Articles de yugcib

  • Des milliers de vies perdues

     

         Outre les dégâts matériels dont le bilan est incalculable tant ils sont immenses, outre toutes ces destructions de maisons, de routes, de villes, de bâtiments et d'infrasctructures, commerces, industries, usines et installations portuaires... Outre même le bilan humain en disparitions, de cette gigantesque catastrophe naturelle que fut le tsunami le long des côtes du Japon le 11 mars 2011...

    Il y a la dimension vertigineuse, le caractère indicible au delà même de toute émotion, au delà de tout ce que l'on peut ressentir, au delà de tout ce dont on peut s'interroger, au delà du sens que nous donnons à nos vies... Il y a oui, la dimension prise par la disparition de ces milliers de vies... Ces milliers de femmes, d'hommes, d'enfants, formant des familles et des communautés villageoises ou urbaines, avec leurs projets, leur esprit, leur intelligence, leurs réalisations au quotidien, leurs rêves, leurs créations, leurs aspirations, tout ce qui faisait l'univers de leurs vies, l'univers en quelque sorte de chacun d'entre toutes ces personnes, hommes, femmes, enfants... Un "univers" de pensées, de rêves et d'échanges, de liens familiaux et d'amitiés, de diversités culturelles... Tout cela disparu en quelques minutes... Disparu à jamais... Car tout ce qui pourra être reconstruit, édifié de nouveau, tous les liens qui se reformeront, tout ce qui se refera, le sera sans eux, sans eux qui par milliers sont partis, engloutis ou écrasés...

    Tout un passé, tout un présent et tout un avenir, qui furent le passé, le présent et l'avenir de milliers de gens... Comme "rayé d'une carte graphique, d'une mémoire stockée en données d'image et de texte sur un disque dur, un support informatique"... (Je pense à tout ce qui était consigné dans les mémoires des ordinateurs, aux dessins d'enfants sur les murs des écoles, aux photos dans des albums, aux journaux intimes écrits, à tout ce qui faisait et laissait trace de chacun de ces êtres, femmes, hommes et enfants)...

    Alors je comprends que dans l'ampleur et dans la dimension d'une telle catastrophe naturelle, lorsque tant et tant de vies humaines d'un seul coup s'arrêtent et qu'il ne demeure plus même le boîtier de la pendule... Que tout n'est plus que chaos, décombres, vêtements déchirés, maisons écroulées et corps sans vie disloqués ou empilés... L'être humain puisse s'interroger sur l'existence d'un Dieu, de quelque chose qui ressemblerait à Dieu, sur le sens profond de la religion, sur le caractère indicible, déconcertant, de ce qui échappe à l'entendement humain... Et penser que "tout un jour de ce qui a été perdu sera retrouvé"...

    Quand un homme ou une femme meurt, quand un enfant meurt... Un seul homme, une seule femme, un seul enfant... C'est déjà tout un univers qui cesse d'être...

    Et quand se sont des milliers, des milliers et des milliers de ces femmes, de ces hommes, de ces enfants... Ce sont autant d'univers qui font dans l'immensité de l'espace, comme un "trou noir" béant... Une sorte de "blessure cosmique" que le temps, qui se compte par milliards de nos "années terrestres", transformera en une cicatrice indélébile...

     

  • Le silence...

     

         "Le silence du consentant, le silence de l'indifférent, le silence du furieux, le silence du blessé ; ou encore le silence par incapacité de répondre"... Ai-je dit...

     

    Il y a aussi le silence de celui (ou de celle) qui, dialoguant avec l'Autre, réalise que l'Autre n'écoute pas, n'écoute plus... Et le dialoguant alors, comme "coupé dans son élan verbal", confronté à cette absence de l'Autre qu'un regard vers un ailleurs traduit... laisse tout à coup s'immobiliser ses mots dans le silence...

     

    ... J'ai connu parfois, ce silence là (celui qu'il m'est arrivé d'avoir en me rendant compte que je parlais avec quelqu'un qui n'écoutait pas)...

    Ce n'était pas alors de la colère ni du dépit ni de la frustration qui me venait... Mais comme un sentiment qui pouvait ressembler à de l'humilité. "Il (ou elle) n'écoute pas... C'est peut-être parce que, consciemment ou non, je m 'existe plutôt que je ne l'existe, cet Autre"...

    L'une des raisons pour lesquelles l'autre n'écoute pas (il y en a bien d'autres, de ces raisons, mais celle là est une réalité dirais-je de "premier niveau") c'est "qu'il n'est pas existé" par celui qui s'exprime...

     

  • Risque nucléaire

     

         J'ai bien peur que cela soit "très grave"...

    Certes nous ne sommes point dans le même "scénario" que celui de l'accident nucléaire survenu aux États Unis en 1979, ni de celui de Tchernobyl en 1986... Mais j'ai entendu ceci :

    " À l'heure présente (soit le dimanche 13 mars 2011 vers 8h du matin heure de Paris) aucun expert au monde ne peut dire ce qui va se produire durant les prochaines heures ou les prochains jours"...

    Les réacteurs vont-ils sauter les uns après les autres ?

    Afin de résoudre le problème essentiel du refroidissement qui arrêterait le dégagement de chaleur dans le réacteur, des techniciens ou ingénieurs protégés dans des combinaisons spéciales s'efforcent de faire parvenir de l'eau de mer. Mais ces gens là risquent leur vie (et ils le savent et agissent en pleine connaissance de cause)... Et forcément ils ne peuvent être très nombreux sur place. Cette opération là me semble difficile à réaliser dans des conditions aussi extrêmes et aléatoires sachant qu'à tout moment, "tout peut sauter"...

    D'autre part, il y a déjà des radiations émises et en suspension dans l'atmosphère, et le taux maximum "acceptable" de ces radiations est déjà largement supérieur à la norme...

    Et les vents ?

    Les vents, tout le monde le sait, "tournent" c'est à dire viennent d'un côté ou d'un autre. Ainsi, partis au large vers l'océan Pacifique, inévitablement ils reviendront vers le Japon et vers le continent...

    Et avec les vents, les nuages... Et la "pluie pourrie".

     

    ... C'était – peut-être- ce 11 mars 2011, l'un des plus forts tremblements de terre que notre planète a pu subir dans son histoire... Et un mouvement d'une telle ampleur ne pouvait que se produire – à ce niveau là – que le long de la faille la plus importante existant sur l'écorce terrestre... (voir la carte sous- marine de cette région du globe, avec la longueur de la fosse des Mariannes).

    Il existe aussi en d'autres régions du globe terrestre des failles assez importantes (celle de Californie par exemple), une située sur le fond de la Méditérranée au large de la côte Sud Est de la Crète, et bien d'autres encore...

    Le Japon est tout de même le pays "le plus préparé" aux tremblements de terre, celui ou la structure des bâtiments est la mieux étudiée... Partout ailleurs, même dans les pays les plus "prévoyants", dès que l'on atteint ou dépasse une magnitude de 7, l'on observe plus de dégâts et de victimes encore, qu'avec une magnitude de 8 au Japon.

     

    ... Peut-on dire que depuis 1990 par exemple, le nombre de grands, très grands séismes, est plus important qu'avant 1990 ?

    Celui d'Haïti le 12 janvier 2010 n'était pas parmi les plus forts sur l'échelle de Richter... Mais il fit 250 000 victimes (morts)...

     

  • Facebook et les réseaux sociaux

     

         ... Ma "position" (ou ce que je pense en toute "lucidité" -si je puis dire- ) au sujet de Facebook :

     

    Déjà j'appelle Facebook "face de bouc" (ou de boucque) !...Et ça veut dire ce que ça veut dire !

     

    Ensuite je suis tout à fait conscient du caractère en général assez superficiel et anecdotique de la relation sur les réseaux sociaux et donc sur Facebook en particulier, du fait de sa dimension planétaire... Sauf exceptions cependant (et il y a quelques exceptions)...

     

    Rien n'est "neutre" et sans conséquence d'ailleurs, sur le Net : tout peut être vu, lu, commenté, à tout moment, que ce soit par pur hasard ou par une recherche particulière sur une personne dont on a entendu parler, sur telle ou telle idée ou opinion ou message diffusé...

    Les "mots clés" ne sont donc pas "innocents", le moindre propos peut être exploité dans un sens ou dans un autre et au nom de telle ou telle cause...

     

    Facebook est un immense "foutoir" ! (trop immense, pensez : cinq cent millions d'utilisateurs!... Et trop de ces "béquilles" censées "te faire mieux marcher", d'applications dans lesquelles on s'y perd, d'"amis" autant virtuels que le ou les "lambdas" du coin censés être des "interlocuteurs privilégiés" (avec lesquels tu ne corresponds que très superficiellement, et que tu ne rencontreras peut-être jamais)...

     

    Ce n'est pas un bon moteur de recherche de personnes : il y a les homonymes, les avatars, les "ombres bleutées d'avatars", les photos fausses ou arrangées, les pseudos, les fausses identités... et même des "fantômes"...

     

    ... MAIS (et c'est bien là où je veux en venir) :

    C'est tout de même "la grand'route" tout au long de laquelle il y a "du monde"... et le monde justement, est plein, tout plein, archi plein, d'un tas de gens qui, après tout, pouraient être sensibilisés par ce qui est raconté, écrit, diffusé...

    En somme, Facebook (ou certains réseaux sociaux bien implantés et fréquentés sur le Net) c'est une sorte de "tribune"...

    Bien sûr, sur une tribune, il faut de la voix, il faut que ça "porte", il ne s'agit plus de "monter sur la tribune" pour raconter ses amours ratés, ni des bobards, ni des fadaises, ni non plus d'y jouer au "grand philosophe moralisateur"...

     

    Et il ne s'agit pas non plus de donner des tas de détails sur son patron, sur ses collègues de travail, sur sa vie privée, sur ses flirts ou sur sa religion ou sur son appartenance à un parti politique (choses qui ne manquent pas d'être exploitées à "mauvais escient" ou qui peuvent être l'objet d'un "flicage en règle")...

     

    ... D'où la nécessité - il me semble, et j'en suis convaincu- de concilier d'une part la liberté d'expression que l'on s'accorde à soi-même, et d'autre part la manière de dire, d'écrire (la "formulation")...

    Arriver en somme, à produire un langage, une expression écrite (et même orale, et de l'image ou de la vidéo) qui soit "du fond de ses tripes", c'est à dire sincère, authentique et crédible, sans compromission, sans voyeurisme... Mais en même temps nuancée, et si possible empreinte autant d'une gravité qui ne pèse pas, que d'une touche humoristique...

    C'est, je crois, la meilleure façon de ne point s'exposer à toute forme de censure, à toutes les violences des uns et des autres, au discrédit, et peut-être, à l'indifférence...

     

    Je ne sais pas au fond, si ce que certains intellectuels (de Droite ou de Gauche) appellent "médiocrité culturelle" existe vraiment...

    La "médiocrité culturelle" c'est peut-être un mythe... Je crois qu'elle n'existe que parce qu'on veut faire croire à qui veut l'entendre qu'elle existe...

    Ce qui existe c'est une forme d'orchestration générale qui impose les mêmes rythmes, les mêmes percussions, et qui génère une sorte de surdité à certaines nuances... à force d'être produite à grande échelle sur toutes les places publiques à l'occasion des fêtes, des foires, des marchés, des manifestations, des commémorations et des faits divers...

     

     

  • Cent mille pommes qui tombent le même jour

     

         ... Parfois je me demande si les mots (ou vocables) "Démocratie, Capitalisme, Socialisme, Droite, Gauche, Extrême Droite, Front de gauche, Communisme"... ont encore un sens... Si ces mots là ne sont pas plutôt des "étiquettes" sous lesquelles s'expriment et agissent nos élus...

    Rien que des étiquettes, comme pour les vins de nos terroirs, mis en bouteilles et vendus les uns en Grande Surface, les autres, en magasins et boutiques...

    Certains vins sont "chers" et ont "grand renom"... Mais somme toute, ils ne valent guère plus ou mieux que des vins dont jamais on ne parle...

    Certains vins sont d'infâmes piquettes... Mais si agrémentés d'additifs et de composants "gustatifs", qu'ils finissent par faire la Une de tous les palais...

    Bah!... L'on arrive bien à faire tomber cent mille pommes d'un verger industriel, le même jour, en les piquant toutes d'un produit chimique spécialement étudié ! (c'est plus pratique pour assurer une logistique de commercialisation au moindre coût et à grande échelle)...

     

  • Petits jeux sur Facebook

     

         Ce n'est point que je sois contre ces "petits jeux" que l'on voit apparaître sur Facebook, et qui ont cours et font fureur... Je les trouve même "assez amusants" d'après ce que j'ai pu "glaner" de ci de là...

    Mais tout de même, quelles drôles de questions y trouve-t-on !

    Petites confidences entre amis, jeu de la vérité, Badoo, entre autres... Ce sont là, à mon sens, de drôles de jolies béquilles pour faire courir et sauter et danser, des guiboles de communication raidies par toutes sortes de "rhumatismes paralysants" ou d'effets secondaires de "médicaments" contre le "mal de vivre", le "noir" et les "problèmes qui prennent la tête"...

    Et c'est vrai, pendant que tu joues à petites confidences entre amis, à Badoo, au jeu de la vérité... Tu ne te frites pas avec tes voisins virtuels... Et surtout, avant tout, cela te donne la possibilité de communiquer avec eux sans devoir "te prendre un peu la tête pour leur dire quelque chose !"

    J'aime mieux pour ma part, plutôt que de passer sinon des heures du moins quelques minutes sur l'un ou l'autre de ces petits jeux ; me promener sur Facebook en "clodo littératoque" confettisant petits mots et images de mon propre cru... Ou en "voyageur de Saint Jacques de Compostelle sans religion" avec une valise en carton à la main et un sac sur le dos, créchant dans des refuges où l'on rencontre des mecs et des femmes sympas, où l'on fait au matin une bataille de polochons et où l'on prend ensuite un petit déjeûner ensemble en abordant les "grandes questions"...

     

  • La Lybie

     

         Que n'a-t-on déjà dit, et que ne dira-t-on encore, à propos de ces faits d'actualité que sont les révolutions et les guerres qui ensanglantent tel ou tel pays du monde Arabe ou d'ailleurs !

    La Lybie... Un pays de déserts de sable ou de rocaille, de quelques villes disséminées le long de la côte Méditérranéenne, de quelques puits de pétrole il est vrai... Un pays d'environ six millions d'habitants, plus vaste que trois fois la France ( 1 775 500 kilomètres carrés)!

    Chaque fois que meurent cent personnes dans ce pays – et il en meurt bien sans doute plus de cent par jour en moyenne depuis la fin du mois de février- cela fait un vide en effet, à chaque fois, pour un pays de seulement six millions d'habitants... Sans compter, si le colonel Khadafi et ses milices reprenaient le dessus et gagnaient la guerre comme le général Franco avait vaincu les Républicains en 1939, le nombre de gens qui seraient éliminés avec toute leur famille...

    Il ne demeurerait en place et en vie, dans ce pays, qu'une caste de chefs de tribus, de privilégiés d'un régime politique assis sur les puits de pétrole, avec à leur tête depuis quarante ans – et pour quelques années encore- un "sauveur qui a fait le ménage autour de sa tente royale de bédouin"...

    Alors, le pétrole coulant de nouveau à flots, tous les dirigeants de la Planète de la consommation, de la croissance si possible à deux chiffres et du commerce en libre échange , trouveront le colonel Khadafi "relativement fréquentable" !

     

  • Rien de moi aujourd'hui sur la Journée de la Femme...

     

         J'ai une si haute et si permanente... Et si "toute personnelle" idée de la Femme et de la Féminité ; que je ne vois point la nécessité, pour la forme et par principe, de m'exprimer par un texte spécialement dédié, ou par un commentaire écrit, sur le thème de la "Journée de la Femme"...

    Je l'avais fait en d'autres temps, lors de précédents "huit mars"...

    En ce sens d'ailleurs, et sur bien de ces sujets de discussion qui ont cours dans notre pays et dans le monde, sur tous ces sujets sur lesquels tant et tant de personnes s'expriment, et en particulier les journalistes, les écrivains, les artistes... L'on ne m'a jamais rien demandé que je sache...

    Il y a dans toutes ces commémorations annuelles et donc répétitives, il me semble, comme une "inadéquation" entre l'idée d'une part, et la réalité d'autre part...

    Et je me sens, dans cette "inadéquation" ambiante, tel un étranger dans un pays qui se présente "ami" mais n'est cet "ami" qu'en apparence...

     

     

  • La gare de Barbotan

     

     

         C'est la gare de Barbotan, sur la piste verte (promenade et vélo) entre Gabarret et Labastide d'Armagnac.

    L'antenne “rateau” de télévision, que l'on aperçoit au dessus, laisse penser que cette maison de gare était encore habitée, peut-être, il y a une vingtaine ou une trentaine d'années...

    Cette piste verte était autrefois une voie ferrée qui reliait Gabarret à Mont de Marsan, et nombreuses en effet étaient dans le département des Landes ces voies ferrées, avant la seconde guerre mondiale...

    En ce très beau lundi 7 mars 2011, ayant posé mon vélo près d'un banc en face de cette petite gare, je n'ai pu m'empêcher de penser à tous ces résiniers, tous ces journaliers, tous ces jeunes gens, tous très pauvres et ayant dû quitter l'école à 12 ans, qui, mobilisés pour la patrie en guerre, se sont retrouvés par dizaines devant cette gare en 1915 ou 1916, et ont dû monter dans des wagons déjà bondés, vers une lointaine destination du Nord ou de l'Est de la France... Ils allaient dans un pays dont ils ne connaissaient l'existence que par la carte de géographie de leur école, un pays dont ils ne savaient pas le nom des oiseaux, des arbres et des fleurs, eux qui pourtant savaient tous les “petits secrets” de leur coin de terre des Landes...

    À lire les listes de “morts pour la France” sur les monuments dans les villages, on peut se faire une idée du nombre réel de tous ces jeunes gens nés entre 1892 et 1898, “tombés sur le champ d'honneur” aux ordres de généraux et de maréchaux de la Troisième République, peu soucieux de ce “cheptel humain” ainsi mené à “l'abattoir”...

    Les Landes, quelques départements de Bretagne, du centre de la France, et d'une manière générale, partout dans toute la France où résidaient en zones rurales (et peu développées économiquement) de ces milliers de pauvres, tous journaliers ou manouvriers... C'est bien là que fut payé le plus lourd tribut à l'”effort de guerre”, un “effort de guerre” devenu en fait une épouvantable boucherie...

    Que soit en temps de guerre, en temps de crise économique grave, et... toujours pour la “bonne cause”, au nom de ces “mythes” brandis par les gouvernants et les puissances d'argent qui de surcroît pensent à notre place et nous forcent à penser ce qu'ils veulent qu'on pense... Ce sont toujours les “pauvres bougres” - le citoyen lambda devenu “individu”- qui “ rend gorge”, subit et pour finir crève !

     

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  • Un regard sur ce que devrait ou pourrait être la richesse...

     

         La richesse à mon sens, devrait être davantage au service de la relation, des valeurs humanistes et de la correction des inégalités non naturelles dont les hommes sont directement responsables...

    Mais il y a dans l'idée – et dans le fait- de la richesse (et des riches) un malentendu de taille... Et à dire vrai, ce malentendu a généré un mythe : le mythe selon lequel les riches seraient des imbéciles qui ne pensent qu'à leur pomme...

    Les mythes sont ainsi faits qu'ils ont en eux une part de vérité qui les rend crédibles... Et effectivement les riches, du moins un certain nombre assez grand d'entre eux (qui d'ailleurs sont souvent d'anciens pauvres) ne pensent qu'à leur pomme et semblent sourds à tout discours portant sur la correction des inégalités non naturelles dont les hommes sont directement responsables... Et cette surdité serait assimilée à de la bêtise. Comme si un sourd pouvait être forcément bête!

    Si un riche est vraiment "imbécile", alors il ne reste pas riche longtemps !

    ... Il m'est arrivé de rencontrer dans ma vie, des "riches" d'une très grande dimension d'humanité... Et quelques "pauvres " également, d'une aussi grande dimension d'humanité. (mais pas de ces pauvres qui, s'ils pouvaient devenir riches, seraient encore plus "vaches" que des riches "salauds" nés riches )...

    Je dis que ces "riches là" (qui d'ailleurs paient leurs impôts et ne passent pas leur vie à acheter des propriétés et des automobiles de grand luxe, ou à se constituer un patrimoine financier et immobilier à leur seul profit personnel) sont comme des sortes d'artistes dont la vie à elle seule est une oeuvre, une oeuvre au même titre que l'une ou l'autre des oeuvres dont ils sont éventuellement les auteurs...

    Si la vie même de ces "riches" est une oeuvre, alors c'est dans cette oeuvre là, l'oeuvre de leur vie, qu'ils placent toute leur richesse... Et dans un certain sens, l'oeuvre ainsi réalisée durant une vie tout entière, rejoint ce que l'on dit être le "patrimoine de l'humanité"...

    Le regard que ces "riches là" portent sur le monde, ne ressemble pas au regard d'un riche ordinaire ni au regard d'un pauvre ordinaire ni d'ailleurs au regard d'un être ordinaire qui s'est fait – ou que l'on a fait- "différent" ou "mythique"...

     

  • Le mythe

     

         ... Un mythe c'est une idée qui "prend racine" dans un sol particulièrement nourricier et forme une "entité arborescente, florale ou de végétation" et qui, très vite atteint le maximum de sa croissance et s'impose dans le paysage jusqu'à ce que l'horizon devienne inimaginable...

    C'est l'horizon qui devrait - en quelque sorte- être le "mythe"... Encore que cet horizon puisse être perçu non pas comme une ligne constituant une limite, mais comme une fenêtre aussi grande que le périmètre d'une pièce circulaire...

    Mais le mythe n'est pas seulement cette entité arborescente, florale ou de végétation, qui nous étouffe tout doucement par des fragrances et des caresses de feuilles... Le mythe c'est aussi cette fleur, toujours pétulante et de si vives couleurs, qui pousse en nous-mêmes et donc le nectar, tel un jus frais, nous abreuve sans jamais cependant éteindre notre soif...

     

     

  • Haut les mains! ... Ou... Haut les mythes ?

         Haut les mains !... Ou... Haut les mythes ?

    Quand on ne pointe pas des armes, on brandit des mythes !

     

     

  • Le vrai, la morale et la relation

     

         Le vrai n'est pas forcément le meilleur parce qu'il est ou serait "vrai"... (Je veux dire le "vrai" dans le sens d'authentique, de pur, de vérité philosophique ou réflexionnelle)...

    Le vrai n'est pas, non plus, parce qu'il est différent de ce qui le contrefait, ou opposé au faux, le fondement d'une morale... Et ne peut être considéré à mon sens comme "moral" ou "vertueux" ou "sage"...

    D'ailleurs la morale, dans la nature, n'existe pas.

    Ce qui existe c'est la relation qui s'établit entre un milieu ambiant et tout ce qui est dans ce milieu ambiant, et c'est aussi, dans le milieu ambiant, la relation qui s'établit entre les êtres vivants s'il y a dans ce milieu ambiant, des êtres vivants... Et la relation encore, qui s'établit entre toutes choses...

    C'est la relation à l'état brut qui est elle-même la "morale". Mais la relation, je veux dire en particulier la relation qui s'établit entre les êtres humains, devient dépendante de toutes sortes de concepts purement humains qui la rendent à l'image de ce qu'elle "doit être" selon des dispositions, des préceptes, des opinions, un principe "civilisationnel"...

    Dans le monde végétal, animal ou minéral, il n'y a pas de "concepts" mais seulement de la relation : symbiose, ou complémentarité, ou un lien, une interaction, une confrontation, un combat...

    Ce qu'en concept humain on appelle "morale", ou "vrai", ou "vertu", ou "vérité", n'a pour moi aucun sens. Aucun.

    C'est la relation qui a, elle, du sens... Parce que la relation va induire, créer, développer, résoudre, répondre... Ce que la "morale" ne fait pas ou seulement prétend faire...

    Mais je comprends que les sociétés humaines puissent se donner le droit de faire exister ce qu'elles appellent la morale, et donc par la morale, le bien et le mal... Je comprends que la relation "à l'état brut", c'est à dire sans morale et non codifiée (avec tout ce qu'elle implique souvent de "mal être" dans l'existence de chacun d'entre nous) puisse ne pas convenir à la société humaine qui, en conséquence cherchera à "civiliser" la relation, à lui donner d'autres règles que les règles naturelles...

    Je comprends, oui... Mais je n'adhère pas à l'idée selon laquelle la morale, la religion, le code civil, la loi, ou tel ou tel concept philosophique ou idéologique, pourraient à eux-seuls et par ce qu'il y a de purement humain en eux... Rendre les êtres humains "meilleurs"...

     

  • La médiatisation c'est du voyeurisme

     

         Un artiste, un écrivain ou même un personnage local "charismatique" et bien connu, peut avoir pour ami, ou parmi ses connaissances, l'un ou l'autre, homme ou femme, de ces "leaders" de quelque parti politique que ce soit... Lequel homme ou femme de pouvoir, de gouvernance ou aspirant aux plus hautes fonctions de l'état, peut d'ailleurs lui-même à titre personnel, apprécier, sincèrement aimer cet artiste, cet écrivain ou ce personnage "charismatique" et local...

    ... Et que cela "se sache"... Par "ouïe-dire" ou par la voie d'un réseau social, par ce que l'on appelle le "téléphone arabe" ou tout autre fil de communication... Cela me semble bien naturel...

    Mais ce qui me gêne si je puis dire, c'est la médiatisation qui est faite autour d'une préférence ou d'un lien particulier, dès lors que des sentiments sont exprimés par l'artiste, par l'écrivain ou par le personnage "charismatique" et local... Et dès lors également que l'homme ou la femme de pouvoir, de gouvernance ou aspirant à des fonctions d'état, peut manifester personnellement quelque sympathie à l'égard de l'artiste, de l'écrivain...

    Car la médiatisation dénature le sens de la relation personnelle et intime pouvant exister entre les acteurs de cette relation.

    La médiatisation, en ce sens, s'apparente à du "voyeurisme". Il n'en ressort au final que de la provocation, une certaine forme de violence, et dirais-je, une "inhumanité"...

    ... En tant qu'homme et en tant qu'électeur, il est de ces programmes ou "visions du monde" de personnages politiques pour lesquels je n'ai que fort peu ou pas du tout de sympathie particulière...

    ... En tant qu'écrivain (pardonnez-moi ou plutôt concédez-moi ce terme d'écrivain) et bien que je ne sois pas un écrivain professionnel... Je "n'aurais pas froid aux yeux" de recevoir chez moi qui que ce soit... Pourvu qu'il n'y ait point quelque journaliste accompagnant ou embusqué, et que cela ne se sache point...

    Aujourd'hui dans une telle dimension d'inhumanité, de médiocrité relationnelle, de violence et de provocation, de culte des apparences et de pouvoir de l'argent... Faut-il pour autant s'enfoncer la tête dans le sable, faut-il se barricader dans une foreteresse que l'on s'invente et se construit ; faut-il pour autant, le maudire ce monde où l'on vit, faut-il se choisir d'autres "médecins de l'impossible"... Alors même qu'il existe, comme des atomes d'hydrogène en tout point de l'espace interstellaire, des atomes de "dimension d'humanité" dans l'espace d'un être humain ?

     

  • Le monde des esprits

     

         ... Je crois que l'on entre dans la mort, c'est à dire -à mon sens- que l'on entre dans le monde des esprits, tel que l'on fut de son vivant... Tel que l'on est devenu, tel que l'on s'est accompli, tel que l'on aspire encore à être bien que ne l'étant toujours pas, tel que nous sommes et en l'état acquis ou perdu qui est le nôtre au moment de disparaître...

    L'on entre donc dans le monde des esprits, autant avec le meilleur et le plus vrai de soi-même, qu'avec son hypocrisie, sa violence, son "ennemour", son indifférence, et tout ce qui nous caractérise, nous identifie, nous définit, bon ou mauvais... Mais l'esprit, cet esprit qui est le nôtre en particulier, se fond dans le monde "en son entier" qui est fait de tous les esprits, un monde "universel" en quelque sorte... Un monde relié au monde des vivants, un monde qui évolue avec le monde des vivants.

    Il y aurait dans le monde des esprits, comme une "absence" : l'absence de tout ce qui existe dans le monde des vivants... Une absence faite de tout ce qui avait cours, force de loi, force de croyance, et de connaissance et d'intelligence, de culture, de valeurs et de repères tangibles, dans le monde des vivants...

    Les religions par exemple, disparaissent dans le monde des esprits... Ainsi d'ailleurs que la politique ou que la morale et que toutes les idéologies ; la richesse, la pauvreté, la réussite, l'échec...

    Mais dans cette absence il ne peut "ne rien y avoir" : j'imagine une dimension d'humanité et de connaissance qui viendrait combler l'absence et se manifesterait auprès des vivants...

    Une dimension d'humanité et de connaissance que les vivants ne percevraient cependant qu'au travers de l'enveloppe de la "bulle" dans laquelle l'histoire de leur vies, de leurs rêves, de leur intelligence, de leurs découvertes, de leurs savoirs, de leurs cultures et de leurs croyances, est enfermée...

    Relié au monde des vivants, évoluant avec le monde des vivants ; le monde des esprits c'est aussi celui que les vivants font par leur esprit durant le temps que leur esprit se manifeste de leur vivant...

    En somme, la dimension d'humanité et de connaissance, qui existerait dans le monde des esprits, c'est une dimension en évolution...