Articles de yugcib

  • Spinoza, l'homme qui a tué Dieu, de JR Dos Santos, collection Pocket

    Spinoza

    … Que ce soit de nos jours au 21ème siècle, ou aux 16ème et 17èmes siècles, ainsi d’ailleurs qu’à toutes les époques de l’Histoire ; remettre en cause ce qui, dans l’Ordre du Monde – culture, religion, croyances – doit se croire et se savoir ( et qui est modélisé) est toujours mal venu, combattu, suscite de l’opposition, du rejet…

     

    … À Amsterdam en 1640, Baruch Spinoza né le 24 novembre 1632 et mort le 21 février 1677, âgé de huit ans, assiste avec son père, à l’excommunication d’un homme de la communauté juive portugaise dont la famille Espinoza fait partie en tant qu’immigrée venue du Portugal pour s’installer et vivre dans la République des Provinces Unies…

    Pourtant à cette époque de la seconde moitié du 17ème siècle, la République des Provinces Unies (Hollande-Zélande-Utrecht-la Frise-Gueldre-Overijssel) est le seul pays Européen où règnent à la fois la liberté, la tolérance, la prospérité, et où d’ailleurs s’impriment et s’éditent de nombreux ouvrages interdits en Europe…

    Mais à la suite de la guerre avec la France en 1672, ayant entraîné un changement de régime des Provinces Unies ( Guillaume III d’Orange à la place de Johan de Witt ), les nouvelles autorités en place réduisent les libertés et sont beaucoup moins tolérantes, et plus proches des religieux…

     

    Aussi, lorsque Baruch Spinoza, dans son questionnement, dans sa réflexion, critique les textes sacrés de la Bible, et conteste ces derniers, et décide de faire imprimer et publier ses deux ouvrages : Traité de la réforme de l’entendement et Traité theologico-politique, il est en premier lieu exclu de la communauté juive portugaise, et ensuite poursuivi et persécuté par les Chrétiens qui l’accusent d’hérésie…

     

    Extraits :

     

     

    Page 301 collection Pocket :

     

    « Elle, la Clara Maria douée et cultivée, la jeune fille qui faisait fondre son cœur par son intelligence, celle qui l’avait séduit ( Baruch Spinoza) par sa grâce et son esprit, cet esprit supérieur qui parlait latin et récitait Térence, elle préférait aux perles de l’esprit humain… Un collier frivole et banal ? Quel était ce monde où les apparences avaient pris le dessus sur la substance ? »

    Ce collier frivole offert à Clara Maria par le rival de Baruch Spinoza…

     

     

    Page 455 :

     

    Où la sœur d’un ami veut remettre 500 florins à Baruch Spinoza :

     

    « Écoutez, j’ai un mode de vie frugal, des habitudes simples, je consomme peu, et ce que je gagne avec mes lentilles et quelques cours donnés à des étudiants de l’université me suffit pour vivre. Ceux qui connaissent la vraie valeur de l’argent et vivent selon leurs besoins se contentent de peu. »

     

     

    … En philosophie, Baruch Spinoza est avec René Descartes et avec Gottfried Wilhem Leibniz, l’un des principaux représentants du rationalisme.

    Le rationalisme de Baruch Spinoza s’affirme plus dans l’absolu que celui de René Descartes, laisse place à la connaissance intuitive, assimile Dieu à une puissance, à une énergie, à une intelligence de toutes choses dans la nature, minéraux, végétaux, êtres vivants, humains.

    L’Homme (l’humain) quant à lui, exerce sa liberté dans la nécessité.

    L’interprétation critique des écrits de la Bible que Baruch Spinoza formule et développe dans ses ouvrages, aboutit à une conception laïque des rapports entre politique et religion.

     

    Rappelons qu’au 17ème siècle, une conception laïque des rapports entre politique et religion, entre pouvoir civil et vie publique d’une part ; et pouvoir et exercice religieux d’autre part, et cela dans l’idée d’une séparation entre l’église et l’état… Était totalement inenvisageable, considéré comme hérétique…

    Et qu’au 21ème siècle dans le monde, dans la plupart des pays, le religieux entre encore dans l’espace public ( aux USA par exemple, dans les tribunaux, on prête serment sur la Bible ouverte posée sur un pupitre )…

     

     

  • Il Pappa

    … Ce sera : retour aux fondamentaux de l’Église Apostolique Catholique et Romaine – et ne l’oublions pas Chrétienne, ce qui la relie aux autres religions de la Chrétienté…

    Et ce sera « en même temps » - pour employer le terme « emblématique » du « en même temps » du Président Emmanuel Macron - « dans la continuité de l’œuvre et des priorités qui furent celles du pape François »… (Mais entre guillemets parce que c’est à venir et que nous verrons, chrétiens et autres, « ce que cela donnera »)…

    « Le mal ne l’emportera pas » tel fut l’un des premiers mots prononcés par le nouveau pape Léon XIV…

    Sous entendu « le mal qui est fait à l’Église et aux Chrétiens » en même temps que le mal qui est fait aux humains, à tous les humains, à chacun des humains… Et en ce sens « tout est dit »… C’est à dire Vladimir Poutine, Donald Trump, Elon Musk, toutes les dictatures, l’Islam radical jihadiste et terroriste, toutes les perversions et déviances culturelles, sociétales, communautaristes, qui s’inscrivent dans un Ordre du Monde de « progressisme consensuel ayant le vent en poupe », les mafias de l’armement et de la drogue, les dominants et décideurs tous multi milliardaires du marché économique axé sur la consommation, les géants de l’Intelligence Artificielle dont le dessein est celui de faire de l’Humain un robot…

    Car c’est bien cela, au 21ème siècle, et précisément ces temps ci, le « Mal absolu », identifié, nommé, défini, tel que ci dessus…

    Là où – peut-être- la vision « scientifique, philosophique, humaniste » indépendante de la Morale, des passions, des émotions, dans toute sa raison d’être, dans sa finalité, dans son dessein, dans son universalité, dans ce qu’il y a d’intemporel en elle… Rejoint la vision Chrétienne… C’est dans l’idée, dans la perspective de la nécessité qu’il y aurait à ne plus avoir recours à la seule violence pour le règlerment des choses… Faire en sorte déjà, que le recours à la violence devienne une étape ou un « passage » mais plus un état permanent… Avant de parvenir à sortir du temps de l’étape ou du passage…

    En somme la vision scientifique, philosophique, humaniste, indépendante de la morale, des passions et des émotions qui rejoint la vision chrétienne… N’a rien à voir avec une « croisade » de combattants en armes – c’est un « tout autre combat »…

     

     

  • Fragilité de l'Être

    … Il y a cette fragilité – apparente ou réelle, ou encore assez souvent dissimulée, qui peut aussi par imprudence en s’exposant, se laisser mettre à découvert… Des êtres que nous sommes chacun de nous, dans les mots que nous prononçons en public, dans le regard indécis, craintif, peu assuré que nous portons, dans notre comportement, dans l’expression de nous-même lors d’une situation difficile ou imprévue, en face des autres…

    Nous avons tous par moments, de ces fragilités qui sont comme de petites plaies sur notre peau…

    Et ces fragilités qui nous desservent, mises à nu parce que laissées à découvert par imprudence ou par manque de réflexion, font des êtres que nous sommes des proies pour les faux amoureux dont les lèvres sont bien plus suceuses qu’effaceuses de cicatrices ; pour les conquérants et les arrogants qui nous investissent et se servent de nous en fonction de leurs intérêts…

    Il n’y a presque jamais dans la relation humaine – même entre proches – cette grande force comme celle d’un enfant géant, toute droite, souveraine et inépuisable, serrant entre ses énormes bras la petite silhouette aux os qui craquotent mais ne se rompt point…

     

     

  • Des âmes soufflées sur mon visage

    Visages, regards, voix, rivages, paysages...

     

    Les solitudes tremblent comme des oiseaux mouillés au creux de mains délicates, se détendent et oublient la faim qu’elles ont d’ exploser ce qu’elles contiennent, pour ne souffler entre les doigts de la main que leur haleine d’oiseau.

     

    Mais cette haleine d’oiseau est plus qu’une confidence : c’est un âme toute entière… Inexplosée, mais sans fin tendue dans la joie qu’elle a de se laisser accueillir.

     

    Comme dans la chanson de Mouloudji « Un jour tu verras on se rencontrera », je ne sais quand, mais nous serons tous réunis…

    Comme dans la chanson de Françoise Hardy « L’amitié », nous serons ces oiseaux de passage dans le même petit coin de ciel…

     

    Visages je vous imagine pa ysages, regards je vous imagine lumières, voix je vous imagine paroles, en face de moi dans un train, un bus ; ou aperçus, visages et regards, et écoutées, voix, sur le botd d’un trottoir de Saint-Dié-des-Vosges, ou au milieu d’une rue piétonne à Dax…

     

    Silences dont les langages aussi innombrables que ceux entendus dans tout le paysage, imaginés en torrents de montagne, en laves océanes déferlant sur une plage…

     

    Et encore bien plus que ces visages, ces regards, ces voix, ces solitudes, ces silences... Qui m'ont si fort touché ou même seulement effleuré...

    Ce sont toutes ces âmes soufflées sur mon visage et entrées dans mon regard, portées dans une haleine de mer, plus enivrantes qu’un vin jaune…

     

     

  • Dechetteries

    … Dans les déchetteries, des containers sont affectés les uns à ce qui est en bois (objets en bois, planches, caissettes, etc.), les autres en bois également mais étant du mobilier usagé, cassé ; d’autres également pour tout ce qui est en métal… Et il en est qui sont affectés à ce que l’on appelle « les encombrants » (jadis le « tout venant ») où l’on y jette pêle mêle tous les objets usagés utilitaires, décoratifs, produits de la société de consommation, souvent en matière plastique… En gros tout ce que les gens achètent dans des Casa, des Gifi, des Action, Norma, etc. ou dans les grandes surfaces commerciales d’équipements ménagers, de bricolage…

     

    Ce sont d’ailleurs tous ces objets d’une diversité d’usages absolument considérables, que l’on retrouve dans les habitations, dans les débarras, dans les caves et les greniers, ou présents sur des étagères dans les différentes pièces de la maison, et dont beaucoup finissent en « vide-grenier » du village une fois l’an… Tous ces objets de tant d’usages, fabriqués en Chine et acheminés par porte-containers dans les grands ports Européens, Américains, puis véhiculés par des camions de 40 tonnes jusqu’aux centres de distribution, magasins, boutiques, grandes surfaces commerciales…

     

    Comment est traité ce qui, jeté en déchetterie, fait partie des « encombrants » (trié, transformé, détruit si ça peut être détruit – et comment), sachant que les matériaux qui composent tous ces objets selon leurs différents usages sont en général des assemblages ou des mélanges de matières plastique, de produits de synthèse, etc. ? Cela devient ou se réduit en quoi, tout ce qui est ainsi traité ?

     

    Vu le nombre d’habitants sur Terre, l’immensité, l’étendue, la densité de populations, de logements, de centres urbains de millions de personnes ; vu le besoin en consommation au quotidien, d’objets, d’équipements utilitaires ou accessoires, et qui de surcroît doivent être périodiquement renouvelés ; vu la somme et la diversité des activités industrielles et économiques pour fabriquer en aussi grand nombre tous ces objets…

     

    Comment la totalité des déchetteries existant actuellement sur notre planète, peut-elle arriver à traiter, recycler, transformer, détruire tout ce dont les humains se servent, utilisent, usent, au quotidien dans la vie d’aujourd’hui qui n’a plus rien à voir avec la vie d’il y a cent ans, où on n’était qu’un milliard et demi d’humains sur Terre ?

    Cela donne le vertige d’y penser !

     

     

  • "Ne pas railler, ne pas déplorer, ne pas maudire, mais comprendre " [ Spinoza ]

    … Cependant, lorsque, dans la mesure où l’on parvient à comprendre – ce qui exige recherche, interrogation, réflexion, travail, analyse (en somme « aller au plus profond des choses » et donc au-delà des apparences, au-delà de ce qui, dans un ordre présent du monde, doit se croire et se savoir, au-delà des acquits, au-delà de ce qui est connu et considéré comme étant vrai)…

    Comprendre, vraiment comprendre n’interdit en aucune façon, de se moquer, de critiquer, de contester, de refuser, de s’opposer, de résister, de dénoncer, d’infirmer…

    La grande différence qu’il y a, lorsque l’on comprend, c’est que l’on ne se moque plus, que l’on ne critique plus, que l’on ne conteste plus, que l’on ne refuse plus, que l’on ne s’oppose plus, que l’on ne résiste plus, que l’on ne dénonce plus, que l’on n’infirme plus… De la même façon qu’avant, lorsque nous ne comprenions pas et tenions pour acquit ce qui devait se croire et se savoir universellement et par tous…

    Comprendre, enfin comprendre – le pourquoi, le comment – après tant d’interrogation, de recherche, de travail, de réflexion, d’analyse, de découverte… Suppose et -ou- implique, que l’on communique autour de soi, aux autres, autant qu’il est possible, ce que l’on a compris… Bien qu’il y ait assurément un risque à prendre, à communiquer, lorsque les autres se sentent dérangés par ce qui leur est annoncé…

    La seule manière – à mon sens – de réduire la prise de risque, c’est de ne point faire, de sa moquerie, de sa critique, de sa dénonciation, de sa contestation, de son refus, de sa résistance… Un engagement qui s’apparente à du fanatisme… Mais – ce qui est difficile et exige une indépendance d’esprit au-delà du commun – un engagement d’une grande détermination, d’une grande sincérité et d’une grande lucidité…

    C’est bien là le sens de l’engagement : déterminé, sincère, lucide, mais non partisan fanatisé s’exerçant dans la violence et dans le despotisme…

     

    Mais il y a aussi parmi ceux et celles qui, en ce monde, comprennent – et qui peut-être sont les plus nombreux – se taisent, ne s’engagent pas, demeurent silencieux dans la connaissance qu’ils, elles ont acquise…

    Est ce par crainte d’être persécutés ? Par timidité ? Par manque de courage ? Est-ce que leur incorfort, alors, qui est surtout fait de solitude, n’est pas plus inconfortable encore que l’inconfort qui serait celui d’être persécutés ou bannis de la communauté humaine dont ils, elles, font partie ?

     

     

  • Visage

    … Les torrents de lumière estivale font porter chapeaux, casquettes et lunettes de soleil…

    L’haleine glacée des saisons hivernales fait porter bonnets, écharpes et doudounes matelassées…

    Mais par tous les temps et en tous lieux, de mon visage sans chapeau, casquette ou bonnet, ainsi que de mon regard sans lunettes de soleil ; dans la dureté ou dans la beauté du monde, s’envolent aux alentours, tous ces mots écrits dans la langue et dans la grammaire autant de mon visage que de mon regard…

    Ça n’existe pas un dictionnaire qui traduit des mots de visage et de regard en mots de langage de n’importe langue du monde…

    Mais les mots de visage et de regard ont néanmoins une grammaire…

     

     

  • Ordre établi

    … Lorsque les contestations se déclinent en mouvements – de foule, de groupe – et en manifestations, en expressions violentes et en crispations exacerbées, s’imposent dans l’espace public – et notamment sur les réseaux sociaux les plus utilisés – deviennent épuisantes polémiques entre interlocuteurs inconciliables et figés dans leurs convictions ; et qu’elles s’invitent dans les débats et dans les entretiens de plateaux et émissions de télévision ; elles contribuent à l’émergence de nouvelles dominations dans un ordre établi qui se renforce…

    Et ce sont alors les strates en décomposition et en brisures éparpillées de la société toute entière – locale ou à l’échelle de toute la planète- qui se heurtent en un grand han de haines et de violences que l’éclat des paillettes, la volerie des masques et les cérémonies ne parviennent pas à dissimuler…

     

  • Petit conte "sans-dents-tique"

    … C’est Gautier, il a, en face de lui assez souvent, lors de repas festifs de l’ association dont il fait partie, Fulbert, un peu plus jeune que lui de quelques années, qui met à peine cinq minutes pour finir de manger son entrecôte ou sa tranche de rôti de veau accompagnée de flageolets ou de petits pois…

     

    Gautier, quant à lui, met « un temps fou » pour parvenir au dernier tout petit morceau de l’entrecôte ou de la tranche de rôti de veau qu’il découpe peu à peu en morceaux de la taille d’un comprimé d’aspirine…

     

    C’est que Gautier, avec son « coefficient masticatoire »… Et notamment depuis que ses incisives du dessus, complètement usées, sont devenues inexistantes, éprouve de réelles difficultés pour absorber des aliments devant être mâchés plus ou moins longuement…

     

    Fulbert, en face, ayant « négocié en deux temps trois mouvements » son entrecôte ou sa tranche de rôti de veau, après avoir soigneusement saucé son assiette, croise ses mains, ses avant-bras devant lui sur le bord de la table, incline légèrement son visage et son regard en direction de l’assiette devenue « aussi propre qu’un sou neuf »… Se tient coi, ne dit mot, demeurant « pensif » alors qu’autour de lui fusent les propos, les conversations, les rires, de la trentaine de participants au repas festif…

     

    Pour Gautier qui, durant près d’une demi-heure, « bataille avec sa tranche de viande » il est hors de question, qu’il y aille de sa voix, de ses propos, de quelque répartie que ce soit ; il ne peut en effet à la fois mastiquer et causer…

     

    « En général » - pour ne pas dire « à tous les coups » - Gautier, 79 ans, de coefficient masticatoire inférieur à 30 %, et ayant depuis peu vu disparaître, complètement érodées, ses incisives du dessus ; lorsqu’il se rend au restaurant avec son fils et sa belle fille, ou en famille ou avec des amis, opte rarement pour le menu du jour qui comporte en plat principal, le plus souvent, une viande… Il « étudie » le menu – juste le temps qu’il faut afin de ne pas trop faire attendre ses voisins- et choisit automatiquement des plats ou des préparations qui ne nécessitent pas de devoir effectuer un « dur travail de mastication »…

    C’est que Gautier, outre son coefficient masticatoire déficient, n’a jamais été un « rapide à table » et en dépit de sa « bonne volonté », de son souci des autres (de ne pas les faire trop attendre), il est toujours « bon dernier » à finir…

     

    Ah, c’est que quand il est seul chez lui devant son assiette, que personne n’a à l’attendre, alors il prend son temps en toute liberté…

     

    Vingt ans plus tôt, Gautier avait un meilleur coefficient masticatoire et surtout, des incisives du haut pour commencer à entamer sans devoir au préalable « coupototer » avec son opinel en petits morceaux à introduire entre ses lèvres l’un après l’auttre…

     

    Mais… À 79 ans, et vu le temps qu’il lui reste à passer sur cette Terre, Gautier n’envisage point de dépenser une fortune – quelque chose, peut-être, comme dix mille euro tout compris – pour se faire poser une dentition équivalente à celle d’une personne de trente ans…

     

    Disons qu’il pourrait – à la limite – Gautier, opter pour le dentier amovible conventionné par la Sécurité Sociale et entièrement pris en charge avec sa mutuelle… Ce serait- là, en effet, une solution…

     

    Un dentier ? Il y a pensé, Gautier… Il en avait trouvé un sur Internet… Mais l’essai n’a pas du tout été concluant : ça collait pas à la gencive, ça se barrait au moindre mouvement de la langue… Et en plus, la commande par internet, c’était pas sur un site sécurisé, mais de fiabilité douteuse, et le produit a mis un mois et demi pour arriver à destination (made en China)…

     

    À noter aussi que Gautier, au petit déjeûner, ne prend jamais de pain grillé…

     

     

    … C’est Gautier, il a, en face de lui assez souvent, lors de repas festifs de l’ association dont il fait partie, Fulbert, un peu plus jeune que lui de quelques années, qui met à peine cinq minutes pour finir de manger son entrecôte ou sa tranche de rôti de veau accompagnée de flageolets ou de petits pois…

     

    Gautier, quant à lui, met « un temps fou » pour parvenir au dernier tout petit morceau de l’entrecôte ou de la tranche de rôti de veau qu’il découpe peu à peu en morceaux de la taille d’un comprimé d’aspirine…

     

    C’est que Gautier, avec son « coefficient masticatoire »… Et notamment depuis que ses incisives du dessus, complètement usées, sont devenues inexistantes, éprouve de réelles difficultés pour absorber des aliments devant être mâchés plus ou moins longuement…

     

    Fulbert, en face, ayant « négocié en deux temps trois mouvements » son entrecôte ou sa tranche de rôti de veau, après avoir soigneusement saucé son assiette, croise ses mains, ses avant-bras devant lui sur le bord de la table, incline légèrement son visage et son regard en direction de l’assiette devenue « aussi propre qu’un sou neuf »… Se tient coi, ne dit mot, demeurant « pensif » alors qu’autour de lui fusent les propos, les conversations, les rires, de la trentaine de participants au repas festif…

     

    Pour Gautier qui, durant près d’une demi-heure, « bataille avec sa tranche de viande » il est hors de question, qu’il y aille de sa voix, de ses propos, de quelque répartie que ce soit ; il ne peut en effet à la fois mastiquer et causer…

     

    « En général » - pour ne pas dire « à tous les coups » - Gautier, 79 ans, de coefficient masticatoire inférieur à 30 %, et ayant depuis peu vu disparaître, complètement érodées, ses incisives du dessus ; lorsqu’il se rend au restaurant avec son fils et sa belle fille, ou en famille ou avec des amis, opte rarement pour le menu du jour qui comporte en plat principal, le plus souvent, une viande… Il « étudie » le menu – juste le temps qu’il faut afin de ne pas trop faire attendre ses voisins- et choisit automatiquement des plats ou des préparations qui ne nécessitent pas de devoir effectuer un « dur travail de mastication »…

    C’est que Gautier, outre son coefficient masticatoire déficient, n’a jamais été un « rapide à table » et en dépit de sa « bonne volonté », de son souci des autres (de ne pas les faire trop attendre), il est toujours « bon dernier » à finir…

     

    Ah, c’est que quand il est seul chez lui devant son assiette, que personne n’a à l’attendre, alors il prend son temps en toute liberté…

     

    Vingt ans plus tôt, Gautier avait un meilleur coefficient masticatoire et surtout, des incisives du haut pour commencer à entamer sans devoir au préalable « coupototer » avec son opinel en petits morceaux à introduire entre ses lèvres l’un après l’auttre…

     

    Mais… À 79 ans, et vu le temps qu’il lui reste à passer sur cette Terre, Gautier n’envisage point de dépenser une fortune – quelque chose, peut-être, comme dix mille euro tout compris – pour se faire poser une dentition équivalente à celle d’une personne de trente ans…

     

    Disons qu’il pourrait – à la limite – Gautier, opter pour le dentier amovible conventionné par la Sécurité Sociale et entièrement pris en charge avec sa mutuelle… Ce serait- là, en effet, une solution…

     

    Un dentier ? Il y a pensé, Gautier… Il en avait trouvé un sur Internet… Mais l’essai n’a pas du tout été concluant : ça collait pas à la gencive, ça se barrait au moindre mouvement de la langue… Et en plus, la commande par internet, c’était pas sur un site sécurisé, mais de fiabilité douteuse, et le produit a mis un mois et demi pour arriver à destination (made en China)…

     

    À noter aussi que Gautier, au petit déjeûner, ne prend jamais de pain grillé…

     

     

     

  • Serons nous bientôt en ce siècle présent, des "consommateurs de l'Intelligence artificielle" ?

    … Quels seront dans la seconde moitié du 21ème siècle, les principaux – et les plus nombreux- consommateurs de l’Intelligence Artificielle Générative ?

     

    L’on pense tout de suite aux très grandes entreprises multinationales des différents secteurs de l’économie de marché, d’industrie, d’agro-alimentaire, de commerce, du transport, des loisirs, des offres de services, de la communication, de la médecine, de la biologie… Qui vont remplacer sur des postes de travail, les salariés (les humains) par des robots… Ainsi que les postes de gestion, de ressources humaines, bureaux d’étude, informaticiens, cadres, ingénieurs, créateurs, concepteurs de projets, etc. … Par de l’Intelligence Artificielle…

    L’on pense donc à tout ce que des robots pourront réaliser à la place des humains – et qui fera entrer le monde du travail dans une dimension nouvelle…

    Et il deviendra évident qu’il ne sera plus nécéssaire de former des gens (des jeunes notamment) dans de grandes écoles, universités et centres de formation… Puisque l’Intelligence Artificielle dans ses évolutions et son développement, dans la généralisation de son utilisation en tous domaines de l’activité humaine ; fera désormais de l’humain, jadis un salarié, un travailleur, un producteur ; une « valeur inutile » (mais faite, cette valeur inutile, tout de même, de plusieurs milliards d’individus que les dominants de la société numérisée-intelligence-artificialisée devront gérer selon ce qui sera prévu à cet effet – l’on se demande bien à quoi pourrait alors ressembler le « monde et la société de demain » - c’est assez effrayant…

     

    Mais je ne sais pas dans quelle mesure se serait là le pire à venir, avec l’intelligence artificielle dans la technologie et dans la robotique, et avec comme cela est évoqué à la fin du 21ème siècle jusqu’à plus de 4 milliards de robots humanoïdes et de drones, de machines accomplissant toutes sortes de tâches et rendant de nombreux services)… 4 milliards de robots qui coexisteraient avec 9 ou 10 milliards d’humains devenus « valeur inutile mais cependant présente et ayant les mêmes besoins élémentaires de nourriture, d’habillement, de soins, d’espace, d’environnement de vie au quotidien, que du temps où les milliards d’humains étaient encore des « valeurs utiles » (ou « utilisables » ou « ajustables »)…

    Personnellement j’ai peine à imaginer un tel monde en devenir : est-ce là « enthousiasmant et heureux » et est-ce bien là un destin, une finalité, un objectif à atteindre pour l’Homme, pour la civilisation humaine ?

     

    Le pire c’est peut-être aussi à mon avis le fait que 45 % de la population américaine (USA), et autant de la population mondiale, n’ayant bénéficié que d’une instruction élémentaire, n’ayant pas été éduquée pour penser, réfléchir, mais en réalité formatée, conditionnée, lobotomisée, se verra « invitée » (en plus grand nombre possible d’individus sur cette planète) à « consommer de l’intelligence artificielle » et qu’en conséquence le « commun des mortels », utilisant les outils d’IA mis à sa disposition, aura la possibilité sans effort, sans travail, sans talent inné et ou acquis, de se promouvoir créateur, artiste, écrivain, penseur, de se « fabriquer artificiellement un statut social, une représentativité, un rayonnement…Une existence en somme, qu’il n’avait pas avant l’arrivée de ces outils de l’IA générative…

     

    Autrement dit l’ intelligence artificielle générative est comme une super béquille standardisée, conçue pour répondre et suppléer à tous les handicaps, à toutes les incapacités, selon ce que prévoient, organisent les dominants et les décideurs d’un « nouvel ordre du monde »…

     

    Et en somme – ou au final – c’est l’humain avec ses capacités et son intelligence naturelles qui disparaît – et qui devient un humanoïde robotisé…

     

    Si c’est « cela » le « Projet »… Espérons qu’il y aura des résistances, du refus… Ou alors -peut-être encore mieux – une « captation et une appropriation » de l’outil IA, du numérique, (et de ses pouvoirs) par la « force des peuples et de la démocratie » au détriment de ceux qui, actuellement, détiennent les pouvoirs et décident…

     

     

  • La traversée du monde

    … La traversée du monde de Jean Claude Guillebaud né le 21 mai 1944 à Alger, journaliste, écrivain et essayiste, vingt ans de voyages et d’écriture, de 1976 à 1998…

    N’est assurément pas la même traversée du monde que celle du Pape François de 2013 à 2025…

    Même si, autant le pape François que Jean Claude Guillebaud ont été l’un et l’autre des « arpenteurs de terres et des sondeurs d’âmes » dans la marche et dans l’actualité d’un monde en évolution…

    À lire la traversée du monde de Jean Claude Guillebaud – de 1976 à 1998 – et à se livrer à cette lecture aujourd’hui en 2025, c’est prendre conscience, prendre la mesure de ce qui différencie « vertigineusement » une traversée du monde telle qu’elle fut de 1976 à 1998, et telle qu’elle devient depuis le début du 21ème siècle ( et à plus forte raison encore lors des derniers déplacements dans le monde du pape François)…

    L’arpenteur de terres et le sondeur d’âmes que fut Jean Claude Guillebaud dans l’actualité et dans l’évolution du monde du dernier quart du 20ème siècle, ne s’est pas trouvé en face des mêmes défis, des mêmes problématiques, que le pape François entre 2013 et 2025… Quoique ces défis et que ces problématiques, du temps des voyages de Jean Claude Guillebaud, « préfiguraient » ce qui allait survenir du temps du pontificat de François… Avec le numérique, la robotique, l’intelligence artificielle, l’internet, les réseaux sociaux, le nouvel ordre du monde de Trump et de Poutine et de Xi Jinping…

    Le témoignage de l’un – celui de Jean Claude Guillebaud – a porté, a impacté, s’est inscrit dans l’histoire de la pensée et des idées, a nourri des débats, contribué à encourager les « bonnes volontés »…

    Le témoignage de l’autre – celui du pape François- a lui aussi porté, impacté, et fut, ce témoignage, une parole forte…

    Mais les deux témoignages n’ont pas infléchi la « ligne (l’axe) de force » qui gouverne le monde… Cet « axe de force » qui est celui de la domination, de la prédation, de la violence, de l’iniquité, de l’hypocrisie, de la barbarie, de ceux qui détiennent et conservent le Pouvoir – et de leurs associés, collaborateurs, pourvoyeurs…

    La différence est « vertigineuse » entre la traversée du monde de 1976 à 1998 ; et la traversée du monde qui vient de commencer et sera celle d’après les années vingt du 21ème siècle…

    Mais viendront les témoins, les successeurs de Jean Claude Guillebaud, de François, et de toutes les bonnes volontés encore présentes…

     

     

     

  • Notre environnement

    … Comment peut-on définir un environnement de vie ? Qu’est-ce qu’un environnement de vie pour un être vivant en particulier l’humain ? De quoi est fait un environnement de vie ; que contient un environnement de vie ?

     

    Déjà une première réponse vient à l’esprit : un environnement de vie d’un humain n’est pas le même présentement en 2025, que celui de 1950, de 1910, de 1790, de 1101, de 70 avant Jésus Christ, de telle époque de l’antiquité Égéenne, Grecque, Romaine ; ou de telle époque du Paléolithique Supérieur…

    Et non seulement un environnement de vie d’un humain n’est pas le même entre tel ou tel moment ou période de l’Histoire, entre chacune des nombreuses périodes de l’Histoire ; mais il n’est pas le même non plus d’un lieu à l’autre de la Terre – sauf dans la période de l’Histoire qui commence vers la fin du 19ème siècle et où l’environnement de vie tend de plus en plus à s’uniformiser partout sur notre planète à mesure que l’on avance jusque dans le temps présent… (Soit dit en passant, l’uniformisation dans le temps à venir est appelée à se renforcer et cela même dans un environnement de vie qui se différenciera encore davantage qu’ entre par exemple 2030 et 2080 par rapport à entre 1990 et 2020)…

    Autrement dit plus on avance dans le temps, et plus s’accélèrent les changements, les modifications de l’environnement de vie d’un humain…

     

    La réponse qui vient à l’esprit à cette question : « de quoi est fait un environnement de vie » ou « que contient un environnement de vie » peut être la suivante :

    Un environnement de vie est celui en lequel on vit en un lieu, en un habitat, dans un milieu familial, un milieu social… Un environnement de vie contient tout ce qui d’extérieur à nous-mêmes nous fait être, vivre au quotidien, nous impacte, nous fait réagir… C’est ce dans quoi on est comme « immergé »… Qui se traduit par notre mode de vie, notre manière d’appréhender le monde et la société, notre manière de penser, de se servir de ce que l’on utilise en fonction de nos besoins…

     

    L’environnement de vie d’un humain peut se définir ainsi :

    C’est l’ensemble des conditions dans lesquelles la vie se déroule : environnement familial, social, culturel ; mode vie, consommation, besoins, aspirations… Tout cela dans un rapport de relation soit fusionnel, soit conflictuel, soit de nécessité, soit de symbiose ou d’association, d’échange, de communication, de partage, d’union, de désunion…

    Le rapport de relation pouvant être émotionnel dans l’empathie ou dans la colère, et dans la violence ou dans la conciliation, dans le lien qui s’établit durablement ou occasionnellement…

     

    Nous portons en chacun de nous l’empreinte de l’environnement qui est le nôtre à tel moment et à telle époque de l’Histoire...

     

    Mais l’environnement qui est celui en lequel on est comme « immergé » à tel moment et à telle époque de l’Histoire, est lui aussi empreint de toutes les empreintes individuelles et collectives dont nous marquons cet environnement…

     

     

  • Tous disparus avant l'an 2000

    David Balavoine † 1986

    Bourvil † 1970

    Dalida † 1987

    Jacques Brel † 1978

    Edith Piaf † 1963

    Barbara † 1997

    Fernandel † 1971

    Joséphine Baker † 1975

    Yves Montand † 1991

    Serge Gainsbourg † 1991

     

    … Et tant d’autres, artistes, chanteurs, auteurs compositeurs, comédiens, réalisateurs de films… Tous décédés avant l’an 2000…

     

    Jean Giono † 1970

    Jean Paul Sartre † 1980

    Louis Ferdinand Céline † 1961

    Louis Aragon † 1982

    Jean Anouilh † 1987

    André Gide † 1951

    Samuel Becket † 1989

    Marcel Pagnol † 1974

    François Mauriac † 1970

    Boris Vian † 1959

    Ernest Hemingway † 1961

    André Breton † 1966

    Thomas Mann † 1955

    Albert Camus † 1960

    Marguerite Yourcenar † 1987

    Jean Genet † 1986

    Raymond Queneau † 1976

    Marguerite Duras † 1996

     

    … Et bien d’autres encore, écrivains… Tous décédés avant l’an 2000…

     

    Et qui n’ont pas connu

    L’internet

    La rédaction au clavier d’ordinateur avec Word et Open Office

    Youtube

    L’image, la photo, la séquence filmée, numériques

    Les réseaux sociaux que sont Facebook, Instagram

    Les sites

    Les blogs

    Les forums

     

    Et à plus forte raison

    Les évolutions technologiques

    Les smartphones

    Le haut débit ADSL

    La 4 et 5 G

    L’Intelligence Artificielle Générative – Copilot, Chat GPT

     

    Ayant tous vécu avant l’an 2000, ils n’ont rien connu de tout cela qui aujourd’hui est entré dans notre vie quotidienne…

    Comment auraient-ils réagi, créé, imaginé, diffusé, partagé, de leur temps, s’ils avaient connu tout cela ?

     

    Si l’internet – et tout ce dont on se sert aujourd’hui smartphones, tablettes, outils numériques, youtube, réseaux sociaux – avait existé en 1970, à quoi aurait ressemblé le monde de 1970 ?

    « J’ai dans l’idée » que « ce n’aurait pas été comme de nos jours »… Sûrement pas pire, mais différent oui…

    C’est – peut-être – ce « fond d’humanité dans la relation, dans la communication, dans le partage – et dans cette sorte de « vivre ensemble » de ce temps là d’avant l’an 2000… Qui, je crois, aurait fait la différence par rapport à ce que l’on vit – et que l’on subit – dans le monde d’aujourd’hui…

     

    … Quand à ceux et à celles qui aujourd’hui en 2025, ont plus de 70 ans, et peuvent être soit réellement soit à leur façon, des artistes, des écrivains… Dont beaucoup d’ailleurs, n’ont qu’un rayonnement limité à quelques dizaines de personnes (par exemple 300 « amis » sur Facebook)…

    Ils, elles ne connaîtront pas le monde de 2040, 2050, et d’au delà… Tout ce que le monde va devenir avec des technologies à venir…

     

    Allez… Debout, et en avant, et les yeux pas dans les godaces, humains restés et non « humanuscules » en devenir… Les témoins de demain… À commencer par ces ados de 15/16 ans voire ces mômes de 10 ans ou même de 6 ans… qui « se posent quelques questions » et ne se laissent pas broyer, pétrir, investir, formater, niveler, infester…

     

     

  • La collaboration sans frontières des scientifiques est menacée mais entre en résistance

    … Dans le domaine de la recherche scientifique, il existait avant 2025, un « modèle de collaboration sans frontières », entre chercheurs de divers pays, européens, américains, chinois, russes et autres…

    Ce modèle se trouve à présent menacé, depuis l’élection de Donald Trump aux États Unis d’Amérique, les scientifiques s’en inquiètent du fait qu’aux USA, les crédits et les budgets pour la recherche scientifique tous domaines confondus, ont été supprimés – ou « au mieux » limités ; et que de surcroît aux USA, en Chine et en Russie ainsi que dans les pays de régime totalitaire, bon nombre de chercheurs et de scientifiques n’ont pas le droit de s’exprimer, ou sont limités dans leurs travaux, ou encore doivent quitter leur pays afin de se réfugier là où ils peuvent encore exercer, s’exprimer, effectuer leurs recherches dans les conditions plus favorables dont ils peuvent bénéficier ailleurs… Mais le « champ » des possibilités se réduit cependant, dans les pays d’accueil où des contraintes budgétaires s’imposent (ou sont imposées) par des politiques économiques de développement de marché d’une part, ou par des politiques de stratégie offensives ou défensives, et d’armements, d’autre part…

    Le danger et la menace pour toute la communauté des scientifiques, n’ont jamais été aussi grands qu’en ce deuxième quart de 21ème siècle…

    Mais pour autant, la belle aventure sans frontières des chercheurs qui collaborent entre eux, faisant part de leurs découvertes et contribuant à l’avancée de la Science, risque-t-elle de s’arrêter ?

    Car toutes les personnes de bonne volonté, notamment celles qui ont encore du pouvoir et sont écoutées, luttent contre les détracteurs, défendent les chercheurs qui eux-mêmes deviennent de plus en plus soudés et déterminés à poursuivre leurs travaux…

    La Science est en effet plus grande qu’un pays, que le gouvernement de ce pays, que le mandat d’un élu (notamment d’un président), plus grande même que tout un continent (américain, africain, europe, asie) avec sa population et ses systèmes économiques et sociaux…

     

     

  • Le monde du travail et de l'emploi, confronté à la réalité du monde d'aujourd'hui

    … Un emploi où il faut travailler tard le soir (c’est le cas dans la restauration mais pas seulement)…

    Quand on est une femme (mais pas seulement car en vérité, toute personne travaillant tard le soir est concernée)…

    Et…

    Quand l’emploi exercé est en zone urbaine ou péri-urbaine, notamment « à risque » (insécurité) – cela dit, aujourd’hui en 2025 en France, dans quelle ville ou périphérie de ville est-on en sécurité après 23h ?…

    Quand l’on n’ a pour se déplacer que ses jambes, ou une trottinette ou un vélo, ou que l’on doive emprunter (lorsqu’il en existe) un bus, un tram, un métro, après 23h… Ou si l’on dispose d’une voiture mais qu’il n’y a pas à proximité du lieu de son travail, un parking…

    Est un emploi (une situation d’emploi avec ses conditions de présence et d’horaires de travail) assez fréquent, assez courant, dans la vie d’activités professionnelles aujourd’hui… Vu le nombre d’emplois dans le secteur dit « tertiaire » (de services)…

     

    Indépendemment de la motivation – que l’on a vraiment ou que l’on a « par la force des choses » - pour un travail où il faut exercer tard le soir ; il y a cette réalité (ce problème) lié au retour chez soi après 23h, devant effectuer un trajet à pied, en deux roues, en bus, en tram, en métro, dans une zone urbaine ou péri-urbaine « peu sûre » (où l’on peut être agressé à tout moment le long du parcours à effectuer à pied ou en vélo, ou encore à pied pour rejoindre sa voiture garée à par exemple 300 mètres, ou rejoindre soit un arrêt de bus ou de tram, ou une station de métro à 300 mètres…

     

    Car passé 23h vu « tout ce qui traîne » de personnages à la recherche de la moindre opportunité de choix d’une victime potentielle (une femme, un homme, isolé) il ne fait pas bon de devoir effectuer un trajet même court, dans une obscurité relative, dans une rue peu passante à cette heure là, plus de 23h voire plus tard encore…

    En effet depuis déjà dix ans ou davantage, c’est fou le nombre d’agressions de personnes isolées, le soir très tard, ou dans des transports en commun, de femmes agressées sexuellement…

     

    C’est la raison pour laquelle un emploi de serveur dans un restaurant – surtout pour une femme- (restaurant ouvert jusqu’à plus de 23h) est assurément un emploi à risque (et de même tout travail ou emploi où il faut exercer le soir)…

    Cela fait donc un certain nombre d’emplois concernés par une obligation d’exercer le soir… Et l’on imagine forcément la difficulté qu’ont des chefs d’entreprises, des patrons ou tenanciers de restaurants et cafés, à recruter du personnel…

     

    La question est de savoir quelle serait, en France, la proportion des emplois nécessitant d’être présent et d’exercer durant la tranche horaire 18h 23h… L’on y trouverait – forcément- au moins les deux tiers des emplois liés à la restauration et à l’hôtellerie (ainsi qu’aux activités liées à l’hébergement, au tourisme, aux loisirs) et bien sûr tous les métiers, emplois, activités dans les transports – avion, train, autocars, taxis… Ainsi que dans les services hospitaliers et cliniques avec les médecins, les infirmières, le personnel soignant ; les maisons de retraite et EHPAD, et toutes les entreprises employant un grand nombre de salariés dont l’activité est permente nuit et jour…

     

    Il n’existe pas de statistiques, d’études réalisées, spécifiquement sur le travail entre 18h et 23h… Mais plutôt sur le travail de nuit, un chiffre de 11,5 % étant avancé pour 2024 (travail purement nocturne par exemple de 21h à 5h)… Ce qui laisserait supposer qu’en incluant des emplois où l’on travaille entre 18h et 23h, environ 20 à 25 % des salariés seraient concernés à la fois par le travail purement de nuit 21h 5h, et par le travail entre 18h et 23h…

     

     

    Dans le monde où l’on vit aujourd’hui, un monde de violence et d’insécurité augmenté par rapport à ce qu’était le monde avant par exemple 2020 ; la question des horaires de travail – de nuit et ou en soirée – est « cruciale » et explique en partie la difficulté des employeurs à recruter, et, conjointement, la réticence ou l’hésitation à accepter un emploi où il faut travailler le soir, pour des gens – jeunes ou moins jeunes- en recherche d’emploi, en situation de chômage…