Un interdit sociétal clair, au sujet de la protection des mineurs

… La proposition de loi adoptée par le Sénat afin de protéger les mineurs de moins de 13 ans, pose, certes, un interdit sociétal clair…

Cependant, qu’en est-il vraiment du consentement ou du non consentement à des rapports “intimes” (d’ordre sexuel) d’un jeune de 13 ans, de moins de 13 ans ou de 15 ans et plus, avec un adulte ?

La seule chose qui est vraiment claire dans cette proposition de loi, tient au fait que désormais selon cette loi, un jeune de moins de 13 ans ne sera plus tenu de justifier qu’il était non consentant…

Mais comment, d’ailleurs, en vérité, un jeune, de moins de 13 ans, ou de 15 ans ou plus, peut-il justifier qu’il n’a pas été consentant ? Comment, de quelle manière peut-il le prouver, sur la base de quoi de probant, de convainquant ?

Car il existe de la part de l’adulte, et dans le rapport social en général, une suspicion voire une négation du non consentement exprimé par l’enfant, par le jeune adolescent… Ou encore bien trop souvent, une non prise en compte, une déconsidération de la parole de l’enfant, du jeune adolescent…

Je vous renvoie, je nous renvoie, à tous et à toutes ainsi qu’à moi-même, à cet enfant, à ce jeune adolescent que nous avons été, avec ses rêves, ce qu’il éprouvait, ressentait dans son intimité, dont il ne parlait à personne – sauf peut-être à un ami très cher, à un frère, une sœur, une cousine, une personne de son âge ou un adulte dont il se sentait très proche…

Ils ont bel et bien existé, tous ces rêves “intimes et secrets”, et ils existeront toujours, ils ont passé et passeront toutes les générations depuis des temps immémoriaux…

La seule réponse possible dépasse le cadre de la Loi, de la Justice, du jugement des hommes et des femmes… La réponse tient dans la conscience vive et aiguë et non soumise à une morale, à une opinion, à un ordre social ; une conscience se fondant sur de la responsabilité, de la réflexion tout cela de la part de l’un des deux acteurs de la relation adulte/enfant adolescent, soit l’adulte confronté à la connaissance de ce que peut ressentir l’enfant, l’adolescent…

Ce qui est certain c’est que plus l’enfant, plus l’adolescent grandit, évolue physiquement et mentalement, plus il se rapproche de l’adulte… Sauf que, plus souvent que l’on ne le pense ou qu’il soit commun de penser, l’adulte peut -être un “enfant ou un adolescent prolongé”… Et que dans ce cas, où se situe alors, la “frontière” entre l’enfant/l’adolescent, et l’adulte ?

Le crime, le délit, la violence abjecte, la prédation, ce qu’il y a de vraiment condamnable et d’inacceptable ; c’est lorsque la “frontière” se faisant imprécise, ou que la connaissance supposée de ce que peut ressentir l’enfant ou l’adolescent, est sciemment utilisée par l’acteur “intrusif” (l’adulte), lequel acteur profitant de la situation pour parvenir à ses fins, à ce qu’il a envie de faire…

L’enfant et le jeune adolescent vivent dans le présent, un présent, un “monde à lui”, qui semble immobile, comme un jour sans lendemain, un jour comme infini où il est tout le temps la même heure ; l’enfant, le jeune adolescent alors, ne se projette pas dans un avenir, dans des jours de plus tard quand il aura 30, 40 ans et à plus forte raison à quand il sera vieux…

D’où la nécessité pour l’adulte de bien prendre conscience de la réalité de ce qu’est le présent vécu pour un jeune, et de la marque ou de la trace qu’il va laisser dans ce qui est le présent du jeune, ce présent qui sera suivi d’avenir…

 

 

 

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