Articles de yugcib

  • L'immigration, notamment clandestine, un sujet sensible...

    ... D'aucuns -assez nombreux il faut dire- pensent et l'expriment à leur manière, qu'il y en marre de tous ces étrangers qui bénéficient d'aides faisant défaut à ceux d'entre nous, bien français pauvres et démunis, et qui prennent le travail de nos chômeurs, obtiennent plus facilement des logements, etc...

    Et viennent tous ces propos au sujet de la religion, des modes de vie de certains (notamment ceux qui viennent de pays arabes, africains, moyen orient), des communautarismes, de l'insécurité...

    Ces "d'aucuns" pour "oser dire nettement les choses" ne pensent-ils pas au fond d'eux-mêmes qu'il faudrait couler ces bateaux de migrants qui arrivent près des côtes, supprimer toutes les aides dont ils bénéficient, les expulser en grand nombre et que sais-je d'autre encore de mesures d'éliminations ?...

    Que de crispations, de haines et de violences et de parti-pris, de préjugés, qui envahissent l'espace public, de sources de tension exacerbée, d'hypocrisies, de mensonges, de contre-vérités, sur tout ce qui de près ou de loin, touche au sujet de l'immigration... Dont peu d'entre nous en vérité, connaissent les dessous, ou la face cachée du problème ! ...

     

     

    ... Les centres de rétention où l'on place des gens interpelés et arrêtés en situation irrégulière sont "pleins à craquer" et doivent donc libérer des places... Ainsi des personnes détenues dans ces centres depuis plusieurs semaines ou mois, selon des délais "variables", sont "relâchées dans la nature" en se voyant signifier l'obligation de quitter le territoire français (OQTF)... Mais personne ne leur dit comment ils doivent se débrouiller pour partir d'eux-mêmes, de telle sorte qu'ils restent des clandestins à moins qu'un petit nombre d'entre eux parviennent à se payer le voyage de retour dans la mesure où dans leur pays d'origine ils ne risquent pas leur vie...

    Les Autorités font état de reconduites (par exemple 20 ou 25 mille par an). Dans ce cas le transport par voie aérienne à destination du pays d'origine est pris en charge... Mais restent les milliers d'autres gens en situation irrégulière, maintes fois pris et repris, qui passent à chaque fois plusieurs semaines ou mois dans les centres de rétention...

    Il existe tout un commerce, tout un trafic (organisations et mafias) y compris dans les préfectures, les administrations d'état ou territoriales, de faux papiers (ou de "faux/vrais"), de documents, de toutes sortes de justificatifs pouvant servir provisoirement -et "en attendant"... Ce commerce ou ce trafic étant lié à ce qui, selon les lois du marché de l'offre et de la demande dans un système économique mondialisé où règnent le profit, la rentabilité, tous les lobbies du bâtiment, de l'agriculture, de l'industrie, puise dans ce "bassin d'embauche" de dizaines de milliers de migrants, travailleurs payés en espèces à la journée ou à la semaine, non déclarés... L'on voit en effet venir au matin camionnettes mini bus et autres véhicules en des lieux de rassemblement de migrants et de clandestins, chargeant dix, vingt personnes selon les besoins pour tel ou tel chantier, atelier, champ, verger...

     

    ... Un jour viendra -c'est à craindre vu l'état de la planète, vu tous les dangers potentiels et risques de catastrophes naturelles, changement climatique, etc., sans compter les guerres pouvant éclater en plus de celles qui existent déjà... Un jour viendra où les survivants que nous pourrons être de ci de là, seront tous des migrants... Alors à quoi servira tel ou tel "papier", document, etc. ?

    Les violences et les solidarités seront d'une toute autre dimension, sur une planète aux paysages urbains et de campagne bouleversés...

     

  • Une carte postale au texte équivoque (petite histoire)

    ... Yolande avait une "grande amie de longue date", Gisèle... Cela datait du temps où Yolande et Gisèle se trouvaient en classe dans le même collège à Bazoches-La-Romaine...

    Quelques années après le mariage de Gisèle avec Antoine, un été ; Yolande reçut une carte postale de Gisèle, de Port-La-Nouvelle, où elle se trouvait avec Antoine et leur petit garçon Corentin âgé de trois ans...

    Le texte, assez bref, au dos de la carte postale, de la belle écriture de Gisèle aux élégants jambages, comportait une phrase assez équivoque, d'une ironie pouvant être considérée blessante, par Yolande, faisant allusion à un travers ( à un défaut de caractère présupposé ) de Yolande...

    Deux mois environ avant ce séjour de vacances de Gisèle et d'Antoine, Yolande et son mari Gilbert, avaient été un dimanche à midi reçus chez Gisèle et Antoine. Leur petit garçon Corentin qui alors terminait sa première année à l'école maternelle, n'arrêtait pas de faire des bêtises, enchaînant polissonneries et surtout force "gros mots" appris à l'école en compagnie de ses copains aussi dissipés et insolents que lui.

    Yolande ce dimanche de fin mai, était enceinte de huit mois et le bébé devait très prochainement naître, la question se posant dans la conversation si ce serait une fille ou un garçon...

    Corentin, tout à coup, s'écria, déterminé et assez fort pour qu'on l'entende " Il est con le bébé de Yolande!" ...

    Yolande et son mari se regardèrent et sans doute une même pensée leur vint à l'esprit, qui en gros devait être "Ils ont l'air de trouver drôle et presque de s'en amuser, le comportement dissipé, l'insolence de leur gamin qu'il ne rappellent ni l'un ni l'autre à l'ordre notamment pour ces "gros mots" qu'il n'arrête pas de dire"...

    Et tout l'après midi, Corentin eut le même comportement, insolent, bruyant, insupportable cassant des objets -heureusement sans grande valeur- intervenant à sa manière par de petites réflexions désobligeantes dans la conversation entre les parents et leurs invités...

    La carte postale reçue courant Août, de Gisèle, adressée bien visiblement à Yolande et non à Yolande ET Gilbert, dont le texte aurait pu être lu par des trieurs de la Poste, ou par le facteur (ça arrivait des fois à l'époque), là où précisément travaillait Gilbert au centre de tri de la Poste proche de Bazoches-La-Romaine ; aurait donc pu, lu et commenté par les copains de Gilbert, "faire les gorges chaudes" de toute la confrérie des postiers collègues de Gilbert... Car en effet, d'ailleurs, dans l'entourage, parmi les connaissances de Yolande, il arrivait que l'on dégoise au sujet du travers -plus présupposé que réel- de Yolande...

    ... Lors d'un grand débarras/rangement de divers tiroirs de commodes, bien des années plus tard, Yolande et Gilbert retrouvèrent dans le fatras de petits objets, carnets, papiers épars ; cette carte postale jadis reçue, ostensiblement et intentionnellement adressée à Yolande, écornée et enduite de poussière, mais dont le texte figurant au verso à côté de l'adresse, de la belle écriture aux élégants jambages de Gisèle, n'avait pas subi l'outrage des ans... Ne demeurait que l'outrage de cette phrase équivoque et d'une ironie blessante.

    ... Et toutes ces années, depuis, où Yolande et Gilbert, Gisèle et Antoine, ne sont plus jamais revus, sauf une seule fois tout à fait par hasard lors d'un salon de l'Habitat de la ville proche de Bazoches-La-Romaine... La marque des ans, autant pour les uns que pour les autres, "était passée par là" (rire)...

    Cette carte postale tombée un jour d'été en milneufcentquatrevingt dans la boîte aux lettres de Yolande et Gilbert, eut le même effet qu'une porte se refermant...

    ... Il a aujourd'hui 30 juin 2019, 42 ans, Corentin... Et le "con" il en a 39...

    Bon c'est vrai "y'a pas/y'avait pas à vrai dire ou à philosophiquement dire... de quoi en faire un fromage"... De cette affaire là (re-rire) !

    ... Une "petite histoire" mine de rien !

     

  • Le démon de minuit

    Demon minuit bazin

    ... Dans ce roman -mais à mon avis c'est plus un récit qu'un roman- Hervé Bazin aborde un sujet grave et difficile, celui de cet âge de la vie où, homme ou femme l'on atteint les 70 ans et au delà...

     

    Cet âge où l'on est à la merci -quoiqu'à 50 ou à 40 voire plus tôt cela arrive aussi- de quelque "accident cardio vasculaire" pouvant survenir et ainsi "changer la vie au quotidien" jusqu'à la fin de ses jours... Sans compter les autres affections du genre cancer, diabète et diverses "vacheries" lourdement handicapantes...

     

    Septuagénaire, homme ou femme, à une époque, celle de ces années du premier quart du 21 ème siècle, où l'espérance de vie continue d'augmenter (mais soit dit en passant, qu'en sera-t-il après 2050 vu ce que l'on observe déjà, une diminution, aux Etats Unis d'Amérique et en Russie)... Où 70 ans d'aujourd'hui correspond à peu près à 50/55 il y a un demi siècle et à plus forte raison au 19 ème siècle, le "démon de minuit" est un phénomène de société, d'autant plus que par ce terme de "démon de minuit" l'on pense à la sexualité, à la virilité pour les hommes, à la capacité d' "atteindre le septième ciel", au pouvoir de séduction (autant pour l'homme que pour la femme ayant passé l'âge de 60 ans)...

     

    L'on parle d'égalité de l'homme et de la femme... Mais -et c'est encore là, au sujet de la sexualité et du fait de "refaire sa vie" avec quelqu'un d'autre- aussi, un fait de société... Il n'est pas "si bien vu" du moins " pas vu de la même manière" qu'une femme de plus de soixante ans se "remette en vie de couple avec un homme de vingt ans plus jeune qu'elle, ou comme on dit "ait une aventure" avec un homme beaucoup plus jeune... En quoi et au nom de quoi serait-ce moins bien vu et plus "sujet à critique" qu'un homme de 70 ans vivant en couple ou se remariant avec une jeune femme de 30, 40 ans voire de 25 ans ? Si la société a évolué -on ne peut le nier- vers une égalité totale/vraiment totale entre l'homme et la femme, il y a encore des progrès à faire ! (les préjugés, les jugements, les parti-pris, la tradition, la religion, les principes moraux, tout cela n'est pas prêt à disparaître)...

     

    Gérard Laguenière, le personnage central du livre, à 70 ans, refuse les tabous, les usures, les humiliations de l'âge, de la vieillesse. Il entend mourir debout et heureux si possible. Bafoué, trompé à maintes reprises par sa deuxième femme Solange, il finit à force "d'avaler des couleuvres" par divorcer et se remarier avec Yveline, une jeune femme de 33 ans avec laquelle il a un enfant Noël... Yveline était une amie de longue date avant que Gérard n'envisage avec elle une relation plus intime...

     

    Hervé Bazin dans "Le démon de minuit", traite à l'acide, en force, en noirceur, et avec un réalisme "pur et dur", mais aussi en des pages sombrement comiques, ce sujet grave et difficile, à sa manière, qui est celui de cet "âge venant" qui n'est pas encore la vieillesse, la "grande vieillesse"... Mais il le traite dans un style "baroque" à souhait, avec force métaphores, effets de style, phrases parfois longues et façonnées telles ces gargouilles drôles et surréalistes, démoniaques, tarabiscotées, que l'on peut apercevoir sur les cathédrales... Ce qui ralentit la lecture si l'on veut prendre la mesure de certains passages du texte, ou même par moments rend la lecture difficile...

     

    ... Quelques extraits :

     

    "Mais l'ondée se déclenche et, comme s'il se souvenait d'avoir été sous-lieutenant, M. Séverin qui rentre tous les soirs à Paris porte la main à sa tempe et se hâte vers sa voiture. Yveline,machinalement,ouvre son parapluie. Les pieds serrés, les bras repliés, elle se rétrécit sous le dôme de soie verte qui crépite et dont chaque bout de baleine devient une mini-gargouille."

     

    "Il se tourna vers cette carte postale mouvante qu'est une vitre de wagon. N'aimant guère l'auto, encore moins l'avion qui, s'il fait beau, vole sur une carte d'état-major et, s'il pleut, sur une océan de coton hydrophile, d'ordinaire il appréciait le train, proprement nourri de volts par les caténaires : le train, procession rapide, fête-lieu, lissant du fer entre ces temples de l'exactitude que sont les gares."

     

    "Une mouche posée sur un étron et suçant la chose avec ardeur connaît la félicité et des basses oeuvres de ses fesses Solange tirait d'aussi fleurantes gloires.Jusqu'où pouvait aller la rage de triompher de la ménopause dont ceci devenait une complication infectieuse méritant les imprécations dédiées à Lynote.../..."

     

     

     

  • Lettre ouverte aux touropérators et aux organismes de voyage

    ... Chers voyagistes (non pas chers comme chère maman ou cher ami, mais plutôt chers (enfin plus ou moins) du porte monnaie...

    ... Il est une clientèle qu'en dépit de vos offres et de vos "promos" sur internet (les boîtes courriel en sont certains jours saturées, de ces offres)... Vous n'aurez pas, que d'ailleurs vous n'avez pas, et que, à plus forte raison dans les années à venir vous aurez de moins en moins si tant est que de cette clientèle vous en avez peut-être encore mais pas beaucoup -because "la vie qui court dans des quotidiens plus difficiles" – C'est bien les gens de cette tranche d'âge 55-75 ans, que l'on appelle des "seniors", dont les budgets sont moyens ou "aisés juste ce qu'il faut" -mettons les 1800/2000 euro par mois- et qui, plutôt que de se payer un voyage de 15 jours en Afrique du Sud ou en Nouvelle Zélande ou au fin fond de l'Amérique du Sud, ou encore -sinon en plus- une "croisière de rêve" en Méditerranée ou dans le Golfe du Mexique ou le long de la côte Norvégienne ; préféreront dépenser leurs économies (en général placées sur un livret A et au montant proche du maximum autorisé), pour la réfection d'une toiture ou d'une façade de leur maison...

     

    Que voulez vous, chers voyagistes (chers ou même "petitement chers" du porte monnaie)... On peut pas tout avoir, et le voyage de rêve et la croisière en sus, et une toiture avec une façade de maison refaites à neuf -sans compter l'isolation des combes sous la charpente... A moins d'être de ces retraités très aisés (plus de 2500/3000 euro par mois) de santé assez florissante toutefois pour pouvoir supporter les "fatigues et aléas" du voyage (notamment dans certains pays un peu moins proposés dans les offres de voyage)... A moins pour d'autres "un peu moins riches", de souscrire à un crédit bancaire de quelques milliers d'euros pour pouvoir "quand même/quand même" s'offrir le voyage ou la croisière "de rêve" (rire)... En plus des obligations liées au réaménagement/réfection/travaux pour la maison...

     

    Soit dit en passant, question crédit bancaire, pour les seniors de 55 à 65 ans voire jusqu'à 75, les organismes financiers ou bancaires, rétrécissent les durées de remboursement à 10/15 ans maximum et majorent le coût de l'assurance décès 1 ou 2 têtes... Et pour les plus de 75 ans obtenir un crédit est de plus en plus difficile voire impossible (ou alors sur contrats spécifiques selon le bon vouloir de la banque)...

     

    ... Pour conclure, cette découverte (observation) qui a été faite dernièrement dans le golfe du Mexique : toute une immense zone aquatique et sous marine, et qui s'étend de plus en plus, est désormais complètement dépourvue de toute forme de vie (une zone de plusieurs milliers de kilomètres carrés, pratiquement tout le golfe du Mexique)... Les principales causes de cette disparition de la vie sont les pollutions et le réchauffement climatique...

    Il en est à peu près de même en Méditerranée, surtout dans le bassin occidental et à proximité des côtes (Espagne, France, Italie, Adriatique)...

     

    Quel choix ? Celui de faire travailler les entreprises artisanales employant plusieurs salariés, ou celui de contribuer au profit des actionnaires des lobbies voyagistes ? ... Certes, à Cuba, à Haïti, à Palma de Majorque... l'employé portuaire ou le groom d'un hôtel 4 étoiles, sera un peu moins dans la misère, les bateaux de croisière sont des "bassins d'emplois"... Mais pour autant, "est-ce que ça change la face du monde et surtout du système économique" ?

     

    ... Allez... à quand votre prochaine croisière de rêve en Méditerranée, de huit ou de quinze jours avec halte à l'île de Crète et promenade à âne, précédée d'une halte à Venise avec vue sur la place Saint Marc ? (rire)...

     

     

    ... Bien sûr les "as du bricolage" et du "made par soi-même" diront qu'ils peuvent sans recourir aux services d'une entreprise artisanale toiture et combes, faire eux-mêmes l'isolation des combes... Pourquoi pas, cela reste dans le domaine du possible pour des "bricoleurs moyens" et avec un équipement en matériels somme toute "de base"...

    En revanche pour des réfections de façades de maison notamment des maisons à étage donc 6 mètres de hauteur plus les avant-toits, pour "faire soi-même" il faut au préalable avoir investi dans une bonne échelle voire un échaffaudage (on en trouve cependant en location) et aussi en une machine pistolet à peinture (d'une pression en bars suffisamment forte pour la pénétration si c'est sur un crépi) car au simple pinceau, ou au rouleau, bonjour le travail !

    Toutefois le prix d'achat des matériaux, de la peinture, des produits d'isolation, de l'échelle, de tout ce qui est nécessaire, ça vaut bien le prix d'une croisière en méditerranée !

    Tiens, comme c'est curieux : les consommateurs de séjours en croisière ou de voyages de touropérators organismes de voyage, sont souvent, le plus souvent à vrai dire, des propriétaires de maisons "qui en jettent" question vue, façade, équipements de jardin, bel intérieur bien aménagé moderne fonctionnel et tout le tralala... avec de surcroît un portail d'entrée "assez balaise" et à ouverture électronique sur commande, le "dernier cri" en somme, dans ce qui fait de mieux en matière de portail d'entrée...

    ... "Si vous voyiez mon portail"... (rire)...

    Bon, cela dit, un million quatre cent mille personnes en France, et dix, cent fois plus sur cette planète, sont sans toit, sans abri, à la rue... En France avec 440 euro de minimum revenu d'assistance mensuels ou un peu plus en exerçant un travail précaire et dormant dans leur voiture, ailleurs qu'en France avec zéro revenu assistance et devant travailler pour quelques euros ou dollars de l'heure à condition de ne pas tomber malade !

     

     

  • Le festival du film de court métrage à Contis

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    ... Il faut le dire, le préciser, ce festival est international puisqu'y sont présentés chaque année depuis sa création en 1996, des oeuvres de pays européens, d'Afrique, du monde entier (Brésil, Japon, Chine entre autres pays)... Avec leurs réalisateurs...

    Cette année ce festival se tenait du jeudi 20 au lundi 24 juin, avec cette fois, en présentation, des films de long métrage en avant première tels que :

    -Viendra le feu, de Olivier Laxe

    -Yuli, de Iciar Bollain

    -Jusqu'à la fin des temps, de Yasmine Chouikh

    -Lillian, de Andréas Horvath

    -Vita et Virginia, de Chanya Button

    -Le traître, de Marco Bellochio

     

    ... Et bien sûr comme chaque année depuis 1996, six programmes de courts métrages soumis au vote du public (désignation ou choix du meilleur de chaque programme)... Et au Prix du Jury en clôture du festival...

    Ce qui caractérise ce festival c'est son attachement à la liberté d'expression artistique, notamment pour des oeuvres de réalisateurs débutants créatifs et talentueux, pouvant bénéficier d'un soutien à la diffusion, d'un appui financier, s'ils sont choisis par le vote du public et par le jury.

    Contis est une localité située sur la côte Landaise (Landes océanes) à une dizaine de kilomètres en dessous de Mimizan, proche (à 7 km) de Saint Julien en Born.

    En 1962 le cinéma de Contis était, rue des Avocettes, une structure gonflabe puis l'année suivante, un bâtiment en dur. En 1995 le cinéma a été repris par Betty Berr et par Rainer qui, en 1996, organisèrent le premier festival du film de court métrage.

    Au quotidien (le cinéma est toujours ouvert, du lundi au dimanche et en toutes saisons) c'est un lieu d'expression et de manifestations artistiques et culturelles, déjà par son hall d'accueil aménagé en salle de café où se tiennent des débats, des discussions, des conférences, et où les gens, du pays de Born et d'ailleurs, viennent, se rencontrent, dans une atmosphère de relation humaine que l'on ne trouve que rarement ailleurs, dans la simplicité, le partage d'émotion et d'idées, la complicité et la convivialité...

    Dans sa 24 ème édition du 20 au 24 juin 2019, le festival du film de court métrage de Contis plage, a, non seulement "pas pris la moindre ride", mais – je tiens à le souligner- a évolué et s'est chaque fois renouvelé dans le même sens et dans la même atmosphère de relation humaine, et dans le même esprit d'ouverture et d'accueil qui prévalaient à son origine (c'est aussi cela qui le caractérise, en plus de son attachement à la liberté d'expression artistique)...

    Il faut dire que Betty Berr et que son mari Rainer -qui eux aussi en vingt cinq ans "n'ont pas pris une ride" – "y sont pour quelque chose, très largement, dans ce qui caractérise le festival une fois l'an et le cinéma au quotidien"...

     

     

     

  • Une société hyper connectée ...

    ... Mais engagée dans une impasse à perte de vue dont on ne voit pas l'issue, où se jouent sur sur des planches posées à la hâte sur des tréteaux, sinon sur des cartons renversés en bordure de trottoir, des parties de jeux de démolition où les participants toujours plus nombreux et toutes générations confondues, s'agitent et se bousculent, jetant sur le plateau leurs dés, leurs cartes, leurs dominos, enduits de toutes les crasses dont sont imprégnés leurs doigts, leurs mains, leurs vêtements...

    Autant dire que le mensonge, que l'insulte, que le raccourci dans le propos, que l'outrance, que la médisance, que la délation, que le déni, que tout cela dans l'effet le plus voyant et le plus répandu possible au vu et au su de toute la coterie et de ce qui borde la coterie par extension... A la vitesse de la lumière, se diffuse dans l'espace devenu impasse...

    Cependant, et c'est heureux, des voix s'élèvent par dessus les mêlées, des voix qui se rejoignent, dont la force qu'elles portent en elles, étouffera l'insulte, le mensonge et le déni...Et surtout, bousculera les meneurs de jeux de démolition... Alors apparaîtront quelque part d'un côté ou de l'autre de l'impasse, des issues, et cela commencera par des brèches dans les murs là où il n'y avait que des fissures...

     

  • Les faucons

    Les faucons sur la manche du maître de la volière s'agitent.

    Prêts à s'envoler, déjà sous leurs ailes déployées, s'étend l'ombre de mort qu'ils portent, sur le sol qui bruit du martèlement des pas du maître de la volière.

    Et au bout du vol sous les ailes des faucons là bas où déjà la terre se dessèche et où les cours d'eau se tarissent dans les vallées, l'ombre tombera en pluie silencieuse, étendra et dissoudra les habitants des villages dans la poussière des chemins et des pierres éclatées des maisons écroulées.

    Et tout au dessus du paysage le ciel s'embrasera, et au delà des vallées aux cours d'eau à demi taris, partout aux alentours et jusqu'aux confins des paysages de l'autre côté des océans , c'est le ciel tout entier qui s'embrasera.

     

  • Naître c'est difficile

     

    Naître c'est difficile

    Mais nous l'avons tous oublié

    Il y a déjà ce premier souffle

    Au moment de la sortie

    L'air qui entre dans les poumons

    Pour la toute première fois

    Et le cri qui s'ensuit

    Cela fait donc très mal

     

    Puis vient le premier regard

    Les yeux venant tout juste de s'ouvrir

    Et ce premier regard

    N'est jamais le regard d'un chrétien

    N'est jamais le regard d'un musulman

    N'est jamais le regard d'un juif

    N'est jamais le regard d'un djihadiste

    N'est jamais non plus

    Le regard d'un milliardaire

    Tout cela viendra un peu plus tard

    Et ce sera selon

     

    Aucun regard d'un peu plus tard

    Et à plus forte raison de beaucoup plus tard

    Ne ressemblera au tout premier regard

     

    Après le premier souffle

    Le premier cri

    Le premier regard

    Vient le premier geste

    Celui de toutes petites lèvres

    Qui se portent sur un sein

    Ou sur ce qui remplace le sein

    Tout ce qui fera ce que l'on sera

    Viendra après

    Selon …

    Mais pas tout de même le lendemain

    Pas la semaine prochaine

    Il faudra bien deux ans

    Trois ans et même un peu plus

     

    Naître c'est difficile pour tous les êtres vivants

    Cela commence par de l'air qui entre dans les poumons

    Et par un cri

    Même si l'on ne sait pas comment crie

    Un puceron une abeille une fourmi un brin d'herbe

    Même si l'on ne sait pas comment c'est

    Les poumons d'un cerisier d'une orchidée d'une algue marine

     

    Scan 3

     

  • Diderot le génie débraillé, de Sophie Chauveau

    Diderot

    Résumé quatrième de couverture :

     

    Diderot l’écrivain, le philosophe, l’Encyclopédiste nous est ici révélé sous un autre jour.
    Voici un adolescent, fuyant son père avec la complicité de sa soeur, qui plonge avec délices dans le Quartier Latin. Voici un bon vivant, gastronome et séducteur, navigant d’amour en amour. 
    Surveillé par les censeurs sous le règne du Roi Soleil, il se passionne pour toutes les causes, entraîne d’Alembert, La Condamine dans l’aventure de l’Encyclopédie. 
    Avant de quitter la France pour la Russie et de rejoindre à Saint-Pétersbourg la cour de la Grande Catherine… 

     

    Denis Diderot, encore aujourd'hui, n'est pas reconnu… Ou s'il l'est, il n'occupe que la troisième place après Voltaire et Rousseau, voire la quatrième après D'Alembert…

    La place qui lui revient et qu'il mérite, est la première de ce XVIII ème siècle que l'on dit „des lumières“…

    Athée et anticlérical, Diderot n'a jamais été pour autant un fanatique de l'athéisme. Passionné, épris de liberté, voyant et témoin de son temps, résolu, ennemi des rois et des prêtres, des salons et des coteries ; remettant en cause l'ordre social de l'époque, anti esclavagiste… Son indépendance d'esprit et sa liberté de pensée le situent très au-delà, très en marge de tout ce qui au XVIII ème siècle, était certitudes, fanatismes, exacerbations , crispations, et modèles… Et condamnations de mode exprimées dans la violence et l'ostentation…

    Déjà, de tout son vivant, il n'a jamais appelé à la mort de personne une seule fois ! Génie débraillé, il fut un être bon (mais inassimilable, atypique, et d'une dimension humaine hors normes…

    La France d'aujourd'hui ne possède pas dans sa bibliothèque nationale, dans les archives de tout ce qui constitue son patrimoine littéraire, scientifique, artistique, historique ; une édition intégrale des écrits de Diderot…

    Diderot par son œuvre tout entière, aussi diverse, aussi prolixe ; mais aussi par la vie qu'il a menée bien plus souvent auprès des gens du peuple que dans les coteries et dans les salons, est non seulement un auteur moderne, en avance sur son temps et sur les époques qui lui ont succédé jusqu'à nos jours, mais un auteur intemporel…

    Dénigré et combattu, il le fut, de son vivant, y compris de quelques uns de ses amis qui l'ont lâché ou trahi… Cependant, Barbey d'Aurevilly, qui ne l'aimait pas, disait de lui qu'il était suprêmement artiste par l'enthousiasme et par l'expression ; que c'était par l'art, la forme spontanée, la chaleur de l'accent, que Diderot a devancé son siècle…

    Voltaire et Rousseau s'épanouissent sous les ors de la République, Mais Diderot demeure encore dans les vestiaires des parc-expos de la République, en pièces détachées et incomplètes…

     

    Eloigné du monde dès ma jeunesse, je n'en ai jamais contracté l'aisance. Et j'ai en horreur la pantomine exigée par toute société… (page 270)

     

    Nous ressemblons à de vrais instruments dont les passions sont des cordes. Un homme sans passion est un instrument dont on a coupé les cordes ou qui n'en eut jamais. (page 70)

     

    Une université est une école dont la porte est ouverte indistinctement à tous les enfants d'une nation, et où des maîtres stipendiés par l’État les incitent à la connaissance élémentaire de toutes les sciences… Une aristocratie de l'éducation doit se dégager d'une démocratie des chances. (…) L'enseignement est ce qu'il y a de plus important pour l'avenir d'un pays. Primordial. (Page 534).

     

     

  • La PMA (procréation médicalement assistée)...

    J'ai entendu que l'injection nécessaire pour cet acte (la PMA) coûtait dans les 5500 euros et que parfois il fallait plusieurs injections…

    Ce qui représente un coût exorbitant notamment pour des femmes, pour des couples qui, financièrement ne peuvent assumer, leur budget, leurs ressources ne le permettant pas…

    Dans le cadre de la loi qui va permettre et donc autoriser la PMA à tous les couples et à toutes les femmes sans restriction, il est envisagé le remboursement (la prise en charge) par la sécurité sociale et par les mutuelles complémentaires (exactement comme pour n'importe quel acte médical, chirurgical actuellement pris en charge )…

    Toute la question est de savoir combien de femmes, combien de couples dans notre pays, la France, seront concernés… En effet si l'on compare ce nombre de femmes et couples concernés (qui à mon avis ne doivent pas être des millions) avec le nombre de personnes qui elles, ont par exemple besoin de prothèses auditives, dentaires, et ou de lunettes ; cela fait une différence certainement assez considérable…

    Chacun sait bien ce que représente en coût financier, une prothèse dentaire, auditive ou l'achat de lunettes (soins, consultation de médecin, prothèse, verres et montures pour les lunettes)… Du fait d'un niveau de remboursement par la Sécurité Sociale et par les mutuelles complémentaires, dans quasiment tous les cas, très largement inférieur au coût global…

    Ce qui me conduit à penser que le coût que représente le remboursement pour la PMA, en dépit de la cherté de l'acte (5500 euro l'injection), donc le coût forcément assumé par tous les citoyens français que nous sommes, serait moins élevé que celui du remboursement quasi total des prothèses dentaires, auditives et des lunettes et des consultations et soins résultants… (si c'était le cas)…

    Beau jeu“ alors, pour le Gouvernement, d'envisager le remboursement par la sécu et par les mutuelles, de la PMA ! … Et de ne rien prévoir, de ne rien envisager, pour un meilleur remboursement des soins et prothèses (audition, dentition, vue)…

    D'un côté quelques centaines de femmes et de couples concernés par la PMA… Mais de l'autre, des millions de gens qui ont besoin de lunettes, de prothèses dentaires, auditives…

    Où est, où se situe la priorité ? Donner satisfaction à une minorité, ou considérer le besoin d'une majorité ?

    Il y a quelques années (plus de dix ans) une majorité de Français étaient défavorables à la PMA pour tous… On voit l'évolution…

    Aujourd'hui en ce qui concerne la GPA (gestation par autrui), une majorité de Français est contre… Mais qu'en sera-t-il bientôt sinon déjà ?

    Une „petite note d'humour“ (à ma façon) : la gestation par autrui j'ai envie de dire „gestation par une truie“ (rire)… Oui, pourquoi pas, tant qu'on y est, gestation par une truie ?


     


     

  • Le parler ou l'écrire vrai, dérange...

    ... Je me suis souvent demandé pour quelle (s) raison (s) les personnes qui à mon sens disent des choses vraies (bien que pouvant être discutées), pouvant déranger quelque peu sinon même pas mal, s'exprimant objectivement et avec réflexion pertinente soutenue par des arguments... Qui par exemple "remettent les pendules à l'heure" comme on dit – et dont la critique parfois peut être mal ressentie... Sont (je l'ai observé maintes fois sur la Toile dans des forums, sur Facebook) les personnes -je le déplore- les plus visées par des propos insultants, violents, méprisants, injustes... Propos d'ailleurs, toujours d'une brutalité réductrice à l'emporte pièce !

    Cela montre à quel point dans le monde d'aujourd'hui où "l'on ne fait pas dans la dentelle" où l'on "se permet tout et n'importe quoi", dans un environnement de fanatismes, de crispations, de préjugés, de formulations à effet "pour la galerie", l'on en est arrivé, de violence verbale et de démolition des gens ! ... Et plus les mois, les années passent, c'est de pire en pire !

    Personnellement c'est pas ainsi que je fonctionne, pas dans le sens de tout ce qu'on peut voir et qui s'exprime comme l'on respire ! (Cela n'empêche pas cependant, mes colères de s'exprimer)...

    J'ai observé aussi que ce n'est pas forcément chez des gens de peu de culture, que l'on trouve les démolisseurs brutaux... D'ailleurs les gens de peu de culture n'ont peu de culture assez souvent, que parce que personne jamais, dans leur famille, à l'école ou autour d'eux, n'a cherché à vraiment les motiver, les intéresser, et les ont laissés comme des jardins abandonnés aux herbes et aux ronces...

    Bon, de là à dire qu'un être humain naît "bon" ou "mauvais" (qu'il est en quelque sorte prédestiné) et que bébé c'est déjà un démon... J'appelle pas ça une "philosophie" ! (et encore moins une vérité).

    Il y a une complexité, un "ordre des choses" qui nous dépasse... Le seul moyen je crois, d'arriver à comprendre, de faire évoluer vers un mieux, c'est de dérouler le fil le plus loin possible vers l'origine (la source) sans le casser et en défaisant les noeuds l'un après l'autre.

    Pour conclure je dis aussi que de tous les gens qu'on rencontre, avec lesquels on échange, qu'en fait on connaît à peine, l'on n'a pas la moindre idée (autre que celle qu'on se fait) de leur vécu, de leurs expériences, de leurs peines, échecs, désillusions, de leurs rêves, de la vie qu'ils vivent dans leur famille, dans leur travail, etc.... Et qu'avant d'encenser ou de démolir, il faudrait essayer de mieux connaître, en quelque sorte de tirer tant soit peu le fil en défaisant au moins les premiers nœuds…


     

  • C'était il y a 20 ans ...

    En 1999 depuis le 1er février j'étais receveur de la Poste à Lesperon, une localité située dans les Landes océanes, entre Rion et Contis…

    Un receveur si l'on peut dire tout à fait hors norme, atypique, et tel que les Lesperonnais depuis que la Poste existait, n'en avaient jamais vu ni n'auraient pu imaginer qu'il en viendrait un ainsi…

    Patricia Loubère, la guichetière, avec laquelle à tour de rôle je tenais le guichet unique, avait une fois dit : „nous n'avons eu jusqu'à présent, que de bons receveurs“… Autant dire que j'en étais un de mauvais…

    Il est vrai que je passais beaucoup de temps à rédiger – à l'arrière, dans la pièce dédiée à la caisse, la comptabilité (le bureau du receveur), sur l'ordinateur avec imprimante, des documents pirate, des textes sulfureux, que j'envoyais par les sacoches inter bureaux ou pour le Groupement Postal de Dax… à l'attention de mes collègues brigadiers notamment, qui à leur manière chacun d'entre eux, manifestaient leurs mécontentements au sujet de la politique de développement commercial de la Poste… Et se trouvaient régulièrement en première ligne des grèves et des manifestations en face de la Direction de Mont de Marsan… Et que je soutenais dans leurs actions…

    En ce mois de juin 1999, je venais de terminer un stage pratique d'une semaine au bureau de poste de Lit et Mixe, à la suite d'une série de cours à Bordeaux entre mars et mai…

    La poste de Lesperon ouvrait de 9h à midi, puis de 13h à 16h…

    Je me souviens qu'entre 13h et 13h 30, au guichet (à ce moment là en tant que chef d'établissement je n'étais point tenu d'être présent, et c'était Patricia qui tenait le guichet ; je faisais alors la sieste avant de venir vers 14h), il y avait chaque jour du lundi au vendredi, tout un défilé de mémés aux silhouettes en général assez plantureuses et vêtues de tabliers à carreaux sur des robes sans aucune élégance, aux visages rondouillards et couperosés, qui venaient à ce moment là, avant 13h 30 afin d'être chez elles à l'heure pile pour voir à la télé sur TF1, les feux de l'amour…

    Il arrivait parfois que Patricia tapait trois ou quatre coups sur la porte de communication avec le logement de fonction, me signifiant ainsi que je devais intervenir derechef au sujet d'une réclamation de l'une de ces clientes ( un carnet de chèques par exemple qui n'avait pas été envoyé, ou un virement de prestations sociales pas encore versé sur le livret ) …

    Y'a Maria qui veut que vous téléphoniez à Bordeaux (au Centre Financier) pour demander si son virement a été fait“…

    Téléphoner à Bordeaux… ça me pelait, ça me pelait… Je détestais… D'autant plus qu'à Bordeaux au Centre Financier, j'étais „connu comme le loup blanc“ et que je „n'avais guère la côte“ auprès de ces dames du Centre Financier…

    Patricia cependant, avait au mois de juillet 1999, été „assez impressionnée“ quand je lui avais remis un exemplaire du livre publié par une association Paroles de Créon en Gironde, qui avait organisé un concours de nouvelles sur le thème des voyages de Jules Verne… Mon texte choisi parmi les douze gagnants du concours, figurait dans le livre „Voyages extraordinaires“ sorti en 2000 exemplaires… Soit dit en passant, c'est le seul concours d'écrits, de poèmes ou de nouvelles auxquels j'ai participé, où j'ai gagné ; en revanche trois ans de suite au „printemps des poètes“ j'ai fait „chou blanc“…

     

     

  • DISPARUS ...

    Disparus les Sérafin, les Paul, les Mélusine, les Rondine, les Kiwi, les Flo, les Julie, les Zigounette… et j'en passe… De ces temps préhistoriques du Web et des premiers forums , des années 2005 jusque -mettons- 2011/2012… Personnages mythiques -si l'on veut- et interlocuteurs privilégiés -du moins certains d'entre eux sur ces forums… Forums qui, soit dit en passant, n'avaient -en présentation parmi leurs membres inscrits - que des avatars et des pseudos -autant dire que l'on ne voyait jamais le visage de ces personnages, dont, quels que soient leurs propos, leur ton, leur discours, leurs réponses et leurs commentaires, étaient plus virtuels que réels… Même si derrière un avatar, derrière un pseudonyme, il y avait un vrai humain … Quoique… (rire)…

    Et que de temps passé sur la Toile à rêver, à imaginer, à refaire le monde… Bon c'est vrai, les interlocuteurs privilégiés d'un tel d'une telle en particulier qui sur la Toile traçait son chemin, n'étaient jamais si nombreux que cela… Mais ils étaient cependant présents… De temps à autre…

    Et parfois quelques fils de discussion tenaient durant plusieurs jours, faisant une sorte de Une de l'actualité, et une relation entre les participants s'établissait…

    Tous disparus, ou presque, aujourd'hui, de ces forums, ces personnages… Lesquels forums sont devenus d'ailleurs des coquilles vides … Et ne sont plus dans l'air du temps !

    Ce sont les blogs mais surtout ces réseaux sociaux que sont Twitter et Facebook vers lesquels ont migré les Sérafin, les Paul, les Mélusine, les Flo…

    Petits barbillons cotonneux suspendus sur les fils de la Toile, que le vent n'a pas encore détaché des fils, ainsi qualifie-je les disparus ; chrysalides vidées de leur contenu, enveloppes ayant encore leurs couleurs fluo et leurs dessins visibles, ainsi qualifie-je tous ces forums où plus personne ou presque n'écrit, et où même l'on ne passe plus…

     

  • Tags en lettres dessinées

    Scan 0003Scan 0002Scan 2... L'ennemour n'est pas le contraire de l'amour mais une parodie aux effets trompeurs. 

  • Le siècle des Lumières est encore à venir

    ... La police du roi Louis XV au 18 ème siècle était dans sa fonction pour ainsi dire essentielle, une fonction d' "espionite"... Dont les nombreux auxiliaires, rétribués en conséquence pour les "services" qu'ils rendaient à l'autorité royale, "officiaient" dans les cafés, sur les places publiques, dans la rue et jusque même dans les maisons, en gens vêtus comme le commun des mortels, écoutant, épiant tout avant d'aller tout rapporter à ceux qui les employaient...

    C'était encore pire que de nos jours, nos caméras de vidéosurveillance, tous ces "neunoeils" disséminés partout, et notre "Big Data" Google qui enregistre tout, des milliards de données personnelles, de tous, chacun de nous, même de ceux et de celles qui ne sont pas sur les réseaux sociaux du Net...

    Pire, parce que du temps de Louis XV, pour le moindre mot ou propos jugé inconvenant, l'on était, à peine 2 jours plus tard sinon dans l'heure, saisi, appréhendé par la police du Roi (les "argousins") et conduit au cachot... Alors que de nos jours, les mêmes mots ou propos inconvenants, aussi identifiés qu'ils soient par des services de renseignement, demeurent des données enregistrées ne faisant pas pour autant l'objet de recherches systématiques tant ces données sont d'un nombre quasiment infini... Ce qui explique l'impunité relative qui règne en matière d'expression libre rendue publique et diffusée sur Internet, tous ces propos violents, injurieux et haineux qui foisonnent sur la Toile, au vu et au su de tout le monde...

    Il faudrait de nos jours, une police du Pouvoir (de l'Etat et des décideurs politiques et économiques) composée d'un si grand nombre d'auxiliaires (il y en a cependant), que le budget de la Nation en serait mille fois plus grevé que le budget des armées de terre et de mer et de l'air... Restent les bénévoles du renseignement, les anonymes qui dénoncent, mais ils ne constituent pas "des troupes" (mais ils sont, ceux là, les plus dangereux)...

     

    ... L'on comprend en lisant le livre de Sophie Chauveau "Diderot le génie débraillé", qu'au 18 ème siècle sous Louis XV, le siècle de l' Esprit des Lumières et des grands penseurs et philosophes et scientifiques (Diderot, Voltaire, Rousseau, d'Alembert...) tous ces grands de l'époque étaient jugés sulfureux par les aristocrates de cour royale, poudrés perruqués dotés de châteaux et de domaines, honnis et poursuivis de leurs foudres et lettres de cachet par l'Autorité Royale, le Roi lui même, et tous les grands ecclésiatiques en robes violette et autres curés bien vus en cour...

    De tous ces grands de l'Esprit des Lumières, mon préféré plus encore que Voltaire et que Rousseau, c'est Denis Diderot, surveillé et poursuivi sa vie durant par les censeurs du roi Louis XV, né le 5 octobre 1713 à Langres et décédé le 31 juillet 1784 à Paris.

    Diderot fut le seul (quasiment le seul ou presque) de tous ces grands penseurs et scientifiques, ) à être resté toute sa vie près des gens du commun, du peuple... Aussi beau parleur, aussi intelligent et polyvalent en toutes disciplines du savoir qu'il fut...

    L'on ne peut en dire autant de tous ces perruqués aristocrates de cour, de tous ces curés bien en vue, de bien d'autres gens de pouvoir, grands bourgeois et propriétaires de domaines et de charges, formés aux grandes écoles de l'époque... qui eux (je le dis "à l'emporte pièce" je le concède) étaient des crétins de haute volée !)... (rire)...

    Voltaire, le "Grand Voltaire", le plus grand homme si l'on veut, de la Littérature Française de l'époque -et qu'il est resté plus tard, avec Victor Hugo au 19 ème siècle- Voltaire l'initiateur et le partisan de la tolérance (le défenseur dans l'affaire Calas) ; Voltaire donc, sous son véritable nom François Marie Arouet, figure dans les registres maritimes de Nantes des navires négriers du "commerce triangulaire"...

    Et Rousseau, l'auteur d'un traité sur l'enfance et sur l'éducation, est père de cinq enfants qu'il plaça dans des orphelinats...

    Et d'une manière générale, au 18 ème siècle des Lumières, la Femme était loin d'être l'égale de l'Homme -elle ne l'est toujours pas aujourd'hui si l'on considère ce qu'il en est dans bon nombre de pays sur cette planète (et en matière notamment, d'égalité de salaire entre femmes et hommes en France et ailleurs)...

    ... L'Esprit des Lumières et son siècle... Est encore à venir... Celui du 18 ème était comme une aube voilée de brumes qui se levait à peine...

    Et cet Esprit là, des Lumières qui viendront, sera d'un "tout autre oeil et d'un tout autre regard" que le "neunoeil" de Big Data et des Intelligences artificielles et des caméras de vidéo surveillance...