Articles de yugcib

  • "On ne subit pas l'avenir, on le fait" (Georges Bernanos)

    ... On fait l'avenir dans le présent, donc...

    Mais le présent c'est aussi le résultat de ce qui a précédé ce présent. Nous vivons actuellement le présent comme si ce qui l'a précédé ne nous concernait plus... Ou alors, nous avons, du moins certains d'entre nous qui avons connu ce qui précède, la nostalgie (le regret) de ce qui fut et n'est plus... Ce qui rend le présent que nous vivons, aussi peu apte à faire l'avenir, dans la mesure où nous subissons un présent dont on déplore les maux, un présent dans lequel nous ne nous efforçons pas à devenir les acteurs d'un changement que l'on espère, un présent dans lequel nous demeurons essentiellement passifs et critiques, et qui forcément fera un avenir que nous subirons aussi...

    Pour ne pas subir l'avenir il faut donc déjà ne pas subir le présent. L'on cesse de subir le présent en se sentant relié à ce qui a précédé, mais sans la nostalgie (le regret) de ce qui a précédé.

    Mais il y a encore le souvenir, le souvenir de ce qui fut, lors de la traversée des paysages, lors du parcours de tous ces chemins ; le souvenir d'une expérience difficile et douloureuse, ce souvenir dont on jalonne de bornes de pierre et de stèles, le paysage, le chemin présent... Comme pour "conjurer" un avenir que nous ne voulons pas de nouveau subir.

    Il faut donc, ne pas avoir la nostalgie (le regret) mais à la place la connaissance (connaissance de la vérité historique et événementielle)... Et en même temps, ne pas avoir le culte (ou la culture) de la "pensée comme il se doit en vertu de..."

    La nostalgie et le culte de la "pensée comme il se doit" , autant que l'oubli dans le sens où l'on ne se sent plus concerné, autant que l'abandon de ces assises fermes sur lesquelles on ne construit plus, autant que ces racines enfouies dans le sol profond, que l'on a coupées à la "hache de la modernité et des modes nouvelles" ... Tout cela élargit les fossés, creuse les abîmes et fait un présent qui fera un avenir que l'on devra subir... Avec encore plus de radicalités, de fanatismes, de rejets, de violences, d'insécurités...

    Il est encore temps de ne pas subir le présent, même si nous sommes déjà entrés dans un avenir que l'on commence à subir, du moins pour une très grande majorité d'humains... (une très petite minorité soit dit en passant, ne subit pas mais fait subir jusqu'au jour où elle aussi subira... Mais ce jour là y'aura plus d'avenir)...

  • L'Intelligentsia de la Pensée Consensuelle

          L'Intelligentsia de la pensée consensuelle progressiste depuis 30 ans s'évertue à nous prêcher le respect et l'écoute de l'Autre, la tolérance, la prise en compte de la diversité culturelle, des opinions et idées différentes... Elle s'en gargarise même jusqu'à l'excès, jusqu'à la provocation, de tout ce dont elle nous assomme, cette Intelligentsia autant de Droite que de Gauche d'ailleurs... Droite et Gauches libérales faut-il préciser soit dit en passant...

    À force d'officialiser, de légaliser, de permettre au nom de la liberté individuelle ce qui jadis était inaccepté voire réprouvé par la loi ; à force de sans cesse élargir et de "nouveautéïser"... L'on en arrive à ce que les gens ne se supportent plus, et que vivre les uns à côté des autres devient un épuisant et dramatique parcours du combattant...

    Eriger en Vertu Sacrée la tolérance, l'écoute et le respect de l'autre, en faire un credo, une école obligatoire pour tous, et de surcroît, barder tout cela de lois, de dispositions appropriées, de règlements... Ce n'est absolument pas cela qui ouvre la voie à l'amour du prochain, bien au contraire!

    Il faut le dire, il y a des modes de vie, des sensibilités et des cultures qui ne peuvent pas coexister sans réels problèmes...

    Dans la différence, dans l'opposition, tout, en particulier la relation, ne peut commencer que dans la confrontation.

    Et c'est seulement de la confrontation que peut venir une évolution... s'il doit y avoir une évolution possible... Et dans cette évolution possible, alors même que l'environnement demeure hostile, peut s'ouvrir un passage inattendu, dans lequel tout ce qui procédait auparavant, de la morale ou des religions ou des conventions, cède la place à un principe naturel de la relation entre les êtres, qui vaut peut-être mieux, qui a plus de sens, de réalité, que cet "amour du prochain" des religions et de la morale.

    Le jour où l'Intelligentsia comprendra ça... Et cessera donc de s'évertuer à refuser l'existence et la réalité de la confrontation, laissant ainsi se développer ce qui est pire que la confrontation, à savoir le radicalisme et le fanatisme associé des parties opposées en présence, alors le monde des humains aura fait un pas en avant.

  • Ma petite chronique du Jour de l'An

    Ah, pis, nouilles eh, ça vous changerait du caviar, à l'apéro de l'Elysée !

    J'ai complètement loupé/loupé, les vœux pieux du Président Sans Dents sur TF1 ou TF2 le soir du 31 décembre...

    D'ailleurs, je loupe/loupe avec autant de je-m'en-foutisme et d'insolence, toute forme verbale, écrite ou dessinée ou encore facedeboucquisée/mitraillée, ou courriérisée ou de bonaloi... De veu-pieu bien consensuaux/bien dan-le-Sousthème... Qu'au deu-de-l'an l'on enterre déjà en klaxomerdant dans les rond-points à la toto qui lambadade pas bien...

    Ah, pis, nouilles eh, o -deu-de-l'an c'est même plus des nouilles c'est du vermicelle et toute la sauce y était dans le vermicelle trempé dans le potage aigre dévitalisé !

    Je loupe/loupe aussi les vœux pieux du Kamarad' Leu-Pâ-On...

    Et pour aller plus vite quand il faut quand même/quand même se fendre de deux ou trois bonvoeux de ci de là, j'écris "moeilleurs veux" parce que comme je suis pressé, je fais déjà l'eu dans l'o tou'd'suite après meuh... Mais... je veux pas !

    Je me souviens, la nuit du réveillon de la Saint Sylvestre en 1967, que je passais au centre de tri postal PLM à Paris... On nous faisait tous les quarts d'heure, redresser bien serré bien droit bien en brassées, sur une grande table en fer, des milliers de mignonettes vomies de grands sacs postaux. C'était le Préposé à l'Acheminement qui ramenait d'autour de la gare PLM le contenu des boîtes aux lettres publiques... En ce temps là, la Poste Pététique (et télégraphique) supprimait tous les congés entre Noël et Jour de l'An (en fait jusqu'au 15 janvier) afin d'assurer le service de distribution des centaines de milliers de cartes de vœux que l'on envoyait alors par douzaines et par familles entières... Aujourd'hui y'a Internet et Facebook, et ça se fait par smartphone et appel vidéo (dans un certain sens c'est mieux parce que ça t'évite de devoir te creuser la cervelle pour aligner autre chose que trois mots sur une carte pourtant toute petite, et ça t'évite aussi de prendre ton téléphone-pas-internet et de devoir discuter trois heures de banalités consensuelles avec le vieux tonton la vieille tata la vieille mamy le vieux pépé en maison de retraite, ou même quelqu'un de ta famille très loin, quelque cousin que tu vois qu'une fois tous les cinq ans)...

    Au PLM en 67, y'avait ce qu'on appelait les "califs" (heures supplémentaires payées double voire triple en nuit)... Ces "califs" pour les jeunes '"trou-du-cul aux dents longues" que nous étions moi compris, c'était une aubaine : le grand chef qu'on surnommait Eichmann (le Grand Inspecteur Central chef de la brigade de nuit) nous disait, à huit heures du soir début de la vacation "vous voyez ce chariot? quand vous avez fini, vous partez!"

    Ah putain, le chariot il fallait voir! Plein comme un wagon de marchandises de huit chevaux (ou 40 hommes) !

    Eh bien, à 4 plomb'du mat, le chariot il était curé ! La vacation normalement se terminait à 6 h, et à 4 h on était dehors...

  • La lambada des autototos ...

    ... Menant aux stations de ski (loisirs-vacances-société de consommation loisiresque de masse) de Haute Savoie et des Alpes du Nord... L'on faisait état de 60 000 véhicules bloqués dans les deux sens sur les autoroutes -à péage Vinci- desservant les stations de ski alpines...

    Ainsi, les uns au ski Alpin, et les autres en Thaïlande ou au Vietnam ou aux Seychelles ou aux Bahamas ou à Bali... La grand'messe des Touropérators avec des propositions de séjours de rêve au prix le plus bas possible...

    C'est bien là, dans ces monstrueux embouteillages pour cause de neige et de verglas, dans cette lambada des autototos, avec dedans Bébé, Toutou, Papa cadre ou agent de maîtrise dans quelque grosse boîte d'Ile de France non encore menacée par la rapacité des Jacquetionnaires, Maman ou Petite Amie Esthéticienne ou chef de rayon à la Samaritaine (mais pas grand'maman 90 ans en fauteuil roulant en maison de retraite médicalisée ni le jeune grand fils de 16 ans qui a préféré se faire un treking dans le Sud Marocain ou en Crète avec ses copains)... Que l'on voit la diversité des comportements "individuaux", les uns "très cool" les autres "gueulant comme des putois"...

    Certes, ce n'est point là -pas tout à fait (comme le prétendent les Médias inféodés à la pensée critique et caricaturale)- la "France profonde" autant celle des HLM de Sarcelles que celle du fin fond de la Creuse... Mais c'est la France, la France, notre France tout de même, avec un Hollande, un Valls, une Morano, une Marine Le Pen, un Sarkozy en réenvol, un Bernard Henry Lévy, un Michel Onfray et tous les Patrick Sébastien possibles et imaginables... Et toute la clique de nos animateurs Télé...

    La "France profonde" qui autototo-lambadade sur les autoroutes enneigées mais qui aussi se fait une cuisse de poulet froid mayonnaise et avocat crevette paquet de chips devant sa télé tout seul le soir du réveillon une revue à une plombe du mat' de bonnes femmes à poil avec des plumes au cul...

    Que voulez-vous, on fait ce qu'on peut avec ça qu'on a ! Et y'aura bien quelque part dans une maison de retraite médicalisée ni vu ni connu une jeune aide soignante au cœur grand comme un cosmos qui fera "quelque chose d'un peu spécial" à un pauvre vieux encore un peu vert et surtout très esseulé... (eh oui, la charité, ne vous en déplaise braves gens bouffis de morale chrétienne ou de morale consensuelle toute prête à penser... ça va jusque là ! )

    La France profonde, elle est faite de tous ces gens de partout, de tout milieu social, de toutes origines, qui montent jamais sur les tables pour amuser la galerie, qui font jamais la révolution, qui disent jamais rien (mais qui pensent) mais qui pratiquent à leur manière ce qu'on appelle la charité chrétienne, et dont les petits gestes et actes de la vie quotidienne à l'égard de leurs proches ou moins proches sont de véritables monuments d'amour dont peu de grands écrivains ne font un roman, dont peu de cinéastes ne font un film culte...

    Quand je pense à cette France là, et que je sais qu'elle existe (mais que l'on ne fait pas exister parce qu'elle ne fait pas recette ou qu'elle dérange ou gêne) eh bien je suis fier d'être Français et, par extension, fier de mon espèce, l'espèce humaine, en dépit de ces quelques coups de gueule intempestifs et épidermiques qui me viennent lorsque précisément, parfois trop souvent à mon gré, certains représentants de mon espèce, de mon pays ou d'ailleurs, ont des comportements exécrables...

  • Je me fais l'avocat de la défense ...

          Je me fais l'avocat de la défense de cette société humaine contemporaine que trente ans de terrorisme intellectuel, d'autoflagellation et de nihilisme perpétrés par nos dirigeants, nos penseurs, de la droite et gauche bobo, et en règle générale par des millions de crieurs de tous les mots à propos de tous les maux, condamne à se faire écorcher vive, à se faire saborder, détruire par tous les fadas possibles et imaginables dont les Islamistes de Daech ne sont qu'une mouvance parmi tant d'autres de terroristes, de révolutionnaires, de contestataires, d'intégristes de tout poil, tous vengeurs et graines de dictateurs autoproclamés, et négationistes de culture, de religion et d'histoire...

    Je me fais l'avocat de la défense de cette société humaine contemporaine en réalité -mais on l'oublie- composée en grande majorité de femmes, d'enfants, de familles, de "citoyens lambda" qui sont nos voisins du quartier où l'on habite, tous ces gens que l'on croise dans la rue sans jamais leur parler ne serait-ce que d'un regard ; cette majorité dont chacun des êtres qui la compose est à lui seul une histoire, une culture, un passé, un présent et un avenir, une intimité, une vérité, une épopée, un immense poème... Et tout y est dans l'épopée, dans l'histoire, dans la culture, dans le poème : les joies, les peines, les émotions, les fidélités, les trahisons, la solitude...

    Je me fais l'avocat de la défense de cette société humaine contemporaine dite "société de consommation de masse" de l'internet, du smartphone et des écrans tactiles, des lotissements pavillonnaires et des barres d'HLM, des tonnes de joujoux de noël pour gosses de riches et gosses de moins riches, des séries télévisées et des galeries marchandes...

    Est-ce que cette société là, celle dans laquelle nous vivons depuis trente ans, est pire ou moins meilleure, ou moins préférable à une autre, d'une autre époque ? Peut-on, est-il "vivable" de sans cesse déplorer, de sans cesse condamner, de sans cesse fustiger, de sans cesse dire et écrire tous ces mots de tous les maux, même s'il faut être lucide et sans complaisance et sans angélisme... Et de ne jamais dire et écrire les mots qu'il faudrait dire, que tant et tant d'entre nous aimeraient entendre ; de ne jamais regarder ces visages autour de nous qui passent, de ne jamais tendre une main...

    Non, ce n'est pas vivable, c'est se saborder, c'est une immense négation de l'être humain...

    ... La pensée négationiste de Daech et de tous les fous de dieu et de tous les vengeurs révolutionnaires assassins du monde, ne disparaîtra pas par la violence que l'on lui opposera et qui se manifeste elle aussi par toutes formes d'intégrisme... Et de surcroît de consensualisme et de "normalisation-banalisation" autoritaires... La pensée négationiste disparaîtra lorsqu'elle n'aura plus ses raisons d'être, raisons qui sont martelées dans la tête des gens par la télévision, l'internet et les images violentes diffusées...

    ... Cet article publié le 24 décembre 2014 (Causeur.fr) dans "Politique Société" : "La langue de bois est devenue une oeuvre d'art contemporaine"... qui m'a inspiré pour rédiger le billet ci dessus...

    http://www.causeur.fr/zemmour-daech-djihad-30769.html#

  • Crèches de Noël (suite billet précédent)

          Je disais dans mon précédent billet sur les crèches de Noël en exposition à Castelmoron d'Albret :

    "C'est dire de l'universalité du thème de la Nativité, partout dans le monde"...

    En effet, de l'Indonésie au Guatemala ; du pays des Inuits du Grand Nord Arctique à la Nouvelle Zélande, partout l'on voit dans les églises, dans bon nombre de maisons ou de lieux de vie chez les gens, au temps de Noël, des crèches diversement arrangées, dont les personnages en bois, en carton, en terre cuite, sont toujours les mêmes, mais dans un décor local...

    Dans l'universalité du thème de la Nativité, le message qui ressort de ce thème, est à peu près le même sous un angle différent, que celui qui ressort du Petit Prince de Saint Exupéry...

    C'est bien là le paradoxe : la violence du monde mais aussi la beauté du monde avec l'espérance, l'amour, la paix, le rêve, l'imaginaire...

    Je résume cette petite histoire, lue derrière la fenêtre d'une maison dans une rue de Castelmoron d'Albret :

    Un roi devait choisir entre deux tableaux, les meilleurs réalisés par des artistes peintres chargés par le roi de représenter le monde... Le premier tableau montrait un lac d'eau calme avec un ciel très lumineux et très bleu ; et le deuxième tableau montrait un paysage tourmenté, de montagnes déchiquetées, avec un ciel sombre et menaçant et des éclairs d'orage, et quelque part dans un trou de roche, un buisson verdoyant abritant un nid, et dans le nid une maman oiseau nourrissant ses oisillons...

    Un personnage de l'entourage du roi demande au roi lequel de ces deux tableaux il choisit, et le roi dit qu'il choisissait le paysage tourmenté avec le trou de roche tout petit contenant le nid... pour représenter le monde, la réalité du monde...

    C'est bien ce monde là dans lequel nous vivons, un monde violent et dur, mais très beau aussi si l'on regarde dans le détail, dans les "trous de roche"...

  • Crèches de Noël à Castelmoron d'Albret ...

    ... La plus petite commune de France, par sa superficie de 3,54 hectares soit l'équivalent de la place Charles De Gaulle (place de l'Etoile) à Paris...

    Exposition de crèches de Noël, de partout dans le monde : c'est dire de l'universalité du thème de la Nativité dans le monde...

                                                   http://www.ipernity.com/doc/1199372/album/742680

  • Ravage, de René Barjavel

    Ravage

                             Livre publié en 1943

          René Barjavel est un écrivain, journaliste Français, né le 24 janvier 1911 à Nyons (Drôme) et décédé le 24 novembre 1985 à Paris.

    Il est l'auteur de quelques romans d'anticipation, science-fiction et fantastique, dont l'un des plus connus, outre RAVAGE, publié en 1943 ; est LA NUIT DES TEMPS, publié en 1968.

    Dans RAVAGE, nous sommes en l'an 2052, une panne énergétique brutale, généralisée à toute la planète, survient dans une société robotisée où l'Homme est devenu dépendant d'une technologie qui le libère de tout effort physique, et surtout, répond à tous ses besoins.

    De la cage d'un escalier de grand immeuble de cent étages en passant par des voitures bloquées sur l'autoroute et par des avions qui chutent et s'écrasent au sol, les situations décrites sont variées, et cela dans un contexte d'extrême violence.

    L'auteur laisse le lecteur interpréter ou imaginer à sa manière, la ou les causes de cette gigantesque panne énergétique. A priori, il semble que cette panne soit liée au déclenchement d'une guerre menée par un dictateur d'Amérique du Sud contre les états du nord de l'Amérique, sinon du reste du monde.

    Mon interprétation serait la suivante :

    Le monde civilisé et technologique de l'époque, constitué d'une part de toutes les nations et pays de populations d'origine européenne ayant dominé le monde du 16ème au 20 ème siècle ; et d'autre part des pays d'Amérique de populations d'origine Africaine ayant subi la domination des européens jusqu'au 20 ème siècle ; ce monde de 2052 donc, voit surgir en Amérique du Sud, à Rio de Janeiro, un dictateur très puissant à la tête d'une population qui le suit, très avancée technologiquement, et qui s'est préparée durant 20 ans à une guerre de revanche contre ces états du Nord, en fait contre les autres nations de la planète aux populations d'origine européenne... Les armes utilisées sont terrifiantes, le plan d'invasion et d'occupation des territoires « nettoyés » est gigantesque, de telle sorte qu'il n'y a aucun moyen, aucune possibilité de se défendre, de résister, pour les états du nord de l'Amérique et du reste du monde...

    C'est alors que survient, à la veille de l'invasion et que des dizaines de milliers de « torpilles » et d'avions de combat, fondent vers les territoires visés ; une gigantesque panne énergétique. Tout s'arrête puisque tout fonctionne à l'électricité.

    En fait je pense pour ma part que cette panne énergétique est provoquée, intentionnelle, et vue comme étant le seul moyen, par le monde menacé, de stopper net l'invasion, l'arrivée des torpilles, des armées du dictateur Sud Américain... Au risque bien sûr, de dysfonctionnements catastrophiques causés par la panne d'électricité, et donc, d'un grand nombre de victimes. Ainsi, au prix d'un mal « un peu moins pire », y aura-t-il des survivants en assez grand nombre pour faire repartir par la suite, la civilisation...

    ... Il est intéressant de voir comment, avant l'électronique, avant les nanotechnologies, avant internet, avant tout ce qui fait notre monde technologique d'aujourd'hui (et qui fonde pour ainsi dire, à la base, tout l'imaginaire des temps futurs, la science -fiction actuelle -dans la mesure cependant où ce qui est imaginé demeure relativement crédible-) ... Les auteurs, écrivains, romanciers de science-fiction pouvaient imaginer, décrire le monde de demain, en 1943, en 1925 ou encore même, au 18 ème siècle !

    ... Je précise -car je tiens à le souligner- ce qui pour moi, me paraît le plus important, en matière de romans ou de récits de science-fiction :

    "Il faut que cela reste relativement crédible"... C'est à dire que le récit, ce qui est imaginé, décrit, doit nécessairement s'appuyer sur des éléments scientifiques, même si les technologies évoquées sont encore du domaine de l'utopie, autrement dit encore incréées...

    Parce que... lorsqu'intervient trop de fantastique (en vérité de la "sorcellerie" ou de la "diablerie") c'est à dire du "totalement non crédible", là, pour moi "ce n'est plus sérieux", "j'arrive pas à m'y faire", par exemple lorsque les auteurs évoquent des êtres s'apparentant plutôt à des démons dotés de pouvoirs surnaturels plutôt qu'à des êtres "différents" de par leur seule nature en fonction de l'environnement dans lequel évoluent ces êtres...

    C'est la raison pour laquelle je ne lis que fort peu voire même pas du tout, des livres de genre "fantastique" ou "fantasy" ... Ayant depuis mon enfance un esprit formé à ce qui est d'essence scientifique, réaliste, et en même temps si possible poétique ou invitant à une réflexion non manichéenne (d'opposition à mon sens banale et éternelle entre le Bien et le Mal)...

  • Le ballon dans le panier

          Le système éducatif depuis Valéry Giscard d'Estaing, de l'école primaire jusqu'à l'université, à l'exception de certains établissements en général plutôt réservés aux classes sociales privilégiées ; c'est comme un terrain de basket dont on baissé le panier afin que les moins grands puissent quand même mettre le ballon dans le panier...

    Jadis, le panier se trouvait placé à sa hauteur "normale", de telle sorte que même les plus grands devaient faire un effort pour parvenir à mettre le ballon dans le panier... Ce qui était, de toute évidence, un peu moins facile pour les moins grands et encore plus difficile pour les plus petits... Mais tous, petits ou grands ou moyens, pour peu qu'ils fassent preuve de bonne volonté, avaient à coeur de parvenir à l'excellence du geste consistant, par l'effort qu'il convenait et qui était nécessaire d'accomplir, à parvenir à placer le ballon dans le panier...

    ... De même dans les domaines de la culture et de la consommation tous produits confondus, a-t-on fait comme ces grands producteurs de vin qui fournissent les hypermarchés en bouteilles "à la portée du porte-monnaie de tout un chacun" d'une part... Mais surtout, surtout... "à la portée du consommateur qui n'y connaît pas grand chose en vins" d'autre part... (du fait que le consommateur n'a pas été éduqué comme il aurait convenu dans la connaissance des vins, de la qualité et du goût des vins, et qu'il n'aurait été sensibilisé qu'au niveau le plus élémentaire)...

    Comme si le citoyen "lambda" de bon nombre de pays sur cette planète, ne devait plus avoir la moindre aspiration au meilleur, à l'excellence... Et devait être formaté, au nom d'un principe "d'égalité et de justice pour tous", aux mêmes normes définies de "nivellement par le bas"... Le "haut" bien sûr, n'étant réservé qu'à une minorité le plus souvent prédatrice et dominante...

  • L'urne

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         C'est une urne de forme cubique avec un couvercle hexagonal...

    Si tu te tiens debout juste en face de l'urne, les yeux regardant bien droit devant, l'urne est effectivement de forme cubique, avec ses côtés bien droits, bien perpendiculaires au sol...

    Mais si tu te déplaces vers la droite ou vers la gauche, apercevant alors l'urne de biais, l'urne n'est plus, ou plus exactement n'apparaît plus, de forme cubique mais de forme trapéziodale, avec les côtés comme écartés...

    Ainsi est ce que nous voyons, nous percevons, nous appréhendons, nous croyons : selon un angle de vue...

    En face, bien en face, le regard bien droit, sans aucun angle de vue autre qu'un angle proche de zéro degré... L'urne telle qu'est... Autant dire la chose vue, la réalité...

    De biais, de droite ou de gauche, avec un angle de vue plus ou moins éloigné de zéro degré... L'urne, autant dire la chose vue aussi, mais déformée...

    Cependant la chose déformée peut être ce que voit le poète ou l'artiste, mais en l'occurrence la chose est en fait, reformée... Alors que dans le sens le plus commun, le plus habituel, mais surtout dans le sens le plus induit par ce qu'il convient de voir, la vue est pervertie, déviée, irréelle...

  • C'était ce chant

    C'était ce chant là que l'on entendait partout

    Partout partout dans le monde d'alors

    Et que l'on écoutait

    Et dont on était gavé

    Comme si aucun autre chant

    Ne pouvait atteindre nos oreilles

    Nos oreilles bouchées

    Et lorsque de ci de là

    Ni de ce grave ni de cet aiguë

    Se confondant en un même son

    Assourdissant et emplissant tout l'espace

    De l'auditorium

    Parvenaient à nos oreilles

    L'un ou l'autre de ces chants autres que le chant du monde d'alors

    Les chefs d'orchestre tapaient du pied

    Nous invitant à mettre au panier

    Après les avoir froissées et déchirées

    Les partitions impies ou non conformes

    C'était ce chant là que l'on entendait partout

    A la ville comme à la campagne

    Du temps de l'arbre sans racines et sans branches

    Du temps de tous ces torrents d'eau vive

    Courant en chemins creusés d'ornières

    Que l'on sautait d'un grand pas

    Afin de ne point se mouiller les pieds

    ... Extrait de "Chroniques du Poète Inconnu", avril 2489

  • 20 livres

         Jeudi 11 décembre 2014 sur France 5, le sujet de l'émission La grande librairie, portait sur les 20 livres qui, outre le fait qu'ils soient lus partout dans le monde, sont aussi ceux qui ont le plus marqué les lecteurs, ont un jour changé -dans une certaine mesure- la vie des lecteurs...

    Ces livres sont, du 20 ème jusqu'au 1er :

    Les misérables de Victor Hugo

    Madame Bovary de Gustave Flaubert

    Le journal d'Anne Frank

    Le parfum de Patrick Süskind

    Le seigneur des anneaux, de Tolkien

    Crime et châtiment, de Dostoievsky

    Le monde selon Garp de John Irving

    1984 de George Orwell

    La peste d'Albert Camus

    Harry Potter de JK Rowling

    Les fleurs du mal de Baudelaire

    100 ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez

    Belle du seigneur, de Albert Cohen

    L'alchimiste, de Paulo Coelho

    Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier

    A la recherche du temps perdu, de Marcel Proust

    L'écume des jours, de Boris Vian

    Voyage au bout de la nuit, de Louis Ferdinand Céline

    L'étranger d'Albert Camus

    Le petit prince d'Antoine de Saint Exupéry

    ... De tous ces livres, les seuls que je n'ai point lus et dont je ne connais pas les auteurs sont :

    L'alchimiste de Paulo Coelho

    Belle du seigneur d'Albert Cohen

    100 ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez

    Harry Potter, de JK Rowling

    Le parfum, de Patrick Suskind

    Soit 5 livres sur les 20.

    Une première remarque à mon sens s'impose :

    De tous ces livres, dix ont été écrits par des auteurs de langue française

    Et tous ces livres me semblent assez représentatifs de "l'humain lambda moyen" sur cette planète, toutes cultures confondues... Je veux dire par "humain lambda moyen", l'humain ordinaire, qui durant sa vie lit des livres et qui a donc reçu au moins une éducation de base de niveau école primaire, collège, lycée...

    La conclusion que j'en tire est la suivante :

    Les auteurs de langue française tiennent une place importante dans la littérature mondiale toutes cultures et civilisations confondues...

    Et la "médiocrité culturelle ambiante et généralisée", c'est plus ce que l'on a tendance à croire, que la réalité.

    Il y a donc lieu de ne pas désespérer... de l'humain !

    ... Cette enquête a été menée en fait, non pas sur TOUS les ouvrages publiés (donc y compris les livres de religion, gros catalogues, ouvrages techniques et scientifiques, livres de documentations genre "beaux livres avec photos images") mais uniquement sur les romans, les essais, la poésie...

    La Bible, par exemple, demeure encore en réalité, le livre le plus lu et traduit dans le monde... quoique depuis peu, il soit "talonné de près" voire légèrement distancé par... le catalogue IKEA !

    Selon de nombreux témoignages recueillis et après une longue enquête, et avec à l'appui les statistiques concernant le nombre d'exemplaires vendus dans le monde jusqu'à une date précise, et à la fois le nombre de langues dans lesquelles l'ouvrage a été traduit... Ce sont bien ces 20 livres là...

    Tous les témoignages recueillis portaient sur la manière dont le livre avait influencé ou orienté la vie du lecteur...

    Et c'est bien Le petit prince de Saint Exupéry qui est encore actuellement, le livre à la fois le plus traduit dans le monde, et le livre le plus lu...

    Personnellement, en tant "qu'explorateur extraterrestre", c'est le livre (Le petit prince de St Exupéry) que je choisirais pour parler, aux autres civilisations du cosmos, de ce que lisent les Humains de la planète Terre... Même si je devais, par souci de réalisme et de lucidité, parler "d'autres choses" que font les Humains...

    ... "S'il vous plaît, ne les anéantissez pas, ne les réduisez pas en esclavage... Ils prennent déjà le risque de se détruire eux-mêmes, ils se battent déjà entre eux, ils pratiquent déjà l'esclavage entre eux... Mais ils lisent Le Petit Prince de Saint Exupéry !"

  • Ma lettre au père noël

          S'il te plaît, cher papa Noël, lors de ma prochaine réincarnation, de ma prochaine revenue sur Terre donc, en 2467 quand je reviendrai petit bébé puis jeune enfant, s'il te plaît je t'en supplie, ne me donne pas une tonne de joujoux à chaque noël même si je renais dans une famille de riches !

    J'en veux pas de tous ces joujoux technologiques compliqués, à la mode, que tous les enfants rêvent d'avoir pour épater les copains... Tous ces joujoux dans le genre par exemple de ces petites machines qu'on envoie en 2014 dans le ciel et qui volent et bourdonnent comme de grosses mouches géantes, qu'on envoie très loin, téléguidées, afin de prendre des photos et des vidéos qu'on mettra sur le fasbouc de la fin du 25 ème siècle...

    Non non non, petit papa Noël, me donne rien de tout ça, que tous les enfants demandent, riches ou pauvres... Je ne me vois pas entouré d'une tonne de joujoux dont je ne saurais quoi faire, qui sont fabriqués dans des pays où les gens sont dans la misère et travaillent quinze heures par jour pour 30 euros par mois, et que dès la fin du mois de janvier comme tous ces joujoux sont déglingués on les fout en tas avec les poubelles sur le bord des trottoirs.

    Je veux, cher papa Noël, que tu me donne juste un gros pain de pâte à modeler et des crayons pour dessiner ou écrire des poèmes.

    De tous les joujoux possibles et imaginables, y'a que des trucs que je peux faire moi-même, que je peux inventer, y' a que des trucs où c'est l'imagination et le rêve qui est la matière et le moteur, qui m'intéresse ! Je déteste tout ce qui nécessite de suivre un modèle, tout ce qui n'est pas créatif, tous les joujoux guerriers, tous les joujoux qui coûtent beaucoup de sous, encombrants, à sensations fortes comme ce qu'on éprouve dans certains manèges...

    N'oublie pas, cher papa Noël, que déjà, en 1954, j''ai été ce gosse là (je sais pas si c'était la première fois), ce gosse là, qui n'aimait avoir que de la pâte à modeler... Et dont la maman comprenait qu'il fallait ramener de courses dans son filet à provision, des barrettes de pâte à modeler, et rien d'autre comme joujou...

  • Certitude, lucidité

         L'écrivain, le poète, le peintre, dans son oeuvre en son ensemble ou dans l'une ou l'autre de ses oeuvres en particulier, exprime ce qu'il perçoit, ce qu'il sent, ce qu'il voit, du monde... C'est le rapport qu'il a lui-même et lui seul avec le monde ; l'idée, la représentation qu'il se fait du monde, et qu'il traduit dans son oeuvre. Et le monde, c'est le monde proche de lui, ce qui l'entoure, les gens, les paysages, les événements, les situations... Et par extension, le monde dans son ensemble, le monde "pluriel et divers"...

    Mais qu'en est-il pour l'écrivain, pour le poète, pour le peintre, dans son oeuvre, du rapport que le monde a avec lui? De l'idée que le monde se fait de lui? En particulier le monde proche qui est celui des gens autour de lui? Car ce que l'écrivain, ce que le poète, ce que le peintre alors traduit du rapport que le monde a avec lui, ne peut être autre que ce qu'il croit, qu'il imagine, ou dont il rêve, ou qu'il appréhende, du monde autour de lui...

    Les certitudes à mon sens, sont davantages celles qui nous viennent de ce que l'on est sûr de percevoir pour l'avoir observé et éprouvé et qui s'est répété ; que celles qui nous viendraient -pour autant qu'elles se manifesteraint- de ce que perçoit de nous, le monde. Car ce que perçoit de nous le monde, nous le croyons, nous l'imaginons, sans en avoir jamais la certitude... Et nous le croyons, nous l'imaginons, dans un sens ou dans un autre c'est à dire que cela nous rend heureux ou malheureux ; mais heureux dans l'illusion ou malheureux dans l'interprétation fausse que l'on se fait.

    Il n' y a pas, à mon sens, de certitudes réelles ou absolues... Mais il y a la lucidité. Et la lucidité est souvent tragique parce qu'elle refuse l'illusion, l'apparence, la facilité, qu'elle n'est jamais complaisante... La lucidité est le chemin le plus direct pour parvenir à la certitude, mais c'est aussi le chemin le plus difficile, le moins heureux...

  • Le Grand Argument des Décideurs et des Convaincus du Système...

    ... C'est celui que l'on entend partout, à tous les coins de rue, de la part de tout un chacun et qui consiste en gros à dire que ce système (de la mondialisation de l'économie, de la marchandisation, du libre échange, de la consommation de masse) permet à un plus grand nombre de gens dans le monde, d'accéder justement à la consommation de produits alimentaires, habillement, loisirs, voyages, équipements technologiques, services, etc. ... à des prix le plus bas (ou plus compétitifs) possible ; alors que jadis, il n'y a guère si longtemps encore, tous ces gens n'avaient pas accès à la consommation de tous ces produits, et que seules, les catégories sociales vraiment aisées et privilégiées pouvaient s'offrir ces voyages, ces équipements de loisirs, ces produits "de qualité" et donc "chers"...

    Et, en corollaire à cet argument, cet autre argument, tout aussi "massue" tout aussi censé convaincre tout le monde, qui consiste à dire que ce système génère, procure de l'emploi, par toutes sortes de métiers (en général de manutention, de main d'oeuvre, de services) à des gens dans le monde qui, sans cela, "crèveraient de faim et de misère"...

    Mais... Se demande-t-on quels sont vraiment les gens dans le monde, que l'on fait travailler, fabriquer, produire ?

    Combien en réalité de "Grandes Marques" (tous produits confondus) tant dans le vêtement que dans l'équipement de loisir ou dans l'alimentaire ; et à plus forte raison des "marques" qui ne sont même plus des "marques" mais des "enseignes de consommation de masse" , affichent "Made in France", "Made in China", "Made in Germany", "Made in tout ce qu'on voudra"... mais font fabriquer (le "travail/travail" pour "mettre les points sur les i) "in Morocco", "in Bangladesh", "in des pays de misère" où le revenu moyen par habitant est de 1 ou 2 euro par jour" ?

    Que ce soit chez Vuitton, Lacoste, Adidas, Nike et j'en passe, dans ces boutiques des Champs Elysées ou des beaux quartiers de Paris, Londres, grandes capitales, où l'on achète un sac à 3000 euros par exemple ; que ce soit, tout autant, chez des Claire's, des Celio, des Pimkies, des Jules en galeries marchandes de grandes surfaces, où l'on achète avec une carte de fidélité et des promos, des articles "à la portée de tout un chacun"... Rien, pratiquement rien, n'est fabriqué (travail/travail) en Europe (ou alors par des gens que l'on fait venir de loin, de pays "non ou peu développés", logés sommairement à plusieurs dans une seule pièce...

    Ainsi ce système de mondialisation/marchandisation/libre échange, contribue-t-il à un "élargissement" de la clientèle... Mais cette clientèle c'est en fait celle des pays développés que sont ceux de l'Amérique du Nord, de l'Europe, de la civilisation à l'occidentale ; à laquelle vient s'ajouter la clientèle des pays émergeants... Pays qui, soit dit en passant, ont tous leurs pauvres, leurs exclus, leurs miséreux en nombre croissant il faut dire !

    Certes vous me direz à juste titre "mais quelles sont les alternatives, les politiques, les solutions possibles, ou en opposition, ou en concurrence, ou en remplacement de ce système?"

    La réponse, faut-il aller la chercher dans les politiques des Gouvernants (de droite ou de gauche) ? Ou dans des mouvements révolutionnaires? Ou dans des initiatives privées, personnelles, dans des mouvements d'associations? Ou dans des expériences marginales par lesquelles on décide de rompre avec le système ? Car nous sommes bien là, il faut le dire, dans toutes ces réponses envisageables, imaginées, ou même dans des expériences vécues, essayées... Encore dans le domaine de l'utopie...

    La toute première "étape" n'est-elle pas celle de la diversité et de la multiplicité de toutes les réponses possibles (toutes ces réponses que je cite plus haut et toutes expérimentées), non reliées entre elles, encore inorganisées et sporadiques, disséminées ?

    Et "l'étape" suivante ne pourrait-elle pas s'apparenter au phénomène naturel de l'embâcle, lorsque commence à se former à la surface de l'océan au voisinage du cercle polaire, des galettes de glace qui sont à l'origine aussi fines, aussi fragiles que des plaques de verre, puis s'épaississent, se rejoignent les unes les autres, se relient, s'agglomèrent et finissent peu à peu par former la banquise ?

    C'est cette sorte "d'embâcle" qui, peu à peu, formera la banquise qui fera éclater les navires de guerre et de conquête, si bien armés, des colonisateurs et des explorateurs prédateurs du "monde mondialisé/marchandisé/libre-échangisé"...

    L'embâcle de toutes les alternatives possibles, à l'origine imaginées, puis expérimentées de ci de là, et pour finir, reliées entre elles, agglomérées et s'imbriquant les unes dans les autres, se fera...