Fragilité d'une économie plus tertiaire qu'industrielle

Avec la distanciation et les mesures renforcées de protection depuis la reprise de l’épidémie de covid, par ces foyers d’infection un peu partout qui commencent pour certains à ne plus être gérables, et avec de surcroît ces mouvements de population à l’occasion des congés d’été dans le sens des départs vers les régions et les lieux privilégiés de vacances ; puis dans le sens des retours ; mais aussi avec ces regroupements festifs de jeunes et moins jeunes, réfractaires et refusant délibérément les mesures de protection et la distanciation, lors de ces “rave – parties” et autres manifestations informelles, spontanées ; c’est à nouveau de nombreux secteurs d’activité économique et commerciale qui vont être impactés par une reprise plus ou moins importante -et incertaine à tous points de vue – de l’épidémie de covid…

Cela dit, faut-il blâmer, faut-il stigmatiser les réfractaires, en faire des “pestiférés”, faut-il moraliser, condamner l’irresponsabilité des uns? Non à mon sens, parce qu’ainsi, c’est opposer les gens entre eux, créer un climat malsain, irrespirable, de crispations, de violences comportementales, et qui contribue à rendre les réfractaires encore plus réfractaires…

Ce qui est certain c’est que dans de nombreux secteurs d’activité, du fait d’une distanciation accrue dans les espaces de travail et d’activité, et de mesures renforcées de protection en ces mêmes espaces (clos ou ouverts) cela va générer davantage de coût en gestion, organisation, logistique, production des biens et des services et qu’en bout de chaîne, production, gains, distribution, tout cela sera réduit en moyenne d’environ 30%… Car là où il faudrait être par exemple 3 dans un espace de travail, il ne faudra plus être que 2.

Ce sont de nouveau les secteurs les plus durement impactés qui vont subir le plus de dommage, le plus de réduction des gains ( la restauration, le commerce non alimentaire de proximité, l’artisanat, les PME de moins de 20 ou 10 salariés )… Autant dire que dans l’économie dite “tertiaire” que nous connaissons depuis la désindustrialisation accélérée de ces dernières années, ces secteurs de la restauration, des PME, de l’artisanat, du commerce de biens de consommation, des services, emploient à eux seuls largement plus de la moitié de la masse salariale en France…

Comment “imaginer” dans ces conditions de reprise de l’épidémie de covid (reprise et durée) et après un arrêt quasi total de deux mois au printemps dernier, que l’État (la France en l’occurrence) pourra continuer à être aussi généreux qu’il l’a été et l’est encore -et pour combien de temps? En assurant des revenus de remplacement, avec toutes ces aides ? Je vois mal ce que cela pourrait donner sur une durée de plusieurs années -voire si le covid ou un autre virus devait sévir par périodes, vagues successives durant ce siècle…

Ce que je dis là n’est pas de “l’alarmisme” ou du “catastrophisme” mais la réalité brute et concrète…

 

 

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