération de trublions de l'Art et de la Littérature, en ces lieux mythiques de Paris que furent Montmartre et Montparnasse, entre le bateau lavoir et la closerie des lilas...

    Dans un commentaire que je vais prochainement publier, de cet ouvrage, "Bohèmes", de Dan Franck ; il me paraîtra intéressant de situer dans le temps les différents personnages (nombreux) qui ont fait l'actualité artistique et littéraire de cette époque... Si par exemple l'on y croise André Gide né en 1869, âgé de 51 ans en 1920 ; l'on y aperçoit aussi le tout jeune Georges Simenon né en 1903, âgé de 20 ans en 1923... Et Pablo Picasso né en 1881, Georges Braque né en 1882, tous deux de la même génération environ 40 ans au début des années 20 ; puis Man Ray né en 1890, donc 30 ans en 1920, et Louis Aragon, l'un des plus jeunes en 1923 âgé de 26 ans, né en 1897...

    C'est en témoin de mon temps (je suis né en 1948) et donc selon ce que je vois aujourd'hui, ce que je lis, ce que j'observe, ce que je ressens, en ce premier quart du 21 ème siècle, que mon regard se porte sur une époque que je n'ai pas connue, et sur une époque qui est celle que j'ai vu évoluer depuis 1950 pour être ce qu'elle est aujourd'hui...

     

  • Pendaison de crémaillère

    ( De mon répertoire de petites histoires et de courtes nouvelles, la dernière récemment écrite)... 

    ... En face d'un grand champ d'iris que n' a pas encore avalé le lotissement Les Alouettes, en ce soir de juin dans le salon salle à manger de Pierre et d'Isabelle dont la porte fenêtre grand'ouverte donne sur le champ... Sont réunis les potes et les potesses de Pierre et d'Isabelle qui fêtent leur pendaison de crémaillère...

    Pierre et Isabelle, un couple de trentenaires "bien dans leurs baskets" tous deux cadres dans une société de design et propriétaires lui, d'un Duster Dacia 4X4 et elle d'une Suzuki Ignis, viennent de s'installer dans leur nouvelle maison en bordure du lotissement Les Alouettes.

    Ils ont un labrador Isidore, un chat Snoupy et un petit garçon Hectorion âgé de 7 ans...

     

    ...Cadre technico-commercial et chargé du développement de sa société de design... Et maire de son village de surcroît, Pierre sa trentaine confortable et bardée de certitudes, est un homme de sang chaud, d'esprit frondeur... et parfois un peu leste dans ses élans d'empathie, en particulier avec ses collègues féminines...

     

    Il se demandait bien, Pierre, son verre à la main, lors de la pose pour la photo souvenir, quelle cour lui faire à cette amie de sa femme, Sophie, qui n'arrêtait pas entre autres afféteries, de délicatement repousser une mèche de cheveux sur un côté de son visage ou de se passer un doigt sur ses lèvres...

    D'ailleurs -soit dit en passant- c'est fou, fou archi fou... Tout ce que l'on observe en matière de comportements, de gestuelles, de façons d'être dans le vent de la mode, de beaucoup de gens (jeunes ou vieux, femmes ou hommes ou adolescents) dans le monde où nous vivons... De façons de s'habiller, de parler une sorte de javanais anglicisé... dans des relents tout cela, de mayonnaise éventée lors de ces apéritifs dînatoires et festifs de diverses réunions de convivialité entre amis... Où les visages caramélisés se mangent avec des yeux n'ayant que des effets de regard sans vrai regard...

     

    Sophie s'était faite à l'occasion reine du chant, et entonnait un air de danse des canards, son verre levé et se tortillant le derrière... Et Pierre se disait " bah, un tout petit coup de canif dans le contrat, ça s'ra pas le premier ni le dernier"...

    C'est qu'il ancrerait bien, Pierre, son âme de gai luron dans le coeur de cette Sophie toute saôule en plus de Martinis et de punch créole, de propos grivois...

     

    ... Hectorion, du haut de ses 7 ans surplombait la fête, écartant les rideaux du cagibi débarras où ses parents lui avaient dressé un lit pliant... Toutes les pièces dont sa chambre, ayant été réquisitionnées...

    Et il ne dormait pas, Hectorion, il assistait, comme en coulisse de décor de théâtre, à la grande fête donnée par ses parents... Et il se disait : "quand je serai grand, que j'aurai un boulot, que je serai marié et que j'aurai une maison, je ferai jamais de pendaison de crémaillère, c'est de la frime tout ça" !

     

    ... J'imagine... telle jeune femme (ou jeune mamie) lisant ce texte, et qui, dernièrement avait été invitée à la pendaison de crémaillère d'un copain... les lunettes dans les cheveux, en train de froncer le nez et les sourcils... Au Duster Dacia 4X4 de Pierre et à la réflexion que se faisait le petit Hectorion...

    ... Les lunettes dans les cheveux (et avec de surcroît le pull sur les épaules un soir frisquet de juillet)...

    ... Je pense au roman d' Alice Ferney "LES AUTRES", où évoluent les personnages dans un jeu de miroirs et d'afféteries, d'ombres et de reflets... C'est ce qu'exprime aussi à sa manière dans ses romans, Michel Houellebecq (auquel on reproche d'être caricatural et d'user de clichés)...

     

     

     

     

  • La marmite bout sans couvercle, ou pire, sous les oriflammes...

    ... Il ne fait pas bon aujourd'hui en France, d'être Juif ni d'être un automobiliste hésitant dans un rond point...

    C'est en effet devenu une "mode" – pour autant que l'on peut appeller "mode" un fait de société – que d'agresser un Juif dans la rue ; autant que c'est une "mode", que celle de klaxomerder, en bagnole, pour un oui pour un non, un automobiliste hésitant...

    Sauf que le Juif, lui, il peut y laisser sa peau, aujourd'hui en France...

    Et d'une manière générale dans ce pays, la France, en matière de comportements, d'agissements, de propos, en public ou en privé ; de l'élite et même de l'élu à l'homme de la rue... On fait dans l'outrance, dans l'injure, dans le dénigrement, dans la haine...

    Tout cela s'amplifiant d'autant plus que les Médias, que les tribunes de paroles et d'audience, et que cette place publique instantanée et universelle qu'est Internet où tout le monde intervient -le plus souvent en "petites phrases à l'emporte-pièce"... Font "bouillir la marmite sans couvercle" ou pire... "bouillir la marmite sous les oriflammes"...

    Tout cela finira plus mal que par ceux qui font de ci de là, le plus de mal... C'est la Terre tout entière, épuisée, qui la fera, la fin...

     

     

  • Regards ...

    ... Le regard que portent parfois certains enfants et adolescents d'aujourd'hui sur les comportements et les agissements des adultes faisant le monde tel qu'il est... M'interpelle et d'une certaine manière m'emplit d'espérance car je perçois dans ce regard, la recherche d' un passage s'ouvrant entre des massifs rocheux délimitant un paysage aride... Même si le passage est un défilé au bout duquel je ne vois pas encore paraître la petite échancrure de ciel qui va s'ouvrir telle une fenêtre sur un paysage différent...

     

    Mais il en est aussi de ces regards d'autres jeunes qui déjà s'emplissent des vues que le monde des adultes leur a montrées , vues auxquelles ils adhèrent, et dans ces regards-là qui ne sont pas bienveillants, transparaissent de l'arrogance et du mépris, toute une gestation de ces certitudes confortables, consensuelles et rassurantes qui vont venir, toute une vision qui se fait d'un monde où l'on a sa chance et où l'on entre en se sentant bien dans sa peau, bien dans son parcours d'études supérieures...

     

    Je n'attends rien de ces regards de jeunes sans bienveillance qui déjà s'emplissent des vues que le monde des adultes leur a montrées... Ces regards qui seront des regards vieux, un jour, dans des années où je serai mort...

     

     

  • "Ils" sont partout, jusque dans nos campagnes...

    ... Sur ce tableau qui a été établi en juin 2017, comme on peut le constater, "ils" sont partout, ces fichés S, constituant ainsi une menace et un danger potentiels, à tout moment, en tout lieu public ou privé...

    http://imposture-bibliotheque-de-combat.over-blog.com/2017/06/le-nombre-de-fiches-s-par-departement.html

    (Ou plus exactement le nombre communiqué par le CNAPR -Centre National d'Assistance et de Prévention de la Radicalisation, qui diffère des 20000 annoncés)...

     

    ... Ainsi, même dans les zones rurales les plus "excentrées" (par exemple en Meuse, Cantal, Lozère...) l'on en trouve au moins 2, 4, 6...

    Il n'y a que dans le département de la Creuse (Guéret ville principale) que l'on lit "zéro"...

    Toutes proportions gardées, on peut dire que Paris, les départements d'Ile de France, les plus grandes villes Lille, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Bordeaux, Lyon... Avec 120 à 160, ne sont pas réellement davantage menacées que Mont de Marsan ou Dax dans les Landes, ou Saint Dié ou Epinal dans les Vosges...

     

    ... "Ils" seraient quelque 20 000 en tout, répartis sur tout le territoire Français...

     

    Les prisons sont archi pleines, il n'y a pas assez de bracelets électroniques... forcément, "ils" sont dans la nature, quelque part... Les moyens en surveillance, filature, prévention, dispositions de sécurité, quand bien même tout ce que l'on fait déjà depuis plusieurs années serait renforcé, dix fois plus renforcé... Nous les aurons toujours quelque part à l'affût et difficilement identifiables parce qu'ils n'ont pas tous loin s'en faut une barbe et un teint basané ni un nom commençant par Ben ou Ali...

    Je dirais même que peut-être, les plus dangereux sont ceux qui ne sont pas "à priori" identifiables... (Bon c'est vrai, dans les attentats précédents, ils s'appelaient bel et bien par Ben ou Ali...)

     

    ... Enfin il y a aussi une autre réalité, c'est celle de tous les fanatiques potentiellement dangereux et isolés, qui eux, ont un casier judiciaire vierge, sont aussi bien âgés de 20 ans que de 60 ou 70...

     

    ... Vivre (pouvoir vivre plus exactement) dans une société civilisée, la mieux sécurisée possible, avec des droits et des devoirs, des règles, une éthique, une morale, des grands principes humanitaires, une justice se définissant démocratique, et avec une certaine liberté notamment d'expression et de circulation... Cela a un prix à payer forcément, ce prix étant celui du risque...

    Cependant, revenir sur les droits, notamment sur les droits à la liberté d'expression et de circulation, revenir sur les grands principes humanitaires, et donc à une société et à une justice qui "ne ferait pas dans la dentelle"... N'empêcherait pas plus les terrorismes de toute nature de resurgir, qu'un puissant défoliant n'empêcherait les mauvaises herbes du jardin de repousser, tant il est vrai que les mauvaises herbes immédiatement détruites ne peuvent plus nuire...

     

  • Une histoire de l'Art

    ... L'Art sous toutes ses formes depuis des milliers d'années avait été jusqu'à une époque comprise entre la fin du 19ème siècle et les années 30 du 20 ème siècle, comme un feu dans lequel on jetait différentes matières inflammables dont en particulier le bois. Ainsi s'élevaient des flammes dont les couleurs et les formes variaient selon la manière dont on alimentait le feu, mais les flammes demeuraient toujours des flammes...

     

    Et se succédèrent dans le temps de seulement 2 ou 3 générations d'artistes, de poètes et d'écrivains entre 1860 et 1930, l'impressionisme, le symbolisme, le fauvisme, le cubisme, le mouvement dada et le surréalisme... Et aux côtés de tous les feux dont les flammes demeuraient toujours des flammes, s'élevèrent et éclatèrent dans le ciel, jaillis de divers coins de paysages du monde, des gerbes de feux d'artifice, des fontaines de lumière, des geysers de boues, de poussière et de sables en fusion et en incandescence...

     

    Puis le temps s'est écoulé... la seconde guerre mondiale, les années 50 et 60, mai 68, les années disco, la mondialisation de tout, les années 2000, l'internet, le numérique... Le foisonnement de tout... La banalisation de tout...

     

    Les flammes de tous les feux, les fontaines de lumière, les geysers de boues en fusion, foisonnant à l'infini de partout à la fréquence et à la rapidité des éclairs d'orage, se sont banalisés...

     

    ... C'est devenu difficile aujourd'hui, et ce le sera encore davantage dans les années qui viennent, pour les briseurs de vases sacrés et pour les anarchistes inclassables, dans cet immense "no-mans'land" qu'est devenu le monde de tout se qui se fait et se défait d'un jour à l'autre en matière d'art, de poésie, de littérature, de musique, de sculpture, de toutes sortes de créations, avec des regards et des rêves qui se battent contre les ailes tournant aux vents, de tous les moulins du monde bâtis sur des tertres et enveloppés d'un brouillard aussi épais que luminant...

     

    "Tu fais du dada, tu fais du surréalisme, tu fais du nouveau, tu fais du qui ressemble à rien, de l'inclassable, du "qui en jette", du "caca nerveux", du "trouduc-génie", tu cherches, tu épures, tu scandes, tu tambourines, tu te dandines, tu rappes, tu albomes, tu galerises, tu vidéosmartphones"... T'es sur facebook, sur le Web, dans la rue, à "on n'est pas couché", partout où tu peux t'exister... Tout le monde fait quelque chose aujourd'hui (enfin façon de parler à vrai dire car en réalité y'a tous ceux qui font rien et s'en portent pas plus mal en trouvant autrement leur bonheur que dans le dada)...

     

     

  • Changement d'heure

    ... Pour la dernière fois demain matin à la même heure qu'aujourd'hui 6h 30, je verrai le ciel tel qu'il est avant le lever du soleil...

    Ensuite, à partir du dimanche 25 mars et jusque vers un peu au delà de la mi avril, il me faudra attendre une heure de plus pour voir le ciel tel qu'il est avant le lever du soleil...

    Mais ce décalage de 2h entre l'heure GMT (heure solaire réelle naturelle astronomique au méridien de Greenwich) et l'heure dite légale (de GMT+1 ou GMT+2 selon le pays concerné)... Est sans rapport avec le décalage qu'il y a entre l'ordre naturel des choses et l'ordre des sociétés humaines. Un décalage en effet, bien plus important que ces 2heures de différence entre l'heure GMT et l'heure légale dans tel pays que ce soit d'une heure ou de deux...

     

  • La littérature et la poésie, l'art et la culture, au dessus des conflits politiques

    ... Ou en tant que réponse aux conflits de toute nature...

     

    ... "On peut supprimer les classes de latin et de grec mais pas les siècles durant lesquels Socrate et Virgile ont irrigué nos intelligences"...

     

    [Jean d'Ormesson, extrait de l'interview du Figaro du 21 juillet 2017]

     

    ... Et de même, on peut passer sans s'arrêter devant le stand de la Russie au salon du livre 2018 en raison de l'affaire récente de conflit avec Moscou au sujet de l'empoisonnement d'un ex espion russe au royaume uni... Et de quelques différends en matière de politique internationale (guerre de Syrie entre autre)...

    MAIS l'on ne peut en matière de littérature, de culture, de pensée ; de l'existence séculaire de la nation russe, faire comme si Dostoievski, Tolstoi, Gogol, Gorki, Pouchkine, Tourgueniev, Lermontov, Nabokov, Tchekov... et tant d'autres écrivains et poètes russes... n'avaient jamais existé et dont les oeuvres sont aussi immortelles, aussi intemporelles, aussi immenses que les oeuvres de nos grands écrivains et poètes de la littérature française...

    Boycotter le stand de la Russie au salon du livre de 2018, c'est comme si l'on mettait sous boisseau la lumière de plusieurs siècles de littérature, siècles durant lesquels certes, des conflits ont ensanglanté l'Europe et le monde mais qui à chaque fois dans les grandes tragédies de l'Histoire ont été par la littérature, une réponse claire et ferme, aux épées, aux canons, aux bombes et aux fusils... Et aux religions et aux idéologies...

     

     

  • L'impact de l'activité humaine

    https://www.goodnesstv.org/fr/videos/voir/57027/

     

    ... Ce sont 10 "bonnes nouvelles" pour notre planète en 2017...

     

    Cependant je suis et demeure sceptique... Car le poids (ou la pression) de l'activité humaine, de plus de sept milliards d'habitants, en dépit de ce tout ce que l'on peut réaliser, changer, modifier dans le sens d'une "vision écologique" à travers des initiatives, des expériences tentées ou mises en place... Ne me semble pas être en capacité de rééquilibrer l'ordre naturel des choses...

    L'impact de l'activité humaine s'est accru de 9% en 16 ans (depuis 2002)...

    Le travail d'une douzaine de scientifiques de huit universités canadiennes, américaines, australiennes et européennes, démontre que l'indice de l'empreinte humaine leur servant de référence, est passé de 5,67 en 1993 à 6,16 en 2019. Cet indice se base sur les mesures de huit variables : artificialisation des sols, terres agricoles, pâturages, démographie, éclairage nocturne, chemins de fer, routes principales et voies navigables.

    Ce qui fait la force et le maintien de la vie sur Terre c'est avant tout la diversité liée au nombre, à l'évolution, au renouvellement, des espèces vivantes tant sur les terres que dans les eaux et dans l'air. Or, la disparition accélérée de nombreuses espèces vivantes (animales et végétales), conséquence directe de l'activité humaine, est bien là un signe visible d'épuisement, de telle sorte qu'à terme, l'espèce humaine est elle même menacée d'autant plus qu'augmentent disproportionnellement aux ressources, les besoins alimentaires totalement dépendants de l'existence des espèces végétales et animales, en dépit d'une technologie rendant plus performante l'exploitation des terres de culture et de l'élevage des animaux "de bouche"... Les productions s'intensifient et augmentent en fonction des besoins de consommation liés au nombre croissant d'habitants sur la Terre, mais la technologie utilisée épuise les sols...

    Ce qui est pour moi le plus visible, au quotidien, de l'activité humaine, tient à l'aspect, à la configuration et l'organisation (tout cela "standardisé") des centres ville, des espaces urbanisés, et de ces immenses zones d'activités industrielles et commerciales autour des villes, avec les structures de voies de circulation...

    Par exemple, l'une des places principales d'une ville, n'importe où en France ou ailleurs, entourée de boutiques aux mêmes enseignes, de terrasses de café et de restaurants, où à toute heure du jour et d'une partie de la nuit, l'on voit des centaines de personnes circuler ou assises aux terrasses des cafés... Je me dis alors que nous sommes bien là dans un monde, dans un environnement conçu et organisé avant tout pour la consommation, pour le profit, pour le loisir... Soit dit en passant il y a aussi ce qu'on ne voit pas en ces lieux d'activité et de consommation, ce sont les milliers d'autres personnes qui elles, ne "sortent" guère de chez elles, trop pauvres pour acheter, pour "profiter"...

     

     

  • Le langage en soi, traduit par la parole ou par l'écriture

    ... L'on porte en soi un langage qui, transcrit par la parole ou par l'écriture, n'est jamais la traduction exacte de ce langage...

    De telle sorte que ce qui est entendu ou lu, ne peut être perçu dans le sens de ce langage, et donc paraît obscur...

    De surcroît, la traduction par la parole ou par l'écriture, du langage que l'on porte en soi, est d'autant plus difficile, d'autant plus aléatoire, et se révèle d'autant plus absconse, qu'elle apparaît ainsi transcrite par soi, à telle ou telle autre personne qui porte aussi en elle son langage...

    Les langages qui se rejoignent ne sont pas cependant aussi proches que l'on peut le croire...

    Les langages qui ne se ressemblent pas ne sont pas cependant aussi éloignés que l'on peut le croire...

    Autant dire que la traduction du langage que l'on porte en soi, se fonde pour l'essentiel sur ce que l'on croit, de cet autre que l'on voudrait atteindre...

     

     

  • La pesanteur d'un ciel gris et bas

    ... La bêtise, la méchanceté, la mesquinerie, la médiocrité relationnelle, l'indifférence, la violence, l'ignorance, l'égoïsme... ; sont la pesanteur d'un ciel gris, bas et plombé qui n'en finit pas de voiler le bleu au dessus, le bleu qui existe depuis toujours...

    Et il y a aussi, sous le ciel gris, bas et plombé, que de vives et éclatantes lumières traversent tels des éclairs d'orage, ce paysage aride, avec à perte de vue, toutes ces fleurs de sable et d'éclats de roche qui, agglomérées, forment des tertres-abris...

     

  • Une indécente manipulation médiatique

    ... En France, une femme meurt tous les 2 jours, tuée par son compagnon ou ex compagnon ou mari...

    225 000 femmes en un an sont victimes de violences au sein de leur couple ou de leur famille...

    Si l'on se rappelle dans quelles conditions effroyables est morte Marie Trintignant, assassinée par son compagnon Bertrand Cantat (rouée de coups avant d'être tuée)... Et si l'on se remémore le temps du procès du dit Bertrand Cantat, et du verdict qui lui fut signifié (8 ans de prison) et le fait qu'il soit sorti de prison au bout de 4 ans... Ce qui, soit dit en passant, pour un meurtre de cette nature (avec violences, coups) est "peu cher payé" -vous en conviendrez tous, citoyens de ce pays la France... Il y a bien là une indécente manipulation médiatique, une tout aussi indécente publicité, faite autour de cette "affaire"...

    Plus que les "leçons de morale" des uns et des autres, toutes aussi indécentes les unes que les autres... Ce qui "compte" c'est ce que ressentent déjà d'une part, les personnes de la famille (et leurs ami(e)s), de Marie Trintignant ... Et ce que ressentent d'autre part, toutes les femmes qui chaque jour, subissent des violences (et mourront peut-être demain de ces violences)...

    "La justice doit être respectée, au nom de la démocratie"... "Il a payé, il doit pouvoir continuer à exercer son métier d'artiste"... C'est ce qu'on entend et que l'on lit...

    Ou bien "Non à Bertrand Cantat au festival Papillons de nuit" (ainsi que dans d'autres manifestations de musique, concerts)...

    Je suis, personnellement, pour "non à Bertrand Cantat"...

    Mais j'observe que toutes ces crispations des uns et des autres, au rythme et à la connaissance de ce qui se passe dans l'actualité du monde, contribuent à faire "monter une mayonnaise" de plus en plus indigeste...

    Du coup, les "leçons de morale" dans un sens ou dans un autre, deviennent indigestes puisqu'elles relèvent pour l'essentiel, de toutes ces crispations...

    A ainsi se crisper, à prendre parti pour ceci pour cela, l'on oublie ce que ressentent les gens dans les situations dramatiques subies...

    Je ne sais pas comment "trancher" sur cette question (quoique je sois tenté de "trancher" selon mon sentiment), entre :

    -225 000 femmes en un an subissant des violences au sein de leur couple ou dans leur famille...

    -Et la reconnaissance d'un artiste (et de sa production), qui a assassiné une femme dans d'effroyables conditions.

    Tout ce que je peux dire c'est que je suis tenté de trancher de la manière suivante : la cause des 225 000 femmes qui subissent et souffrent, me semble plus importante à défendre, que celle d'un artiste et de sa production.

    De toute manière... à bien réfléchir... que n'a-t-on perdu, déjà, depuis des milliers d'années, en ce monde, en matière de productions artistiques, soit qu'elles n'aient pas été reconnues, soit qu'elles n'aient pas été découvertes, soit qu'elles aient été effacées ou détruites ?

    ... Alors, si l'avenir de Bertrand Cantat en tant qu'artiste, chanteur, musicien, devait être compromis... C'est comme si dans le ciel immense, une étoile de plus parmi tant d'autres ne diffuserait pas sa lumière...

    L'on pourrait me dire qu'il n'y a jamais assez d'étoiles dans le ciel, mais dans le ciel de la nuit tel qu'on le voit, qu'est-ce que ça change une étoile de plus ou de moins ?

     

     

  • Fatalité

    Y-a-t-il

    Une fatalité de l'immuable?

    Une fatalité de l'inéluctable?

    Une fatalité de l'impossible?

    Une fatalité des questions sans réponse?

    Une fatalité de l'indifférence?

    Une fatalité de l'ignorance?

    Une fatalité du Bien et du Mal?

    Une fatalité de l'Histoire?

    Une fatalité de l'Histoire de tout?

     

    L'Histoire ne serait-elle pas en gestation dans le ventre de l'univers?

     

    Et si elle est en gestation

    Alors quand elle sera née

    L'Histoire sera-t-elle une nouvelle fatalité ?