emploi

  • Emploi, logement, déplacements inévitables des personnes âgées

    … Sont entre autres domaines dans la vie quotidienne des gens, ceux où l’on rencontre les plus grandes difficultés.

    Un jeune en âge d’entrer en activité professionnelle, en fonction de son niveau d’études atteint, de la formation qu’il a reçue ; une personne âgée de 30, 40, 50 ans, en recherche d’emploi, généralement ne trouve un emploi qu’en zone urbaine ou péri-urbaine, surtout en tant que salarié(e)s…

    Si ce jeune, si cette personne adulte demeure avant de pouvoir accéder à un emploi, en zone rurale ou rurale urbanisée, ce qui est le cas pour plus de la moitié des gens en France, s’imposera à ce jeune, à cette personne adulte, de devoir quitter l’endroit où il, elle habite…

    Et à l’emploi sont directement et forcément liées deux préoccupations majeures, incontournables : le logement et le déplacement.

     

    Dans la région Paris-Île de France avec son important réseau de transports publics Métro RER trains de banlieue et bus, dans les grandes villes telles que Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lille, Strasbourg avec leurs lignes de tramways, le déplacement est facilité, mis à la disposition de tous, à proximité du lieu d’habitation…

    Mais en revanche le logement lui, est difficile à trouver et coûte cher…

     

    Dans les régions, dans les territoires de notre pays la France, où les villes ont moins de 20 000 habitants (où il n’y en a qu’une dans un département, de 40 ou 50 000 habitants), et à plus forte raison en zones rurales ou rurales plus ou moins urbanisées… C’est la voiture qui est le moyen de transport le plus utilisé, sur des distances d’environ 20 à 30 km entre le lieu du domicile et le lieu du travail.

    Et le logement, dans ces régions et territoires de villes moyennes et de zones rurales, s’il revient « un peu moins cher » que dans les très grandes métropoles, il n’est pas pour autant « bon marché »…

     

    Pour les personnes âgées de plus de 70 ans et à plus forte raison 80, 90 ; y compris dans les grandes métropoles où il y a un réseau de transports publics et où ces personnes vu leur état de santé ont des difficultés à les utiliser ; la cause principale des déplacements contraints et forcés est liée à des traitements médicaux, des consultations de médecins généralistes et spécialisés en centre hospitalier, centre de soins et d’examens, clinique… Nécessitant de prendre une voiture sur une distance d’environ 20, 30 km entre le domicile et le lieu de la consultation ou de l’examen…

    Stationnement difficile (parkings archi pleins), circulation éprouvante en milieu urbain, et surtout en période hivernale de froid, humidité, neige, verglas, ou de nuit (un rendez-vous tôt le matin ou après 18h dans les mois d’hiver)… Ce qui est « une vraie galère » pour ces personnes âgées ayant besoin de soins et de traitements médicaux.

    Heureusement il y a les transports en taxi VSL prescrits pour les patients en « ALD » pris en charge par l’État (aide médicale d’état) mais qui coûtent cher à l’État (et pourraient bien être réduits voire disparaître dans les prochaines années)…

     

    En effet pour une personne de 80 ans atteinte d’une maladie cardiaque et qui doit se rendre à 8h du matin un jour de décembre au centre hospitalier régional distant de 150 km pour un IRM ou un scanner, c’est dirais-je « davantage de la torture que du traitement médical » ! Et c’est bien là qu’un transport en taxi VSL 150 km aller et autant retour, c’est pas du luxe pour cette personne cardiaque de 80 ans !

     

    « Merde » dis-je, aux « donneurs de leçons de morale » - eux en bonne santé, fiers et arrogants et dédaigneux qu’ils sont – et qui te disent « dans ce cas, d’un RDV à 8h du matin au centre hospitalier régional eh bien t’arrives la veille, tu prends une chambre d’hôtel » (galère pour la réservation et de toute manière il faudra bien aller de l’hôtel à l’hôpital entre 7 et 8h du matin dans le froid et de nuit, peut-être 10 km) !

     

    Pour celui ou celle qui est « sur la touche » question emploi, santé, âge avancé… « Il est dur, très dur, ce monde ! »

    « Merde » aux orgueilleux, aux dédaigneux, à ceux qui dans une insolence et dans un mépris plus ou moins conscient et du haut de leurs certitudes agressives et laminantes, pétant de bonne santé affichée, t’écrabouillent de toute leurs suffisance et de leurs « leçons de morale à la con » !

     

     

  • Le monde du travail et de l'emploi, confronté à la réalité du monde d'aujourd'hui

    … Un emploi où il faut travailler tard le soir (c’est le cas dans la restauration mais pas seulement)…

    Quand on est une femme (mais pas seulement car en vérité, toute personne travaillant tard le soir est concernée)…

    Et…

    Quand l’emploi exercé est en zone urbaine ou péri-urbaine, notamment « à risque » (insécurité) – cela dit, aujourd’hui en 2025 en France, dans quelle ville ou périphérie de ville est-on en sécurité après 23h ?…

    Quand l’on n’ a pour se déplacer que ses jambes, ou une trottinette ou un vélo, ou que l’on doive emprunter (lorsqu’il en existe) un bus, un tram, un métro, après 23h… Ou si l’on dispose d’une voiture mais qu’il n’y a pas à proximité du lieu de son travail, un parking…

    Est un emploi (une situation d’emploi avec ses conditions de présence et d’horaires de travail) assez fréquent, assez courant, dans la vie d’activités professionnelles aujourd’hui… Vu le nombre d’emplois dans le secteur dit « tertiaire » (de services)…

     

    Indépendemment de la motivation – que l’on a vraiment ou que l’on a « par la force des choses » - pour un travail où il faut exercer tard le soir ; il y a cette réalité (ce problème) lié au retour chez soi après 23h, devant effectuer un trajet à pied, en deux roues, en bus, en tram, en métro, dans une zone urbaine ou péri-urbaine « peu sûre » (où l’on peut être agressé à tout moment le long du parcours à effectuer à pied ou en vélo, ou encore à pied pour rejoindre sa voiture garée à par exemple 300 mètres, ou rejoindre soit un arrêt de bus ou de tram, ou une station de métro à 300 mètres…

     

    Car passé 23h vu « tout ce qui traîne » de personnages à la recherche de la moindre opportunité de choix d’une victime potentielle (une femme, un homme, isolé) il ne fait pas bon de devoir effectuer un trajet même court, dans une obscurité relative, dans une rue peu passante à cette heure là, plus de 23h voire plus tard encore…

    En effet depuis déjà dix ans ou davantage, c’est fou le nombre d’agressions de personnes isolées, le soir très tard, ou dans des transports en commun, de femmes agressées sexuellement…

     

    C’est la raison pour laquelle un emploi de serveur dans un restaurant – surtout pour une femme- (restaurant ouvert jusqu’à plus de 23h) est assurément un emploi à risque (et de même tout travail ou emploi où il faut exercer le soir)…

    Cela fait donc un certain nombre d’emplois concernés par une obligation d’exercer le soir… Et l’on imagine forcément la difficulté qu’ont des chefs d’entreprises, des patrons ou tenanciers de restaurants et cafés, à recruter du personnel…

     

    La question est de savoir quelle serait, en France, la proportion des emplois nécessitant d’être présent et d’exercer durant la tranche horaire 18h 23h… L’on y trouverait – forcément- au moins les deux tiers des emplois liés à la restauration et à l’hôtellerie (ainsi qu’aux activités liées à l’hébergement, au tourisme, aux loisirs) et bien sûr tous les métiers, emplois, activités dans les transports – avion, train, autocars, taxis… Ainsi que dans les services hospitaliers et cliniques avec les médecins, les infirmières, le personnel soignant ; les maisons de retraite et EHPAD, et toutes les entreprises employant un grand nombre de salariés dont l’activité est permente nuit et jour…

     

    Il n’existe pas de statistiques, d’études réalisées, spécifiquement sur le travail entre 18h et 23h… Mais plutôt sur le travail de nuit, un chiffre de 11,5 % étant avancé pour 2024 (travail purement nocturne par exemple de 21h à 5h)… Ce qui laisserait supposer qu’en incluant des emplois où l’on travaille entre 18h et 23h, environ 20 à 25 % des salariés seraient concernés à la fois par le travail purement de nuit 21h 5h, et par le travail entre 18h et 23h…

     

     

    Dans le monde où l’on vit aujourd’hui, un monde de violence et d’insécurité augmenté par rapport à ce qu’était le monde avant par exemple 2020 ; la question des horaires de travail – de nuit et ou en soirée – est « cruciale » et explique en partie la difficulté des employeurs à recruter, et, conjointement, la réticence ou l’hésitation à accepter un emploi où il faut travailler le soir, pour des gens – jeunes ou moins jeunes- en recherche d’emploi, en situation de chômage…

     

     

  • Le monde du travail et le milieu associatif

    … C’est dans le monde du travail et dans le milieu associatif que se réalise l’activité sociale…

    En effet dans tout travail, emploi salarié, qui implique de la relation, il y a cette réalité, cette nécessité du rapport à l’autre (le patron, le chef, l’employé, les collègues, le client ou usager) ; la réalité de l’activité sociale induite, du fait de la fonction que l’on exerce…

    Et de même, dans le tissu associatif (plus d’un million d’associations en France, toutes villes et régions confondues), se réalise, se développe, évolue, s’adapte en fonction des besoins, des nécéssités, l’activité sociale…

    Soit dit en passant, la part d’activité des personnes « retraitées » (ayant donc cessé leur activité professionnelle) dans les associations « d’intérêt public », n’est pas négligeable c’est le moins que l’on puisse dire…

    Si le travail et l’emploi sont malmenés, disparaissent ou sont dévalorisés ; et lorsque disparaissent aussi les associations, c’est un désastre social qui s’installe…

    Et un désastre social est un terreau favorable au développement des communautarismes, des extrémismes et de toutes les violences, discriminations, désinformations, inégalités de toutes sortes, injustices, abus des uns et des autres, et incitations à détruire plutôt qu’à construire…


     

  • Le monde du travail de nos jours

    … Lors d’une émission sur France Culture, relative au monde du travail, avec Natacha Polony, le samedi 17 septembre 2022 de 11h à midi ; portant sur le sens, sur la valeur, aujourd’hui, du travail…

    Il ressort pour l’essentiel, de cette émission, que le travail (l’emploi salarié notamment) dépend pour beaucoup de la relation qui s’établit entre le salarié qui rend un service ou contribue à la fabrication et la distribution d’un produit marchand, et l’acheteur, le consommateur, le demandeur d’un service…

    Parallèlement peut-on dire, à la relation entre le salarié et l’acheteur et le demandeur, il y a aussi la relation qui s’établit entre les salariés dans une entreprise, une relation encore, entre les salariés et l’employeur…

    Il est évident – et inévitable – que « certains emplois ou fonctions » dans la mesure où ils sont ceux d’une seule personne effectuant en un lieu notamment fermé, un travail répétitif, ne nécessitant pas de compétences particulières ou de formation préalable ; ou le travail de plusieurs salariés isolés les uns des autres et donc sans communication durant l’exercice de l’emploi, et que de surcroît ce travail, cet emploi, cette tâche s’effectue « en interne » c’est dire sans public, sans communication avec des gens de l’extérieur… Que ces emplois ou fonctions ne sont aucunement « enthousiasmants » et ne peuvent être « attirants » ou motivants…

    En gros, l’on peut dire qu’environ 50 % du monde du travail salarié, est fait d’emplois « non motivants », que l’on n’accepte que pour « gagner sa vie »…

    Il est en conséquence de cela, tout à fait évident aussi, qu’un travail avec relation (un public, des collègues, des dirigeants et des patrons) et nécéssitant compétences, savoir faire et en même temps étant des emplois et des fonctions utilitaires ; est forcément – sinon valorisant- du moins « faisant sens »…

    La relation est donc en grande partie ce qui fonde le sens et la valeur du travail, à tel point parfois dans les cas les plus heureux, que la relation dimensionne le travail au-delà du travail lui-même (autrement dit le travail devient alors activité et n’est plus ressenti dans ses seules contraintes d’horaires, de réglementation, de cadre défini, de pénibilité, d’obligations, de nécessité de gagner sa vie)…

    Bien évidemment, la relation qui « fait référence » - selon la réalité sur le terrain – c’est celle qui est la plus heureuse, la plus harmonieuse, et qui se fonde sur des principes naturels, intemporels… Et non pas la relation « conflictuelle » - de concurrence dans la violence et dans l’agressivité, d’individualisme exacerbé…

    Quel public, en somme, quelles personnes a-t-on en face de soi, dans l’exercice de son emploi ? Et avec qui et comment collabore, produit – t -on ?… Ce sont là des questions essentielles qui dimensionnent le travail soit en activité qui fait sens et qui fait « une vie heureuse », soit en « galère » d’horaires, de contraintes, de situations conflictuelles, de confrontation à l’agressivité et à la violence…

     

  • Il n'existe aucun travail minable ou honteux ...

    ... Il n’y a que les jugements de ceux qui se croient supérieurs.

     

    Mais il y a ces emplois ne nécessitant aucune formation spécifique, en général répétitifs, pénibles, tels que par exemple de ménage entretien, de manutention, de tenue d’une caisse en grande surface commerciale… Ces emplois étant ceux que l’on prend afin d’obtenir en échange du service rendu ou de la fonction à accomplir, un salaire – en général inférieur à 1500 euros mensuels – permettant de subvenir à des besoins essentiels (nourriture, logement)…

    Ces emplois ne sont pas « motivants » en ce sens que l’on ne les occupe pour ainsi dire jamais avec « cœur et passion », quoique cependant, l’on s’applique à les exercer « au mieux »…

    Il est « significatif » que jamais, absolument jamais, aucun sondage d’opinion ne fait état, sur 1000 personnes exerçant un emploi de tenue de caisse, de manutention, de ménage, du nombre de ces personnes sur 1000 qui sont favorables à la retraite à 65 ans… Je parie gros qu’il en aurait très peu, de ces personnes, peut-être à peine 10 ou 20 et encore !

    Je serais très curieux de connaître, d’entendre « l’argumentaire » d’une caissière de l’Intermarché de la ville où j’habite, « argumentaire » en faveur de la retraite à 65 ans, notamment si cette caissière est âgée d’une trentaine d’années…

    Et ce qui me désole ou me met en colère, c’est de constater que tant de « vieux », de « rassis », encore en assez bonne santé pour voyager, aller en croisière, effectuer des randonnées en montagne… Sont « pour » la retraite à 65 ans, eux qui ont cessé leur activité parfois avant 60 ans…

  • Une question d'actualité

    … Une femme de 54 ans, en situation de chômage depuis 2 ans, se voit proposer par Pôle Emploi Landes, un travail “à temps complet réduit”, de 30 heures par semaine, chez Labeyrie. Il s’agit de tenir un poste de découpe de canard avec prise de service à 4h 30 – du matin – du lundi au vendredi jusqu’à 10 h 30…

    Rémunération – pour 30 h hebdomadaires sur 1 mois : 1290 euros.

    Cette femme âgée de 54 ans vivant seule, demeurant dans une bourgade située à 25 km de Saint Geours de Maremme lieu d’implantation de l’une des 11 usines de Labeyrie, perçoit un revenu de RSA de 551 euro mensuels ainsi qu’une APL (aide personnalisée au logement) de 250 euro, ce qui porte son revenu total mensuel à 801 euros…

    C’est la troisième offre qui lui est faite par Pôle Emploi, durant ces 6 derniers mois…

    Elle a refusé les deux premières offres, elle refuse la troisième…

    Elle dispose d’une vieille voiture qui a du mal à démarrer certains jours, et avec le prix de l’essence qui augmente, 250 km à effectuer chaque semaine, donc 1000 km dans le mois – pour aller travailler – cela représente 102 euro par mois de frais de transport (essence)…

    Elle préfère en conséquence, demeurer chez elle en percevant 801 euro par mois, et ne pas devoir se lever le matin à 3h 30 pour aller faire ce travail de découpe de canard à la chaîne, très fatigant, très peu motivant et répétitif…

    La réforme sur l’assurance chômage prévoit que, très prochainement, cette femme refusant un emploi proposé, verra son RSA diminué ou même supprimé.

     

    Trouvez vous cela “juste” ?

     

    Si vous dites oui, j’attends vos arguments…

     

    “Le travail doit payer davantage que des revenus d’assistance” – c’est ce qui a été dit …

    En l’occurrence, dans le cas de cette femme de 54 ans se voyant proposer un travail chez Labeyrie, c’est “un peu vrai” (1290 euro en travaillant, 801 euros en restant chez elle)…

    MAIS… Vous parlez d’une “motivation”, d’un “emploi à valeur ajoutée”, d’une “perspective d’avenir”, d’une “dignité retrouvée”… Et autres “scies”… Qu’un tel “boulot de galérien” chez Labeyrie !