Articles de yugcib

  • Pensée du jour, 11/1/2011

     

         Je ne crois pas aux anges ni à l'horoscope ni à tout ce qu'on raconte sur "après la mort"... Tout cela me semble suspect, tout autant que les religions qui, soit dit en passant, ont pris plus d'importance que la croyance en Dieu...

     

         Si la "Voie Sacrée" n'est point mon "cher passage préféré" -loin s'en faut- il n'en demeure pas moins que, sur cette "Voie Sacrée" où tout le monde chemine, visage et extrace... Je m'y promène sans déodorant ni déguisement... Et comme dans un immense hall de gare où peut apparaître à tout instant l'un de ces visages "pas encore défunt", d'un temps vécu.

     

  • La normalité : un voile à soulever...

     

         La normalité n'est jamais aussi insupportable que lorsqu'elle se couche ou s'aplatit devant des personnages très riches et très médiatisés...

    Mais la normalité, on peut aussi la prendre par la main, la conduire dans la cave, la trousser et lui faire un soleil sous le voile dont elle se drape...

     

  • La porte étroite

     

    " La porte du bonheur est une porte étroite"... [Jean Ferrat]

     

         Cette porte du bonheur si étroite serait comme un film encore bien plus fin et plus transparent que par exemple, le film de plastique utilisé pour recouvrir les pots de confiture maison...

    Un film si ténu, si transparent, qu'il ne se voit pas... Et pourtant le film existe, il sépare deux mondes, le monde de tout ce qui se voit, se sent, se touche, s'entend et même se pressent d'une part ; et le monde de tout ce que nous ne percevons pas et qui n'a pas de réalité immédiate ou tangible d'autre part...

    Non seulement le film existe mais il est un passage, une sorte de passage entre les deux mondes...

    Il est donc traversable.

    Mais parce que le film demeure la plupart du temps, et surtout très communément, invisible, alors les deux mondes ne semblent faire qu'un seul monde, ce seul monde qui est celui que nous connaissons et dans lequel nous vivons.

    La vocation la plus essentielle, peut-être, de l'artiste ; c'est de nous faire passer par les mots, par l'image, par le son, ou encore par la forme, par la facture des objets produits, comme à travers le film dans l'existence du monde inconnu ou non perçu habituellement... Et cela même sans que s'établisse forcément, une confrontation sans issue avec le monde de la réalité immédiate et vécue...

    Le "passage" à travers le film si ténu et si transparent, qui nous révèlerait une partie de ce qui n'est pas visible ou perceptible, modifierait ce regard que l'on porte d'ordinaire... Le regard alors, s'ouvrirait sur un espace dans lequel nous ne nous sentirions plus isolé, enfermé ou indifférent, ou encore, conditionné par tout ce qui occupe et détermine cet espace...

    L'artiste n'est pas cependant, une "exception culturelle" dans le sens où l'artiste demeurerait le seul personnage possible doté du pouvoir d'ouvrir le passage et donc, de faire traverser le film ténu et transparent... Autrement dit, toute personne ayant ou non une vocation ou une qualité particulière, détient en elle même le pouvoir de faire passer par des mots ou des images ou du regard ou des gestes ou de la voix, à travers le film si ténu et si transparent... Mais cela ne s'accomplit le plus souvent que par de tous petits éclats de lumière ou de transparence en nous mêmes, de tous petits éclats qui d'une certaine manière, font réapparaître le film traversable, le film qui devient ainsi la "porte étroite"...

    La porte du bonheur est une porte étroite par laquelle ne passe pas ce qui ressemble à s'y méprendre au bonheur mais s'y étrangle, s'y étouffe, s'y débat et y meurt de mort violente après quelques sursauts... Seule passe par la porte étroite, cette sorte d' "étrange respiration" en soi, libérée de toute pression inutile ou vaine, ou ce regard lavé de tout ce qui l'a aveuglé...

     

  • Rodolphe, le SDF :

     

         "Les braves gens de cette ville dont j'arpente les trottoirs, ces braves gens qui ont maisons et voitures et dont les enfants vont à la Fac...

    Tous ces gens d'ici et d'ailleurs qui m'ont vu passer dans la rue principale, étaler mes cartons là où dorment les chats aussi SDF que moi, disent presque tous que je suis un SDF très ordinaire... Et c'est vrai que l'on sait à peine si j'existe puisque je ne demande jamais rien, vivant jour après jour de tout ce que je trouve dans les poubelles ou ramasse à la fin des marchés...

    Tout de même, quelques uns de ces braves gens, me trouvent d'un commerce agréable...

    Quand je serai mort et que je ne laisserai à mes héritiers rien d'autre que de vagues et lointains souvenirs d'une réunion ou d'une fête de famille ayant mal tourné... Je vous demande, messieurs dames bien intentionnés, indifférents ou pourfendeurs de ces "indésirables paresseux et crasseux"... De ne pas enfin m'aimer et de dire entre vous que dans le fond j'étais un "bon SDF"... Car il sera trop tard, bien trop tard alors. Je serai parti et ne reviendrai plus...

    Ce que vous n'avez jamais vu ou su de moi de mon vivant, ou ce que vous avez cru voir parce que ça vous arrangeait bien de croire ça... Comment pourriez vous parce que je suis mort, le voir, le savoir enfin ?

    Allez! Ne m'aimez pas, passez votre chemin, messieurs dames bien intentionnés, indifférents ou pourfendeurs, bien maisonnés, bien voiturés, bien boutonnés, bien pensants, bien bardés de certitudes, de religion, d'idées politiques et étagérisés en vos bibliothèques de salon de tous ces bouquins bien aseptisés bien de saison bien "qu'il faut avoir lu"...

     

  • La bonne année du petiot

     

    Au premier de l'An, il faisait toujours le con, le petiot!

    Et il n'était jamais mignon, ce petiot, au premier de l'An

    Tôt matin, ce matin là, le premier de l'An...

    Il se jetait, à peine éveillé, dans les humeurs de ses rêves...

    Ainsi, le visage de sa petite copine...

    La petite fil de fer au minois aigu, aux bras nus et en robe cintrée...

    Et il lui venait un émoi...

    Sous la table, à quatre heures, alors que fusaient au plafond les bouchons champignons

    Et que trônait en forteresse le plantureux gâteau entre deux boîtes de chocolats fondants...

     

    Les invités, tous de famille, pépiaient, pépiaient...

    Et le petiot, dans les humeurs de ses rêves

    Se faisait un chic après midi...

    “Il a sept ans dimanche” annonça Papa...

    Et la grand'tante dans son ensemble pantalonant, et les cousines premières à l'école, et le

    grand frère ombrageux qui sait tout, et même Ursuline la gentille voisine...

    Tous s'offusquaient des bêtises du petiot ce si beau jour...

    Tous se demandaient ce qu'il traficotait sous la table, le petiot...

    Le petiot...

    Il crayonnait à la hâte, au 2 de l'An, sous la dictée de sa maman

    "Moeilleurs Veux"...

    Sur les jolies cartelettes liserées dorées à missiler dans le cosmos relationnel...

     

    Cassé au lance pierres, le joli vase !

    Pétée, la trompette du jazzman d'albâtre!

    L'a pas dit merci à Tata, le petiot, pour le beau livre de jolis canards !

    Mais quand il sera grand, le petiot, il y aura sur sa table, la table dans sa maison...

    Tous ces vases à boire...

    Tous ces vases à boire pour tous les invités de passage...

    Tous ces vases à boire comme des regards emplis du vin des visages...

    Quand il sera grand, le petiot ?

    Et s'il l'était déjà vraiment, grand, le petiot ?

    Grand comme un beau voeu tout feu tout flamme se balanlaçant sur une herbette

    follette...

     

  • Mes voeux... Si l'on veut !

     

         Je torche sur ma mignonette sept sur quatre dentellepurée de foutre doré, des voeux ni pieux ni preux passés sous les sentisseries de ma pelure et de mon poil d'apache... Je tire une langue de gosse mal mouché aux dromadaires qui passent, si joliment bonanés de petits chats béats et de petits queucoeurs rourouges... N'attendez pas de moi quelque monument littéraire primedelanesque, qui de toute manière se moquerait du monde et ne serait en définitive qu'un innocent bruit de pet dans un grand vent furieux se prenant pour la tempête du siècle...

    Amen!

    Et que le derrière te pèle jusqu'à ce que ta fesse puisse voir aussi clair que l'oeil de ton âme ouvert sur ce que cache le paradis...

     

    ... [ En ces jours de fin d'année et de nouvel An, tout comme d'ailleurs au moment des fêtes et des anniversaires à souhaiter, c'est un peu comme "si tout allait s'arranger", et alors tout le monde serait gentil, amical, prévenant et tout le tintouin... D'où cette profusion dans un excès certes sincère et bienveillant, de cartes de voeux et de jolis mots...

    Ces jours se diluant ensuite dans les autres jours du calendrier, qui eux vont caracoler et se pousser dans le vent furieux... Il ne demeure plus qu'un chemin où les visages qui passent se regardent à peine...

    Alors mes voeux ne sont pas pieux. Ils sont un couac, un vilain couac dans la si belle suite de sons mélodieux envolés du merveilleux piano auprès duquel on vient se tenir parce qu'aujourd'hui c'est fête..]

     

     

     

  • Les coffres forts de ceux qui tirent les ficelles

     

         ... Ces coffres forts pleins à craquer qui sont ceux de ceux qui tirent les ficelles et pillent, organisent et gèrent et décident... Ont tout autour d'eux comme de gigantesques pieuvres, d'interminables boyaux tentacules entremêlés dont les extrémités piochent sans cesse dans les trous gorgés des richesses produites par les travailleurs de la mer et de la terre... Ils sont pleins en permanence et surtout dans les périodes de grande crise et de misère généralisés... Car c'est bien là, dans les jours les plus noirs, les jours où les travailleurs chôment en le plus grand nombre, les jours où les poubelles débordent de homards et de crevettes puant le sexe sale, les jours où la lambada devient trépignante de fesses insolentes et gesticulantes, dans un contraste d'une violente vulgarité et arrogance entre une richesse qui pète et un dénuement mis sous cloche, que les coffres se remplissent le plus et que les boyaux qui les y mènent se contorsionnent sous la poussée des flots de richesses...

    Au lieu de s'attaquer à ces coffres forts, à les vider jusqu'au dernier sou pour en répandre le contenu sur toute la terre asséchée, au lieu de trancher ces boyaux tentacules tout près de leur entrée dans le ventre du coffre, au lieu de faire éclater ces "coronaires" pleines du sang sucé de millions de "proies"... L'on continue à démolir des portes n'ouvrant que sur des pièces que l'on dit être saturées d'air vicié...

    C'est peut-être – et même certain – que les pièces sont viciées... Mais ce ne sont pas sur leurs portes qu'il faut s'acharner. Du moins pas avec autant de violence et de détermination, car il y a une autre poussée, un autre combat à mener... Pour que les coffres forts pètent, et que ceux qui tirent les ficelles soient évincés de leurs coulisses aménagées comme des forteresses.

    Une insurrection généralisée qui ne se manifesterait pas forcément par les formes de violence que nous connaissons, s'organiserait sur des réseaux sociaux ou par des associations, et qui sur le Net se mettrait à courir telle une onde de choc... Pourrait submerger et mettre à terre toute cette domination des marchés financiers, empêcher les coffres forts de se remplir, nuire aux tireurs de ficelles prédateurs et décideurs embusqués...

    Que les imaginations donc, s'éveillent afin de faire naître et se développer des actions d'envergure et d'une efficacité redoutable!

    Par exemple une grève générale de toute forme de consommation : durant plusieurs jours voire le plus longtemps possible, vivre uniquement sur ses propres réserves ou ressources, ne plus se rendre au Leclerc ou à L'Intermarché ni nulle part pour acheter quoique ce soit, cesser toutes transactions, toutes affaires, ne plus téléphoner qu'en cas de nécessité et seulement dans sa famille et amis proches, ne plus se connecter sur l'internet, ne plus regarder la télévision, ne plus mettre d'essence dans le réservoir de sa voiture, ne plus rouler en voiture, ni prendre un train ni un avion ni un bus ni un métro, se rendre à pied ou en vélo à son travail (et si l'on en est trop éloigné ne plus aller à son travail)... Oui, une grève la plus générale, la plus totale, la plus absolue possible de toute forme de consommation, d'utilisation de services, de paiements divers... !

     

    ... Et merde, j'oubliais : presque tout le monde (enfin bon nombre d'entre nous) est en prélèvement automatique pour certains paiements !

     

  • La Télé, école de violence et de délinquance

     

         La télévision n'est-elle pas encore plus "universelle" que le Net ?

    Quand on sait, quand tout un chacun sait pertinemment que des milliers d'enfants ou de jeunes adolescents, que des millions de personnes de toutes sensibilités y compris les plus exacerbées et les plus influencées, savent parce que cela s'est vu en images et en détails... "Comment on fait pour..."

    Au "20h" ou au "13h", l'on assiste comme en direct, à la fabrication d'une bouteille incendiaire, à l'attaque dans les couloirs du métro d'un jeune porteur d'un smartphone, à un vol à l'arraché ou à la portière, à l'agression d'une jeune femme, à la manière d'organiser un rassemblement pour mener une action violente... Sans compter tous ces reportages sur des scènes de guerre, de pillage, de toutes sortes de désordres et de violences, sur des attentats perpétrés, des attaques de banques, des prises d'otages... Et la manière de "rouler un joint", de se "faire une ligne", et tout le mécanisme dévoilé des réseaux de stupéfiants, de prostitution enfantine, de trafics illicites d'armes...

    Car la Télé, cette putain de Télé qu'aucune charte ne retient (comme c'est le cas pour les forums, blogs et sites communautaires du Net), c'est bien l'école, la grande école de la délinquance et du pourrissement des sociétés... Et comment s'étonner alors, que ne devienne universelle cette culture de la violence, de l'argent facile, de l'apparence et de l'arrogance, et que ne prolifèrent pas toutes sortes de raids et d'actions directement inspirés de ce qui s'est "vu à la télé" ?

    Par contre, ce que l'on ne voit jamais à la télévision – parce que dans la réalité on ne le voit pas non plus- c'est "comment on fait" pour frapper, frapper très fort là où s'organise, se joue, s'articule, s'orchestre et se gère en haut lieu, en très haut lieu, toute cette merde!

    Il faut croire que seul, a "droit de cité" tout ce qui pourrit le monde et l'aide à le pourrir... Mais surtout pas, surtout pas ce qui viserait à trancher les fils tirés en haut lieu, à investir par la force ces hauts lieux même et à les détruire...

    Cette violence là, la seule qui soit justifiée, la seule qui soit nécéssaire, n'est jamais perpétrée... D'une part parce que des forteresses la "sécurisent" en la bardant de clôtures infranchissables et la dotant des armes les plus terrifiantes... Et d'autre part parce que c'est elle qui détient le Marché, et donc l'argent et avec l'argent, permet aux gens de survivre ou au mieux d'essayer d'exister...

    Cette violence là, la seule qui soit justifiée, la seule qui soit vraiment nécéssaire, n'est perpétrée qu'au moment des plus grandes révolutions, celles par exemple de 1789 en France, et de 1917 en Russie... Quoiqu'il y en eût d'autres bien avant dans l'histoire mais qui ne furent pas universellement connues comme celles de France ou de Russie...

    Mais les grandes révolutions, comme celles de 1789 ou de 1917, n'ont toujours pas eu d' "héritières" plus déterminées, plus laminantes encore, contre la violence faite aux peuples ou aux citoyens par ceux qui en haut lieu, très haut lieu, "tirent toutes les ficelles" et bourrent leurs coffres-forts... et sont parfois eux-mêmes des enfants de révolutions avortées dans la douleur...

    Il n'y a peut être pas pire qu'un pauvre devenu riche et encore plus vache qu'un riche né riche!

    Les révolutionnaires et les opposants aux différents régimes politiques et économiques, dont certains d'entre eux s'appuient sur des idéaux de "purification" ou des religions... La plupart du temps se trompent de cible : par les actions qu'ils mènent, ils versent le sang des enfants de la Terre.

    Mais ne mènent jamais les actions contre ces autres cibles, beaucoup moins nombreuses, et plus grosses, qui trônent au dessus des hautes murailles...

     

    ... "Attention certaines images peuvent choquer de jeunes téléspectateurs ou personnes sensibles"... Qu'il dit David Poujadas – ou l'un de ses confrères sur une autre chaîne – avant la présentation au 20h ou au 13h, de quelque reportage édifiant et dramatique...

     

    ... Quelle formule "sybilline et consensuelle" ! (j'ose dire "troudebalesque")! ... Mais bon, c'est ainsi que fonctionne le monde... Par la grâce (par la crasse) des tireurs de ficelles aux coffres forts pleins à craquer...

     

    ... Qui d'entre vous, aurait lu " NOTRE PART DES TENEBRES" de Gérard Mordillat ?

    Il y a peut-être là un "exemple" si l'on peut dire, de "Comment on fait"...

    Mais il est vrai aussi que nous sommes là, dans ce livre, dans une dimension un peu au dessus de la dimension de "LES VIVANTS ET LES MORTS" du même auteur...

    Souvenez vous de l'adaptation pour un film de télévision en plusieurs épisodes de "LES VIVANTS ET LES MORTS"...

    Je ne pense pas que "NOTRE PART DES TENEBRES" puisse faire un jour prochain l'objet d'une adaptation similaire à la Télévision. L'on n'entre pas encore dans une telle dimension, sauf peut-être – et encore – dans le domaine de la littérature...

     

  • Internet et 3G en France profonde

     

         Dans ces coins perdus de la France profonde, ou lieux mal desservis question réseau hertzien, ADSL et donc connexion internet...

    J'imagine tous ces accros (et accrotes) du genre à péter des vidéos, des cartes dromadaires ou des clichés relookés “à tout bout de champ”... Tributaires d'une liaison chaotique, parfois fort lente voire inexistante à certains moments !

    Chirac disait en 2002 je crois, qu'il ferait en sorte de réduire la fracture numérique (il s'était déjà attelé à la fracture sociale)...

    Si je fais la comparaison (par vécu et expérience) entre la France d'une part, et la Norvège, la Suède, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie d'autre part ; de tous ces pays que je viens de citer, il se trouve que c'est la France la moins pourvue en “hotspots” (points WIFI), par exemple...

    Mis à part les grandes gares, les aéroports, des lieux comme le centre Georges Pompidou à Paris, les salles de conférence et d'expositions, les hôtels genre Formule 1, Campanile et Ibis, certains cafés “branchés” de villes importantes... Pour le WIFI, coucou!

    Quant à la couverture 3G (par le réseau Hertzien) d'Orange ou de SFR, c'est très bien (aussi bien que l'ADSL haut débit) mais seulement dans les grandes villes ou les zones à fortes concentrations de populations. Ailleurs c'est du 2G (au mieux) voire du GPRS...

    Il existe toujours en France une véritable fracture numérique ! Dans un certain sens, si personnellement je le déplore, d'un autre côté je me dis qu'avec le niveau de “culture de la relation” tel qu'il apparaît en France aujourd'hui (autant dans la France urbaine que dans la France profonde)... Cela fait en moins sur la Toile, du petit lotissement Les Alouettes de Saint Jules les Bornes multiplié par dix mille de Dunkerque à Perpignan, quelques millions de cartes dromadaires, clichés relookés, petits queucoeurs rourouges et autres insipides billevesées énamourées...

    Et ne parlons pas de ces “milliots de bonanés” sur Face de Bouc, pétés par téléphone portable 3G !

     

     

  • Un p'tit bras d'honneur bien d'chez moi

     

    ... À ces visages dont les yeux lumière et éclats de regards me firent tant de bien, et que je voyais danser sur les fils de la Toile, danser presque tous les jours, danser même quand je bradoneurisais... Et qui aujourd'hui ont déserté ces fils de la Toile où nous nous touchions, nous nous effleurions...

    À ces visages que je ne vois plus apparaître ailleurs que sur la Voie Sacrée où tout le monde se pose, s'extrace et voyage...

    À ces visages qui "bonanéïsent" désormais en "dromadaire" ou petits queucoeurs rouges...

    À ces visages dont les yeux lumière et éclats de regards n'ont pas quitté mon cosmos et que je n'ai pas décrochés ...

    À ces visages qui donc, existent toujours puisque la Voie Sacrée le dit et témoigne de leurs traces de voix autour de quelque ronde festive ou autre...

    ... Un p'tit bras d'honneur bien d'chez moi à leurs "dromadaires et petits queucoeurs rouges"!

    ... Moi vous savez, la Voie Sacrée c'est pas ma tasse de thé... Surtout, et en particilier quand elle devient un exutoire à ce qui fut (et qui lui, était vraiment)...

     

  • Au fossé, au fossé !

     

    Des Pèrnohaux par milliots, des choc'hola à en être gaga... Mais des moments joyaux à tous les choeurs concerts de voix joyelles contre les moments cailloux et caillots...

    De moeilleurs veux...

    Des voeux forcément meilleurs puisque si pressés d'être meilleurs qu'ils ont voulu dire voeux dans "meilleurs" même... et que les voeux donc, se sont perdus en "veux"... sous entendu "je veux"...

    De beaux boeufs donc, bien peints en bleu et bien pétants de fesses plantureuses sur la tribune podium des foires et valant pesant d'or...

    Et toujours et encore cent balles dans le dada!

    Un grand souffle de cristaux de glace sur cette Ile de France de quinze millions d'humains...

    De grandes bourrasques de neige sur le ballet nuit et jour des zotototos klaxomerdantes et pressées d'arriver...

    Un grand gel, un grand verglas et de piquantes bises polaires contre toute cette frime, cette consommation, cette glouglouterie, et toute cette violence, tout cet ennemour d'un monde urbain qui défèque ses richesses et ses gadgets par rayons-boulevards à perte de vue, de Grandes Surfaces...

    Au fossé les ceu's qui ont quitté leur bureau à 16h pour se connecter depuis chez eux à 20h en visioconférence avec le grand Boss...

    Au fossé les frimes imbéciles et vantardes fringuées de look, facedeboucquées de bonanés aux milliots de potes, torchant la Toile de confettis sucrés-salés et ennemourant toute la vie durant...

    Au fossé les homards surgelés et le foie gras truffé, les chocolats fourrés et les consoles de jeux vidéos guéguerre pour les Tout Petiots...

    Qu'il neige et reneige et que cela verglace et merglace...

    Ah, si l'avion de Sarko capotait sur la piste merglacée de Roissy Charles De Gaulle!

    Et si les Jets privés des milliardaires restaient cloués givrés sur le tarmac!

     

  • Les artistes qui ont le vertige dans leur vie

     

         Monet, le "grand et génial" Monet... Et tous ces géants de la peinture (classique ou moderne) qui, pour certains d'entre eux soit dit en passant furent de leur vivant rejetés ou méconnus... Sont aujourd'hui dans l'esprit des gens, des sortes de modèles, La référence suprême, le génie immortalisé et que sais-je encore!

    Mais surtout, surtout... Une affaire commerciale! Et cela s'achète, se vend, se lègue, se contrefait!

    Il en est de même de tous les autres "géants" de la musique, de la littérature, de l'architecture, et aussi de la science et des techniques.

    C'est fou ce que l'esprit du monde, soutenu par les éminences grises, le pouvoir, les gouvernants, les modes et les médias... Est présent, inaliénable, dominateur!

    L'on ne peut nier certes, le talent et le génie de ces grands maîtres de la peinture, de la musique, de la littérature...

    D'autres artistes dont les oeuvres sont présentées dans des salles moins fréquentées du grand public, lors de ces expositions saisonnières au Grand Palais par exemple (ou ailleurs), ne seront peut-être jamais "inhumés" au Panthéon de la Consécration Universelle, tout comme tant et tant d'autres d'ailleurs...

    Ce "panthéon" ou lieu de culte, ou lieu célèbre de mémoire et de prestige, c'est bien là un mythe! Et dans ce mythe, il y a comme un vertige qui vient...

    Mais le vertige, le vertige absolu, celui qui emporte l'artiste, n'est pas dans le mythe.

    Le vertige, il est dans la rage, dans la passion, dans le travail, dans la fièvre, dans la quête sans fin, dans le pourquoi et dans le comment et sans peut-être même dans le savoir pour qui... De la création, de l'oeuvre.

    ... Merci à tous les acteurs et actrices de la vie culturelle, artistique ou associative qui, en coulisse le plus souvent, préparent des spectacles, aménagent des salles , afin que l'on y découvre les artistes qui ont le vertige dans leur vie et non pas dans l'idée de ce mythe qui, éventuellement ou aléatoirement, sera...

     

    Monet, Van Gogh, Cézane, Camus, Rimbaud... ça leur fait une belle jambe le Grand Palais, le Panthéon ou tout autre lieu célèbre de culte et de mémoire!

     

  • De l'autre côté de la barrière

     

    ... Du "mauvais côté" évidemment !

    On la voit, on s'y heurte, on la bouscule mais elle ne tombe pas, la barrière...

    Et l'on demeure envers et contre tout, du côté où l'on se trouve... Du "mauvais côté" bien sûr, par rapport à l'autre côté qui serait lui, le "bon côté"...

    ... Mais cette barrière, on la voit et on s'y heurte et elle nous apparaît presque toujours fixée entre d'une part ce que l'on est et ce que l'on a, et d'autre part ce que l'on voudrait être et ce que l'on n'a pas...

    Autant dire que ce que l'on est et ce que l'on a, ne nous convient, ne nous satisfait guère...

    Et que ce que l'on voudrait être et avoir, nous semble inaccessible, ou le privilège d'un petit ou plus grand nombre d'entre nous, auquel nous n'avons pas accès...

     

     

    ... Sud Ouest Dimanche du 19 décembre 2010 titrait en page 2 et 3 :

     

    "REDUITS A FAIRE LES POUBELLES POUR MANGER"

     

    ... Et l'on vient d'apprendre que la nation la plus puissante du monde, la plus technologiquement avancée, les Etats Unis d'Amérique avec ses grandes universités et ses trois cents cinquante millions d'habitants dont cent millions sont en dessous ou autour du seuil de pauvreté, ou "pas bien riches"... Voit l'espérance de vie de ses citoyens diminuer d'un mois en moyenne...

     

    ... "Réduits à faire les poubelles pour manger", pour les pauvres, très pauvres, glaneurs et recupérateurs bricoleurs... qui pour certains d'entre eux ont un travail, un travail trop précaire et trop mal payé pour pouvoir payer un loyer (et encore moins une mensualité de prêt immobilier pour une modeste maison)... Assurément, c'est bien là "être du mauvais côté de la barrière"...

    Mais je dis ceci : le "bon côté" de la barrière c'est ce "sale" (et indécent) côté de la barrière, lorsque ce côté c'est celui d'une richesse insolente, réelle et affichée au grand jour, des "très très riches" (et moins riches qui singent les très riches dans leur manière de consommer et de se comporter)...

    D'ailleurs l'on ne voit que cela : cette débauche et cette gabegie de produits de loisirs, de vacances, de bouffe, d'équipements et de nouveaux gadgets technologiques...

    Cette gabegie à te donner le tournis jusqu'à l'insomnie; et à te faire trépidanser sans répit juché sur un dada de manège fou pour attraper le nouveau pompon agité...

     

    ... L'espérance de vie qui diminue dans un pays aussi "économiquement développé" (et aussi puissant) que les Etats Unis, alors même que le nombre de personnes de plus en plus âgées ne cesse d'augmenter par ailleurs... Assurément, c'est bien de cette réalité que surgit le sentiment d'être du "mauvais côté de la barrière", pour les gens vivant dans la misère et en mauvaise santé... Ou même encore pour les gens "ordinaires" que nous sommes, attentifs à nos modestes budgets et subissant de plus en plus de restrictions en matière de protection de santé... Ces gens que nous sommes et à qui les "éminenses grises" font croire que l'on vit plus vieux qu'autrefois, statistiques et chiffres à l'appui...

    Forcément! Avec neuf milliards d'humains en 2050, ça fait plus de "vieux" qu'avec un milliard et demi d'humains en 1900 !

     

    Mais si les poubelles sont riches, si riches de tout ce que jettent les riches... La vie quant à elle, la durée de la vie humaine, n' a pas de "rab' d'années" à donner aux vieux glaneurs démolis...

     

    ... Ce que tu es ?

    Peut-être mon ami, qui me lit sur ce blog...

    Peut-être quelqu'un ou quelqu'une que j'aurais pu rencontrer, avec qui j'aurais pu lier connaissance, et voir et revoir...

    Ce que tu es ?

    ... Pour le "Système", pour l' "intello" qui se pavane dans un parti politique, dans un salon littéraire, sur un plateau de télévision lors d'une émission sur un sujet d'actualité où ne sont invités que des personnages plus ou moins médiatisés... Tu n'es tout bonnement rien! Tu n'existe qu'en tant qu' "individu"...

    "Individu"... Voilà un mot que je déteste, un mot qui nie la personne humaine, un mot qui fait d'une personne humaine un objet animé et manipulé...

    Non... Et merde! Pour moi, ce que tu es, ce n'est pas ce que tu es pour un Système ou pour un intello affilié à quelque parti... Tu n'es pas, tu ne sera jamais un "individu".

    Mais je dirais aussi qu'il y a de l' "individu" en chacun des êtres que nous sommes : cette part d' "individu" qui nous vient de ce qu'il y a de déplorable, de banal, de médiocre, de vulgaire dans le sens où tourne le monde... et qui de ce fait, nous fait devenir "individu"... Et que je combats à ma manière...

     

    ... Ce que tu as ?

    C'est ce visage qui dit de toi, l'être que tu es, une seule fois dans toute la Terre et dans tout l'univers...

     

  • Retour de Terre inconnue

     

         Ce que l'on ne verra jamais à Terre Inconnue, l'émission de télévision préférée des Français 6 ou 8 millions de téléspectateurs :

    Un séjour chez des Talibans dans le fond d'une vallée perdue d'Afghanistan... Sans doute tous les Talibans ne sont pas forcément de farouches et dangereux guerriers ou organisateurs d'attentats, mais il n'en demeure pas moins que les représentants les plus "paisibles" de ces gens là sont tout de même des Talibans! Des Talibans peut-être "moins purs et durs" mais qui n'envoient pas leurs filles à l'école, ont leurs femmes revêtues du voile intégral absolu total, ont une "vision du monde" qui est en totale inacceptation avec nos cultures (Européennes et autres)...

    L'on ne verra jamais non plus à Terre Inconnue, un séjour dans une tribu "reculée" du centre de l'Afrique "profonde" où l'on pratique depuis des siècles l'excision des petites filles et où l'on se conforme à des pratiques de sorcellerie mélangées à de l'Islam dévié!

    "Comme par hasard" (c'est fou ce que le hasard fait bien les choses dans la recherche de peuples "hors normes" vivant à l'autre bout de la planète) tous ces peuples étranges et minoritaires perdus dans quelque désert, forêt équatoriale ou toundra arctique, qui font l'objet de reportages, sont tous "bons, émouvants, avec de profonds et magnifiques sentiments"! Et ne sont jamais "berceau de terroristes" ou dangereux prédateurs ou charcuteurs de parties génitales d'enfants!

    Je ne vais pas jusqu'à dire qu'à Terre Inconnue l'on fait dans la dentelle et dans le conte de fées... Mais "ça y ressemble un peu" !

    Quoiqu'il en soit, peut-être cela plairait-il bien, au simple quidam sans aucune spécialité ni expérience ni notoriété ni compétences particulières sur le plan scientifique ou ethnologique ou autre... D'être invité à Terre Inconnue! Pourquoi pas? Ce "quidam" ne vaudrait-il pas un Gérard Jugnot, ou l'un de ces artistes, scientifiques ou comédiens ou journalistes jusqu'alors invités à Terre Inconnue pour un séjour au bout du monde dans quelque tribu perdue? Cela serait sûrement plus "sensas" que de suivre dans un fauteuil ou sur un canapé, le reportage devant la télé!

    Mais les moustiques font peur! Le blizzard, dormir à la dure, ne pas pouvoir se laver tous les jours, bouffer des insectes ou des bouillies de céréales, tout cela dérange... Et devoir monter à mulet, à lama ou sur un autre quadrupède local, marcher à pied cinquante kilomètres!

    Qu'on le prenne donc, à Terre Inconnue, ce "quidam"! Et qu'on mette dans la dentelle quelques épines un peu plus costaudes même!

    C'est fou ce qu'en fonction de nos "idéaux culturels" (bien branlés par les grands médias et faisant le fond de commerce de programmes Télé édulcorés) l'on se fait une "vision du monde"!

    Une "vision du monde" qui, sous son visage caramélisé, n'en demeure pas moins bardée d'intolérance, de repères "arrangeants"... Et, il faut bien le dire, de regards en lame de couteau dirigés vers les "parias" !

    Et si un jour, contre toute vaine attente, contre toutes idées reçues, contre tous ces regards en lame de couteau... Les "parias" devenaient des interlocuteurs (difficiles certes, mais possibles)?

    Après tout, en Europe jusqu'au 19ème siècle, dans l'Europe Chrétienne, catholique ou protestante pratiquante... L'on n'envoyait presque jamais les petites filles du peuple à l'école!

    Et l'on faisait crever les gosses de huit ans au fond des mines de fer ou de charbon!

    Et nos "idéaux culturels", ils sont en train de "se faire la malle" parce que sous la soutane, les médias agitent les godemichés qui vont s'étaler sur les tréteaux des marchés!

     

  • La femme du poète intégriste

     

    La femme du poète intégriste :

     

    Tu me fais mal

    Tu me saccages

    Tu te rues sur moi

    Ivre et hurlant de tout ce qui, de la rue, s'est jeté sur toi et t'as mordu...

    S'est jeté sur toi et que tu as maudit...

    Maudit de toute ta foi...

    Et qui a vitrifié ton esprit

     

    Tu me traces de toutes les laves jaillies de ces entrailles de toi qui rougissent à vif

    Tu me veux nue

    En string

    En jupe

    En robe

    Sur la cuvette des WC dans le train

     

     

    Tu te vautres sur moi

    Longtemps

    Comme une flamme rebelle à la lance du pompier

    Une flamme mouillée

    Une flamme qui s'accroche à la souche

    La souche que je suis

    Enterrée

    Enterrée et mouillée.

     

    Les mots que tu dis sont des bombes...

    Les mots que tu écris sont des génocides...

    Tu ne respectes rien

    Tu le lamines ce monde...

    Abject dis-tu qu'il est!

    Ta poésie est intégriste

    Intégriste comme une religion de purs étrillant le monde.

     

    Tu me fais mal...

    Tu me saccages.

     

    Je te pardonne de ne pas m'aimer

    Puisque... En vérité

    N'ayant jamais cessé depuis tant d'années

    De te jeter sur moi

    De t'enfouir en moi

    De me tracer

    De me saccager...

    Tu m'as aimée sans le savoir

    Toi le poète révolté

    Le poète intégriste

    Le poète des mots génocide

    Le poète délinquant qui étrille le monde...

     

    Je te pardonne d'avoir fait de moi ta paillasse

    Ta paillasse unique

    Jusqu'à l'épuisement

    Jusqu'au coma érotique...

    Car nul homme ne pouvait être plus fidèle que toi dans une telle violence

    Dans une telle ardeur

    Et d'une telle constance...

    Pour une femme

    Cette femme que je suis.

     

    Le poète intégriste :

     

    Je n'étais pas encore né...

    Mais je savais que tu viendrais...

    Oui je t'ai aimée sans le savoir

    Oui je me suis jeté sur toi

    Toute ma vie

    Rien que sur toi

    Si je n'avais su bien avant mon premier cri

    Mon premier cri, ma première respiration dans ce silence, dans cette violence, dans cette indifférence, dans cette troudebalerie qui s'ouvraient à mes yeux...

    Si je n'avais su que tu viendrais

    Et que tu serais avec moi dans la traversée...

    Je me serais suicidé dans le ventre de maman avant de venir au monde