Articles de yugcib
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Le débat
- Par guy sembic
- Le 03/05/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Serge Moati disait, avant le "Grand Débat" : " Il faut qu'une émotion se dégage et l'emporte"...
Aucune émotion en fait, du côté de Nicolas Sarkozy ou du côté de François Hollande, à aucun moment du débat, ne s'est dégagée...
C'était, de part et d'autre, dur, grave, et sans relâche, contre l'autre, et sévère. Et il y eut de surcroît, une violence qui se manifestait dans la crispation des visages et des regards...
Et les costumes sombres tranchant sur un fond jaune orangé, "n'arrangeaient guère les choses"...
Alors que s'achevait le débat vers 23h 15 j'ai pensé au salarié, à l'ouvrier, à l'employé, à 1350 euros par mois, qui devait "prendre à 4h du matin" : celui là, a-t-il suivi le débat?
J'ai pensé à cette femme de 45 ans sans travail et percevant un RSA, à laquelle Pôle Emploi propose pour la Nième fois, une formation ne débouchant sur rien (soit dit en passant, certaines de ces formations ne sont autres qu'un stage ayant pour seul objectif "apprendre à se présenter auprès d'un employeur et mieux se valoriser")...
Cela fait plus d'un an que nous assistons à cette bataille des Présidentielles, et cela se termine par d'immenses rassemblements de plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris et dans les grandes villes de France ; dans un "dernier round" d'invectives et de lâchage de boules puantes ; et dans une opposition, une crispation, entre deux populations de chacune, dix millions de personnes...
... Je pense à Louis de Funès qui incarnait avec un talent inégalable, la "médiocrité française" : dans une certaine mesure il contribuait, en la dépeignant à sa manière, à la "conjurer"...
Ces "bêtes de scène" et ces "amuseurs" surpayés et peopolisés qui ont remplacé nos plus grands humoristes, aujourd'hui ne "conjurent" plus rien : ils cristallisent les sensibilités et les émotions en donnant l'impression que "chacun peut s'y retrouver"...
En fait, si l'on veut bien porter "un autre regard" que celui que l'on porte au quotidien à cause de tout ce que l'on nous force à voir... La France, c'est autre chose que la "médiocrité française"... et qui est plus proche de la relation par exemple, entre un Régis Debray et un Henri Guaino sur le plateau de "Ce soir ou jamais" du 1er mai dernier...
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Les sans abri et les Marchés n'ont que faire des élections
- Par guy sembic
- Le 01/05/2012
- Dans Anecdotes et divers
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... Ceux là n'ont que faire du résultat des élections présidentielles... Et ne peuvent compter que sur la générosité et sur les initiatives d'un certain nombre des gens que nous sommes et qui avons "de quoi nous loger et de quoi nous nourrir"...
... Et ceux là, ceux de la dictature des Marchés, ceux que les milliards d'euros ou de dollars rendent arrogants, insolents et indécents ; se moquent aussi, sinon encore plus que les sans abri, du résultat des élections...
Et, parce que parmi les plus pauvres il y en a qui se font la guerre entre eux, parce que parmi les sans-travail il y en a qui ne cherchent pas du travail ; il y a parmi les "du bon côté de la barrière", ceux qui disent "il faut fermer le robinet" ou "ils n'ont qu'à être un peu plus solidaires entre eux"...
Merde! Pour "trois pelés deux tondus" qui, de ci de là, "font les cons", alors qu'en vérité ce sont des millions de gens qui ne sont pas responsables de la misère dans laquelle ils se trouvent, faut-il, au nom de ces "sacro saintes valeurs et vertus morales" qui arrangent bien les "confortables", les "bouffeurs de cervelles d'agneau de nouvelle zélande" et les possesseurs de cartes et comptes bancaires à découvert autorisé... Soupçonner et flicquer tous les "sans travail" ?
... Il y a dans l'idée de "justice", dans l'idée de ces "valeurs et vertus morales", quelque chose d'assez écoeurant par moments ...
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L'antisarkozysme
- Par guy sembic
- Le 30/04/2012
- Dans Articles
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Il y a dans l'antisarkozysme, d'un côté une médiatisation orchestrée et assourdissante qui se radicalise dans tous les corps sociaux ; mais d'un autre côté une "légitimité" qui s'impose ...
Je me demande cependant si l'habitude de verser dans l'antisarkozysme n'est pas devenu finalement un réflexe, un "tic", dont on ne peut se défaire... Et si, aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette "habitude d'antisarkozysme" ne va pas, contrairement à toutes les prévisions sur une défaite de Sarkozy... Contribuer à la réélection de Sarkozy... (peu probable mais sait-on jamais?)...
Ainsi pourrions nous durant encore cinq ans, "continuer à faire de l'antisarkozysme" !
Ne le souhaitant réélu à aucun prix, je ne veux donc pas, durant les cinq ans qui viennent, vivre dans cette habitude d'antisarkozysme...
...J'écoutais ce samedi 28 avril sur France Culture, "la rumeur du monde". Tous les intervenants dans une argumentation particulièrement convaincante et d'une logique imparable, s'accordaient pour dire à quel point "c'est difficile pour Nicolas Sarkozy"...
Nous nous acheminerions donc vers une victoire de François Hollande au second tour de ces présidentielles 2012...
Ce qui m'amène à évoquer ce livre d'Eric Brunet "Pourquoi Sarkozy va gagner"... Et à me poser cette question : "après le 6 mai 2012, ce livre sera-t-il encore en vente dans les librairies"?... Si Sarkozy est battu...
Pour envisager d'écrire et de publier un tel livre, il faut assurément "être sûr de ce que l'on avance" et il y a là, à mon sens, un risque énorme à prendre pour un écrivain.
Ce livre aura eu cependant le mérite, au delà du fait qu'Eric Brunet se soit pour ainsi dire "fait l'avocat" de Nicolas Sarkozy, de s'être opposé à une forme parmi tant d'autres, de "pensée unique"... la "pensée unique" des médias, de toutes ces castes sociales hétéroclites et de sensibilités diverses toutes affiliées à une mode, à un courant, à une idée, à un "son de cloche dominant et assourdissant"...
... Je n'écris pas : "j'appelle à voter pour - - - "
Je donne seulement ici comme ailleurs, mon sentiment personnel (qui est partagé par un grand nombre de mes compatriotes) : Nicolas Sarkozy ne correspond pas à l'image que je me fais d'un président de la république. Trop "people and consort's" dirais-je...
Au moins, avec François Hollande, nous ne serons pas dans cette "représentation ostentatoire et outrancière"...
À l'idée qu'au soir du 6 mai 2012, à la Télévision à 20h précises, pourrait se dessiner en moins d'une seconde tapante, le visage de Nicolas Sarkozy, et que l'on pourrait entendre "Nicolas Sarkozy est élu président de la république avec 50,3 %"... J'en suis horrifié... Cinq ans de plus "d'antisarkozysme viscéral quotidien" ce n'est pas une vie!
Pour les gens qui "s'en foutent" (que ce soit Sarkozy ou Hollande)... ça sera "gérable" et ma foi, ils accueilleront la "nouvelle" quelle qu'elle soit, avec une certaine indifférence, sans "gueule de bois" le lundi 7 mai...
Mais pour ceux et celles qui "ne veulent de l'un à aucun prix" (et dont je fais partie)... ça sera "très dur" !
Si ce "50,3%" ne pouvait être qu'un "fantasme mathématique" !..
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Le premier mai 2012 à Paris
- Par guy sembic
- Le 27/04/2012
- Dans Anecdotes et divers
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MAIRIE DE PARIS
Arrêté municipal
En raison des difficultés de circulation automobile le 1er mai 2012, le Maire décide :
-Que les secouristes interviendront en hélicoptère
-La personne à secourir sera hissée sur une civière sécurisée, tirée par deux filins jusqu'à l'hélicoptère en position stationnaire
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La lettre de Philippe Torreton à Jean Ferrat
- Par guy sembic
- Le 26/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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http://www.livreparisien.com/spip.php?article283
Il y a la France qui fait écho à la lettre de Philippe Torreton à Jean Ferrat... Et c'est cette France que j'aime, que je sens fraternelle et dans laquelle je ne me sens point un étranger ou un extra-terrestre...
... Et il y a la France qui n'est pas de cette lettre là, et qu'avant même de ne point aimer, je ne comprends pas... Mais quand je dis "avant même de ne point aimer" j'avoue que si je me pose la question de savoir si je l'aime ou pas, je vais me dire que je ne l'aime pas, je vais dire que je la déteste, je vais dire pire...
Je voudrais que ça s'arrête à "je ne comprends pas", à "je ne comprends pas comme un enfant qui a un gros chagrin et qui pleure"...
Au delà de "je ne comprends pas" commence la haine, la haine de celui ou de celle qui ne pense "pas pareil", la haine qui nous fait devenir comme celui ou celle qui hait...
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Les "animaux politiques"
- Par guy sembic
- Le 26/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Je préfère devoir supporter d'entendre parler un type tel que Gilbert Collard, qui s'affirme "Chrétien, non raciste et attaché à certaines valeurs humanistes", plutôt que de devoir sourire par politesse à un type qui vote socialiste à chaque élection mais qui envoie ses enfants dans une autre école que l'école où il y a à son avis trop de Maghrébins et de "mauvais sujets"...
Cependant, Gilbert Collard, tel qu'il s'est affirmé lors d'une émission de Télévision récemment (C/politique, du dimanche soir 18h)... N'aspire-t-il pas à voir son parti, le Front National, devenir le principal parti d'opposition? Et cette "aspiration" là, s'inscrit-elle vraiment, davantage dans l'intérêt de la France et des Français, que dans le seul intérêt des membres d'un parti, désireux de parvenir au pouvoir?
"Ils" se réclament tous, dans tous les partis, de l'intérêt de la France et des Français... "Ils" ont tous leur "profession de foi" qu'ils appuient de toutes sortes de déclarations qui finalement en grande partie, se rejoignent à quelques nuances près... "Ils" jouent tous sur ces "cordes sensibles" qui vibrent, appuyant là où précisément cela vibre le plus...
Ce sont tous, chacun d'entre eux, des "animaux politiques dans la Jungle"... Mais la Jungle n'a jamais été autant investie et "mise en coupe réglée" depuis quelques années, que par d'autres animaux encore plus dangereux, encore plus prédateurs et qui eux, n'ont pas de "profession de foi" et déchirent les "cordes sensibles"...
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Six millions quatre cent mille
- Par guy sembic
- Le 24/04/2012
- Dans Articles
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Je tente dans mon esprit, d'imaginer ce que peut représenter, pour autant que cela puisse être possible, une foule de six millions quatre cent mille personnes assemblée en un même lieu, en un même espace... Mais à vrai dire, quel lieu, quel espace ?
Cela n'a rien à voir avec, par exemple, un rassemblement de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers de gens au parc des expositions de Villepinte, au parc des expositions du Bourget, au Zénith de Paris, sur la place de la Bastille, sur la place de la Concorde...
Six millions quatre cent mille personnes, cela ne peut être imaginé autrement qu'en se représentant en esprit, autant de personnes assises devant leur poste de télévision chez elles et dans toute la France, en train de regarder par exemple en direct, l'enterrement d'un artiste ou personnage célèbre ; ou de suivre heure par heure le déroulement d'un évènement hors du commun et dramatique...
Six millions quatre cent mille personnes, cela veut dire que ton voisin, que l'une ou l'autre des personnes que tu rencontres chaque jour à la boulangerie, à l'intermarché, peut être l'une de ces six millions quatre cent mille...
Dans l'idée que tu te fais de la relation possible ou envisageable avec telle ou telle personne, dans l'idée de ce que tu vas dire, exprimer, dans la manière dont tu vas envisager d'exprimer ce qui te tient à coeur... Inévitablement tu ne peux que sentir la pesanteur exercée par la réalité de ce nombre de six millions quatre cent mille personnes, et t'interroger... D'autant plus qu'il y a aussi une autre réalité qui "pèse" sans doute encore plus lourd : la réalité du jugement, de la réflexion, du propos "à l'emporte pièce" dans le genre "que tu reçois tel un coup de poing dans la figure"...
Nous sommes que l'on le veuille ou non, que l'on s'en défende ou que l'on s'y complaise, dans une "culture" (je dirais une "sous-culture") de l'émotion, du clivage, du "parti-pris", du "cliché", de la "pensée unique" ; une "sous-culture" de la peur, du "cela ne peut être autrement"...
... Bon, le soir du dimanche 22 avril 2012 à L'Equinoxe, quinzième arrondissement de Paris, où siégeait le Quartier Général de Marine Le Pen ; il était difficile d'imaginer Marine Le Pen entourée de ses "lieutenants" et de ses invités, se dandinant sur la piste de danse sur des chansons et des musiques de Jean Ferrat ou de Léo Férré... à priori...
... Pourtant, en mars 2010 parmi les millions de personnes qui suivirent en direct à la télévision, l'enterrement de Jean Ferrat ; il y avait bien, aussi, un certain nombre de ces "six millions quatre cent mille" personnes qui ont voté Marine Le Pen au 1er tour de l'élection présidentielle en 2012...
... Il y a, dans cette "sous-culture" qui celle de la pensée unique, du cliché, du propos à l'emporte pièce, de la peur, de l'à priori, du parti pris... Il faut le reconnaître, une ambiguité entre ce qui est visible et ne l'est pas, entre la vérité et le mensonge...
Le visible ne peut être nié, et le "non visible" ne peut être mis en évidence que s'il est approché, perçu et reconnu sans déformer ou nier le visible...
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Réflexions sur la campagne présidentielle 2012
- Par guy sembic
- Le 21/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Au moins si Sarkozy perd, y aura-t-il -peut-être?- un peu moins de médiocrité culturelle... C'est ce que j'espère...
Sous Sarkozy la Culture a pris "un sacré gadin" ! D'ailleurs, en cinq ans, pas une seule fois dans ses discours, interventions, déclarations, Sarkozy n'a cité le moindre auteur, le moindre grand poète ou le moindre écrivain célèbre... Le seul qu'il ait jamais cité, c'est encore Jaurès !... Mais à quelle fin?
Il n'en fut point de même avant Sarkozy sous les autres présidents de la République : Chirac, Mitterrand, Giscard, Pompidou, De Gaulle...
Le "règne" de Sarkozy fut marqué par la culture "people", par le voyeurisme, l'outrance, la vulgarité, l'exhibitionnisme et l'arrogance des "ultras riches et nouveaux riches décomplexés"...
J'espère que, une fois Sarkozy viré ; nos instituteurs, nos professeurs, auront davantage à coeur de mettre l'orthographe, la grammaire française, les grands poètes, en gros "les grandes valeurs culturelles de la France" en première ligne...
François Hollande a dit "qu'il ne lisait pas beaucoup de romans"... Sarkozy non plus, à priori, ne lisait pas de romans... Mais... Nuance... Les romans auxquels François Hollande fait allusion (c'est ainsi que je l'ai compris) sont "ces romans de littérature de gare genre collection Harlequin")...
Oh combien je souhaite que la "sous-culture" prenne un "sacré coup dans la gamelle" !
Peuple de France, tu n'es pas sot : on t'a laissé pendant trop longtemps, pianoter du bout du doigt sur ton téléphone portable 3G+, des YAKA, des CKC...
Peuple de France, éveille toi à la réflexion, à la pensée, à la poésie !
... Ces anticipations de résultats diffusés hors la loi dès 18h... Y'a pas de quoi en faire un fromage ! (mais ON en fait un ENORME fromage!)...Soyons réalistes : à 18 h toute la France rurale aura voté... Après 18h jusqu'à soit 19h soit 20h, il ne demeurera qu'environ 10% de gens qui n'auront pas encore voté...
Pour que beaucoup de gens soient influencés, sur ces 10% par des "révalations avant", il faut que :
-Tu aies un "gros réseau" de copains copines sur facebook ou twitter, que tu préviens en activant d'un seul coup la grande liste d'amis, dont beaucoup d'entre eux auront déjà voté... A moins que les copains copines aient fait exprès d'attendre après 18h pour aller voter (on est là dans un scénario hyper tarabiscoté pire qu'un épisode de Louis la Brocante)...
-Si tu t'appelles Tartempion, que t'as que 50 amis sur Facebook, que t'as que dix à cent visiteurs par jour sur ton blog, que t'as pas de "grande liste historique multi adresses" de gens à contacter à l'instant... T'as aucune chance d'influencer un grand nombre de gens !
Soyons réalistes et ne faisons pas un fromage de cette affaire !
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Le Sarkozic et le Hollanchon
- Par guy sembic
- Le 21/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Les rivets et les boulons des tôles de la coque n'étaient pas de très bonne qualité...
Sans doute sera-t-il encore un peu "bon teint" en plat principal... et peut-être pas vraiment au goût de tout le monde...
Mais après, vient un grand dessert : une coupe de fruits de culture...
Nous avions auparavant, au restaurant des 2 ème classe du Sarkozic, après le plat de résistance, en dessert... Une coupe de fruits insipides.
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Il y a, il y a...
- Par guy sembic
- Le 19/04/2012
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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Il y a le Macaque qui gesticule et s'en prend à la Panthère
Il y a la Biche qui broute qui broute et rue au saut du Lynx
Il y a le Lynx qui mord la Biche au cuisseau
Il y a la Panthère qui fait reculer le Macaque et prend son élan
Il y a le Mouton qui dodeline de la tête
Il y a la Lézarde verte qui chante chère prairie
Il y a la Chouette qui hulule à Mars et à Saturne
Il y a le Panda qui écarte les grands roseaux des rives du marais putride
Il y a le Furet qui taille un petit mètre à la course du Lynx
Il y a la Belette qui saigne les chapons et les poulardes dans les poulaillers du proprio
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A bas la calotte... des Marchés !
- Par guy sembic
- Le 19/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Cette calotte... des Marchés qui est devenue la religion officielle et mondialisée...
La gouvernance des marchés, de l'Europe de Bruxelles avec ses commissions de décideurs non élus par les peuples, et des mécanismes financiers... Est-ce utile aux différents pays de l'Europe, est-ce utile au monde, est-ce utile à l'humanité ?
En vérité, c'est nuisible, spoliateur et dévastateur !
N'a-t-on pas vécu jusqu'à la fin du 20 ème siècle et durant des milliers d'années avant, sans la domination absolue des marchés et des mécanismes financiers?
Certes l'argent, la propriété, le capital, la banque ; les réseaux qui ont pu se constituer dans le passé autour de tout ce qui touchait au monde des affaires, des monopoles commerciaux , de l'économie, des entreprises industrielles et des flux financiers... Tout cela a eu jadis son importance, a exercé son autorité et son pouvoir sur les peuples, sur les états, et eut ses cartels ou ses mafias... Mais pas autant que depuis la fin du 20 ème siècle, pas d'une manière aussi universelle, aussi mondialisée et aussi absolue... Car à la tête de tout cela il y avait autrefois des familles régnantes, des princes, des rois, de grands propriétaires fonciers, des seigneurs... En fait des gens en particulier que l'on pouvait clairement identifier, qui étaient entourés de séïdes, de protecteurs, de gardes, d'affiliés et de servants... Dont on pouvait contester le pouvoir en se révoltant et en organisant des luttes afin de faire reconnaître des droits...
Aujourd'hui ce sont des assemblées d'actionnaires, des cartels et des mafias qui ont à leur tête des cohortes de dirigeants et de décideurs aussi mobiles que des pièces d'échiquier mais tous assurés de leurs carrières et de leurs retraites, qui soumettent non seulement les peuples mais aussi les états et les gouvernements de ces états... À dire vrai, des entités indéfinissables, ou des sortes de machines automatiques et programmées...
Alors toute la question se pose au sujet de la possibilité de résister à ce pouvoir absolu des actionnaires, des cartels et des mafias ; à ce pouvoir qui s'exerce par ces entités indéfinissables que sont les assemblées d'actionnaires, les mécanismes financiers, les commissions d'experts et de dirigeants et de décideurs...
Tout comme le citoyen lambda de ce pays qui est la France, et plus généralement comme tout humain lambda de ce monde qui est notre planète la Terre, je ne comprends rien à tous ces mécanismes financiers si complexes, à ces mouvements et à ces flux d'argent, à cette valse de centaines de milliards, à ces rachats de dettes, à ces anticipations de marchés...
Je ne comprends rien non plus à tout ce vocabulaire de mots et de termes techniques pour désigner ou définir ces opérations financières complexes...
Tout cela ne participe en rien à l'économie réelle d'un pays, ou même du monde, est complètement inutile et nuisible au genre humain, ne crée des emplois que dans le secteur de la finance (soit dit en passant, ce sont des emplois hautement rémunérés pour seulement quelques uns)...
Tout cela est à rejeter, tout cela est à abattre... Mais comment ?
Par tout ce qui a été essayé? Par la violence de la rue et de la foule?
... Ou par l'intelligence qu'il y aura, que l'on parviendra à avoir, pour que tout cela s'assèche, ne puisse plus fonctionner ?
C'est par cette intelligence là que viendra la révolution, différente des révolutions qui ont été faites en 1789 en France ou en 1917 en Russie...
"Mettre à feu et à sang" est dépassé ! C'est empêcher de fonctionner et assécher, qu'il faut ! Et, une fois asséché, veiller à ce que cela ne se réhydrate pas !
... Les Marchés, les Marchés, les Marchés...
Tout le monde est suspendu à l'évolution des Marchés, à ce que les Marchés vont décider selon telle ou telle conjoncture, tel ou tel évènement politique, sociétal ou économique!
Du "commun des mortels" (le citoyen Lambda) au patron du CAC 40, à l'ensemble du gouvernement d'un pays... Tout le monde dit " que vont décider les marchés?"...
Y'en a marre de ces putains de Marchés! Est-ce qu'on s'est demandé d'où viennent ces centaines de milliards des Prêteurs? Pourquoi les Prêteurs peuvent-ils ainsi imposer leur loi qui consiste pour l'essentiel à obliger les états et leurs peuples à réduire sans cesse leurs budgets, et cela même dans un seul but : faire payer aux états et aux peuples davantage d'intérêts?
Un état peut-il fonctionner si plus rien de ce qui est du "bien public" n'est assuré, organisé? Imaginez un état sans police, sans hôpital, sans administration, sans école, sans transport en commun, sans aucun service assuré...
... Si! Les Marchés, eux, l'ont bien imaginé ! Ils ont dit, les Marchés : " tout doit être marchandisé!"...
Alors, y'a plus qu'à faire crever au moins la moitié de la population de la planète !
... Et lorsque vient le temps d'une campagne électorale, selon l'orientation qui se dessine, vient aussi le temps des rancunes, des traîtrises, des "coups bas", des opportunismes et des carriérismes des uns et des autres... Alors même que les Marchés, que les directives de Bruxelles, que les Prêteurs de milliards, que les banques et les mécanismes financiers font la loi, et nous écrasent tous !
À bas les Marchés, à bas les opportunismes, à bas les carriérismes, à bas les traîtrises, à bas les rancunes!
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Présidentielles 2012
- Par guy sembic
- Le 14/04/2012
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La majorité silencieuse, ou le phénomène de mode...
Il y a comme un phénomène de mode à se démarquer ostensiblement de ce que l'on appelle la majorité silencieuse...
D'ailleurs Nicolas Sarkozy a lui-même évoqué lors de l'annonce de son meeting place de la Concorde à Paris le dimanche 15 avril, cette majorité silencieuse qui, il l'espère, sera présente sur la place de la Concorde le dimanche 15 avril.
Assurément, une majorité silencieuse ne peut être un phénomène de mode : c'est en fait une réalité...
Mais un phénomène de mode est aussi une réalité...
Mais la majorité silencieuse ET le phénomène de mode sont autant l'une (la majorité silencieuse) et l'autre (le phénomène de mode) une forme de pensée unique...
Il y a dans la majorité silencieuse en fait, une grande diversité de sensibilités qui ne s'expriment jamais publiquement ou ouvertement et cela même dans un environnement familial, de travail, de connaissances plus ou moins proches... La majorité silencieuse se pressent, se suppose, affleure indirectement par des signes, des propos, de "petites choses" en apparence anodines...
Il y a dans le phénomène de mode en fait, l'émergence de telle ou telle sensibilité qui elle, s'exprime publiquement ou ouvertement... Mais cependant ne révèle pas la nature réelle de la personne qui semble paraître de cette sensibilité là en particulier...
J'ai envie de dire que le phénomène de mode procède davantage de la pensée unique, que la majorité silencieuse...
La majorité silencieuse serait-elle "plus respectable" ? Peut-être, dans la mesure de la lucidité, du réalisme, du ressenti, du vécu qu'elle peut porter en elle (et qui n'est pas assurément, phénomène de mode)...
La majorité silencieuse lorsqu'elle porte en elle -et c'est aussi le cas- l'absence de réflexion, une sorte "d'ignorance crasse" dont elle n'est pas forcément responsable il faut le dire ; lorsqu'elle porte en elle l'idée "que l'on ne peut changer les choses", lorsqu'elle procède de la pensée unique orchestrée tout spécialement à son égard... Demeure encore malgré tout, je le dis, "plus respectable" qu'une éventuelle "majorité relative" autour d'un phénomène de mode qui pousse des meutes canalisées...
Il y a une violence faite contre la majorité silencieuse... Il y a une violence faite par le phénomène de mode... Et durant tout le temps que s'exerce et que s'exercera cette violence, c'est la pensée unique et inique qui gouvernera le monde, imposera sa loi, la loi du plus fort, la loi des cartels et des mafias, la loi de l'argent roi, du profit maximum pour seulement un petit nombre de privilégiés... Et l'on n'y verra que du feu... que du spectacle, que des gadgets pour nous amuser, et l'on n'entendra que des criailleries... ou des chants de sirènes...
... C'est curieux tout de même, ces meetings géants à Paris et dans les grandes villes de France, qui rassemblent des dizaines voire des centaines de milliers de gens ; toutes ces émissions de télévision sur la campagne présidentielle, tous ces débats, tous ces blogs et forums du Net avec leurs milliers de pages et de commentaires et d'analyses de sondages et autres...
C'est curieux oui, tout cela, depuis tant et tant de mois pour ne pas dire deux ans déjà...
C'est curieux tout cela qui fait s'exprimer tant de gens, qui fait un audimat aussi important aux émissions politiques de télévision...
... Alors même qu'au jour du vote, le dimanche 22 avril et ensuite le dimanche 6 mai 2012, l'on pressent une abstention qui pourrait aller jusqu'à un électeur inscrit sur trois...
Il y a là, en effet, un paradoxe...
Un paradoxe, et une inconnue...
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Ne vous faites pas éditer n'importe où !
- Par guy sembic
- Le 13/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Voici ce que je dis pour casser ce Système qui s'articule autour des médias, de ces "chiens de garde" que sont journalistes, éditorialistes, producteurs et experts médiatiques devenus évangélistes du marché :
Ne vous faites pas éditer n'importe où !
Editez vous, diffusez vous... par vous même, sans média, sans producteur, sans éditeur, sans personnage plus ou moins influent interposé... Sans devoir à dire merci ou merde à qui que ce soit... En toute liberté, en vous "auto-censurant" vous-même c'est à dire en gérant vous-même ce que vous produisez en fonction de l'univers ou du lieu ou de l'espace en lequel vous produisez, diffusez...
Le seul "vrai média", la seule "vraie publicité" c'est le "bouche à oreille"...
La rue, le lieu public (place, quartier, café, bus, métro, train, partout où des gens peuvent se grouper ou s'assembler)... Et le Web... sont les espaces "encore relativement libres" où l'on peut s'exprimer sans avoir à mendier, à pleurer pour monter sur une scène, à demander l'autorisation, à espérer être pris ou choisi ou sélectionné en vertu de je ne sais quel critère à la con...
Je dis : "Dieu" (façon de parler) "reconnaîtra les siens"... dans le "Grand Merdier Général Informel" (c'est à dire l'espace tout entier à l'extérieur du Podium)...
À bas le Podium! À bas les distributeurs de Prix! À bas les cartons d'invitation! À bas les strapontins, le poulailler, le parterre, l'orchestre et la corbeille !
Certes, dans le "Grand Merdier Général Informel" il y a bien sûr, tout ce que "Dieu" (façon de parler) ne reconnaît pas -mais ne peut tel un balai, pousser le long du caniveau jusqu'à l'égout... Car à force de pousser à l'égout, il vient un moment où la circulation le long du caniveau, s'interrompt...
... Claude Hagège dans son livre écrit en 2011 "Contre la pensée unique" nous dit :
"l'essentiel n'est plus distingué de l'accessoire, quand les projets intellectuels de haute volée se heurtent à la puissante inertie de la médiocrité ambiante et des petits desseins, quand l'uniformisation s'installe dans les goûts, les idées, dans la vie quotidienne, dans la conception même de l'existence, alors la pensée unique domine"...
...Et il ne manque pas de gens "haut et bien placés et surpayés", au service de cette "pensée unique" qui soit dit en passant, "s'arrange bien de tous les râteliers" et se révèle aussi inique, aussi "corrosivement aseptisée" dans les râteliers d'une porcherie que dans les râteliers d'une étable...
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Les nouveaux chiens de garde...
- Par guy sembic
- Le 12/04/2012
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... Film documentaire de Gilles Balbastre.
La "pensée unique" -et inique- dans mon esprit, c'est ce système de diffusion par les technologies de la communication et par la presse écrite de tout ce qui doit se croire et se savoir... Ce système qui est un réseau complexe d'alliances, de soit-disantes mésalliances, et de ramifications inextricables.
Journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, "caciques" des émissions politiques et économiques de la télévision, tous, sans exception, sont en fait les "évangélistes" de la "pensée unique"...
Certains d'entre eux, à vrai dire la plupart d'entre eux, nous semblent illusoirement participer à un contre-pouvoir démocratique dans la mesure où ils exercent cet art qui consiste à bien conforter les citoyens lambda que nous sommes dans le sens des émotions, des engouements et des détestations du moment, en réponse à tous selon les sensibilités de chacun...
Mais ils sont tous, ces "caciques" de la "pensée unique" -et inique- les "pièces rapportées" mises en place sur tous les plateaux, par les grands groupes industriels du CAC 40, par les cartels d'affaires, de banque, d'assurance et de finance internationnaux ; sinon même des mafias...
Ainsi lorsque vous regardez n'importe quelle émission politique ou économique ou sociétale de télévision, quelque soit le présentateur, directeur de chaîne, organisateur, producteur... Lorsque vous lisez l'un ou l'autre des plus grands journaux quelle que soit la ligne éditoriale, le "courant de pensée plus ou moins de droite ou de gauche"... Vous n'avez pour information que "ce qui doit se croire et se savoir", que "ce qui est censé faire débat", que la "pensée unique" en fait... Une "pensée unique" qui est tellement diversifiée, qui prend tellement de sensibilités en compte, qui est un tel "marché de produits" comme dans une grande surface... que vous avez inévitablement l'impression de "toujours vous y retrouver", et donc, de croire que vous êtes écouté, représenté démocratiquement...
Je vais même "plus loin" : les "chiens de garde" sont aussi, outre dans la presse et dans les médias, présents dans le monde des artistes, des intellectuels, des écrivains... Y compris les "pas tout à fait comme les autres" qui, d'une manière ou d'une autre, ont été "récupérés" par le système en place... (les "purs", les "non aseptisés", les vrais contestataires de la pensée unique... ceux là, ils ne sont jamais "récupérés" et encore moins "sur le devant de la scène")...
Les seuls espaces publics qui demeurent encore "relativement libres" et dans lesquels on peut se produire et s'exprimer sans média interposé, sans être "soutenu" par un personnage influent ou par quelque puissance d'argent, en toute indépendance, sans devoir dire ni merci ni merde à quelque producteur, patron ou éditeur... Ce sont la rue, la place ou le lieu public (dans un bus, dans le métro, dans un café par exemple)... et sur le Web...
... Déjà en 2005 j'écrivais à peu près ceci :
"Le Système récupère pour la bonne cause et parce qu'au fond cela arrange bien ses affaires, quelques marginalités de temps à autre, quelques personnages turbulents ou truculents de langage et un peu contestataires à leur manière, histoire d'amuser quelque peu le monde des bien pensants... parce que ça libère, parce que ça fait plaisir un moment, et qu'au fond, ça permet au Système de se maintenir, et qu'en plus ça peut même rapporter de l'argent", avoir des retombées locales économiques et touristiques"...
... Je fais cependant une différence en ce qui concerne le journaliste "de terrain" qui se rend en un lieu "impossible et dangereux" où règne une violence extrême, un lieu où peu de journalistes se rendent, un lieu où l'on ne sait qu'en partie ou pas du tout ce qui s'y passe réellement... Afin de témoigner de ce qu'il voit sur place et de transmettre l'information...
Et d'une manière générale, le journaliste qui observe les faits et les situations avec la réflexion et le regard qu'il porte sur l'évènement ; avec l'écoute et le questionnement qu'il a des personnes qu'il rencontre...
Le fait que ce journaliste travaille pour un organe de presse affilié directement ou indirectement à quelque "grand groupe du CAC 40", ne change rien à la personnalité, à la sensibilité de ce journaliste... Mais il semble que le monde du CAC 40 et des puissances financières quant à lui, occulte cette réalité de l'humain, ne cherche qu'à la pervertir, à l'acheter ou à la déformer... ou à l'écraser...
... Ces "nouveaux chiens de garde" que sont donc journalistes, éditorialistes, experts médiatiques... Mais aussi artistes, intellectuels, écrivains... Ainsi d'ailleurs que les "maîtres chiens" de la meute recrutés par les "maîtres des domaines"... Ne constituent pas comme l'on pourrait le croire, comme l'on veut nous le faire croire, un "cordon de sécurité intraversable" protégeant la forteresse...
Les "chiens de garde", avant d'être chiens de garde, étaient "chiens tout court courant dans les bois et dormant auprès des gens"...
... Lors de la révolution Iranienne en 1979 il y eut cette foule immense massée en rangs serrés devant le palais du Shah : les gardes lourdement armés tiraient sur la foule, dans les premiers rangs tous tombaient, puis d'autres rangs avançaient, les gardes à chaque avancée de la foule continuaient de tirer jusqu'au moment où à force de tirer il venait encore et toujours plus de gens et alors les gardes ont cessé de tirer, la foule a fini par bousculer les gardes et à envahir le palais...
Si les gardes ont cessé de tirer c'est parce que beaucoup d'entre eux ont réalisé que le massacre devenait absurde et qu'à un moment donné ils se sont souvenu qu'avant d'être des gardes, ils étaient des gens du peuple... (mais les Ayatollahs prirent ensuite le pouvoir, et d'une autre manière, ce ne fut pas mieux pour le peuple qui peut-être mourut moins de faim mais fut mené d'une main de fer)...
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Le monde actuel ne se résume pas à une seule logique
- Par guy sembic
- Le 11/04/2012
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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Je ne comprends pas ce qu' exprime Michel Onfray au sujet de Jean Luc Mélenchon :
Michel Onfray reproche à Jean Luc Mélenchon de faire référence à Robespierre et à Saint Just... Comme si Jean Luc Mélenchon c'était, ce serait selon lui, "la Terreur années 2012-2014 ou 15 en France"...
Déja, nous ne sommes plus dans le même contexte historique : en 1793 la France avait "toute l'Europe sur le dos", et elle était en son sein même, complètement déchirée... et de toute évidence le monde d'alors était, par les armes, par les engagements, par les combats sur les champs de bataille et dans les rues des villes et des campagnes, très meurtrier, et d'une violence extrême... En 2012 la France est "dans l'Europe" et la violence est aujourd'hui celle des marchés et de la finance...
L'on ne peut donc plus instaurer "la même Terreur" qu'en 1793.
Il s'agirait plutôt d'une "rupture"... Une "rupture" dans la quelle la "logique" actuelle (celle du pouvoir de l'argent et des marchés, celle du toujours plus dans la croissance, dans la rentabilité, dans le profit)... serait cassée...
Mais Jean Luc Mélenchon, et la France tout entière si elle "suivait" Jean Luc Mélenchon, ne peut à elle seule "casser" cette "logique"...
Peut-être, je dis bien "peut-être"... L'Europe toute entière y parviendrait-elle...
Mais demandez à un Brésilien, à un Indou, à un Chinois, ce qu'il en pense, lui, de la "logique" du monde actuel...
Comment voulez vous qu'un Brésilien, qu'un Indou, qu'un Chinois, qui, il y a seulement dix ans, gagnait 100 euros par mois et maintenant en gagne 300, puisse souhaiter "casser la logique" ?
... De Jean Luc Mélenchon, je dirais qu'il est un "précurseur" ou "qu'il ouvre une voie possible"... Mais que dans le contexte actuel, il n' y a (à la limite) que le peuple de France, et les peuples d'Europe, qui peuvent avec lui et les "forces de gauche", casser la logique d'entraînement du moteur. Mais il se trouvera très vite d'autres gens et d'autres peuples, pour faire alors tourner le moteur à la manivelle si le démareur a été cassé...
... De surcroît, le monde actuel ne se résume pas (et c'est peut-être là le plus important) à cette seule "logique" de la croissance, du développement, de la consommation, des marchés et de la finance... Certes c'est bien là le "grand moteur" celui qui est considéré comme étant incontournable et nécessaire... aux yeux non seulement de ceux "qui font le monde" mais aussi aux yeux de ceux qui "adhèrent" à ce monde... (et qui sont très nombreux)...
Il y a aussi les cultures, l'histoire même de chaque peuple, ce qui a été vécu, expérimenté, ce qui vient de loin, de très loin, du fin fond de l'Histoire... Les cultures, l'histoire, le passé, les croyances, la vie des peuples et des nations, et des civilisations... Et les uns sont Chrétiens, les autres Musulmans, les autres encore Juifs, Bouddhistes, animistes...
Et c'est avec tout cela qu'il faut compter, pour parvenir à établir une relation... C'est cela toute la difficulté, tout le défi à surmonter...
La question que je me pose c'est "comment arriver à parler avec ce Brésilien, cet Indou, ce Chinois, qui gagnait cent euros par mois et en gagne maintenant trois cents ; comment arriver à parler avec l'Algérien, l'Egyptien, l'Iranien, l'Irakien, l'Afghan, le Russe, l'Indonésien, l'Israélien, le Touareg... ? Alors même que coexiste avec la logique du marché et de la finance, la logique de l'affrontement et du retranchement ?