Articles de yugcib

  • Chancelled

          Sur les tableaux d'affichage d'arrivée des avions dans les aéroports, l'on lit -avec forcément beaucoup d'angoisse- pour tel vol attendu "chancelled"...

    "Chancelled" donc, c'est parce que l'avion n'arrivera pas... Parce que si l'avion a du retard, on lirait " annoncé avec un retard de ..."

    Et si l'avion n'arrivera pas, c'est -peut-être- parce qu'il n'est pas parti, pour cause de grève, d'ajournement... Ou... parce qu'il a tout bonnement... Chancelé... Chancelé en plein vol au dessus de l'océan, au dessus de l'Afrique ou de la chaîne Himalayenne... Chancelé dans les airs comme un oiseau-lyre géant au long bec fuselé, un grand oiseau ivre qui chancelle battant des ailes et pirouettant... avant de chuter ivre mort...

    C'est à cela que je pense, à ce mot "chancelled"... Un grand oiseau ivre qui chancelle dans les airs... Bien sûr je pense aussi à ce qu'il y a de dramatique et de tragique dans cette "histoire"... Alors que je ne puis m'empêcher de rire en imaginant l'oiseau-lyre géant chancelant dans les airs...

    C'est... à vrai dire, et... "par extension"... "Tout un monde qui chancelle"... Un monde qui "marche sur la tête", un monde d'hyper consommation voyagesque et de produits technologiques, conçu avant tout pour quelques centaines de millions d'humains qui eux, peuvent consommer, voyager, se sentir bien dans leur peau, pétant d'aisance, de certitudes et de calories, clientèle des Duty-free et des touropérators...

    ... Un détail : je n'arrive pas à me rappeler formellement s'il s'agit de chancelled ou de cancelled en Anglais...

    Toujours est-il que, si j'en crois "ce que je crois vraiment avoir lu de mes yeux vu sur les tableaux d'arrivée dans les aéroports" ; c'était chancelled..

    N'importe... ça n'infirme pas, ça ne "rend point caduc" mon interprétation de chancelled en "qui chancelle" c'est à dire "qui vacille" (et tombe)...

    Si c'est vraiment/vraiment, en anglais, cancelled et non pas chancelled, alors qu'on me pardonne mon chancelled, qui me fait penser à "un oiseau ivre qui chancelle dans les airs et tombe"...

    D'autre part... En français chanceler (un seul l verbe chanceler à l'infinitif... Mais "il ou elle chancelle" : j'imagine mal que l'on orthographie "il ou elle chancèle" (ou chancele) : là, les 2 l, pour moi, s'imposent !

    Quant à chancelant, ça me semble plus "correct" on va dire, que chancellant...

  • Etat d'usine ou état d'origine

          La Terre c'est comme un ordinateur que l'on ne peut remettre à l'état d'usine...

    En effet, en cas de nécessité pour cause de multiples dysfonctionnements et "plantages", un ordinateur on peut toujours le remettre en son état d'origine...

    Mais pour la Terre il n'en est point de même puisque les humains exercent sur le sol de la Terre, en dessous et au dessus du sol de la Terre , une activité dont la pression et dont les effets sans cesse croissants et cela depuis à peine un siècle, devient beaucoup trop importante, à peine aujourd'hui encore supportable pour un "disque dur" déjà bien endommagé.

    Par exemple, avec ces containers de déchets radioactifs disséminés dans le fond de l'Atlantique Nord au large des côtes de l'Europe ; avec ces autres dépôts de matières radioactives que l'on enfouit à deux mille mètres de profondeur dans "de la roche primaire"... Ce sont bien là des objets dangereux, les pires qui soient puisqu'ils sont inaltérables et potentiellement nuisibles pour des millions d'années...

    En matière de nucléaire, on ne peut, on ne pourra jamais "revenir en arrière" c'est à dire faire que ce qui a été fait n'ait point été fait. Tout ce que l'on peut faire en matière de nucléaire, c'est arrêter de continuer à faire du nucléaire... Ce qui n'efface pas le dommage déjà occasionné, évite seulement de rajouter du dommage...

    Il en est de même en ce qui concerne les Organismes Génétiquement Modifiés, ainsi d'ailleurs que pour les manipulations génétiques : l'on "met en marche" un "processus" dont on ne connaît pas le développement à long terme, et dont on met en évidence et en application, seulement les effets souhaités immédiats ou attendus, par exemple pour améliorer des rendements, soigner des maladies, remédier à des handicaps et à des dysfonctionnements, autrement dit "réparer" des "erreurs de la nature"...

    Nous sommes tous déjà "ogéhèmisés" du seul fait (si ce n'était que cela, mais non) du poulet que nous mangeons. Pour nourrir, élever 25 milliards de poulets par an, nécessaires à l'alimentation de sept milliards d'humains, même si l'on ne mange pas tous, loin s'en faut, du poulet tous les jours ; les grands trusts d'industrie volaillère se fournissent en soja transgénique. Donc nous avons tous en nous, forcément, de l'OGM ! Et par conséquent, le processus à long terme d'évolution est engagé, ne peut plus être arrêté.

    C'est bien là, la "grande inconnue" : l'évolution à long terme du "processus" engagé. Mais il y a ces enjeux et ce que l'on attend dans l'immédiat, notamment pour améliorer les rendements afin de nourrir plus de gens sur la planète, sans parler bien sûr des profits engrangés par les multinationales de l'industrie céréalière, agricole, pharmaceutique...

  • Salons du Livre

          À la poubelle les auras et les salons, la reconnaissance médiatisée, les prix et les décorations... Et les académies, les modes et les courants... Et tous ces regards de femmes jeunes ou moins jeunes à la vue de l'Auteur, de l'auteur reconnu,"beau comme un dieu" et si "charismatique" !

    Des salons qui, soit dit en passant, pour les auteurs auxquels les femmes jeunes et moins jeunes n'accordent que quelques vagues regards et ne se précipitent pas pour acheter les livres ; ne sont que des sortes de vide-grenier de village où l'on étale des cartons à même le sol, des cartons qu'on remballe le soir aussi pleins qu'au matin à l'arrivée...

    Foutaise, justement, que tout ce que l'on fait paraître de soi tout à son avantage, en face d'un public "à conquérir", foutaise que tous ces regards que l'on porte à tous ces visages que l'on imagine toujours "réceptifs", foutaise que ce "plus vrai et meilleur de soi-même" en vérité incapable de changer sa propre vie et encore moins celle des autres en particulier de ses proches, foutaise oui foutaise !

    Les salons, les prix, les distinctions, les cérémonies, les premières ; dans le livre ou dans autre chose, pour l'auteur qui n'est ni une Valérie Trierweiler ni un Eric Zemmour, c'est soit "tu crois au Père Noël avec toute la foi que tu portes en toi, ton moral, ta bonne volonté, tout cela sans m'as-tu-vuisme" ; soit "tu te la pètes en jouant sur les apparences, sur ta faconde"... Dans les deux cas tu parviens en une journée à vendre trois exemplaires de ton livre...

    En fait, l'un, celui qui a la foi et la bonne volonté ; et l'autre celui qui joue sur les apparences et sur sa faconde, ne sont ni l'un ni l'autre du plus grand nombre car la grande majorité est celle de tous ceux qui, sans être forcément fiers et imbus d'eux-mêmes, sont avant tout bien plus préoccupés d'eux-mêmes et de leurs propres aspirations qu'ils ne s'intéressent vraiment aux autres, ces autres qui sont les autres auteurs autour d'eux, et les gens, les visiteurs qu'ils rencontrent.

  • La force des idées

         Une relation intéressante, durable et avec des liens d'amitié, ne peut s'établir seulement par la force agissante et rayonnante des idées de l'un ou de l'autre des interlocuteurs, sinon même de chacun des interlocuteurs...

    Il faut aussi, de la chaleur humaine et de la bonne volonté... Et, de ce "quelquechose en soi" qui ne dépend que de soi et qui "fait la différence" entre une relation ordinaire, purement occasionnelle, n'ayant pas vocation à durer ; et une relation avec de réels et durables liens d'amitié...

    La force agissante et rayonnante des idées, ce serait, dirais-je... un peu comme une robe seyant à ravir à une femme au plus près de ce qui émane de la féminité, de la personnalité de cette femme, et de ce qui lui ressemble le mieux, à cette femme...

    La force agissante et rayonnante des idées, agit et rayonne d'autant plus, d'autant mieux, d'ailleurs... Que la chaleur humaine, que la bonne volonté... et qu'un brin d'humour en plus, sont bien manifestes, bien présents, et d' une certaine constance...

  • La peinture, l'écriture

          "La peinture c'est comme la merde. Ça se sent, ça ne s'explique pas"

                                                Toulouse Lautrec

    ... "De la merde au bout du pinceau"... Me viendrait l'idée de préciser... Et je me dis aussi que l'écriture c'est la même chose : "de la merde au bout du porte plume"... Mais comme on écrit aujourd'hui avec un stylo bille, en fait le plus souvent pour ne pas dire la plupart du temps en tapant sur un clavier d'ordinateur... Je serais tenté de dire que l'écriture ça serait comme "de la jute de cervelle" projetée sur des visages que l'on imagine réceptifs à ce que l'on écrit...

    Sans doute comme le dit Toulouse Lautrec pour la peinture, l'écriture ça se sent, ça s'explique pas...

    Sur le coup lorsque j'ai lu cette phrase de Toulouse Lautrec en haut de la page 90 du livre de Jeanne Champion "Suzanne Valadon" (je reviendrais d'ailleurs par la suite sur ce livre dans un prochain billet)... Je me suis dit que cette phrase méritait d'être retenue, notée et "immortalisée"... Mais après réflexion je pense que cette phrase tout comme tant d'autres produites par des grands artistes, écrivains, personnages célèbres ; tout comme aussi tant de phrases ou d'expressions produites et diffusées par chacun d'entre nous -car de nos jours tout le monde écrit principalement sur le Net dans des blogs, sur Facebook et sur Twitter- ... Que cette phrase donc, ne peut avoir qu'une portée, qu'un rayonnement limité, dont l'effet produit et sur le coup certain, ne peut guère cependant "sortir vraiment de l'ordinaire"... De l'ordinaire de tout ce qui est décrété "différent de l'ordinaire"...

    L'écriture tout comme la peinture à mon sens, dans l'idée que je m'en fais, se moquent des académies, des modes, des courants, des opinions que l'on se fait d'elles... L'écriture et la peinture les battent toutes à la course, les académies! Sinon, elles ne sont plus de l'écriture ou de la peinture...

  • Défilé de mode à Tartas

          Ce vendredi 21 novembre 2014 à 21h, les commerçants et participants de la ville de Tartas dans les Landes, présentaient un spectacle de défilé de mode auquel j'ai eu un immense plaisir d'assister.

    En effet l'amoureux que je suis, que j'ai toujours été depuis mon enfance, de la Féminité, de cette si exquise féminité dans ses atours c'est à dire dans ses habillements... Ne pouvait qu'être émerveillé à la vue de ce spectacle...

    Seuls, quelques "ensembles pantalonnants" dont je ne suis pas particulièrement "accro" m'ont, disons, "un peu moins interpelé" (rire)...

    À un certain moment, je me suis mis à penser à ces époques du passé en France ou ailleurs, ou même à ces sociétés dans le monde actuel où les femmes sont moins visibles dans leurs atours , ou dont la tête ou (et) le corps sont couverts...

    Je n'arrive pas à concevoir dans mon esprit, un monde où la femme ne serait plus visible par ce qui fait d'elle une femme, une femme dans toute sa féminité "arrangée", si bien "arrangée" en harmonie avec les formes de son corps, avec sa silhouette, son visage ; coiffée, chaussée, habillée, avec ces parties de son corps que sont ses jambes, le haut de sa poitrine, sa nuque, ses bras, ses cheveux, son visage maquillé ou non...

    La Féminité dans ses atours, arrangements et habillements, c'est plus, beaucoup plus encore que "le sel de la vie"... Lorsqu'elle s'affirme et s'exprime par ce que j'appelle "l'apparence au delà de la seule apparence"... C'est à dire l'apparence en tant que reflet ou image de ce qu'il y a d'authentique, d'unique, d'intime... et d'esprit, d'âme... en une femme.

  • Une autre voie que celle sur laquelle s'avance mais se fige, l'humanité

    La violence en réponse à la violence

    La guerre en réponse à la guerre

    Le meurtre en réponse au meurtre

    La haine en réponse à la haine

    Œil pour œil dent pour dent

    Et le non pardon

    Et la vengeance

    Et le ressentiment

    C'est ainsi que depuis les premières sociétés humaines

    Le monde des hommes fonctionne

    C'est ainsi et aussi que jamais au grand jamais

    Rien ne changera

    Indira Gandhi

    Nelson Mandela

    Aung San Suu Kyi

    Sont parmi les rares presonnages

    Qui depuis les premières sociétés humaines

    Ont essayé et même ouvert la voie

    De la non réponse à la violence par la violence

    De la non réponse au meurtre par le meurtre

    De la non réponse à la haine par la haine

    Et la voie du pardon

    Je ne puis renier tout ce que j'ai écrit

    Dans le sens où le monde des humains fonctionne

    En particulier sur les sujets qui me sont le plus sensibles

    Mais au fond de moi

    Dans mon esprit

    J'adhère à la force agissante et rayonnante

    De cette idée

    De la non réponse à la violence par la violence

    De la non réponse au meurtre par le meurtre

    De la non réponse à la haine par la haine

    Et à l'idée du pardon

    Tout comme l'ont exprimé leur vie durant

    Indira Gandhi

    Nelson Mandela

    Aung San Suu Kyi

  • Coup de klaxon rageur

          Les automobilistes Landais, et plus généralement les automobilistes de tout le grand sud ouest de la France région Aquitaine, seraient-ils plus enclins qu'ailleurs dans les autres régions de France, au coup de klaxon rageur? Soit dit en passant j'ai tout de même observé que lors de mes déplacements en voiture vers le Béarn ou le pays Basque, l'on klaxonnait un peu moins rageusement que dans les Landes ou en Gironde...

    Je viens de passer quatre mois dans les Vosges de juillet à mi novembre, et depuis le lieu où je demeure dans les Vosges près de Bruyères, dans mes déplacements vers Saint Dié, Epinal, Gérardmer, Nancy, Strasbourg ; il m'est bien arrivé parfois de me faire houspiller par quelque malotru, d'un coup de klaxon rageur, mais tout de même pas aussi souvent que dans les Landes !

    A peine revenu dans les Landes, hier lundi je me rends à Dax depuis Tartas, et à quatre reprises je me fais "incendier" deux fois dans un rond point en réaménagement avant d'arriver à Dax (à l'aller il faisait jour mais depuis quatre mois que je n'étais plus dans les Landes, la configuration du lieu avait changé du fait des travaux et j'ai quelque peu hésité en manoeuvrant dans ce rond point, et au retour il faisait nuit et pluie)... Et en revenant à Tartas, je me fais encore houspiller dans le carrefour aux gros pavés de Chartres pour emprunter la route d'Audon... Soit dit en passant ces "pavés de Chartres" c'est une calamité, ils obligent à ralentir à 20 à l'heure mais tout le monde est pressé de passer avant l'autre...

    Donc pour un oui pour un non, pour une hésitation dans un rond point ou pour emprunter une voie de présélection, parce qu'on n'a pas bien interprété une direction à prendre, parce qu'on a trop ralenti et que l'on a "un tout petit peu merdé", allez, coup de klaxon rageur ou appel de phare tout aussi rageur ! Et ce sont le plus souvent dans ces comportements agressifs, des automobilistes pressés qui ne supportent pas la moindre gêne occasionnée, et qui, après "t'avoir incendié", te dépassent, filant rapidement tout droit devant...

    Comment cela se fait-il que les gens en général, soient polis et parfois même attentionnés dans une boulangerie, un petit magasin, un lieu public, dans une file d'attente, ou lorsque tu empruntes un passage piétons... Mais si agressifs, si incivils, si brusques, si violents, si malotrus en voiture ? Est-ce du fait de l'anonymat derrière lequel on peut s'abriter dans un véhicule fermé et avançant? Car il n'y a en effet, aucune réaction de réponse possible, sauf peut-être par un "bras d'honneur"?

    Je vois là, dans ces comportements agressifs en voiture, le signe, l'un des signes les plus caractéristiques si l'on peut dire, du "déclin de notre société"; de la dilution, de la disparition des valeurs fondamentales de la relation humaine, plus précisément... Et cela ne m'incite guère, à mon grand regret il faut dire, à laisser parler mon visage, mon regard, à la vue des gens en tous ces lieux publics où l'on passe, en général indifférents les uns des autres, sans se regarder...

  • La machine à abrutir, par Pierre Jourde

         Voici ce qu'écrivait dans Le Monde Diplomatique, en août 2008, Pierre Jourde, professeur à l'université Stendhal de Grenoble III, auteur de La littérature sans estomac :

    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/JOURDE/16204

    Je cite ici deux passages de cet article :

    ... "Lorsqu'on les attaque sur l'ineptie de leurs programmes, les marchands de vulgarité répliquent en général deux choses :

    primo, on ne donne au public que ce qu'il demande ; secundo, ceux qui les critiquent sont des élitistes incapables d'admettre le simple besoin de divertissement"...

    ... "Mais le contenu de nos distractions télévisées sera sans doute un objet de dégoût et de dérision pour les générations futures"...

    Sur ce dernier point, sur l'idée que se feront les générations futures, de nos distractions télévisées -et autres- en vérité, au fond de moi, je l'espère plus que je ne le crois... Que les générations futures se feront une piètre idée de nos distractions actuelles... Je pense que ces générations futures en fait, seront celles qu'aujourd'hui nous préparons, toutes jeunes qu'elles sont encore dans nos écoles, dans nos collèges, dans nos lycées, dans nos universités...

    "Donner au public ce qu'il demande" est en effet un argument de poids... Parce que cet argument se fonde sur une réalité mille fois observée... mais qui éclipse une autre réalité : celle d'un public dont la sensibilité au fond de lui, dont la curiosité, dont les questions qu'il se pose, dont ce qui vit ou "sommeille" en lui, n'a pas été pris en compte, n'a pas été éveillé...

    Et en ce sens, les élitistes, les intellectuels et les décideurs du Marché, dans une "pensée dominante-et laminante-" ont une grande responsabilité dans la mesure où ils accréditent l'idée d'un public "non demandeur" de culture qui, après sa journée de travail, après deux heures de trajet en bus ou en métro en plus, aux prises avec les difficultés quotidiennes que sont celles de la perte ou de la recherche d'un travail... Ne se tourne que vers des "loisirs et des distractions faciles"...

    Quant à la responsabilité des éducateurs (je pense là aux enseignants actuels que sont les maîtres d'école, de collège et de lycée) ; je pense sincèrement qu'elle est moins engagée et surtout moins "à-prioriste" que celle des élitistes et des intellectuels progressistes -de droite ou de gauche ou de "milieu privilégié"... Car la grande majorité des éducateurs à mon sens, pratique au quotidien une forme de"résistance"... Une résistance contre la pensée dominante... Ce qui nécessairement aura un impact sur les générations qui demain, dans dix, vingt, trente ans, feront le monde tel qu'il sera...

  • Ces termes qui sont d'une école d'où je ne viens pas...

          Un étudiant en première année de Sciences du langage, écrivait cette phrase que je cite telle qu'elle était écrite :

    je n'arive pas apres avoir chercher sur internet a trouver la différence entre "lexème" et "morphème", les définisions qu'il donnent sont les même que dans mon cour ; pouvé vous m'aidé ?

    ... Ces termes de "lexème" et de "morphème" me laissent complètement indifférent, je me fous de leur sens, autant dire que ma réaction si je les entendais prononcer, serait la même que celle de la vache au pré à laquelle le promeneur de passage demanderait "combien ça fait 2 plus 2"...

    Ces termes, ces formulations, ces langages d'une école d'où je ne viens pas, ne me sont dans ma vie d'aucune utilité, d'aucune nécessité... Ne me font pas rêver ; et ceux et celles qui les emploient -dans leurs écrits ou en paroles- non seulement ne m'impressionnent pas, mais sont pour moi des gens infréquentables... D'ailleurs ces gens là, réciproquement, n'en ont rien à foutre du Yugcib que je suis !

    Je m'en fous de mourir sans jamais savoir ce que signifie "lexème" et "morphème" ! Le savoir, ne prouve rien, rien de rien ! ...

    En revanche je sais parfaitement et sans la moindre hésitation, faire la différence entre un infinitif et un participe passé... Et j'hallucine quand je vois écrit par exemple " 'j'ai regarder" !

  • Lou Kamarad' Leu Pâ-On

    Le Kamarad' Leu Pâ-On

          Quand j'étais petit et qu'à Cahors dans le Lot en 1956, en CE1 cours élémentaire première année, je me "pelais" chaque semaine dans mon carnet de notes, un Zéro pointé en conduite du fait de mes intempestives insubordinations, facéties, pitreries, insolences, bavardages, colères et bagarres... Il ne me serait tout de même pas venu à l'idée, de jeter des tomates ou des œufs pourris à la figure de Monsieur Cammas mon maître d'école, ni de foutre le feu au bas de sa blouse grise quand il écrivait au tableau...

    Cependant, en novembre 2014, le "pirate sur le Net" que parfois il m'arrive d'être par quelques écrits "pas piqués des hannetons"; enverrait bien des tomates et des œufs pourris à la figure du Kamarad' Leu Pâ-On dans une manif de la CGT...

    "Eh, Kamarad' Leu Pâ-On, tu t'emmerdes pas dans ton appart' à 2000 euro par mois! Que t'aies un logement décent, équipé avec tout ce qu'il y a d'utilitaire de base pour le commun des mortels, d'accord... Mais dis moi, pourquoi t'aurais droit à "Home cinema" en plus ?" Car tu vois, ce "Home cinema" (équipement de confort et donc superflu) ainsi que "d'autres bricoles" pour "bobo-parigots branchés-dans-le-vent", ça, eh bien, Kamarad' Leu Pâ-On, ça me gêne !

    Eh, Kamarad' Leu Pâ-On, pour la loterie de la CGT qui a lieu tous les ans fin novembre ou décembre, tu peux sans trop te ruiner, te fendre d'une bonne dizaine de carnets de 10 billets à 10 euro le carnet de 10 ! Pendant que moi, je me fends d'un carnet voire de seulement 3 billets à 1 euro...

    Soit dit en passant en 30 ans j'ai jamais gagné à la loterie de la CGT le moindre "lot de consolation" (un truc à 5 euro made in china dans le genre de ce qu'on trouve dans un GIFI)... "

    On ne cesse d'entendre dire partout, qu'on "ne respecte plus rien" de nos jours ! Mais merde, qu'est-ce qu'il y a, qu'est-ce qu'il reste encore à respecter de nos jours, quand tout ce qui est censé être respectable ne l'est plus? Quand tout ce qui est censé "montrer l'exemple" triche, empoche, cumule des privilèges, vole même, et en plus s'affiche publiquement dans son arrogance, dans son orgueil, dans son impunité, dans sa condescendance à l'égard du pauvre monde?

    Allez, allez, oui, des tweets pétants, des kilomètres de tweets pétants, pour le Kamarad' Leu Pâ-On ; autant qu'il y en a eu pour des Robert Thevenoud, des Cacahujacques, des Valérie-Trierweiler ; autant qu'il en peut "tombé-hola" comme des billets de loterie, pour tous ces Zélus et Députains et Zotorités qui tous, méritent qu'on leur balance des tomates pourries sur leur pomme et qu'on les conspue, qu'on les hue au passage et surtout qu'on les éjecte des sièges sur lesquels ils pètent le ventre plein et les poches bourrées d'oseille !

    Tiens... Comme c'est curieux : c'est eux, ces pourris qui nous sucent la moëlle, qui parlent de "racaille" en désignant-montrant-du-doigt les chômeurs, les assistés, les jeunes de banlieue difficiles, les retraités qui descendent dans la rue, les manifestants, les grévistes, les "qui vivent d'expédients" ; et d'une manière générale, qui prennent quarante millions de Français pour des moutons à tondre ou à abattre !

    Une question : c'est qui, c'est où, la "racaille" ? La "vraie" racaille ? Et la violence, la plus abjecte, la plus laminante de toutes les violences, elle est en vérité de quel côté ? Du côté de ceux qui l'orchestrent et l'entretiennent, ou du côté de ceux qui la subissent et qui en ont marre de subir et descendent dans la rue ?

  • La majorité silencieuse

    Silencieuse oui, mais qui pense, qui rêve, qui travaille ou cherche à travailler...

    Élève des enfants, vit en famille, ne trompe pas forcément son conjoint, se marie et ne divorce pas deux ans après...

    Dont le seul regard de femme ou d'homme en un instant partagé, à la boulangerie du coin le dimanche, en dit plus long qu'un grand discours...

    Qui est âgée de 30 ans, et même plus jeune encore, ou qui est de ces générations du monde d'avant 1990...

    Qui vit en lotissement pavillonaire de "zone rurale urbanisée" ou en HLM à Cergy Pontoise ou à Sarcelles...

    Qui regarde "Rendez-vous en terre inconnue", "On n'est pas couché" ou "Danse avec les stars"...

    Oui cette "majorité silencieuse" de trente millions de Français ou d'autres dizaines de millions d'Européens...

    Elle est bien là, elle existe, elle vit, elle pense...

    Mais six millions d'autres Français et l'équivalent de ces six millions là dans les autres pays, agissent, se comportent, pensent et surtout s'expriment sur des kilomètres de blogs et de propos sur les réseaux sociaux, comme si la "majorité silencieuse" n'existait pas !

    Je crois plus, bien plus, en la "parole qui ne dit rien", de trente millions de mes concitoyens, qu'en la parole qui éructe qui lamine qui dit certes des "vérités" qui fait tant son effet, de six millions d'autres de mes concitoyens...

    Parole que l'on retrouve d'ailleurs relayée, reprise par les grands médias de la presse et de la télévision et d'internet... et dans la "touite qui pète" en millions de "petites phrases"...

    Je me sens proche de cette majorité silencieuse de trente millions de mes concitoyens, plus proche, oui, que de cette autre "majorité" qui n'est en fait qu'une minorité faisant croire à tout le monde qu'elle est majoritaire au dire de ses "ténors" le verbe haut et fort... Qui eux, se foutent bien de la majorité silencieuse !

    Cette "majorité silencieuse" c'est aujourd'hui à peu près la même que celle qui, de 1940 à 1944 en France et dans les autres pays d'Europe, a sauvé des Juifs...

    Cette "majorité silencieuse" c'est celle qu'une autre "majorité minoritaire" avec ses principaux meneurs et faiseurs d'opinions, pense "être majoritairement de son côté"... Mais qui, ne lui en déplaise, ne l'est point, de son côté !

    Bien sûr en 1942, on était pour le maréchal Pétain...

    Bien sûr en 2014 aux élections on s'abstient ou l'on vote pour le Front National... (quoique non majoritairement il faut dire)...

    Bien sûr, oui... Mais cela ne prouve rien dans le sens de ce qui est censé être cru...

    ... La "majorité silencieuse" ne se manifeste pas par ce qui tant se voit, se lit et s'écoute à longueur de journée, se répand sur le Net...

    La "majorité silencieuse" n'est pas celle des actions d'éclat et encore moins d'héroïsme, elle faite de petits gestes, de comportements, de regards... En somme, elle faite de petits traits de lumière qui passent le plus souvent inaperçus dans un passage obscur, étroit, bruyant et balayé de rayons de toutes les couleurs...

  • Le suicide français, d'Eric Zemmour

    ... Il y a dans le livre d'Eric Zemmour "Le suicide français" un point tout à fait contestable : le point sur lequel Philippe Pétain et le Gouvernement de Vichy "aurait sauvé les Juifs français", au dire d'Eric Zemmour, en sept pages de son livre...

    Il y avait en 1940 en France, 340 000 juifs dont 150 000 juifs étrangers. Jusqu'au milieu de 1942, en fait jusqu'au 8 novembre 1942 date à laquelle les Allemands ont envahi la zone "libre" (L'Etat Français capitale Vichy), les Juifs français n'ont pas (de juin 1940 à novembre 1942) été immédiatement inquiétés, ce qui rend "en partie vrai" ce que dit Eric Zemmour dans son livre, à savoir que la stratégie de Pétain et de Laval consistait à négocier la "non livraison" des ressortissants français juifs, et à ne livrer que les "juifs apatrides".

    En fait, dans la réalité vraie, ou si l'on veut, dans la vérité historique, en zone occupée (entièrement administrée et dominée par les Allemands), les juifs, tous les juifs, qu'ils soient français ou apatrides ou étrangers, et cela depuis juin 1940, pouvaient être interpellés, arrêtés, déportés, spoliés "en toute légalité" sous les yeux des autorités françaises ou du moins de ce qui demeurait encore des autorités françaises soumises à l'occupation allemande. Cependant, les juifs français en zone "libre" jusqu'en 1942, ont pu survivre, "déchus de leurs droits de citoyen" (éliminés de la fonction publique notamment) faut-il préciser... Pour prendre un exemple bien particulier, le compagnon de ma mère Roger Darmon né à Berrouaghia en Algérie à l'époque département français, était instituteur et d'origine Israélite alors âgé de 22ans (il est né en 1919). Il fut radié de la fonction publique par le gouvernement de Vichy, ce qui l'a conduit à s'engager dans l'armée et ensuite à combattre avec les forces alliées à partir de 1942 lorsque les alliés ont débarqué en Afrique du Nord.

    ... Des juifs français auraient-ils fait partie de la rafle du Vel d'Hiv du 16 juillet 1942 ?

    Ce qu'il y a de sûr à ce sujet, c'est que Théo Dannecker, le représentant d'Eichmann en zone occupée, avait prévu que 40% des 22000 juifs adultes à Paris seraient des juifs français... Mais il semblerait que des négociations auraient eu lieu et que finalement, il y n'y aurait eu que peu de juifs français au Vel d'Hiv...

    De 1942 à l'automne 1944, 76000 juifs vivant sur le sol de France ont été déportés, dont 25000 juifs français (vérité des chiffres).

    En fait, dans "cette triste et dramatique affaire" des juifs en France durant la période du gouvernement de Vichy, c'est la population française qui a été en partie, responsable du sauvetage de juifs... et non pas le régime de Pétain !

    Jean Marie Le Pen en 2014 a récemment déclaré que le régime de Vichy est « excusable » ...

    Faudrait-il donc, réhabiliter un Pierre Laval ?

    En revanche, Florian Philippot, vice président du Front National, déclare "qu'il n'y a rien à sauver du régime de Vichy, que Vichy n'était pas la France puisque la France était à Londres, et ce sont les résistants qui ont sauvé les juifs". Et Florian Philippot conteste  Eric Zemmour dans son propos sur Pétain et les juifs français... Ainsi d'ailleurs que la plupart des historiens et chercheurs sur cette époque là, de la France de Vichy...



  • De l'humilité oui, mais pas la tête baissée les yeux dans les chaussures !

         Confronté à la supériorité autant intellectuelle que culturelle ainsi qu'à la dimension humaine de certaines personnes, de personnes que nous rencontrons parfois, ou avec lesquelles nous entretenons une relation ou bien avons un échange, que ce soit dans le réel ou sur le Net ; l'on ne peut qu'humblement s'incliner, et cela d'autant plus que ces personnes ne cherchent point à "se mettre en avant", à paraître, à afficher ostensiblement leur culture, leur connaissance...

    De tels interlocuteurs, si l'on peut les avoir, dans le réel ou sur le Net, qui ne sont jamais des gens qui applaudissent comme l'on applaudit au moindre "bon mot" d'un humoriste dans une salle de spectacle, qui sont peu prolixes en paroles ou commentaires de louanges, qui sont le plus souvent sans aucune complaisance consensuelle ; sont rares... Certes, se sont là des interlocuteurs "difficiles" mais à mon sens, nécessaires...

    Mais, confronté à une supériorité intellectuelle et culturelle, celle là plus superficielle que profonde, qui "touche à tout/sait tout", qui est bardée de diplômes et de formation universitaire, et qui "enterre tout le monde" surtout en particulier les "sans références" n'ayant d'autre culture que la culture qu'ils ont acquise par eux-mêmes ; confronté à l'arrogance, à la suffisance et à l'auto-satisfaction de ces "bardés de formation universitaire et de références" ... Pas question alors, de s'incliner mais au contraire de relever la tête, de résister et de "croiser le fer" !

    J'irais même jusqu'à dire qu'une "certaine ignorance crasse" dans certains domaines qui ont "le vent en poupe" et qu'une "certaine inculture" de ce qui doit "se croire et se savoir dans le sens du monde", doit être brandie avec détermination à la face de tous ces arrogants et de tous ces condescendants qui "font la pluie et le beau temps" sur le Net, à la télévision, dans la presse... Ou même plus communément, dans notre entourage...

  • 70 ème anniversaire libération Bruyères Vosges

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    ... Au delà de la commémoration, au delà du cérémonial, au delà de toutes ces manifestations dans toute la France en 2014, à l'occasion du 70ème anniversaire de la libération... Bien au delà de tout cela, de toutes ces démonstrations, de ce déploiement de matériel militaire, de revues et de défilés... Il y a, il demeure... la vérité historique, ce qui s'est réellement et concrètement -et dramatiquement passé- et cela, cette vérité, cette réalité, tout ce qui été, terriblement été... C'est comme si cela venait à peine d'avoir lieu, bien que les "protagonistes" (les soldats, les combattants, les civils) de cette époque 1939-1945... soient aujourd'hui âgés de plus de 90 ans (celles et ceux qui ont survécu)... Bientôt -encore une dizaine d'années, quinze au mieux- il n'en restera plus un seul, de ces gens. Ne demeureront que les écrits, que les livres, que les images, que les photographies, que le cinéma, que la littérature, que les oeuvres des artistes, que ce qui aura été raconté à ceux qui sont nés et ont grandi, à ceux qui vont naître et devenir des femmes et des hommes de demain, de dans trente ou quarante ans ou dans deux siècles...

    Mais quoi que l'on pourra dire, raconter, écrire, célébrer, commémorer, manifester... Il demeurera, autant que pour toutes les plus anciennes batailles du monde, toutes les guerres de l'Antiquité Egyptienne, Grecque, Romaine, jusqu'aux guerres du 19ème et du 20 ème siècle... Cette vérité historique du moment, cette réalité, ce qui fut, et jamais, jamais/jamais... "ne pourra pas avoir été"... et donc nié...

    En revanche, l'avenir, ce qui sera... Cela, c'est "à faire", cela n'est pas encore écrit, c'est seulement imaginé, supposé, préparé même sinon orchestré ou construit... Mais cela n'a pas eu lieu...