Articles de yugcib
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Fleurs vives éblouissant les regards
- Par guy sembic
- Le 11/08/2013
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Qui pète haut et fort, même en fleurs vives éclatant dans le ciel et éblouissant les regards conquis-ou soumis- mais en vérité le plus souvent en fleurs pâles et gesticulantes sur un écran de smartphone... Ne fera jamais du "journal de sa vie" qu'il diffuse et expose à la vue des gens de sa cour -ou à la vue de tous- une "oeuvre autobiographique"...
...Qui ne pète que du coeur de son réacteur et se révèle dans l'intimité "un grand timide", n'expose pas directement en public tout ce dont il se souvient, tout ce qu'il ressent, tout ce qui le porte, tout ce qu'il sait... Écrira peut-être -ou sans doute- un "journal" ou "quelquechose sur sa vie"... Mais alors cela sera une "oeuvre autobiographique" dans le sens de ce que doit être une "oeuvre autobiographique" c'est à dire une oeuvre dans laquelle l'auteur lui-même apparaît davantage, bien davantage un témoin, un témoin de son temps et des temps qu'il vécut, plutôt que le personnage principal se mettant en scène à chaque page. D'ailleurs ce sont les personnages dont il parle, qui sont en vérité les personnages principaux -et, pourrait-on dire "immortalisés"- qu'il met en scène à chaque page...
Ainsi en est-il, par exemple, de Jules Renard, qui avait beaucoup de mal à extérioriser directement ses sentiments... Et usait de "formulations" originales et imagées qui, à elles seules" en disaient bien plus long -et surtout plus explicite- qu'une page entière au sujet de tel ou tel personnage ou situation ou évènement...
Une page entière écrite dans la forme la plus parfaite ou la plus littéraire qui soit... Ou au contraire produite dans l'une de ces formes ordinaires, ostentatoires et "facebookiennes" voire vulgaires et filant en eau usée par le trou d'une baignoire...
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La pierre la feuille et les ciseaux, d'Henri Troyat
- Par guy sembic
- Le 08/08/2013
- Dans Livres et littérature
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Le Cercle du nouveau livre, Librairie Jules Tallandier. Dépôt légal : 1 er trimestre 1972
Résumé :
Peindre, rêver, choyer ses amis, recueillir chats perdus et garçons errants, telles sont les joies paisibles d'André jusqu'au jour où surgit dans sa vie, pareil à une tornade, Aurélio -avec sa jeunesse provocante, son féroce appétit de vivre et son ambition démesurée.
Bientôt maître des lieux, Aurélio subjugue André et fait de Sabine la meilleure amie de celui-ci, sa maîtresse.
Sabine, jeune femme fantasque, avide de plaisirs et de liberté, aussi prompte à déchirer Aurélio qu'à l'adorer.
Entre ces trois êtres que lient des sentiments ambigus et sans cesse menacés, s'instaure un jeu tantôt cocasse et tantôt tragique, apparenté à ce très ancien jeu qu'on appelle la pierre, la feuille, les ciseaux.
Mon avis :
Nous sommes là, dans ce récit, en plein dans ces années qui suivirent Mai 68, où nous retrouvons bien l'état d'esprit, l'atmosphère, la culture, les modes de vie, les aspirations, les rêves – mais aussi les dérives- de cette époque...
Et nous sentons, dans ce récit, ou plutôt nous perçevons l'évolution de la société, avec notamment la prise de pouvoir des "Intellectuels branchés et artistes déjantés de style Rive Gauche", l'engouement du "grand public" pour les modes vestimentaires, pour toutes sortes de gadgets et de nouveautés de la société de consommation...Et aussi l'adhésion des jeunes (et moins jeunes) à de "nouvelles expériences", à des mouvements culturels et artistiques "marginaux"...
Le personnage d'André, dans ce livre, est celui d'un homosexuel qui cependant "n'est pas du tout insensible au charme féminin", la preuve c'est qu'il a "une amie très chère", Sabine, pour laquelle il éprouve une tendresse immense, qu'il vénère et protège, et dont il s'occupe de l'enfant qu'elle a eu avec Aurélio.
Quelques passages que j'ai notés...
... Et qui m'ont interpelés et que j'ai trouvés "très littéraires" :
... "Un long fume-cigarette en ivoire, au bout cassé, était tombé de la boîte. Il le ramassa et revit sa mère. Elle fumait en feuilletant un journal illustré, et lui, assis à ses pieds, jouait avec des rubans de couleur. Contre son dos, la chaleur d'une jambe. Il levait la tête et recevait, comme une douce pluie, un regard, un reflet de cheveux, la courbe d'une bouche peinte. Pas d'heure pour les repas ni pour le coucher ; un jour, des gâteaux, le lendemain des macaroni ; une vie d'attrapes et de pirouettes. Un soir, elle s'était déguisée en bohémienne avec de vieux rideaux. Comme ils avaient ri ! Et la fois où on avait décidé de ne s'adresser la parole qu'en chantant, comme à l'Opéra. Elle ne leur disait jamais rien de leur père, qui l'avait quittée après cinq ans de mariage et était mort dans un accident de voiture, en Australie. Tout ce qu'on savait de lui, c'était qu'il avait un grand nez. Elle avait horreur des grands nez. Mille choses lui faisaient peur : les couteaux à manche de bois, les tessons de bouteille, certaines pommes de terre aux grimaces maléfiques, un trop long silence, une trop profonde nuit. Toujours il y avait une lampe allumée dans sa chambre. De quelle couleur étaient ses yeux? Cent fois, André avait tenté de la peindre de mémoire. Impossible, son pinceau mentait. Mais il savait qu'il essaierait encore, de temps à autre, jusqu'à la fin de sa vie. Il reposa le fume-cigarette dans la boîte. "
... "A l'aveuglette, André lui entoura les épaules de son bras. Aurélio se laissa faire. Joue à joue et les pieds réunis. De ces points de contact, une tendre brûlure se répandait dans tout le corps d'André. Il avait envie de pleurer et de mordre. Sa bouche frôla l'oreille du garçon.
Inexplicablement il pensa à sa mère. Elle le prenait dans son lit lorsqu'il était enfant. Sa voix douce. Il ferma les yeux. Aurélio se souleva sur un coude et tourna le buste vers lui."
... "Par l'interstice des rideaux mal joints, un jour pluvieux se déversait dans la chambre.../... Assis sur une chaise, il contemplait ce grand corps nu étalé en travers du divan, une jambe repliée, l'autre droite, les bras ouverts, comme un sauteur passant la barre, à l'horizontale, dans un effort de haut vol. La main gauche du dormeur pendait mollement, doigts écartés. Sa figure, à demi enfouie dans l'oreiller, parmi le désordre des cheveux,était, paupières et bouche closes, tout entière vouée au rêve. Les muscles de son ventre plat se soulevaient et s'abaissaient au rythme d'une respriration profonde. Trois touffes de poils bruns marquaient sa peau mate aux points essentiels. Et le sexe désarmé reposait sur sa cuisse, avec une naïveté énorme. Les minutes passaient lentement et André continuait à équarquiller les yeux sur ce paysage de chair, avec étonnement, avec gratitude, comme s'il l'eût créé lui-même en une nuit."...
NOTE : André est un artiste peintre qui n'a pas d'autre ambition que celle de réaliser "ce qu'il sent, ce qu'il perçoit" (et qui n'est pas forcément "du courant", "de la mode", et qui "aura donc du succès et se vendra")...
... Ce passage "qui en dit long" (mais "très classe") sur la relation d'André et d'Aurélio... Soit dit en passant "me fait oublier ce qui me fait horreur en particulier, dans la relation homosexuelle entre hommes, et que je n'évoquerai point ici"...
Nous sommes loin, d'ailleurs, dans ce livre d'Henri Troyat, de tout "préjugé", de tout "cliché", de toute "morale conventionnelle"... Nous sommes dans "une vérité authentique et profonde des êtres"... qui ne cherche pas à s'imposer à nos vues, qui nous surprend certes, mais sur la quelle nous sentons bien qu'il n'y a "rien à dire de pour ou de contre, de bien ou de mal"...
Dans une "certaine mesure" dis-je, sans cependant adhérer à la "culture soixante-huitarde" (dont je déplore les effets "pervers" et à mon sens "un peu trop déjantée-branchée-intello-bobo") ... Je reconnais ce que cette époque pouvait avoir d'émouvant, d'humoristique, de sensible, de "libertaire"... Et parfois "d'intellectuel au sens vrai si l'on veut, du terme"...
...Et, plus personnellement dirais-je :
... La "prise de pouvoir" des intellectuels "branchés-bobos-rive Gauche" est en fait une prise de pouvoir dans les domaines de la littérature, de l'art et de tout ce qui d'une manière ou d'une autre participe à la vie culturelle d'une époque...
Nous sommes actuellement, plus que jamais, plus encore qu'à l'époque d'après mai 68, dans la "mouvance" (qui évolue d'ailleurs un peu n'importe comment) de cette "prise de pouvoir" par les intellectuels et les artistes en général, des intellectuels et des artistes "portés sur la scène médiatique" mais avant tout préoccupés et soucieux de leur "image de marque", de leur audience... Et qui, en aucune façon, "ne changent le monde ni les gens", et dont les productions sont essentiellement des "produits commerciaux" de "consommation de masse", voire des "gadgets", des "phénomènes de mode et de saison"...
J'y vois là, personnellement, une "immense médiocrité voire une nullité culturelle" qui "en fout plein la vue" avec des formules, des argumentations, des effets spéciaux de langage et de termes plus ou moins techniques ou universitaires, des complaisances parfois révoltantes ou au contraire des fanatismes et des sectarismes, le tout "architecturé et mis au goût du jour" ; et, avec tout cela, le "look", les cocktails, les dîners, les salons, les coucheries, les trahisons, les tweets incendiaires ou qui partent comme des "belles bleues" dans un ciel qui même clair n'a plus d'étoiles...
Je me sens "en complète inadéquation" avec ce monde là, de contrefaçon, d'esbroufe, de paraître, et de médiocrités érigées en cathédrales de culture !
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L'araignée-coucou
- Par guy sembic
- Le 08/08/2013
- Dans Anecdotes et divers
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Il me semble "de bonne guerre", de se servir de ce qui existe déjà, en l'occurrence de l'immense toile d'araignée de tous les systèmes, de toutes les modes, de toutes les cultures , même si l'on est loin d'être un "aficionado" de ce qui existe, ou de ceci/cela qui existe sur l'immense toile, et dont on déplore et dénonce les effets pervers ou contrefaits...
Bien sûr, il y a la manière de se servir de ce qui existe, et ce que l'on va en faire, et dans quel but... Et c'est là que l'on reconnaît l'artiste, l'artisan, ou l'imposteur, ou l'ordinaire... Mais surtout l'Etre, l'homme, la femme, dans sa "vérité intérieure, profonde et authentique"... Cet Etre qui est comme "l'araignée-coucou" funambulant sur les fils de la toile, n'entrant en concurrence avec aucune des autres araignées dont les proies piégées ne l'intéressent pas ; enduisant les fils d'une sorte d'essence qui lumine et résiste aux principes généraux dilueurs d'enduit...
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Les mariés d'Août
- Par guy sembic
- Le 07/08/2013
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Je pensais, en ce mois d' Août, à tous ces mariages qui se célèbrent en notre beau pays de France un peu partout, le mois d'Août d'ailleurs étant le mois je crois, où il y a le plus de mariages... Les samedis 3, 10, 17, 24... et encore le 31, quoiqu'à cette date les jours "auront beaucoup raccourci" (et le boulot repris)... Quels "festivaux nuptiaux" en perspective ! ...
Monsieur le Maire, Monsieur le Curé, des centaines de photos sans compter les séquences vidéo... Le Grand Apéritif Géant de 300 voire 400 personnes invitées, le Grand Repas de Noces avec au moins une centaine voire cent vingt convives (et on remet ça le lendemain dimanche avec 60 "intimes" familles et amis proches compris)... La "Jarretelle"... Et peut-être (mais je ne crois pas, ce n'est plus "d'époque" : "Cé Cé Cé Célimène... "... à quat' plomb' du mat' avant la soupe à l'oignon...
On va avoir chaud sous les costards, les mecs ! (un peu moins les femmes zé filles en p'tites robettes)...
Des cousins qui se sont jamais vus, des "ex" que l'on a invités même ; en bref, des tas de gens qui ne se connaissent ni d'Eve ni d'Adam et qui vont devoir "faire la conversation" les uns en face des autres le long de la longue/longue table en fer à cheval...
Tout ça est bel et bon, mais ça fait tout de même un sacré paquet de fric (de dix à quinze mille euros tout compris) - il vrai qu'il y a les cadeaux pour les Mariés (ou plutôt des "enveloppes")-...
... Dans quelques mois, les premiers "lézards" dans le Couple, dans un an dans deux ans on se sépare... enfin "il ne faut pas être trop pessimiste" (rire) !
... Et... (excusez moi cette expression à la Yugcib) : "le boudoir avait déjà bien trempé dans je ne sais combien de bols de café au lait"... ou encore " combien de museaux déjà, avaient trempé dans la soupe"...
... Et que dire du régal fou de deux êtres qui ont découvert "ça" ensemble et jamais ne se sépareront ni "iront voir ailleurs"... Si de tels couples existent (il doit bien y en avoir) appartiennent-ils à la légende?
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Ces êtres qui emplissent notre vie
- Par guy sembic
- Le 06/08/2013
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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"On est tout seul dans sa peau jusqu'à la fin de ses jours" ... Sauf -peut-être lorsqu'un être en particulier, un homme ou une femme, à lui tout seul, emplit ton espace de culture, de relation et de sensibilité ; si cet être là est un très proche de toi dans ta famille ou dans tes amis ou connaissances... Ou encore si cet être là est par exemple, un personnage de la dimension d'un Coluche...
Un fils, une fille, un père, une mère, un mari, une épouse, pour prendre les "plus proches de soi"... devrait être un personnage charismatique... Alors que, pour bien des gens, ce n'est "pas tout à fait le cas" (et même parfois hélas, "pas du tout le cas")...
Je me remémore cette époque des quelques années avant le 19 juin 1986, autant dire les années Coluche...
Après le 19 juin 1986, dans le monde sans Coluche dans notre vie de maintenant (je veux dire "sans Coluche vivant")... "C'est plus tout à fait ça" ... En effet, du vivant de Coluche, le monde était ce qu'il était, toutes les vacheries que l'on subissait (ou que l'on faisait) étaient ce qu'elles étaient ; on pouvait se sentir seul, désabusé, se poser des tas de questions... Mais "IL" était là, dans sa salopette et avec son nez rouge, et tout ce qu'il nous racontait, et nous faisant mourir de rire (et réfléchir en même temps mine de rien)...
Et aujourd'hui en 2013, le monde est toujours ce qu'il est, les vacheries que l'on subit ou que l'on fait, sont les mêmes pour ne pas dire parfois pires... Mais "IL"n'est plus là...
Rares, rares, sont les êtres qui, à eux seuls, emplissent notre espace de culture, de relation et de sensibilité, même si tant d'autres êtres que nous aimons très fort, emplissent aussi notre vie, qui ne sont pas des "Coluche"...
Rares, rares sont ces êtres qui, par leur existence, par leur présence, par ce qu'ils expriment... Te font "oublier" que t'es tout seul dans ta peau avec le ressenti que tu n'arrives pas à traduire par des mots...
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J' IRAI JAMAIS ...
- Par guy sembic
- Le 05/08/2013
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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J'irai jamais au Cameroun
J'irai jamais au Nigeria
J'irai jamais au Bangladesh
J'irai jamais en palace 4 étoiles aux Seychelles
Je ferai jamais du shopping en galerie marchande à Shangaï
J'achèterai jamais le coffret DVD Dallas version années 80 ni nouvelle version 2013
J'achèrerai jamais un billet pour la corrida de Salsa y Toros à Dax dans les Landes
Je serai jamais candidat à Koh Lanta ni à Ford Boyard
J'aurai jamais ma gueule en long en large et en travers sur quinze pages de Facebook
Et je mourrai puceau du trou de bale
Ne vous en déplaise braves gens
Je vivrai le restant de mes jours encore
Et jusqu'à mon dernier souffle
Anarchiste inclassable
Fouteur en l'air de Mythes et de Zélites
Et de Vases Sacrés
... Et je vais ajouter : "je s'rai jamais, jamais/jamais députain sur les bancs de l'Assemblée Nationale
Ni Maire ni Zélu ni candidat au Goncourt ni coureur de maisons d'édition ni sémillant séducteur de jolies dames et demoiselles dans ma vieillesse jumelle de mon adolescence ni à plus forte raison voyageur sur Meetic ou sur Badoo
Et j'ai pas investi pour un caveau ou pour un grand pieu de marbre bleu avec une croix dessus au cimetière de Tartas ou de La Chapelle devant Bruyères
Mais cela ne m'empêche pas de visiter des cimetières où je n'ai aucun des miens et dans lesquels je m'arrête devant ces tombes sans nom, sans fleurs, de terre ou de vieilles pierres disloquées, "ressuscitant" à ma manière ces visages, ces êtres qui une seule fois dans toute l'éternité furent mais dont personne ne se souvient, ces êtres dont aucun livre d'Histoire ne parle...
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Touitt touitt touitt ! ...
- Par guy sembic
- Le 03/08/2013
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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"To twitter" en Anglais, ne signifie pas seulement "tenir toutes sortes de propos de tout et de rien, mais aussi "gazouiller" comme un oiseau...
Or, il se trouve que 99% des "touitt's" sur "twitter de la Toile", ne sont guère à mon sens, du "gazouillis" d'oiseaux... Mais de la "Touite" qui bat comme du tam tam de brousse pour annoncer que le sorcier du coin a mis une nouvelle plume à son cul...
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Elles adorent le shopping...
- Par guy sembic
- Le 03/08/2013
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Elles adorent le shopping
Et moi je le déteste
Elles adorent toutes le shopping
Les filles des Iles
Les filles du fin fond de la Creuse
Les filles du Raincy et de Bondy
Et moi je le déteste le shopping
Le shopping en galerie marchande
A Paname
Ou à Tartas Les Bains de pied
Ou à Shangaï ou à Hong Kong
Elles adorent le shopping
Mais on se rejoint sur des petits riens
Ou sur des choses de la vie qui court
De la vie qui bat autrement que d'un coeur de pieuvre
Elles adorent le shopping
Comme toutes les filles du Twenty unième century
Qui lisent jamais de livres
Mais ont les yeux rieurs
Elles adorent le shopping
Mais je chope pas le ticket avec elles
Quand je leur parle balades en montagne ou en forêt
Ou bouquins
Ou littérature ou poésie
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Le bonheur
- Par guy sembic
- Le 02/08/2013
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Le bonheur "n'existant pas" selon Houellebecq, j'ai envie de dire "c'est le bon heurt qui existe (par opposition au mauvais heurt)"...
En effet, un "bon heurt" (par exemple un joli visage de femme qui te fouette l'âme et te fout la trique) c'est "un petit choc très chic"...
"Le bonheur" donc, je confirme, je suis d'accord avec Houellebecq : il n'existe pas, ou alors, "il fait semblant d'exister sous forme de mirage"...
Mais "des bons heurts"... y'en a à l'infini tout au long de la vie...
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Août
- Par guy sembic
- Le 01/08/2013
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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De tout l'Août on ne la, ne le, ne les verra point, l'absent, l'absente les absents... Il, elle, elles, ils... Seront "dans l'absinthe des jours heureux"...
Et l'on se demande si... (enfin "certains" voire "certain" se demandent si)... cela vaut le coup d' "absinther quand même le verre un petit chouia ou ras bord"... Et "mettre des glaçons" en plus, qui de toute façon fondront...
Vient le temps des nuits qui s'allongent, le jour tardant de plus en plus à venir au matin ; les ombres qui tombent plus tôt le soir, et en ces trente et un jours de l'Août boréal, c'est la première phase du "grand basculement" vers l'hiver dont on à peine cependant à l'imaginer qu'il existe, tant on vit sur la lancée des encore longs jours...
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Jeunesse, force et beauté
- Par guy sembic
- Le 01/08/2013
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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"Jeunesse, beauté, force, les critères de l'amour physique sont exactement les mêmes que ceux du nazisme".
Michel Houellebecq
... Avec les "nouvelles technologies" de la communication, de la relation, de la production de l'écrit, de l'image, de la parole et de l'autopétance de soi... et de toutes sortes d'impostures qui en foutent plein la vue, et cette propension du commun des mortels qui n'est ni un très jeune enfant ni un vieillard, à se vouloir à tout prix le plus beau, le plus fort, le plus sexy, le plus performant... L'on dépasse les fondements les plus radicaux et les plus extrémistes du nazisme... Et il devient urgent, vraiment urgent, d'entrer plus que jamais que par le passé, en résistance, en résistance organisée en maquis contre ce "nazisme"...
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La question de l'existence du bonheur
- Par guy sembic
- Le 30/07/2013
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Au "paradis des minous" (le paradis où je souhaite aller plutôt que dans celui des Humains) on ne se pose pas la question de l'existence du bonheur et il n'y a pas, d'ailleurs, au paradis des minous, de cité qui s'appellerait "Hollywood Minou"...
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L'amertume
- Par guy sembic
- Le 28/07/2013
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"S'il fallait résumer l'état mental contemporain par un mot, c'est sans doute celui que je choisirais : l'amertume."
Michel Houellebecq
... Et l'amertume dirais-je, ce ne serait "encore pas trop grave" si elle n'était que "l'amertume à l'état pur" (et exprimée en parole ou en écrit, poétiquement ou non, littérairement ou non, et bien sûr justifiée le plus souvent quoi qu'elle "ne fasse point avancer le schmilblic")... Mais le pire (et c'est ce que je déplore) c'est qu'elle est exprimée avec vulgarité, banalité, et qu'elle est déversée comme du "caca nerveux" sur Facebook, Twitter, les réseaux sociaux et sur les forums d'expression libre...
Et en ce sens, elle fait davantage de consommateurs de la révolte, que de révoltés...
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Michel Houellebecq
- Par guy sembic
- Le 27/07/2013
- Dans Livres et littérature
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Je ne pense pas, ayant achevé la lecture de La carte et le territoire, que je procèderai comme je l'ai déjà fait pour d'autres livres (présentation-résumé-extraits-mon avis)...
Ce qui me semble à peu près "sûr" après la lecture de La carte et le territoire, et après les quelques informations que j'ai pu recueillir au sujet de Michel Houellebecq, tant sur Wikipédia que sur le site de l'écrivain... C'est que je tends à penser que Michel Houellebecq serait "l'un des plus grands écrivains contemporains actuels"... Et que "notre époque, pour cette raison de l'existence de cet auteur -et sans doute de 2 ou 3 autres- ne serait pas le vide culturel ou intellectuel que l'on pourrait déplorer"... (cela en effet nous "change" de tous ces auteurs "à succès populaire" mélimélo dramatiques à sensation gros succès de librairie littérature de gare et de plage)... Et cela nous "change" également, de toutes ces productions "essayistes journalistiques connotation autobiographique gallimatia de formulations de style universitaire intellectuel bobo branché" d'hommes et de femmes politiques et de grands animateurs télé, qui se "vendent comme des petits pains" au grand public mais soit dit en passant le grand public il y comprend rien dans ces bouquins là... (ou alors il fait semblant de comprendre et se lance "pour faire bien" dans quelque "diatribe" argumentée de "on dit que...")
... Je pense aussi que la seule lecture d'un livre en particulier d'un auteur, ne suffit pas loin s'en faut, pour appréhender l'ensemble de l'œuvre d'un auteur. Mais pour cela, peu de gens, peu de lecteurs, et même peu de "grands lecteurs" (de ceux qui passent des journées ou des nuits entières à lire) sont disposés, ou plus exactement se rendent disponibles pour se consacrer à l'étude d'un auteur, de l'œuvre d'un auteur dans son ensemble... (Pour cela, il faut "sentir que ça vaille le coup"!)
"L'œuvre de Michel Houellebecq donne lieu à des jugements radicalement opposés. Pour certains critiques, il serait le plus grand écrivain contemporain, pour d'autres son écriture relèverait de la nullité littéraire" [Reynald Lahanque]
Son écriture est assimilée par ses détracteurs à une "absence de style"...
Effectivement, dans la réalité du monde d'aujourd'hui, tout comme d'ailleurs "depuis toujours"... Lorsque l'on ne comprend pas un auteur, on dit qu'il est "nul" ou "hermétique"... (il faut du sensationnel, de l'intrigue amoureuse ou policière, de l'émotion, une histoire "bien charpentée qui tient debout du début jusqu'à la fin avec une bonne dose de suspense... Sinon "ça marcha pas", le lecteur "tope pas")...
Ou alors, à la limite il faut être "un imposteur de génie" et savoir faire "se marrer" et interpeler le lecteur avec toutes sortes de formulations bourrées de métaphores hasardeuses "qui font pas trop dans la dentelle" et qui séduisent quelques "anti ceci/anti cela"... en fait, se livrer à un réquisitoire contre le "sens du monde", la "société de consommation" etc. ... (ce "truc" là, ça "prend toujours")...
... On note dans le style de Michel Houellebecq, un usage limité de la métaphore, quelques changements de registre dans le langage dans la même page, le même texte ; l'emploi de "litotes", des descriptions et des détails anodins, des fins de paragraphe avec des phrases simples et banales sur un ton de résignation ; l'emploi fréquent et inhabituel et surprenant d'adjectifs souvent négatifs, pour exprimer des jugements péremptoires...
... Un extrait, cependant, dans La carte et le territoire, page 17, collection de poche J'ai lu :
...C'est alors qu'il prit conscience du problème du taxi. Comme il s'y attendait, Atoute refusa nettement de le conduire au Raincy, et Speedtax accepta tout au plus de l'emmener jusqu'à la gare, à la rigueur jusqu'à la mairie, mais certainement pas à proximité de la cité des Cigales. "raisons de sécurité, monsieur..." susurra l'employé avec un léger reproche. "Nous ne desservons que les zones parfaitement sécurisées, monsieur" indiqua pour sa part le réceptionniste de Voitures Fernand Garcin sur un ton de componction lisse...
... Et, page 47/48 ceci :
Il avait lu Platon, Eschyle et Sophocle ; il avait lu Racine, Molière et Hugo ; il connaissait Balzac, Dickens, Flaubert, les romantiques Allemands, les romantiques Russes. Plus surprenant encore, il était familier des principaux dogmes de la foi catholique, dont l'empreinte sur la culture occidentale avait été si profonde -alors que ses contemporains en savaient en général un peu moins sur la vie de Jésus que sur celle de Spiderman.
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Le Goncourt
- Par guy sembic
- Le 25/07/2013
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Le Goncourt c'est de la foutaise... Gros sous, magouille, combine et compagnie, lutte féroce entre auteurs et surtout entre grands éditeurs... si ç'avait pas été en 2010 Houellebecq, ç'en aurait été un ou une autre... (Mais peut-être pas Christine Angot qui est "dans les choux")... (rire)...
Le seul prix que je crois (et encore!...) C'est le Nobel ! (de littérature il va sans dire)...
Si l'on inventait le "Nobel de la Littérature sur le Net" (pourquoi pas?) je pense que le lauréat de l'année serait -il y a pour cela de fortes chances- quelque homme politique, personnage de Télé, ou journaliste célèbre dont le nombre de Tweets suivis par je ne sais combien de "followers" ferait exploser le tiroir-caisse des Grandes Marques au budget pharaonique en matière de publicité...
... Je dirais aussi du "Goncourt"... que c'est un "GONG"... court...
En effet, ça claquesonne comme une cloche d'église, une sorte de "glas heureux"... et, une heure plus tard, on entend le vent qui chante dans les blés, les chiens aboyer au lointain... et des avions qui passent le mur du son...