Articles de yugcib

  • La loi du monde

         Il vient au poète, à l'être d'esprit et de coeur, parfois, un immense chagrin ; le même chagrin que celui qui vient à un enfant dont l'innocence est blessée... À voir le monde tel qu'il est, si sombre, si grillagé, si constellé de points lumineux brûlant les yeux, si allumé de feux aux flammes de sang...

    Un immense chagrin à surmonter cependant...

    Un immense chagrin à surmonter de toute nécessité...

    Seules les âmes fortes s'en sortent...

    Ou les âmes viles et prédatrices...

    C'est cela, la loi du monde.

  • En ces latrines proprettes...

    Où tu te rends chaque jour

    Si de ce naturel orifice que l'on nomme trou de bale

    Cela sonne comme une petite trompette de foire

    C'est que ça sent la vie

    Cette vie que les ans qui passent maltraitent

    T'occasionnant quelques ratés dans le moteur

    Mais cette musique

    Preuve certaine de vie

    Musique de trompette de foire

    Immaîtrisée et incongrue

    Claque aux oreilles des invités

    A proximité dans la salle à manger

    Et suit un bruit de chasse d'eau

    Un bruit de porte refermée

    La porte de ce lieu dit d'aisance

    Où comme par le trou d'une baignoire

    S'en vont les ruines du dernier festin

    Servi amoureusement sur la table

    Par la maîtresse de maison

    Et c'est aussi tout l'orgueil du monde

    Qui sombre en ces latrines proprettes

    Le froc au bas des chevilles

    Le kiki fripé

    Et si au final tu cassais ta pipe

    Le froc au bas des chevilles

    En silence et sans invités dans ta salle à manger

    Assis sur la cuvette

    Et sans la moindre pensée profonde te venant alors

    Toi qui toute ta vie durant fut un penseur à tout bout de champ

    Mais qu'importe le froc au bas des chevilles

    Qu'importe le kiki fripé

    La petite musique de trompette de foire

    Les ruines du dernier festin

    Puisqu'il se lève toujours quelque part

    Dans le vaste monde ou si près de toi dans ta maison ou dans la rue

    Un sourire généreux

    Un regard tombé du ciel

    Une voix qui te touche comme des lèvres venant effleurer

    Une cicatrice ancienne ou nouvelle

    Et que claque brandi haut et fort par quelque fripon de passage

    Un bras d'honneur à l'ennemour et à l'orgueil du monde

  • Facteur à Sarlat

         Autrefois lorsque l'on demandait à un enfant ce qu'il voulait faire plus tard, il disait qu'il voulait être docteur, pilote, ingénieur, pompier... Ou plus rarement, facteur à Sarlat... Peut-être parce que ce gosse là, il avait été impressionné en voyant dans les rues de Sarlat, le facteur, ce personnage si populaire sur son vélo et entrant dans toutes les maisons...

    Et c'est curieux, l'on posait toujours cette question du métier futur aux petits garçons, et presque jamais aux petites filles auquel cas ces dernières répondaient : infirmière, hôtesse de l'air...

    Les temps ont changé... De nos jours les enfants disent “je veux être artiste” ou “je veux être champion”...

    Et aucune petite fille ne dit qu'elle veut être cassière dans un grand hypermarché de Saint Ouen...

    Et... est-ce qu'un petit garçon dit aujourd'hui qu'il veut être manager dans une grande banque du quartier de la Défense ?

    Artiste... Voilà que derrière ce mot magique se profilent toutes sortes d'aspirations : artiste de scène, chanteur, écrivain, musicien, poète, équilibriste, humoriste, dessinateur...

    Champion... Encore un mot magique... Champion de quoi? De foot, de tennis, de natation, de danse, star, chef de bande?...

    Alors autrefois pour devenir docteur, pilote ou ingénieur, il fallait “bien travailler à l'école”, passer son bac, aller en fac de médecine, être reçu à Polytechnique ou aux Arts et métiers...

    Et aujourd'hui pour être champion ou artiste, il ne faut peut-être que passer à la Télé dans un Talk Show, ou avoir été sélectionné sur un terrain de jeux... Mais cela fait tout de même “bien du monde au portillon”, bien plus que du temps des “docteur, pilote, ingénieur, pompier” ou des “infirmière, hôtesse de l'air”... Et pour le “facteur à Sarlat” c'est encore peut-être plus “problématique” puisque les facteurs de nos jours, n'entrent plus dans les maisons et qu'on en voit même sur des scooters avec des tenues d'extra-terrestres et des casques à visière noire.

    À défaut de devenir artiste ou champion, on fait chômeur, un stage de formation bidon, serveur dans un bar ou employé de banque ou vendeur de fringues et de gadgets dans une galerie marchande de Grande Surface... Et "encore heureux" si l'on peut être pris "à temps partiel au tarif du smig horaire" comme technicien de surface ou caissière au Grand Leclerc Géant du coin...

    Ou encore, pour les rêveurs, les "ceu's qui veulent pas "entrer dans le Système", on “fait un bouquin”, on “violonise”, on écume les forums sur le Net, on fait des blogs, on "fait un carton sur Facebook"...

    Et puis c'est vrai, maintenant on se fait à l'idée qu'on ne sera à la retraite qu'à 67 ans... Même si en 2050 il y aura -je crois bien- beaucoup moins de centenaires qu'il n'y en a encore de nos jours en ces années 2010 – 2020 ... et peut-être 2030 à la limite...

    Et toutes ces maisons de retraite médicalisées que l'on construit actuellement, qui coûtent déjà 2000 voire 2500 euros par mois par pensionnaire... Qui coûteront deux trois fois plus en 2040 et que les futurs vieux devenus trop pauvres voire sans ressources ne pourront pas se payer ?

    ... Si j'étais banquier, homme d'affaires, investisseur, PDG d'un grand fonds de pension américain... Je ne mettrais pas mon fric dans un vaste programme de construction de maisons de retraite privées : c'est "un filon" ces années ci, mais pas après 2040...

    ... De toute manière, “tout le monde veut être quelque chose que tout le monde ne fait pas”, chacun se lance dans "quelque chose que les autres ne font pas", tout le monde dans sa vie écrit, peint, fait de la musique, enfin un "truc original auquel on n'avait pas encore pensé et qui va peut-être avoir du succès, se vendre, te faire connaître"...

    Si les "temps de jadis" étaient "très durs", et certainement "pas si moraux" que l'on le dit aujourd'hui, si "dans le temps" on passait sa vie dans l'anonymat, dans le dénuement et sans autre perspective qu'une vie très banale faite uniquement de labeur et de contigences matérielles, si tout le monde n'était "rien de rien" en particulier...

    Les "temps d'aujourd'hui", ces temps que l'on dit être si prometteurs, si "nouveaux", si emplis de perspectives de développement personnel pour chacun... Ne sont en réalité qu' eaux de vaisselle et crevettes qui sentent le sexe sale... Avec d'énormes enseignes lumineuses, des galeries marchandes à perte de vue, et de la téléphonite i-phonite smartphonite ordinatorite généralisée ne faisant de toi qu'une "vedette" à 50 zaps par jour...

  • Rues & Cie Epinal

         Ce festival de spectacles de rue a lieu tous les ans à Epinal, au mois de juin... Cette année 23 compagnies étaient présentes durant trois jours... Cela commençait le vendredi soir le 14 juin et finissait le dimanche soir 16 juin...

     

    À noter cette compagnie, en particulier, "Le Snob", musicomicale parade, spectacle en fixe au début puis en déambulation, qui partait de la place des Vosges...

    Un petit texte très subversif nous fut lu juste avant le départ de la place des Vosges : ce texte finissait ainsi " Aux Arts" mais l'on croyait entendre "Aux armes citoyens", vu le propos qui précédait et qui n'était "pas piqué des hannetons" !

         À noter également, ce duo pour un cheval et un danseur, compagnie "Ma bête Noire" : sans doute là, et de loin, ce spectacle était d'une facture artistique et poétique "au dessus de tous les autres spectacles" tant il y avait d'émotion, de sens, de profondeur, d'humanité, de sens de la relation avec l'animal, un magnifique cheval noir à crinière comme des flammes noires...

     

  • Le monde, l'univers ...

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              La nature, le monde, l'unvivers, la vie... Tout cela "ne fait pas dans la dentelle"... C'est violent, mais c'est vrai, intemporellement vrai... Et il y a dans cette violence, une stupéfiante et souveraine beauté, une pureté à vrai dire...

     

  • Il, elle ...

    Il, elle... N'apparaît que pour toquer à la vitre de ta fenêtre donnant sur la rue : il faut tout de suite lui ouvrir la fenêtre, comme si le geste d'ouvrir la fenêtre s'imposait de lui même...

    Il, elle... Se raidit dans ses certitudes prêtes à porter qui lui vont comme un sac de patates va sur le dos d'une femme...

    Il, elle... Court comme un chat dans la rue où tu demeures mais ne vient jamais gratter au bas de ta porte...

    Il, elle... S'éloigne, qui fut cependant si proche...

    Il, elle... N'a plus le même visage mais c'est toi qui ne vois plus ce visage tel que tu le vis jadis...

    C'est ainsi, l'ennemour : comme une certitude d'amour, un vêtement prêt à porter qui te va sur toi comme un sac de patates avec de drôles de dessins imprimés dessus...

    Et il faut toujours que la fenêtre s'ouvre...

    Et il faut toujours que le petit chat vienne gratter au bas de la porte...

    C'est toujours la faute de la dureté du monde...

    Mais il y a dans la dureté du monde une déconcertante et souveraine beauté qui, lorsqu'elle nous apparaît, est peut-être une réponse à certaines de nos interrogations, et, à coup sûr... "fout en l'air notre orgueil de merde" ...

  • Gauche éclairée et Droite éclairée...

         S'il existe une Gauche "éclairée", il existe aussi une Droite "éclairée"...

    À un certain niveau de pensée, de réflexion, de culture, de sens de la relation humaine, de "dimension d'humanité" on va dire... Etre de Gauche ou être de Droite, cela n'a plus beaucoup de sens... C'est juste une question de sensibilité ou de "vision personnelle" du monde, ou d'environnement familial ou social dans lequel on a vécu depuis son enfance, de même qu'on est catholique ou protestant (pratiquant ou simplement de tradition avec des "racines")...

    S'il existe une Gauche "éclairée" et une Droite tout aussi "éclairée", en revanche il n'existe pas de fanatisme éclairé. Tout fanatisme, politique, religieux, idéologique, est obscurantiste...

    De "Gauche éclairée", je citerais par exemple Albert Camus ; et de "Droite éclairée" je citerais toujours par exemple, Jules Roy... Quoique Jules Roy (l'auteur des "Chevaux du Soleil") ait été "de Droite" jusqu'à l'âge où il partit engagé en tant que militaire dans la guerre d'Indochine, puis ayant quitté l'armée pour se consacrer à la littérature, devint un révolté et écrivit sur les bombardements au dessus de l'Allemagne en 1944/1945, et sur les atrocités commises en Indochine par les troupes françaises de 1947 à 1954...

    Dans la "Gauche éclairée" tout comme dans la "Droite éclairée", s'exprime par la parole, par l'écrit et par l'acte, cette révolte contre la "pensée unique" (pensée inique à vrai dire) des uns ou des autres, et qui s'impose dans l'opinion publique... Pensée commune, médiatisée et organisée, qui "instrumentalise" à son profit, les "extrémismes" ou les fanatismes...

    Je suis persuadé que dans les temps "actuaux" (pardon pour la forme grammaticalement incorrecte mais volontaire de ma part), il existe des esprits, de jeunes esprits même, des écrivains, des penseurs, des philosophes, des gens de culture, tout à fait contemporains (c'est à dire fin 20ème début 21ème siècle) et qui sont vraiment des "éclairés"... Dans le sens de ce que j'appelle ou définis "éclairé" ... Avec même, dirais-je, encore davantage de "gravité", de réalisme, de dimension humaine, de courage de dire et de faire... De "vrais témoins" de notre époque... Mais ces hommes et ces femmes là, ces écrivains là, ces penseurs là... Ne font pas la Une de l'Actualité dans les Médias, surtout les "grands médias", et... "il faut pour savoir, aller les chercher"...

  • La France de Hollande

          La France de Hollande en 2013 c'est comme la France de la Régence de Philippe d'Orléans de 1715 à 1723...

    Un gouvernement d'improvisation, de mesures apparemment audacieuses mais aussitôt retirées ou abrogées, et des innovations aléatoires...

    Mais sous la Régence de Philippe d'Orléans, a sévi la "Chambre de Justice" qui, un peu à la manière du Comité de Salut Public de la Révolution en 1793/1794, poursuivit et "martyrisa" les "trop riches", ceux qui avaient trop bien réussi dans les affaires réputées "louches", et qui prétendit s'attaquer à la corruption par l'argent, aux "paradis fiscaux" de l'époque... Mais qui en définitive fut une catastrophe économique dans un pays déjà lourdement endetté par le règne de Louis XIV, et en fait, profita honteusement à toute une "côterie" de gens de cour et de gouvernement de la Régence...

    Un édit de 1717 supprima la Chambre de Justice (qui ne dura donc que deux ans) mais trop de scandales avaient été révélés, trop d'iniquités commises...

    La France de Hollande et de Jean Marc Ayrault, c'est comme la France de la Régence de Philippe d'Orléans, mais avec cependant (et ce n'est pas négligeable)... Les "Roués", la débauche, les petits soupers canailles et pornos du Palais Royal, en moins ! (On va dire qu'en 2013 dans la France de Hollande et des gens de pouvoir, gouvernement, ministres, députés, élus divers, milieux intellectuels de Gauche, etc. ... L'on peut "y avoir vent" de quelques "soirées pétard" par ci par là – puisque le tabac a "si mauvaise presse"- et de quelques infidélités, coucheries, cocufactions sans grand éclat, sans grande publicité, enfin "pas de quoi fouetter un chat")...

    Ouais... Sous la Régence, c'était "assez salaud, assez canaille" ces histoires de "Roués" dont s'entourait Philippe d'Orléans ! ...

    On va dire (rire)... Que la France de Hollande est plus "morale" ! ... Mais peut-être pas question "pognon", finances, économie, dette, banquiers, et tout ça sous la coupe des dirigeants de Bruxelles !

  • Un pinceau de lumière imbibé de silence

          "Un peintre, c'est quelqu'un qui essuie la vitre entre le monde et nous, avec un chiffon de lumière imbibé de silence"...

                        [Christian Bobin – L'inespérée]

    ... "L'inespérée", éditions Gallimard, 1994, est l'un des livres de cet écrivain Français, Christian Bobin, né le 24 avril 1951...

    Son père est dessinateur à l'usine Schneider du Creusot en Saône et Loire, et sa mère est calqueuse...

    Poète et penseur voire "moraliste" (mais plus moraliste on va dire, dans le sens de la pensée et de la réflexion)... Christian Bobin est l'auteur d'une oeuvre fragmentaire dans laquelle la foi Chrétienne tient une grande place mais avec une approche différente et éloignée de la liturgie et du clergé (et de ce qui est consensuel, de "bien pensance" et de conformisme dans la pratique de la religion)...

    ... Je dirais la même chose pour un écrivain et plus particulièrement d'un écrivain poète : c'est quelqu'un qui de ses doigts, de sa main, de son regard, de sa pensée ; effleure la réalité du monde et laisse transparaître entre la réalité du monde et nous ( nous, c'est à dire notre "monde intérieur"), une vérité qui contient ce qu'il ne dit pas, n'écrit pas... Ou qui n'est exprimée que par de l'image en mots...

    L'on peut dire aussi que les doigts, que le regard, que la pensée de l'écrivain, de l'écrivain poète, est comme un "pinceau de lumière imbibé d'un "silence vivant et parlant"...

    La réalité du monde, ainsi d'ailleurs que la réalité de notre monde intérieur... Lorsqu'elle est "mise en scène" avec tous les effets spéciaux pour attirer l'attention du consommateur que nous sommes plutôt que de l'observateur que nous devrions être et qui lui, n'aurait nul besoin de ces effets spéciaux ; la réalité du monde ou de notre monde mise en scène donc, c'est comme un tableau de peinture que l'on regarde dans une galerie, qui fait du bruit, qui assourdit même, et désenchante après avoir étonné sinon ravi dans l'immédiat...

  • Autour du Hohneck dans les Vosges

    Crêtes Vosgiennes début juin 2013

    http://www.dailymotion.com/video/x10nr0k_cretes-vosgiennes-debut-juin-2013_travel#.UbIy_xBOJdg

    Un névé sur les crêtes Vosgiennes début juin 2013

    http://www.dailymotion.com/video/x10nraf_un-neve-sur-les-cretes-vosgiennes-debut-juin-2013_travel#.UbIzSxBOJdg

    ... Depuis le chemin qui va de l'auberge du Kastelberg jusqu'au sommet du Hohneck, le 6 juin 2013 : voici quelques vues :

    http://s.joomeo.com/51b2347e54914

    ... Normalement début juin il n'y a pas de neige sur les sommets Vosgiens, sauf parfois quelques taches blanches dans des creux à l'ombre et exposés plein nord...

     

     

  • Le bonheur

         "Le bonheur, je ne pourrai l'avoir que si je réussis à soulever le monde pour le faire entrer dans le vrai, dans le pur, dans l'immuable." [Frantz Kafka]

    ... "Je vois bien le bleu de ton âme, mais... Où est ton ciel ?"

    Le crapaud a toujours aussi "mauvaise presse" et , avec une pièce de deux euros dans le Dada, ça trémousse toujours aussi court...

  • Un massacre de baleines en vue...

         Un grand magnat Islandais des Affaires et ses complices ont armé un cargo afin de se lancer dans quelques jours à une chasse aux baleines (baleine roqual, le géant des mers)...

    Cela dans le but de transformer la viande des baleines en pâtée pour chiens à destination du Japon.

    La viande des baleines sera transbordée dans un port des Pays Bas, où le cargo doit accoster, et de là, acheminée jusqu'au Japon.

    Il n'est pas sûr encore, que les Autorités Néerlandaises accordent au capitaine de ce cargo, le droit de mouiller dans un port des Pays Bas (Rotterdam ou autre), avec une telle "cargaison"... L'Allemagne et la Finlande ont d'ailleurs refusé d'accueillir dans leurs ports, ce cargo.

    Si cette "opération" se réalise, ce sont quelque 180 baleines qui seraient ainsi massacrées et dépecées...

    Une pétition circule sur le Net à ce sujet, avec à ce jour des millions de signatures, et de fausses baleines (en plastique ou carton) vont être déposées lors d'une manifestation aux Pays Bas, afin d'attirer l'attention des Autorités.

  • Vanité du débat et de la polémique

    ... Depuis six mois que l'on parle du "mariage pour tous", depuis six mois que l'on polémique, que l'on débat et manifeste en masse dans la rue... à n'en plus finir, sur ce sujet... J'aurais préféré que l'on en fasse autant, à vrai dire bien davantage encore, contre la misère sociale, la pauvreté, le chômage, la difficulté de vivre au quotidien pour des millions de gens ; et surtout que l'on s'élève avec les mêmes défilés, les mêmes manifs de masse, une même et unanime conviction contre le scandale que constitue tous ces gens jetés à la rue, tous ces SDF, ces sans-abri, ces gens qui en sont réduits à faire les poubelles pour se nourrir...

    Quelle honte que tout cela, dans un pays tel que la France ! Quelle image donnons nous aux touristes venus du monde entier, de notre société en déliquescence, en si grande fragilité, en désespérance et en misère !

    Stérilité, vanité, "vide culturel", que tous ces débats sur toutes sortes de sujets dits "de société" (ou de culture ou de civilisation) !

  • Relation ou interaction ?

         Le "social" n'est pas forcément de l'"humain"... Le "social" est une mécanique, un système, une machine, ou encore une idéologie, une "vision du monde"... Le "social" ne fonctionne qu'aléatoirement, telle une machine dotée de mécanismes que l'on ne peut maîtriser, et dont les dysfonctionnements sont imprévisibles... et acceptés "contre mauvaise fortune bon coeur" parce que l'on ne peut se passer de la "machine"... (On pense que la "machine" est nécessaire et qu'elle a été construite et arrangée pour le mieux afin de satisfaire à toutes sortes de besoins)...

         L'"humain" n'est ni une mécanique ni un système ni une idéologie ni une "vision du monde"... L'"humain" c'est de l'intelligence dans la relation...

    Il vaut donc mieux de l'intelligence dans la relation, plutôt que du "social"...

    Le drame de notre époque, c'est que le "social" n'a jamais été aussi mal machiné et géré ; et que l'"humain" a disparu au profit d'une sorte de "post-humanisme"... Un "post-humanisme" fait d'"humanuscules" dont l'intelligence devenue artificielle et programmée, produit essentiellement de l'interaction et non plus de la relation...

    ... Je vois dans la manifestation d'hier dimanche 26 mai 2013 qui a réuni quelques centaines de milliers de personnes sur l'esplanade des Invalides, un mouvement de résistance contre un "social" en déliquescence et contre un "post-humanisme évolutif", mais dans lequel s'infiltrent des fanatismes et des sectarismes qui eux, ne produisent jamais d'intelligence dans la relation...

    Mais le meilleur ne va jamais sans le pire... Et c'est le pire qui empêche le meilleur de demeurer statique et qui fait que le meilleur évolue et devient meilleur... Et à plus forte raison lorsque le pire en face d'un meilleur qui devient meilleur, se renforce dans ses pouvoirs et évolue lui aussi en s'adaptant et s'introduisant dans les failles...

    Que serait la lumière si l'ombre ne se faisait point elle-même lumière ?

    L'ombre par elle-même, si elle ne se fait pas lumière, est-elle séductrice ?

  • Le Mastodonte

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        L'ancêtre du mammouth...

    C'est le Mastodonte, qui vivait sur le continent Européen, de -25 millions à -2 millions d'années avant notre temps actuel... Soit durant une grande partie de la dernière période glaciaire.

    Il ne fut donc pas un contemporain ni des dinosaures qui disparurent il y a 65 millions d'années, ni de l'Homo Erectus qui ne fit pas son entrée en Europe avant -1 million d'années, venu d'Afrique...

    C'est dans la région de Turin que fut découvert en 1858 un squelette en bon état de conservation, d'un de ces Mastodontes ayant vécu en Europe.

    Il existait en fait, plusieurs familles ou espèces de cet animal, en Amérique du Nord et en Europe, dans les terres situées entre la barrière de glace et les régions subtropicales et moyenne latitude...

    Le Mastodonte n'est pas en réalité, l'ancêtre du Mammouth : les deux espèces sont différentes (plus différentes par exemple, que le Néanderthalien et le Sapiens de l'espèce humaine, qui coexistaient entre -40 000 et -20 000)...

    D'ailleurs le Mastodonte était d'une taille plus importante que le Mammouth : il mesurait plus de 3 mètres de hauteur et environ 4 mètres entre la queue et la tête, et la hauteur de ses pattes était comparable à la hauteur d'un homme, et ses deux défenses n'étaient pas recourbées.

    Peu à peu, après -2 millions d'années, le Mastodonte s'éteignit au profit du Mammouth qui lui, s'éteignit à son tour à peu près vers la fin de la période glaciaire (-14000 -11000)...

    Il est surprenant de constater les différentes durées d'occupation des espèces sur notre planète La Terre :

    Les dinosaures, de -225 à -65 millions d'années, soit 160 millions d'années...

    Les mastodontes, de -25 à -2 millions d'années, soit 23 millions d'années...

    Les Mammouths, de -2 MA à -11 mille années, soit à peine 2 millions d'années...

    Et L'Homme : si l'on part de l'Homo Erectus il y a environ 1 million d'années... Pour combien de temps encore ?

    Cela dit, une époque de la vie que nous vivons, avec tout son environnement de personnes (famille, voisins, amis, connaissances...) et de relation... Est, au regard du temps, au regard de l'Histoire, d'une brièveté déconcertante... Mais elle nous semble, cette époque là, dans cet environnement de personnes et de relation, durant le temps que nous la vivons... aussi longue qu'une ère géologique, et presque... éternelle... Comme si elle devait durer toujours, comme si hier, aujourd'hui et demain, n'était qu'un seul jour fait de milliers de matins, de milliers de soirs, de milliers de moments vécus...