Articles de yugcib

  • Disparition de Jean Claude Guillebaud

    … Dont je suivais régulièrement et lisais en premier chaque semaine depuis de nombreuses années, la chronique « Paris Province » en page « opinions » de Sud Ouest Dimanche…

     

    Jean Claude Guillebaud né le 18 mai 1944, fils d’un grand résistant et combattant de la deuxième guerre mondiale, correspondant de guerre, journaliste, écrivain, éditeur (Au Seuil) et rédacteur depuis 1986 jusqu’en 2023, de cette chronique hebdomadaire de Sud Ouest Dimanche « Paris Province » dans laquelle il commentait – à sa manière- les événements de l’actualité du moment, « témoin de son temps » (et écrivain) qu’il était…

    Il faut dire qu’assez souvent, les sujets d’actualité qu’il évoquait étaient comme on dit des « sujets sensibles »…

     

    Il est mort le samedi 8 novembre 2025 dans sa demeure située dans la campagne Charentaise qu’il affectionnait particulièrement et dont il parlait parfois dans ses chroniques, en observateur avisé, sensible, en homme de réflexion qu’il était , à propos des paysages, de tout ce qui émanait de cet environnement rural et qu’il mettait en valeur, en lumière, en une prose poétique, imagée, qui « allait droit au cœur »…

     

    Jean Claude Guillebaud – pour moi - « une pointure » - comme on dit !- Au même titre qu’un Albert Camus – et ce n’est pas « peu dire » !…

     

    Des 45 livres qu’il a écrit, j’en ai lu au moins une bonne quinzaine… Parfois je trouvais « un peu ardu » et nécéssitant de devoir faire un « effort de lecture » , cependant dans sa chronique hebdomadaire il était tout à fait accessible en tant qu’« homme de plume » talentueux, rigoureux et dans une parfaite maîtrise de la grammaire et du vocabulaire de notre si belle langue française…

     

    Ce samedi 8 novembre – le jour où pour lui « tout s’est arrêté » à une certaine heure de cette journée- je me trouvais traversant en voiture sa région (son terroir), venant des Vosges et me dirigeant vers les Landes ; et inévitablement comme chaque fois que je passe pas loin de chez lui, c’est son visage, ses mots qui me reviennent, toute sa personnalité d’« homme de bien, d’homme de réflexion dans toute sa dimension d’humanité…

     

    Et sans nul doute, ce samedi 8 novembre au moment où je traversais son terroir, j’ai profondément ressenti sa présence, et tout un « historique » de son œuvre d’écrivain et de son activité de journaliste et de témoin de son temps m’est venu à l’esprit dans une « conscience aiguë » puis-je dire …

     

    En disparaissant un 8 novembre « de l’an de grâce 2025 » il ne connaîtra point l’arrivée du Rassemblement National au Pouvoir – en 2027 ou avant- ni la fin de la guerre en Ukraine… Il n’observera plus en tant que témoin de son temps, ce monde d’au delà de 2025…

     

    Il était un « croyant » mais, tout comme bon nombre d’hommes et de femmes de science Chrétiens de confession (et pour certains même pratiquants) il n’aurait pas remis en cause les découvertes accompagnées de preuves et de faits établis, scientifiques… Notamment en ce qui concerne les hommes préhistoriques, Néandertal, les ères géologiques, les dinosaures, les galaxies, l’univers… Toute la « grande mécanique et horloge  du cosmos avec ses lois et principes naturels et intemporels »…

     

    « Adichat » comme on dit dans les Landes, Jean Claude Guillebaud !

     

     

  • L'aberration écologique

    … C’est

     

    Des vaches « boostées » pour produire de la merde (de la bouse) en quantité du double ou du triple de la normale, toute leur vie durant jusqu’à ce qu’elles en crèvent à force de « merdoyer », laquelle merde fermente dans des citernes cylindriques recouvertes d’un dôme, installées par des éleveurs reconvertis en producteurs de méthane, lequel méthane est utilisé comme énergie pour faire rouler les bus dans les villes ; ainsi tout un chacun d’entre nous, peut voir partout en ville « je roule au biogaz » tous ces bus ; mais aussi aux pompes à essence de l’éthanol (biocarburant donc méthane) prix au litre inférieur au prix du diésel et du 95 avec ou sans plomb…

     

    Afin que les vaches chient les plus grandes quantités possibles, il faut les nourrir en conséquence :

    Avec du maïs ensilé (feuilles de maïs et tiges et épis n’étant pas arrivés à maturité), fermenté dans des silos hermétiques, pour une conservation naturelle préservant les nutriments et améliorant la digestibilité ; ainsi que des herbes, des luzernes, du trèfle, de la pulpe de betterave ; auquels est ajouté du bicarbonate de sodium, des levures vivantes, des vitamines, des sels minéraux, des acides aminés, des huiles végétales ou lipides, des tanins ou des extraits végétaux.

     

    Pour les vaches uniquement élevées pour la production de méthane (un certain nombre d’éleveurs – en général d’exploitations importantes, pour une question de rentabilité et de profit accrus-) fournissent à leurs vaches « méthanières » des rations riches en fibres et amidon, ce qui favorise et donc accroit la production de bouse et donc de méthane.

    Il y a aussi, introduites dans le maïs ensilé et fermenté, en plus de tout ce qui est mentionné ci dessus, des hormones de croissance, certains additifs et composants , pesticides… Mais dont l’usage est interdit en Union Européenne (en production en Union Européenne et en échange, transport, achat et vente entre pays de l’Union Européenne)…

     

    Néanmoins, en importation de hors Union Européenne, avec le traité Mercosur, des bovins – consommation de viande de boucherie – arrivent en Europe, d’élevages industriels du Brésil, d’Argentine, du Canada, des USA ; où les vaches sont nourries avec du maïs ou du soja transgénique ensilé et « boosté » aux hormones de croissances, pesticides, additifs et composants autorisés dans les pays hors Union Européenne… Toutes ces viandes d’importation, de bovins, de porcs, d’agneaux, de poulets, que l’on retrouve dans les supermarchés, les grandes surfaces commerciales alimentaires, et même chez votre boucher du coin (s’il y a encore un boucher dans votre localité), et aussi au menu du restau du coin menu du jour et dans tous les « fast-food » (sauf peut-être Mac Donald qui se targue en France, d’acheter Français)…

     

    Et pour ce qui est, pour les agriculteurs et éleveurs Français, Européens, de l’achat hors Europe, de maïs et de soja, pour nourrir leurs bêtes – bovins, porcs, poulets… Le maïs et le soja qu’ils font venir d’en dehors de l’Union Européenne (avec le traité Mercosur) sont en général transgéniques (OGM) bien que, selon les termes du traité Mercosur, ils ne peuvent faire venir directement des hormones de croissance ou des produits ne figurant pas dans les termes du traité… (il existe des transactions « occultes » et indirectes, de « marché parallèle »)…

     

    Lorsque vous « bouffez » du poulet dans un restaurant menu entre 15 et 30 euro, et plus encore en « fast food » ou acheté en Grande Surface sous emballage plastique et conditionné, c’est forcément du poulet brésilien ! Et idem pour toutes les viandes de boucherie d’importation hors Union Européenne… Cela pour une question d’argent : acheter du bœuf brésilien ou argentin, du poulet brésilien, c’est moins cher pour le consommateur à « petit budget » !

     

    L’aberration écologique c’est encore toutes ces voitures électriques dont les batteries contiennent des « métaux rares », du lithium, du cuivre, entre autres, dont les minerais sont extraits dans des conditions d’exploitation épouvantables pour des travailleurs (dont des enfants et des femmes) en Afrique, Asie, là où se trouvent des gisements forcément limités en quantité (alors que la demande explose, non seulement dans les pays développés mais aussi dans les pays dits émergeants à forte population…

     

    Pour résumer, l’aberration écologique c’est l’idée – de plus en plus actuelle et faisant l’objet d’un consensus concerté généralisé, soutenu par les lobbys industriels et agricoles, par « l’air du temps », l’ordre du monde, les gouvernements, l’opinion publique, la « morale » de notre époque érigée en « vérité incontournable »… Selon laquelle il n’y a pas d’autre choix ou orientation possible que de promouvoir une économie libérale de « croissance durable » compatible avec certaines contraintes écologiques relatives à la capacité de notre planète à fournir et encore fournir… Quitte à déroger en fonction d’impératifs de pur intérêt (profits, rentabilité)… Tout cela avec pour argumentation « en béton » la nécéssité de répondre à une demande de consommation de plus en plus importante – pour huit milliards d’êtres humains – bientôt neuf, dix milliards… L’épuisement des ressources de notre planète étant minimisé voire nié… Ainsi que pour des Trump, Musk et consorts (et des partis d’extrême droite) l’urgence de mesures concernant le changement climatique et des dispositions à prendre en conséquence – jugées « trop coûteuses » et inappropriées, exagérées, « fantasmées »…

     

    Avec une telle « politique », un tel consensus, une telle orientation, un tel développement (tout cela préservant des modes de vie, permettant de profiter plus – pour certains -) … « On va droit dans le mur , c’est le Titanic qui fait encore la Fête sur son grand pont avant de finir par sombrer en « deux heures et demi de temps qui sont comme 2 ou 3 générations d’humains du 21ème siècle »…

     

     

  • Falsification et surtout négation de l'Histoire à propos de l'holocauste...

    … Dont été victimes plus de six millions de Juifs en Europe durant la seconde guerre mondiale.

     

    Le 16 avril 1978 sortait en salles de cinéma, pour la première fois, le film documentaire Holocauste de Claude Lanzmann.

    À cette époque – nous étions sous la présidence de Valéry Giscard d’ Estaing – il y avait eu des élections législatives – 12 et 19 mars 1978 – qui avaient donné en voix au Parti Communiste 20 % de l’électorat Français, et environ 25 % au Parti Socialiste… Toutefois, au second tour le 19 mars, la Droite et le Centre l’avaient emporté à 51 ou 52 % en voix (en nombre de sièges une majorité assez large de Droite et du Centre)…

     

    C’est dire si, de 1978 à 1981 la Gauche – dont le Parti Communiste- avait pris de l’importance dans la société française, notamment avec le Programme Commun de Gouvernement…

     

    Dans cette « France d’alors, gauchisante » trônait dans les kiosques à journaux, acheté et lu par de « fervents gauchistes » dont des « révolutionnaires » et parmi tous ces « fervents gauchistes bon nombre d’intellectuels, d’étudiants et de jeunesse en général ; le quotidien Libération - « Libé » comme on l’appelait – qui était dans ses débuts, ce journal, un journal d’extrême gauche…

     

    Lorsque après la sortie du film documentaire Holocauste, parut à la Télévision le même film en série d’une durée de neuf heures de temps, voici ce que publiait dans ses colonnes le journal Libération :

    « Le téléfilm Holocauste est un crime contre la vérité historique…/… Il n’est pas établi sur le plan de l’histoire scientifique qu’Hitler a ordonné l’exécution d’un Juif par le seul fait qu’il fût Juif »…

     

    À peu près à la même époque – ou un peu plus tard – Jean Marie Le Pen du Front National (qui réunissait autour de lui 10 % de l’électorat Français) déclarait que les chambres à gaz c’était « un détail de l’Histoire »…

     

    Soit dit en passant (pour « être honnête » si l’on veut) le terme de « détail » implique tout de même quelque chose qui existe (et dont l’existence est minorée ou passée en arrière plan)…

    Alors que « crime contre la vérité historique » c’est carrément de la négation !

     

    L’on peut dire qu’en matière d’anti sémitisme, de haine des Juifs ; l’extrême gauche et la gauche en général « battent à la course » l’extrême droite !

     

    … Cela dit ce n’est pas pour autant qu’il soit « séant » de se tourner -électoralement parlant- vers Jordan Bardella, Marine Le Pen, Jean Yves Tanguy et toutes ces personnalités du Rassemblement National… Tous « faisant peau neuve », se montrant et s’affichant crédibles, dédramatisés et trouvant devenu « irréel » voire péjoratif, inexact, le terme « d’extrême droite » pour les qualifier !

     

     

  • Crier les maux par les mots

    … Crier les maux par les mots, par le dessin, la scuplture, la musique, la danse, et, à défaut de tout cela, dans les manifs qui ne sont pas des manoufs… Ou peut-être mieux encore en prenant un verre à la terrasse d’un café en compagnie de personnes différentes de soi avec lesquelles on ne se fâche pas… C’est le pouvoir de ceux et de celles qui n’ont pas le Pouvoir et ne détiennent pas les outils ou les armes du Pouvoir…

    Il y a bien sûr la vanité du Verbe, mais il y a aussi la mobilité du Verbe dans son espace de diffusion avec ce qu’il porte en lui…

     

     

  • La carpe et le péritoine

    … C’est une belle, grosse et longue carpe, d’un bon mètre, qui tourne au fond d’une lessiveuse emplie à ras-bord de l’eau du Célé, affluent du Lot, où elle été péchée, cette énorme carpe…

    Pour un peu, elle se mordrait la queue, la carpe, tournant sans cesse rapidement au fond de la lessiveuse, regardée par Ursula, la fille cadette de la mère Tampone, qui lui jette des bourgeons d’œillets collés à des billes de terre que la carpe avale…

    L’imminent destin de cette carpe est de servir, au repas de mariage d’Aghatou la fille aînée de la mère Tampone qui avait initialement prévu du poisson chat aux œufs mimosa…

    Au jour de la noce et donc du grand repas festif avec pour plat principal la carpe frite accompagnée de pommes accordéon, de griottes vinaigrées et de câpres Maltais de Panterellia ; précédé le repas, d’un Grand Apéritif Géant de 400 invités… Le Marié dans son costume sur mesures mais dont le pantalon mal cousu entre les fesses se mettait à craquer… S’avançait d’un pas rapide, devant traverser entre la Mairie et le grand chapiteau sous lequel se tenait le Grand Apéritif Géant, un boulevard à 2 fois 3 voies sans barrière ou terre-plein médian…

    Voilà-t-il pas que le soulier gauche du Marié se met à perdre sa semelle qui, totalement décollée, se détache de la chaussure… Tout juste 2 mètres avant d’arriver à la double bande blanche médiane…

    Et que le Marié comme si rien n’était, droit dans son costume et ne ralentissant point en traversant les 2 fois 3 voies du boulevard, marchait sur le péritoine de sa chaussure, fine pellicule de feutre faisant en l’occurrence office de semelle…

     

     

  • Ce qu'est l'économie de marché

    … La « morale » de l’économie libérale dérégulée – ou en grande partie dérégulée, ou encore dépendante de traités qui arrangent surtout les bénéficiaires privilégiés de ces traités (de libre échange)… Se fonde sur l’égoïsme et sur la cruauté, sur l’individualisme du plus fort, du mieux pourvu et du plus influent…

     

    C’est l’idéologie de l’individu libre – d’agir comme il l’entend au détriment de la plupart des autres- qui lutte pour plus de pouvoir, plus de bien être matériel contre tous ceux et celles qui cherchent à l’empêcher d’agir à son profit…. Mais aussi contre ses semblables du même ordre de pouvoir et de puissance qu’il veut battre, éliminer… Quitte à devoir parfois traiter avec lui ou à rechercher des alliances opportunes avec l’un ou l’autre ou plusieurs de ses adversaires…

     

    À noter que le terme d’individu se substitue à celui d’homme, de femme… En somme un individu perd sa qualité d’être humain (ce qu’il est en somme mais déchu de son statut d’être humain)…

     

    Dans l’économie libérale de marché mondialisé, l’individu devient une « valeur ajustable » et la dimension de la vie est réduite - dans ce qu’elle a de relation à l’autre, d’esprit, d’âme, de beauté, de poésie si l’on veut même, de culture, de partage, d’émotions naturelles… En ces deux seules dimensions que sont en vertical la rationalité – et ou l’efficience- et en horizontal l’argent… Et avec l’argent le « coût social » qui est la mesure ou l’étalon de l’économie de marché…

     

    Au déclin du Christianisme – et l’on peut en dire autant de l’Islam, du Judaïsme, du Bouddhisme et de toutes les religions monothéistes – dans sa version originelle ( dans sa pureté originelle si l’on peut dire qui incluait une dimension d’humanité, de fraternité, de bonté, de partage, de solidarité, de charité)… Est apparu peu à peu siècle après siècle et encore davantage au 21ème siècle, l’Ordre religieux, celui des grands dignitaires, des papes, des popes, des mandarins, des évèques, des califes et de leurs serviteurs, avec leurs messes, leurs rites, leurs écritures sujettes à interprétations, leurs commandements, leurs interdictions, leurs apostats, leur morale en somme, la charia pour les musulmans, la bible pour les chrétiens… Et tout cet Ordre religieux s’est allié aux possédants, aux puissants, aux détenteurs du pouvoir et de l’autorité, aux rois, aux empereurs, aux chefs d’états, aux gouvernements…

     

    Pour le grand écrivain Russe que fut Dostoievski, la souffrance des personnages qu’il évoque dans ses livres, est liée à la mort de Dieu (Dieu dans le sens de sa dimension universelle en tant qu’énergie et puissance naturelle, intemporelle, « cosmique » si l’on veut -et qui, en quelque sorte rejoint le Dieu auquel croient des hommes de Science) ; la mort de Dieu également, dans le sens de ce qui est « humain, profondément humain en Dieu »…

     

    Pour cet autre écrivain, celui là Français, du début du 21ème siècle qu’est Michel Houellebecq, la souffrance des personnages héros de ses romans, personnages « tirés de la vie réelle », est liée à la violence perpétuelle de l’économie de marché…

     

    Si l’économie libérale a fait de la femme et de l’homme un individu, une « valeur ajustable » - ce qu’elle n’était pas dans sa « pureté et dans sa vérité originelle » (définie notamment dans la Déclaration d’Indépendance des États Unis d’Amérique du 4 juillet 1776) … Le communisme – notamment celui du régime de Staline et de ses successeurs jusqu’à la Pérestroïka de Gorbatchev- a fait tout autant de la femme et de l’homme un individu (un élément de la collectivité dirigée planifiée organisée formatée normalisée soumis à la loi de l’Ordre, et éliminé en cas de contestation ou de critique de l’Ordre)… Ce que n’était pas le communisme dans sa « pureté et dans sa vérité originelle » (qui date d’ailleurs d’avant, de bien avant la révolution d’octobre 1917 en Russie et qui, en quelque sorte rejoint la révolution de 1789 des cahiers de doléance, de l’abolition des privilèges, de la déclaration des Droits de l’Homme et de la constitution de la 1ère République du 22 septembre 1792 en France dans sa dimension humaine et sociale (mais dont les principes premiers ont été très vite bafoués, dénaturés, piétinés dans la violence et dans les tueries que l’on sait (réalité historique)…

     

     

     

  • Les coupes budgétaires du RN

    … Dans le budget que prévoit et compte mettre en place le Rassemblement National – selon Marine Le Pen- c’est 60 milliards d’économie, bien plus que celui de Sébastien Lecornu du gouvernement en place (qui tient encore)…

    Budget prévu donc, si Marine Le Pen ou Jordan Bardella devient président de la République avec une majorité RN et alliés LR…

     

    Outre des coupes budgétaires sévères – culture, enseignement, aides sociales… L’une des pires c’est celle qui concerne les aides médicales d’état (dont le détail n’a été communiqué) mais je pense en particulier à la prise en charge (depuis le gouvernement de Jacques Chirac à partir de 1995) des soins et traitements pour le cancer, la sclérose en plaques, la tuberculose, les maladies cardio-vasculaires nécéssitant soins, examens, suivi, entre autres maladies graves et invalidantes.

     

    Rien que pour le cancer ce sont chaque année plus de 200 000 personnes en France, qui bénéficient du transport en VSL ambulance, de leur domicile au centre de soins en hôpital, de la prise en charge à 100 % sans aucune avance à faire, des médicaments, traitements chirurgicaux, chimio et radiothérapie (c’est l’état qui prend tout en charge)…

     

    Si cette aide là, médicale, d’état est supprimée c’est un véritable drame pour plusieurs centaines de milliers de personnes de toutes générations dont des enfants et des vieillards qui se verront pour beaucoup d’entre eux exclus des soins et traitements dans la mesure où le régime général de la sécurité sociale et les mutuelles ne suffiront plus pour une prise en charge à 100 % (dépassement d’honoraires, médicaments et soins dont il faudra assumer une partie selon ses moyens et par avance) et devoir effectuer les trajets souvent quotidiens aller retour entre le domicile et l’hôpital en véhicule personnel ou taxi payant (imaginez un trajet quotidien entre une localité du département des Landes ou du Gers, et le centre Bergonier du cancer de Bordeaux en taxi médicalisé ou même en voiture personnelle (carburant, péages autoroute)…

     

    Comme « arrêt de rigueur » pour cause d’économie budgétaire « on fait pas mieux » ! En condamnant des gens à mourir !

     

    Mais bon… Quand on a 25, 30, 35 ans et pas le moindre cancer en « gestation » ni rien de sérieusement inquiétant question santé, qu’on fait 3 fois la semaine un jogging de 15 bornes, qu’on a toutes ses dents et toute sa forme et sa faconde… Et pas ses « vieux » ayant besoin de soins médicaux quotidiens ou en EHPAD, pas sa femme avec un cancer du sein diagnostiqué, pas son môme atteint d’une « maladie rare »… On se fout des restrictions budgétaires prévues par le Rassemblement National, en matière d’aide médicale d’état !

     

     

  • Solitude

    … Toi parmi beaucoup d’entre nous, qui, sur le « mur » où tout le monde ou presque « tague » (si ce n’est point ce mur là en particulier ç’en est un autre)… Qui voit passer un nombre indéterminé de promeneurs dont certains s’arrêtent pour regarder les « tags »…

    Mais dont les « tags » ne sont jamais – ou si rarement- accompagnés d’une marque faite en réponse, ne fût-ce qu’un « smile » (l’une de ces toutes icônes « expressionnelles ») ou d’un « like » et très exceptionnellement parfois ça arrive, d’ un « vrai petit laïus » en général d’approbation …

    Si « d’aventure » l’un des promeneurs prend la peine de tracer au vu de ce que tu exposes, quelque trait rouge ou noir bien appuyé, qui ne convient guère trop à ta vue… Alors ne vaut-il pas mieux, au lieu d’éliminer ce trait rouge ou noir, le laisser tel qu’il a été tracé, visible, accompagné ou non d’un signe ou d’une marque en réponse de ta part ?

    La solitude, la vraie solitude, c’est surtout celle qui se fait à l’intérieur de soi-même et que consciemment ou non, l’on entretient ; c’est aussi celle qui est faite de l’absence des autres, de leur indifférence, de leurs non-dits… Et cette solitude à l’intérieur de soi (un douloureux et inconfortable refuge à vrai dire), cette solitude par le ressenti de l’absence des autres, elle est brisée lorsqu’elle est dérangée, investie – même brutalement… Et il n’est pas sûr du tout qu’elle soit brisée, au contraire, lorsqu’elle est « caressée »…

     

    … Je me souviens de cette phrase écrite par Jean Paul Sartre « l’enfer c’est les autres » : je pense exactement le contraire – sans pour autant dire que les autres c’est « un paradis hors pair »… (Ça serait, les autres, « une très bonne école de la vie » en fait)…

     

     

  • France idéalisée, France réelle

    … La France idéalisée, des terrasses de café où l’on se trouve, buvant un verre en compagnie de gens différents de nous ; où l’on rencontre dans des trains, des personnes qui deviennent des amis… C’est aussi la France réelle d’une partie de sa population toutes générations confondues – et il faut le dire, des nouvelles et jeunes générations – qui, elle, n’est pas majoritaire mais dont on peut espérer qu’elle le puisse devenir un jour, majoritaire…

    Ce n’est pas à proprement parler, l’ignorance qui est l’un de nos défauts majeurs à beaucoup d’entre nous ; mais plutôt la méconnaissance de la réalité, des réalités, des êtres et des choses… Du fait du conditionnement qui nous fige, par ce qu’il contient d’opinions toutes faites, de ressenti et de vécu personnels, de tout ce monde en soi en lequel on se retranche, s’abrite, se protège, se réfugie, en y entretenant ses propres certitudes…

     

     

  • Le visage réel de la société française

    … La soirée Télé sur LCI présentée animée par David Poujadas mercredi 5 novembre 2025 de 21h à 23h 30, un débat « la grande confrontation » ayant eu pour thèmes entre autres la justice sociale, le dynamisme économique, avec pour invités 12 Français issus de divers horizons, Philippe Arghion Prix Nobel d’économie 2025 et François Ruffin député « transfuge » de LFI… Donnait l’image d’une société française, d’une France… « Idéalisée », présentée aux téléspectateurs de l’émission comme étant une « une France du dialogue  où les gens se parlent en dépit de leurs divergences de vues et d’opinions » (c’est ce qui ressortait de la conclusion émise dans le « plus bel optimisme » par Philippe Arghion économiste et Prix Nobel)…

     

    Les 12 invités venus de différents horizons étaient des personnes « triés sur le volet à dessein » (et d’ailleurs chacun a pu observer que certains de ces 12 invités – des salariés d’entreprise en situation personnelle difficile ou en recherche d’emploi-) n’ont guère trop pris la parole, peu sollicités qu’ils furent en fait…

     

    Cette France des gens qui parviennent à se parler en dépit de leurs divergences de vues et d’opinions, de leur situation difficile dans l’un ou l’autre des secteurs d’activité où ils exercent ; cette France de « l’écoute et de la considération de l’Autre » dans un dialogue « constructif, apaisé et sans agressivité, sans position ou parti pris figé… N’est pas du tout, dans la réalité au quotidien, cette France là !

     

    La France que l’on connaît au quotidien c’est celle de l’automobiliste sur la route, dans les ronds-point, dans les aires de stationnement ; c’est celle des innombrables personnes qui font du shopping dans les galeries marchandes des grandes surfaces commerciales, c’est la clientèle tous âges et générations confondus de la restauration rapide et des mêmes habitudes de consommation alimentation habillement équipements courants ; la France de tous les « petits accrochages » dans la relation à l’autre, des comportements incivils, agressifs ; des dépôts de déchets, d’ordures au bord des routes et des rues, des poubelles qui débordent ; de la débrouille individuelle dans les environnements hostiles ; de l’irresponsabilité, de l’indifférence, de l’absence de regard, de considération, des uns vis à vis des autres ; de toute cette inimitié ambiante faite de méfiance, de rejet, de mépris de l’autre fondé sur ce qui paraît ou est supposé…

     

    C’est la France des individualismes exacerbés, du « quant-à-soi », de l’expression de soi, porté à son paroxysme, des comportements agressifs directs ou indirects (un regard, un geste en apparence anodin mais « significatif ») … Alors que, tout à fait paradoxalement, dans la file d’attente d’une boulangerie, c’est « bonjour monsieur, madame ; merci, s’il vous plaît » et 10 minutes après dans un rond point en bagnole c’est coup de klaxon rageur…

     

    C’est cette France là qui devient de moins en moins supportable, qui incline au repli, au renoncement à devoir subir un environnement hostile, qui fait que l’on se sent de plus en plus isolé, inécouté, déconsidéré, dès lors que l’on ose exprimer ce que l’on ressent (tu passes pour un tordu, un malade, un emmerdeur, un « à côté de la plaque », tu es zappé)…

     

    Et les réseaux sociaux « n’arrangent pas les choses » bien au contraire, parce qu’ils sont des congrégations, des agglomérats de gens qui « pensent pareil », se retrouvent entre eux par « profilages », par affinités décryptées via les algorithmes et l’intelligence artificielle…

     

    Parfois – cela devient rare mais c’est encore heureux – tu lis un commentaire de quelqu’un d’à peu près sincère qui prend au moins la peine de te répondre en deux phrases « qu’il n’éprouve aucune émotion positive en lisant ce que tu écris sur ta page »… (la plupart du temps pour ne pas dire à 99,9 % c’est « silence radio » permanent et quotidien durant de longues années… Sauf si t’es une sorte d’ « aspirant influençeur » soutenu par quelques centaines ou milliers de « followers », ou quelque « youtubeur » en vogue )…

     

     

     

  • Les influençeurs : une nouvelle espèce dans la comédie humaine

    … Aux mages, aux sorciers, aux généraux, aux grands producteurs, fabiquants et artisans, concepteurs, développeurs, maîtres du monde de l’économie de marché mondialisé… Tous multimiliardaires, dominants, possédants, décideurs… Toute la « Secte » au Pouvoir sur cette Terre en somme… Des experts de la croissance, de la compétivité, de l’emploi, de la gestion des crises, de tout ce qui relève de la capitalisation boursière, de l’actionnariat ; de tout ce qui sort des forteresses de l’argent roi et des grands centres décisionnels… Avec leurs nervis que sont les gouvernants, leurs structures et leurs organisations que sont les appareils d’état et les systèmes d’encadrement et de conditionnemment de la société – de fond en comble du plus bas au plus haut en passant par toutes les diversités possibles et imaginables…

    À toute la « Secte » s’est à présent – et c’est récent, tout nouveau et ça prend de l’ampleur- amalgamé, rajouté… Une nouvelle espèce issue cette implacable, sinistre « comédie humaine » gangrenée aujourd’hui d’économie de croissance durable… Celle des influençeurs…

     

    Les influençeurs sont les prometteurs, les charlatans, les magiciens, les « moralistes » de l’Ordre du Monde du 21ème siècle, envahisseurs des galeries marchandes, tenants des boutiques aux mêmes enseignes partout, des clientèles et des réseaux… Ils sont ces nouveaux créateurs de contenus – parfois controversés mais à vrai dire plus souvent écoutés et suivis et encensés- dans les domaines du marketing, du divertissement, de la publicité, de l’information ( et surtout de la désinformation déguisée) et présents sur les réseaux sociaux, dans les médias (dont les télés)…

     

    Leur outil priviliégié est celui de l’Intelligence Artificielle,de la robotique, des algorithmes et de l’exploitation des données relatives à tout un chacun dans ses comportements, ses achats, ses préférences, ses propos tenus ; leur mode de transmission diffusion est celui des réseaux sociaux d’internet sur lesquels ils sont suivis…

     

    Ce sont les influençeurs, les nouveaux gourous, les nouveaux prêtres, dignitaires, cardinaux de la Religion de l’économie de croissance et de consommation, dont le pouvoir est quasi illimité – plus encore que celui des maîtres du monde (des puissants, des gouvernants, des décideurs) et dont les revenus, les émoluments, les primes, les dividendes, les « royalties » qu’ils perçoivent sont « astronomiques »…

     

    Ils ont « bétonné » l’Ordre du Monde, les influençeurs ! C’est la « race » la plus abjecte qu’il ait pu exister sur cette Terre ! La féodalité des Seigneurs du Moyen Age, c’est de « l’enfant-cœurisme » à côté du « ballet » et du « chant grégorien » des influençeurs !

     

    La révolte la plus urgente aujourd’hui, c’est celle à faire contre les influençeurs, déjà en se défollowérisant d’eux !

    … Vu en recherche Google : Na Billa, Cyprien, Michou, Lena Mahouf, Léa Elui, Akam Twenty, MisterV, Tiboin Shape, Hugo Decrypt, Squeezie, Inoxtag…

    Qu’est-ce que c’est que ces enfoirés ? J’en connais aucun, absolument aucun ; j’accompagne mon ignorance aussi insolente que délibérée de ces personnages et de tout ce qu’ils concoctent, représentent et projettent dans l’actualité du monde d’aujourd’hui, d’un bras d’honneur à m’en bleuir le creux du coude !

     

     

     

     

     

  • Franco le dernier dictateur, de Serge de Sampigny ...

    … Documentaire inédit sur France 5 à 21h05, 115 minutes, le dimanche 2 novembre 2025.

    775 000 téléspectateurs : l’on est loin des 4,5, 6, 8 millions ou plus, des émissions les plus « emblématiques » telles par exemple, que « Retour de terre inconnue » ou « Echappées Belles » ou encore « Plus belle la vie », « Koh-Lanta », « Secrets d’Histoire »…

     

    Dans le contexte mondial actuel d’attaque contre la démocratie, de conditionnement ou restriction de liberté d’expression, de renforcement des autoritarismes de gouvernance – notamment aux USA- et d’arrivée au pouvoir ou de développement accru des partis d’extrême droite, en particulier dans les pays Européens – France, Allemagne, Pays Bas, Italie, Hongrie…

     

    Ce documentaire « Franco le dernier dictateur » porte un « message » clair sur le « vrai visage » de ce que peut être – ou devenir- un régime de dictature… Dont la caractéristique essentielle (et bien visible) est, avant tout ce que l’on sait déjà sur un régime de dictature (son autoritarisme, la pression su’il exerce sur un peuple, les prisons, la censure, les exécutions)… L’ acceptabilité ou la reconnaissance par les autres états et nations, le fait de « figurer dans le concert des Nations » donc en aucun cas « mis au ban des Nations » ou jugé « état scélérat »…

    Et « ça » c’est « assez significatif » de ce qu’est un régime de dictature…

     

    En ce qui concerne les 40 années de Franquisme en Espagne, il faut savoir qu’en 1939 à la fin de la guerre civile espagnole, la plupart des combattants républicains avaient été exterminés, et qu’ensuite, de 1940 à 1950 tous ceux et celles des opposants qui n’avaient pas fait le choix de quitter l’Espagne ont quasiment tous ou presque été soit éliminés, soit emprisonnés, soit réduits au silence, du fait d’une « épuration » qui a duré plusieurs années ( et s’est d’ailleurs prolongée jusqu’au début des années 1970)…

    En conséquence, les générations actuelles d’Espagnols – des nés après la fin du Franquisme- sont les descendants de ceux que Franco n’a pas éliminés ou contraints à l’exil, donc les descendants de ceux et de celles des Espagnols qui ont accepté le régime de Franco ou qui l’on soutenu…

     

    L’Espagne « qui faisait rêver » dans les années 1960/1970, c’était l’époque des plages de la Costa Brava, des danses andalouses, des ferias, des tapas et des paëllas, des feux d’artifice de 2 h de temps, des polverones et du turron, du Ricard moitié prix qu’en France, et des cigarettes de même… L’Espagne de la Fête et du bien vivre en somme… Du tourisme de masse… Car c’est vrai : sous Franco en 1965 c’était l’Espagne de la Fête !

    … Et personne en France, en Allemagne ou ailleurs n’imaginait un seul instant quelles pouvaient être les conditions de vie du paysan d’Estremadure – sud ouest de l’Espagne- avant 1974, semblables à celle d’un serf du Moyen Age sous l’autorité du Grand Propriétaire d’un domaine aussi vaste que 3 départements Français !…

     

    De 1964 à 1974 alors que j’étais âgé en 1964 de 16 ans et en 1974 de 26, donc durant ces 10 années là, ma mère après son divorce d’avec mon père en 1962, a habité avec son compagnon à Alicante, puis à Torrelavega près de Santander, puis à Barcelone où elle exerçait dans cette dernière ville avec son compagnon lui aussi, le métier de professeur de Français à l’école Berlitz devenue l’école Inlingua…

    Chaque année durant cette époque entre 1964 et 1974, je passais une partie de l’été chez ma mère et son compagnon ; et j’ai donc bien connu l’Espagne de Franco telle qu’elle était en ce temps là…

     

    Il fallait voir dans les grandes villes d’Espagne, alors, ces grandes manifestations populaires de milliers de personnes défilant dans les avenues principales, criant et acclamant « Franco » lors de cortèges, de cérémonies, de visites en grand appareil d’état et de pontes du régime et du « Généralissime » dans de somptueuses voitures décapotables Franco debout dans la bagnole saluant la foule en levant le bras suivi des grands dignitaires de l’Église Catholique ! 50 ans après j’en ai encore le foie qui se tortille de douleur, ce putain de « Franco » scandé par dix mille gosiers résonne encore à mes oreilles ! Horreur et damnation !

     

    Certes oui, la Fête pour le Peuple, une sorte de sécu avec un médecin désigné d’office, l’hôpital et les médicaments gratuits (pour les soins de base), des hospices de vieux et d’invalides (les invalides des combats pour Franco – pas des Républicains), de la police et des curés partout ; la tortilla au repas de midi – ou la boîte de sardines avec une tomate , ou le « boccadillo » au chorizo, ; le « séreno » à qui il fallait demander la clef de la porte de l’immeuble passé 22h pour rentrer chez soi, les écoles avec la Religion obligatoire, les enfants apprenant à lire dans des livrets avec Jésus et la Vierge à chaque page, la paye en pesetas qui permettait à peine de se nourrir d’aliments de base et de se vêtir sans le moindre luxe ou superflu… Les jeux « pas chers du tout » le ciné – 2 films- pour 3 pesetas, les pétards et les feux d’artifice pour à peine quelques pesetas, la corrida où tout le monde pouvait aller…

    Mais qu’est-ce qu’il y avait comme mendiants devant les portes des grands magasins, ou des églises !

     

    Une Justice « expéditive » (Pour les condamnés à mort par les tribunaux civils c’était le garrot – une corde qui te rompait le cou serrée en faisant tourner une croix en bois assis sur une chaise les mains liées dans le dos), des policiers – la Gardia Civil- partout… Aucune manif, pas la moindre protestation de qui que ce soit, et attention à ce qu’on se racontait entre connaissances, dans les conversations en lieux publics, rues places et cafés (y’avait toujours un mouchard)…

    Et à la Télé c’était tous les jours Franco, les curés, les grandes familles de la Haute, et des films débiles plein de morale et qui finissent bien, où les méchants sont liquidés !

     

    Voilà ce que c’était l’Espagne de Franco ! Que même des Espagnols d’aujourd’hui qui n’ont pas connu le Franquisme, voudraient voir revenir !

    Une société très inégalitaire et très hiérarchisée, très contrôlée très étatisée uniformisée et avec la Religion du matin au soir tous les jours en plus du dimanche… Les très riches vivant en demeurant à part, entre eux, sans contact avec le reste de la population, pas d’« ascenseur social ». Les riches, le « commun des mortels » ne les voyait qu’en photos dans les revues de gala en gros plan de personnages des grandes familles de l’aristocratie, de l’industrie, des grands domaines, des pontes du régime…

     

    Et quand aux 8 % de croissance économique par an entre 1960 et 1970, ils ont surtout profité aux grandes familles de la Haute, aux gros proprios et industriels et entrepreneurs de bâtiment, aux pontes de Régime, à Franco lui-même, avec la manne du tourisme… Mais absolument pas à plus de 90 % de la population espagnole d’ouvriers, de salariés, d’employés, de manouvriers, de paysans, de petits artisans… (pour eux y’avait que la Fête, les jeux, les tapas, y el vino ! Et la corrida… Et les processions des Saints et de la Vierge !)

    Néanmoins l’on voyait « quand même » apparaître dans les 90 % de la population, à partir de 1965, environ un quart de gens dont on disait qu’ils constituaient « une classe moyenne émergeante »…

    Et bien sûr avec toute cette police partout, la sécurité oui ça elle était assurée ! Tu pouvais laisser ouverte ta porte d’entrée ! Y’avait pas ou fort peu de pick-pockets, ni de rackett ni de délinquance en général !

     

     

    … Ce « néo-fachisme » qui de nos jours, avec Trump et Poutine, Erdogan et d’autres, des partis d’extrême droite en version années vingt 21ème siècle, « ne fait plus peur aux gens », avance à pas feutrés en arborant un visage le plus attirant possible, s’arrange pour paraître acceptable, fait partie des G20 et même des G7, entre dans le concert des nations en tant qu’interlocuteur incontournable, envoie partout dans le monde ses influenceurs, ses intervenants, ses « porte parole »… Et est de plus en plus appelé par les urnes, dans les opinions, sur les réseaux sociaux, par des dizaines de millions de gens ! Et soutenu, financé par les dominants, les multimilliardaires, les lobbys industriels et agricoles, les maîtres du monde que sont les géants du Web, de l’intelligence artificielle, du numérique et de la robotique !

     

    « D’aucuns » en France et ailleurs, n’arrêtent pas de dire sur leurs pages Facebook ou Instagram, que « en Italie avec Meloni et en Hongrie avec Orban ça n’a rien changé dans la vie au quotidien pour les gens, qu’il ne faut pas fantasmer dans le catastrophisme ultrafascisant, avoir peur de Marine Le Pen ou de Jordan Bardella… Je ne partage absolument pas cette « conviction » ! C’est avec un tel « discours » que l’on fait revenir des Franco, des Hitler, des Mussolini ; et que l’on « bétonne » indéboulonables, des Trump, des Poutine, des Xi Jinping !

     

     

     

  • N'oubliez pas ...

    « Vous qui vivez en toute quiétude

    Bien au chaud dans vos maisons

    Vous qui trouvez le soir en rentrant

    Latable mise et des visages amis

    Considérez si c’est un homme

    Que celui qui peine dans la boue

    Qui ne connaît pas de repos

    Qui se bat pour un quignon de pain

    Qui meurt pour un oui pour un non

    Considérez si c’est une femme

    Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux

    Et jusqu’à la force de se souvenir

    Les yeux vides et le sein froid

    Comme une grenouille en hiver

    N’oubliez pas que cela fut

    Non ne l’oubliez pas

    Gravez ces mots dans votre cœur

    Pensez- y chez vous, dans la rue

    En vous couchant, en vous levant

    Répétez les à vos enfants

    Ou que votre maison s’écroule

    Que la maladie vous accable

    Que vos enfants se détournent de vous »

     

     

    [ Primo Lévi, né à Turin (Torino) en 1919, s’est donné la mort en 1987. ]

     

    … Cela fut, cela est encore… Cela passe par dessus les commémorations, cela fait d’ignobles tracés rouges ou noirs sur des murs du Souvenir et de la Mémoire, cela fait des milices et des polices qui tabassent… Partout dans le monde où l’on chasse, où l’on persécute, où l’on exclue, où l’on emprisonne, où l’on élimine des hommes des femmes et des enfants qui, presque tous, peinent sur de gigantesques chantiers d’olympiades et de cités du futur, au fond des mines et dans des galeries souterraines, dans les boues des rizières… Quand ils ne sont pas jetés dans des geôles, roués de coups, pendus, décapités ou passés par les armes contre un mur ou attachés à un poteau…

     

    Avec les tornades, les tempêtes, les ouragans, les fleuves et les rivières et les torrents de montagne qui balaient les maisons comme des feuilles tombées au sol emportées par le vent…

    Avec tous ces enfants qui se détournent de leurs parents, de leurs familles, qui ont oublié d’où ils viennent et se sont inventé des Eldorados après lesquels ils courent et se battent entre eux pour y arriver…

    Ça ne s’arrange pas !

     

  • Au Panthéon

    « Au Panthéon » ça me fait penser à « au pantalon » : on te met au beau pantalon sur le cul qui te fait rejoindre ces Grands Inoubliés de l’Histoire de France, beaux-pantalonnés Eternaux…

    Cela dit j’ai imaginé Emmanuel Macron Résident de la Paix Publique – Paix Publique soit dit en passant fort troublée – roide et compassé, costardé cravatté, recueilli et visage de marbre… Lors de la panthéonisation de Robert Badinter, devant le catafalque recouvert d’un drap bleu blanc rouge, retenir – essayer de retenir- une « loufe impromptue » lui travaillant les boyaux : la loufe se mettant à doucement longuement vibro trompetter dans son pantalon…

    Tandis que Brigitte Macron très élégante, toute en noir et en grand chic, jambes découvertes, en escarpins du Grand Chausseur, debout au Premier Rang des Cérémomiants Officiels, ne pouvant retenir une perlouze silencieuse mais d’une odorance de décomposition de boyaux manifeste : la gêne contenue de ses voisins au Premier Rang des Cérémoniants Officiels…

     

     

  • Les différentes générations de retraités

    … Lorsque fut mise en place en 1945 en France, la retraite par répartition, la toute première génération de retraités qui en a bénéficié, c’est celle des né(e)s dans les années 1880/1885 qui, âgés de 60/65 ans – plutôt 65 à vrai dire – en 1945, ont connu alors les premières pensions de retraite financées par les cotisations des salariés de 1945, 1950, etc. … Autrement dit les actifs – de 15 à 65 ans- de 1945, 1950, etc. … Payaient les retraites…

     

    Avant 1945, les gens qui cessaient leur activité, d’ouvriers, d’employés… Soit percevaient des pensions de retraite versées par les grandes compagnies minières et de métallurgie, sociétés des Chemins de Fer, Armée, Gendarmerie… Soit devaient compter sur des économies de toute une vie de travail constituant un capital qui, à l’âge souhaité, était converti en rente ; soit encore – ce qui était fréquent avant 1945 – se trouvaient à la charge de leurs enfants…

     

    On ne peut comparer, des différentes générations de retraités qui se sont succédées depuis 1945 jusqu’à de nos jours, les premières ( celles de 1945 à 1960) de toutes les autres (celles d’à partir de 1960 et en particulier celles d’après 1980/1990, de gens nés de 1920 à 1930, et à plus forte raison encore, celles d’après 2005/2010 et au-delà, de gens nés après 1945…

     

    « Autant que je me souvienne » du temps où j’étais conseiller clientèle à la Poste de Bruyères dans les Vosges entre octobre 1989 et décembre 1999, je « voyais défiler » dans mon bureau de conseiller, ou je voyais à leur domicile, un certain nombre de jeunes retraités alors âgés de moins de 70 ans (des né(e)s entre 1920 et 1930) ; qui, quasiment tous, de « mentalité » affichaient leurs certitudes dont ils étaient bardés, faisant ressortir ostensiblement leurs droits, leurs convictions fondées sur les « valeurs » auxquelles ils croyaient, avaient des livrets A « au plafond », la Poste n’étant pas forcément leur établissement financier principal mais la BNP, le Crédit Agricole, et pour assureur l’UAP (à la Poste c’était la CNP – Caisse Nationale de Prévoyance)…

    Je les revoies encore au guichet de la Poste, impatients, « tapototant » du doigt ou de la clef de leur bagnole sur le comptoir du guichet, fiers, arrogants certains, jamais un sourire, toujours une observation, une critique à faire pour un oui pour un non…

    Et le mardi matin dès 7h 30, le coiffeur d’en face de la Poste, qui ce jour là était sans rendez-vous, ouvrant à 8h, avec son éternelle et même « brochette » de 5 ou 6 jeunes retraités de moins de 70 ans attendant debout devant la porte depuis plus d’une demi-heure…

     

    Tout cela pour dire qu’à partir de 1980/1990, et à plus forte raison à partir de 2005/2010, les générations de retraités qui se succèdent – tranches d’âge évoluant – sont devenues celles qui consomment, qui dépensent, qui sont les clients des voyagistes, qui financent les études de leurs petits-enfants, qui vont transmettre à leurs enfants un patrimoine immobilier – une maison – de 250, 300 mille euro ou plus, qui achètent des camping-cars, que l’on retrouve dans les restaurants « gastronomiques » à plus de 30 euro le menu, dans les cinés, les théâtres, les grands festivals d’été Avignon La Rochelle etc. …

     

    Bien sûr pas question d’oublier pour autant (de « faire l’impasse ») sur ces millions de retraités qui eux, vivent avec des retraites inférieures à 1300 euro, minimum vieillesse, ou en dessous du seuil de pauvreté !

     

    Tout cela dit… À quoi ressembleront les futures générations de retraités d’après 2030/2040 ?

     

    NOTE : Lorsqu’il m’arrive de me rendre dans le cimetière de cette « bonne ville de Bruyères dans les Vosges » - cimetière où je n’ai pas les miens soit dit en passant – je lis sur les tombes les noms de ceux et de celles de ces gens qui venaient me voir à La Poste, à l’époque entre 1989 et 1999 âgés de 60 à 70 ans donc nés entre 1920 et 1930, aujourd’hui disparus enfouis sous de « grands pieux de marbre », n’ayant point emporté avec eux leurs livrets A, leurs maisons, leurs voitures, leurs camping-cars… Mais peut-être laissé visible leur page Facebook ou Instagram désormais inactive et dont la postérité est une « petite, très petite « éternité provisoire » - rire …

    Il y a, à ce que je vois selon les dates inscrites – de naissance et de décès – les « qui ont  court vécu » (morts avant 80 ans) et les « qui ont « long vécu » (morts à plus de 90 ans)… Ces derniers ayant passé, certains, les trois ou quatre années terminales de leur vie en EHPAD…

    Ah les EHPAD… Les futurs EHPAD des années 2040, 2050, 2060… À plus de 4000 euro par mois ! Avec moins de croûtons (et moins craquants) dans la soupe à l’oignon du goûter !