Articles de yugcib

  • Guy Ramet, un artiste vivant...

    ... Qui a disparu le 21 avril 2012...

          J'ai découvert récemment, et mesuré l'immensité (la stature en fait) de cet homme tout à fait hors du commun, dans un art qui, "ne passe pas trop sur le Net", étant donné que nous sommes là, dans une expression du corps, qui exige donc une présence physique, et au delà de cette présence physique, tout ce qui émane de cette présence ...

    ( et c'est cela justement qui est immense, qui fait réfléchir sur le sens de la vie, et surtout sur le sens de la relation humaine)...

    Guy Ramet est en effet un grand spécialiste de l'expression corporelle sur laquelle il organisa des stages, ainsi que sur le travail du masque, des improvisations, des techniques du clown, du travail vocal et du travail du choeur.

    Nous vivons des temps bien étranges à mon sens : d'un côté certes, de réelles avancées en matière d'art, d'écriture, de dessin (graphisme, peinture) ... Mais je ne sais si l'on peut en dire autant de la musique cependant... Et d'un autre côté, cette "omniprésence" de l'effet spécial, de l'apparence, de la mise en scène en vue de susciter de l'émotion, de l'émotion seule ou qui vise à produire de l'effet dans un but essentiellement marchand, de la contre façon, de la médiocrité, de la facilité et de l'immédiateté "sans rien derrière"... Et le Net est une sorte " d'océan" qui véhicule ces courants d'une culture qui à vrai dire n'en est pas une mais une culture de remplacement comme un tissu cellulaire de moindre qualité envahissant le corps peu à peu...

    Guy Ramet est un artiste vivant, vraiment vivant.

    Hélas, bien de ceux et de celles que l'on nomme "grands", que l'on fait "grands", en ces temps si décevants par moments ; ne sont pas, quand on y regarde de plus près, et que l'on commence à réfléchir... Des artistes vivants : ce sont plutôt des "bêtes de scène" ou de marchés ou de salons de ceci/cela, et ils sont des êtres morts dans la mesure où ce qui paraît vivant en eux, n'est que de la représentation, du spectacle...

    Il n'y a, au fond - et c'est un thème sur lequel je réfléchis beaucoup- que l'expression du visage, du corps, du regard ; le son (et le ton) avec toutes les nuances de la voix, tout ce qui émane de soi et que l'on projette... Tout cela, on ne peut pas le faire sur internet...

    Et cela peut prendre de la dimension, du sens, cela induit de la relation et cela se travaille ; c'est l'oeuvre d'une vie, se transmet, se partage, se moque de l'indifférence...

    Je pense à certains rythmes de danse où le corps tout entier se meut, où le regard parle, où le visage parle, où le corps en se mouvant raconte, suggère, témoigne...

    Un texte, même très bien écrit, de quelques lignes ou de quelques pages, en dit en fait moins qu'un regard, qu'un sourire, qu'un visage, que des mains, que le corps en mouvement... Déjà, ce "langage" là, celui du corps, du visage, de la main, est un langage "universel" (et en même temps d'une grande singularité) : il "fédère" sans cependant s'imposer par la force ou par le pouvoir que l'on peut avoir sur les gens...

    « Avez-vous déjà observé, scruté le corps et le visage de votre enfant, de votre ami(e), de votre conjoint, de vos parents... ? Avez-vous remarqué qu'ils ont bien le corps de leur visage et le visage de leur corps et que tout cela va bien ensemble ? Non ? Alors mettez le visage d'Alfred sur le corps de Jules, celui de Jules sur le corps de Julie et vous verrez que rien ne va plus ! C'est un peu sur ce principe déconcertant du « rien ne va plus » que repose le travail du masque. En portant, par le masque, un autre visage, un étrange phénomène se joue : alors que l'on couvre son visage, on découvre son corps. Le porteur pensait peut-être se masquer/se cacher.

    Mais le masque n'a pas pour fonction de (se) protéger (casque de boxe, de moto, de soudeur...) ; ni d'identifier (tous les uniformes ; ni de séduire (soirées et fêtes masquées et déguisées). Sous le masque, le porteur se voit révélé, renaître à lui-même et aux autres sous un jour nouveau et ce n'est pas le cas des dernières catégories évoquées. Porter un masque c'est donner à voir ce que l'on ne peut pas voir d'ordinaire : l'invisible. »

    [Extrait de Théâtre « Art du Corps »

    Vers une anthropologie du mouvement

    Selon Guy Ramet]

    Extrait de "La terre...L'eau...Le ciel...Le feu..."

    Jacques Bury a lu lors des funérailles de Guy Ramet, ce petit texte, extrait du dernier spectacle écrit et dirigé par Guy, en juillet 2011 (avec Justine Dubos, Catherine De Keghel, Pascaline Gosuin, Julie Marichal, Christophe Dufour, Geert Neckebroek).

    « Sais-tu que chaque fois que quelqu'un meurt dans le monde, à quelque heure du jour ou de la nuit, de froid, de faim, de travail, de maladie, de souffrance, d'assassinat ou de suicide, de cataclysme naturel ou de guerre, mais aussi d'amour, par amour, par empathie ou par passion, par idéal ou par folie..., chaque vivant dans ce marécage de tourments, est atteint dans son corps, son coeur et son esprit, par une minuscule blessure, une fragile meurtrissure, une petite mort. C'est en cela que nous sommes à la fois vivants et morts. Ou morts et vivants tout à la fois. Que nous sommes reliés... Et contre ces liens-là, tu ne peux rien. »

  • La porte à quatre battants, ouverte... (suite)

    ... Il m'est venu l'idée que cette porte au bout d'un immense couloir très large et très haut ( les traits tout autour évoquant une perspective ) donnait sur un paysage blanc (en fait un "désert de neige") en haute montagne (4000 m d'altitude par exemple) avec au fond, en arrière plan, des cimes shématisées...

    Mais ce qui est curieux (est-ce volontaire je n'en sais rien) c'est que les battants (quatre battants) semblent orientés vers l'extérieur (alors que le vent que j'évoque souffle justement depuis l'extérieur)... Et j'assimile ce vent à un grand silence, lequel silence "vitrifie" tout (et me "désexiste")...

    Peut-être suis-je là, si je puis dire, dans une "thématique tout à fait personnelle" (une sorte d'angoisse ou de perte de certitudes, de repères, en face d'un monde dans lequel la "conscience d'exister" au fond, n'est qu'un leurre (et non pas comme je voudrais me le prétendre, "une certitude heureuse à mettre en avant" )...

    Et les battants en tapant, secoués par le vent, rendent le même son que les pattes arrière d'un lapin agacé, qui tapent à deux ou trois reprises sur le plancher de la cage... (il y a dans le "tapement", quelque chose d'absurde, de dérisoire, comme une sorte de colère "un peu infantile et surdimensionnée" que l'on ne peut que difficilement prendre en considération)...

    ... Et je dirais aussi : "mais qu'est-ce qu'il veut, ce lapin, de quoi il se plaint, agacé, à taper de ses pattes arrière dans le fond de sa cage alors que la porte de sa cage est ouverte, et qu'il peut aller où il veut, c'est à dire quitter sa cage ?

    N'y-a-t-il pas dans cette blancheur, cette neige, ce désert blanc et glacé, d'apparence -et même de réalité- si cruel, dans ce silence blême... "quelque chose d'immensément beau"... et qui est peut-être le "véritable sens (de la vie)" ?

    ... Et la neige ne fond pas en dépit du vent brûlant qui souffle : l'indifférence et la laideur ne fondent pas en dépit de ce qui leur résiste. Et le drame c'est que l'on fait de l'indifférence et de la laideur "une si grande affaire" , comme si c'était là l'essentiel du monde, ce qu'il faudrait "emporter dans les étoiles en se jettant et en pleurant dans les bras d'un dieu qui lui, serait le grand consolateur, celui qui a "tout compris" (et qui va tout arranger)...

    Et l'indifférence et la laideur, on l'exprime "sous toutes les coutures", avec le talent, l'humour, l'art, la poésie, la littérature, la pensée... "les plus remarquables qui soient"... Ou bien au contraire, avec la vulgarité, avec la médiocrité du propos le plus commun, le plus répandu...

    Mais là n'est point l'essentiel...

    L'essentiel est dans la beauté des êtres et des choses, que l'on n'exprime jamais assez, que l'on perd de vue, en laquelle on ne croit plus.... Et c'est avec cela, avec cette beauté des êtres et des choses, que l'on devrait, d'abord, vivre sa vie... et ensuite, peut-être, "emporter dans les étoiles"...

  • " So chic " !

    http://people.premiere.fr/Photos-people/PHOTOS-Kate-Middleton-une-lecon-d-elegance-3450536

    ... Un "sommet d'élégance, de chic et de féminité"... Mais à vrai dire, "elle n'est point la seule sur cette planète, Kate Middleton... Déjà, il y a la femme de David Cameron... Et chez nous en notre beau pays de France, Aurélie Filipetti et Marisol Touraine... Et aux USA, Michèle Obama (mais qui a eu récemment l'idée "peu heureuse) de se vêtir plus cher que le salaire annuel d'un Américain moyen)...

    Cependant... et c'est surtout "ça" que je vais dire : "l'on rencontre parfois des femmes sans aucune notoriété, pauvres, très pauvres même, mais qui, si elles étaient vêtues d'un sac de patates, seraient tout de même "d'un chic absolu" !

    Il y a dans l'expression de la féminité, quelque chose d'immensément beau, d'immensément orgasmique... Et c'est le souvenir de cette beauté, et le souvenir de ce bien-être fou éprouvé à la vue d'une femme "so chic"... que le poète que je suis, emportera dans les étoiles... Et non cette laideur, cette cruauté et toutes ces violences du monde -au masculin comme au féminin- qui l'ont tant fait pleurer et désespérer... par moments...

  • Un drôle de rêve...

          Je fis voici quelques jours, une nuit vers 4h "un drôle de rêve"... Que je tente de raconter. Mais soit dit en passant, ce "genre de rêve" n'est jamais comme une histoire avec un début, un déroulement logique, et une fin... C'est plutôt une succession d'images ayant plus ou moins entre elles un rapport direct ou indirect... Sans compter les incohérences dans la chronologie ou dans l'ordre même des "situations" qui se succèdent...

    J'étais invité (à quel titre je n'en sais rien, peut-être en tant "qu'écrivain témoin de son temps et publiant régulièrement"?) dans une sorte d'immense Conférence Universelle Spatiale (regroupant des représentants mandatés de plusieurs systèmes stellaires ou planétaires de diverses galaxies)... Cette réunion (capitale pour le devenir de centaines de milliards d'êtres humains ou humanoïdes sur des dizaines de planètes de notre galaxie et des galaxies voisines) devait se dérouler dans une cité géante et capitale de la "planète siège" de la Confédération Universelle...

    J'arrive dans le hall d'accueil (à perte de vue) du grand bâtiment principal, il n'était pas encore l'heure d'arrivée de la foule des délégués et c'est à peine si déambulaient de ci de là dans ce hall d'accueil, quelques "humains" et bien sûr quelques hôtesses (au curieux visage cosmétiqué et piercingué, et arborant des coiffures "impossibles" aux couleurs criantes et lumineuses)... Tous ces gens me semblaient "d'apparence humaine" et chose curieuse, je reconnus des personnes qui faisaient partie des forums du Net mais qui avaient disparu de ces forums depuis assez longtemps...

    Aussi, quelle ne fut pas ma surprise de les trouver là, ces "disparus" (qui semblaient "officier" dans ce hall d'accueil et accueillaient les premiers délégués)... Et ces premiers délégués, qui arrivaient en petits groupes, semblaient encore tous, d'apparence "humaine" (si l'on peut dire quoiqu'ils avaient de drôles de visages)...

    L'une de ces "disparues" (que je reconnus et qui était M---) me dit "tu vas voir, tout à l'heure, la tête qu'ils ont, certains de ces délégués et tu risques d'être plié de rire en les regardant"...

    En effet, lorsque j'arrivai au premier étage du grand immeuble, s'étendait à perte de vue un immense salon dont on ne discernait pas les extrémités, et là, il y avait des centaines de "drôles de gens" (et tout aussi drôlement vêtus) dont un en particulier, qui avait des sortes de défenses d'éléphant à côté des lèvres, un nez en trompette très évasée, un crâne pointu avec des oreilles en chou fleur applati... Et tous ces "gens" ressemblaient d'ailleurs à mes "shadocks" (ceux que j'ai dessinés) et c'était "tordant" de les voir, dans leurs accoutrements, avec leurs visages "impossibles" à en crever de rire, leurs attitudes, leurs comportements, la manière dont ils se saluaient (certains se "sentaient le derrière")...

    Je ne voyais pas comment, en ces moments de gravité aussi "solennels", aussi sérieux, et où on allait débattre de sujets aussi importants, j'allais pouvoir étouffer ces éclats de rire qui me venaient spontanément à la vue de ces "guignols" aux visages si divers et si étranges... Et plus les délégués avaient "d'importantes fonctions, un gros statut, et paraissaient être d'éminents scientifiques et intellectuels", et plus ils avaient des "têtes à crever de rire"!

    ... Et je me fis la réflexion suivante :

    Sur notre toute petite planète, La Terre, perdue dans l'immensité de la Confédération Universelle regroupant des millions de planètes réparties dans plusieurs galaxies ; il existe déjà une infinie diversité de cultures, de peuples, de sociétés, de régions, de pays, de modes de vie et d'êtres aux apparences physiques différentes ... Mais en définitive, ces différences et cette diversité que j'observe déjà sur une seule planète, ma planète, sont "sans commune mesure" avec les différences et la diversité que l'on peut observer à l'échelle de l'univers, que ce soit en ce qui concerne l'aspect physique des êtres qu'en ce qui concerne les cultures, les modes de vie, les sociétés... Et ça donne le vertige !

    ... Et je devais, puisque j'avais été invité pour cela, interwiever l'un et l'autre de ces délégués, afin de faire connaître d'où ils venaient et de préciser leur appartenance à tel ou tel mouvement culturel ou politique ou associatif... Mais réaliser ce "reportage" en conservant "un minimum de sérieux" se révélait impossible car je devais en même temps "étouffer ma crise de fou rire comme l'on retient la propulsion bruyante d'un bouchon de bouteille de champagne en le serrant très fort entre les doigts et le tournant doucement jusqu'à ce qu'il sorte du goulot et fasse au final, un bruit ressemblant à un pet étouffé"...

    ... Je ne me suis jamais autant "marré dans le réel" au sortir d'un rêve !... Mais en même temps, il me venait aussi une certaine réflexion emplie de gravité...

  • Scènes d'Avignon et d'ailleurs

          Je ne savais pas que le festival d'Avignon durait aussi longtemps, cette année du 6 au 28 juillet...

    Comme dans tous ces "grands festivaux" (pardonnez-moi l'incorrection orthographique volontaire – encore heureux que je n'aie point écrit "festiveaux"-) tels bien sûr le festival d'Avignon mais encore celui de Cannes (tiens je mettrais bien 3 "n" à Cannnes en prononçant "Câ-ânnnes") ; festivaux si célèbres si médiatisés si "cour'rrus", cour'rrus/cour'rrus par "une goche" intello-artisto-bobo (mais également par une drouate éclective et branchée)...

    Comme dans tous ces "grands festivaux" dis-je ; l'on y côtoie -si l'on peut et si donc l'on y arrive à les approcher- ces "grandes vedettes", ces producteurs, ces réalisateurs, ces comédiens, ces scénaristes autour desquels gravite une nuée de journalistes...

    Et "tout ce monde là", ce "gratin", cette "diaspora", cette "élite" , ces personnages en vogue (qui écrivent tous des bouquins)... Font la Une de l'actualité, et n'ont de toute évidence aucun "problème" d'hébergement, d'intendance, de locomotion, de déplacement, de restauration... Ils arrivent en avion ou même en jet privé, et "au plus simple" en voiture glaces opaques non cerclées de caouctchouc avec chauffeur... Ou en bus avec leurs équipiers et logisticiens et un camion pour tout leur matériel...

    "Ainsi va le monde" :

    Scènes, spectacles de rue, représentations sous chapiteau ou en plein air, foules de touristes, vacanciers et "passionnés" de théâtre ou de cinéma ; la culture "dans tous ses états" mais bien dans le sens du monde et surtout des modes, avec pull jeté sur les épaules (ça fait décontracté), terrasses de cafés et de restaurants qui débordent sur la place ou sur la rue en centre ville, animations musicales et festives où l'on applaudit à tout rompre ou l'on tape des mains et des pieds en cadence, boutiques de fringues et de gadgets artistiques made in Taïwan, bijouteries de fantaisie et de bimbelocherie sans compter les joujoux pour gosses et toutous... Toute une faune estivale à vrai dire, bien échauffée bien chamarrée venue des quatre coins de la France, d'Europe, de Russie, d'Asie et d'Amérique...

    Et... Combats à l'arme lourde et massacres en Syrie, exode de toute une population fuyant les horreurs d'une guerre civile pire encore que la guerre d'Espagne en 1937...

    Et un bloc de glace aussi grand que l' Île de France, qui vient de se détacher de la banquise du Groënland puis dérive sur l'Atlantique Nord...

    Ces "grands festivaux" à mon sens, sont assez éloignés de ce que l'Art en général et donc la culture, la musique, le cinéma, le théâtre, la littérature avec le roman et la poésie... Devraient éveiller dans les esprits, c'est à dire une forme de résistance contre l'esprit dévoyé et pervers de la Consommation, fût-ce cette consommation se révéler plus éclective et donc moins polluante, davantage portée à susciter de la réflexion, que la "consommation de masse" touristique, clientélique et surabondante de super marché et de grandes surfaces commerciales...

    La résistance si elle "montre le bout de son nez", selon les vertus consensuelles d'une démocratie de façade, c'est alors dans ces grands festivaux et manifestations culturelles, comme un "plaisir" que l'on se donne, que l'on s'octroie, si possible autour d'une bonne table et avec le pull jeté sur les épaules en bon "intello-artisto-bobo-branché-iphone au ceinturon...

    Sur cette planète, il y a des endroits où les révolutions se font dans le sang, où l'on torture, où meurent des enfants sous les bombes, où l'on crève de faim et de soif et de toutes sortes de maladies, où l'on tente de survivre dans des camps en plein désert...

    Ne me parlez pas de cette résistance d'indignés bien nourris habitant dans de jolies maisons, de cette résistance qui se pavane sur Twitter et sur Facebook, et qui se gargarise au 13h ou au 20h de TF1 ou de France 2, d'images de guerres et de mort ou de catastrophes !

    Je ne suis pas journaliste correspondant de guerre et je ne suis pas "là bas" sur place afin de témoigner de ce que je vois et si possible participer à un combat contre une dictature ou un pouvoir qui lance son armée pour tuer son peuple...

    Je ne suis pas intervenant-agissant dans quelque organisation humanitaire au fin fond d'un Mali ou d'un Soudan...

    Je ne suis qu'un écrivain, un poète, je n'ai que les mots que je dis et qui me viennent du coeur... Et je pleure, je pleure comme un enfant à ce bruit assourdissant qui se fait dans ma tête avant celui que j'entends à la télé, ce bruit effrayant d'armes automatiques, ce bruit d'explosions et de maisons qui s'écroulent, ce bruit déchirant, aigü, long comme le hurlement de mille scies qui ne s'arrêtent jamais, de tous ces cris de souffrance...

  • Festafrik à Tartas dans les Landes, les 20 et 21 juillet 2012

    p1120003.jpg     C'était la 6 ème édition de ce festival "pas tout à fait comme les autres" (rien à voir avec le festival d'Avignon et encore moins celui de Cannes)... (rire)...

    ... Voici une vidéo :  http://www.dailymotion.com/user/yugcib/1

                                      Cliquer sur "festafrik" ( il y a deux autres vidéos enregistrées datant de l'an dernier)

     

          De toutes les anciennes puissances coloniales Européennes, la France est la seule à avoir conservé dans les états Africains devenus indépendants, des garnisons, des troupes, des armées...

    Des accords d'assistance technique et militaire, comportant d'ailleurs des "clauses secrètes", ont été conclus entre la France et ces états, justifiant ainsi le maintien de bases militaires Françaises, et cela même avec pour objectif principal, de garantir la sécurité du régime en place afin de profiter au maximum de l'accès à certaines ressources (pétrole, minerai, or, entre autres)...

    Le paradoxe entre les richesses naturelles et la pauvreté de la population, est évident : les multinationales de l'industrie, du commerce et de l'agriculture Européennes, Nord Américaines, Asiatiques et Russes , prélèvent une rente considérable sous le regard de chefs d'états (souvent des dictateurs) complices... Alors que la population dans son ensemble peine à subsister.

    Toutes ces entreprises, sociétés, multinationales, qu'elles soient Françaises, Américaines ou Chinoises, dont en particulier Bolloré, Bouygues, Areva et Total pour les entreprises Françaises, Castel pour les boissons, Pinault pour la distribution, Rougier pour le bois, Suez-Lyonnaise-Dumez pour l'eau et le bâtiment... dégagent des bénéfices exorbitants avec la rente des matières premières et aux monoples d'importation et contribuent largement au pillage généralisé des ressources en Afrique, avec la complicité des dictatures complaisantes et rétribuées à coups de milliards d'euros...

    "Comme par hasard", en Afrique, là où il y a le plus de conflits, de guerrres, de violences, d'interventions armées, c'est dans les pays qui ont des ressources énergétiques et minières!

    L'on évoque souvent, en Europe et en France en particulier, cette "apathie", ce sentiment de fatalité, cet "immobilisme" des sociétés Africaines, cette "indolence des gens sous un soleil de plomb et ce désir d'être "assisté" en permanence... Voilà bien une "idée reçue" (une forme organisée et médiatisée de "pensée unique") qu'il faut absolument combattre parce qu'elle ne reflète pas l'ensemble des sociétés Africaines, mais seulement une partie d'une population qui a été "conditionnée" volontairement dans un système de consommation à l'occidentale et maintenue dans l'ignorance en dépit de quelques "actions et missions civilisatrices et éducatives" largement médiatisées à dessein...

    Et il est bien évident que plus les gens sont impliqués dans les trafics de drogue et dans les escroqueries sur internet, plus les gens sont engagés et dépendants dans ce système de consommation à l'occidentale, moins ils sont perméables à toute forme de résistance à ce système d'économies "scélérates et prédatrices" génératrices de violences et d'insécurité... et finalement, de pauvreté accrue pour le plus grand nombre ... Car ce genre d'économie, il faut le dire, c'est le seul, oui, le seul hélas, qui permet à quelques uns (à vrai dire à des milliers), de "s'en sortir mieux que les autres" !

    Il existe -et il faut le savoir- des figures emblématiques de la lutte et de la résistance : par exemple l'écriture, la production littéraire d'un Mongo Béti ; la voix de Féla Kuti, mais aussi l'engagement de nombreux étudiants, syndicalistes, membres d'associations de défense des droits humains, militants d'organisations agricoles, de mouvements issus de la société civile... Soit en vérité, un "bouillonnement", une effervescence, dont on ne peut avoir idée que si l'on s'informe (de préférence, autrement qu'en se référant à la presse et à l'audiovisuel traditionnels)...

    ... Il y aurait à mon sens, à ce sujet "tout un combat à mener"... Contre ce "sens du monde" qui s'articule sur des valeurs de fric, de résultat immédiat, de rentabilité, d' apparence, de tape-à-l'oeil, de "m'a-tu-vu-isme", et j'en passe tant la liste de tout ce qu'il y a à proscire -que dire, à "éliminer de la surface du globe", est longue, impressionnante et désespérante... Un combat "acharné", "à la vie à la mort", dans lequel on serait assez nombreux pour pouvoir le mener, ce combat, avec l'espérance de "quelque résultat"...

    Cela ne ferait pas forcément "un monde meilleur" mais au moins "un monde un peu plus vivable" !

    Voilà pourquoi les écrivains, les artistes, les poètes, les penseurs, les êtres de littérature, de culture, de science de la relation humaine, doivent prendre le pouvoir sur la Toile, occuper l'espace public, notamment avec des blogs, des sites, en participant à des forums, et si possible accomplir tout cela "massivement", quotidiennement, comme sur des kilomètres d'un mur infini entièrement couvert de leur littérature, de leur poésie, de leur pensée...

    La force, la puissance des mots et du langage et de l'écrit, du chant et de la danse, de la peinture, de la scène et des acteurs, des arts de la rue, c'est cela qu'il faut pour que l'agissement, que l'action, viennent derrière...

    François Hollande a dit "le changement c'est maintenant" ! ... Je dis "le changement c'est notre affaire à tous mais seulement si nous le voulons vraiment et si nous sommes disposés à y mettre le prix qu'il faut" !

    Au "mur de l'argent", opposons le mur de notre volonté à vivre mieux ensemble sans avoir besoin de sans cesse se "friter les uns les autres pour un petit chouia de plus... Ou pour devoir survivre quitte à ce que l'autre crève"...

     

  • Porte à quatre battants, ouverte

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         Une porte ouverte (et quelle porte : en quatre battants)... Sur... Un désert de neige à quatre mille mètres d'altitude...

    Mais il souffle sur les battants de cette porte, un vent brûlant comme celui d'un désert de sable ; la neige ne fond pas et le silence que porte le vent, à quatre mille mètres d'altitude, vitrifie tout ailleurs imaginé, possible ou impossible, tout présent, tout passé, tout avenir...

    Je ne pense plus, je ne sens plus que j'existe, alors que j'ai tant rêvé qu'un jour je m'envolerai...

    Quatre battants d'une porte ouverte sur un désert de neige en haute montagne, qui claquent comme les pattes arrière d'un lapin agacé sur le plancher de sa cage... ouverte elle aussi...

  • Le journal, dans l'oeuvre de Jules Renard

    ... Qui pète haut et fort, même en fleurs vives éclatant dans le ciel et éblouissant les regards conquis-ou soumis- mais en vérité le plus souvent en fleurs pâles et gesticulantes sur un écran de smartphone... Ne fera jamais du "journal de sa vie" qu'il diffuse et expose à la vue des gens de sa cour -ou à la vue de tous- une "oeuvre autobiographique"...

    ...Qui ne pète que du coeur de son réacteur et se révèle dans l'intimité "un grand timide", n'expose pas directement en public tout ce dont il se souvient, tout ce qu'il ressent, tout ce qui le porte, tout ce qu'il sait... Écrira peut-être -ou sans doute- un "journal" ou "quelque chose sur sa vie"... Mais alors cela sera une "oeuvre autobiographique" dans le sens de ce que doit être une "oeuvre autobiographique" c'est à dire une oeuvre dans laquelle l'auteur lui-même apparaît davantage, bien davantage un témoin, un témoin de son temps et des temps qu'il vécut, plutôt que le personnage principal se mettant en scène à chaque page. D'ailleurs ce sont les personnages dont il parle, qui sont en vérité les personnages principaux et essentiels -et pourrait-on dire "immortalisés"- qu'il met en scène à chaque page...

    Ainsi en est-il, par exemple, de Jules Renard, qui avait beaucoup de mal à extérioriser directement ses sentiments... Et usait de "formulations" originales et imagées qui, à elles seules" en disaient bien plus long -et surtout plus explicite- qu'une page entière au sujet de tel ou tel personnage ou situation ou évènement... Cette page entière dût-elle être d'ailleurs" , écrite dans la forme la plus parfaite ou la plus littéraire qui soit ; et à plus forte raison dans l'une de ces formes ordinaires, ostentatoires et "facebookiennes" voire vulgaires que l'on connaît de nos jours "qui filent par le trou d'une baignoire en eau de vaisselle corporelle"...

    ... Voici, entre autres, innombrables dans l'oeuvre de Jules Renard, quelques unes de ces "formulations" :

    -Meublée à l'arrière comme une jument de 1200 Francs (à propos d'une inconnue)

    -Comme avec des ciseaux, la femme, avec ses cuisses qui s'ouvrent, coupe les gerbes de nos désirs

    -Appelons la femme un bel animal sans fourrure dont la peau est très recherchée

    -Quelle manie de dire des mots d'esprit aux gens, quand on voudrait les embrasser !

    ... Et quelques mots à "l'emporte pièce" et images déconcertantes :

    -Homme de peu de Lettres

    -Zola, un demi-Satan qu'une lectrice repousse par propreté

    -Le style vertical, diamanté, sans bavures

    -Ses doigts noueux comme un cou de poulet

    -Le travail pense, la paresse songe

  • La bohème, opéra en 4 actes de Puccini

    ... J'hésitai mardi soir le 10 juillet entre "Le chagrin et la pitié" (chronique d'une ville Française sous l'occupation) sur Arte, et "Secrets d'Histoire" (Victor Hugo) suivi de "La Bohème", opéra en 4 actes de Puccini, sur France 2...

    Et j'ai opté pour le programme de France 2.

    Absolument magnifique cet opéra de Puccini ! Il faut dire aussi que le décor (le théâtre romain d' Orange) se prêtait merveilleusement bien à cette représentation de "La Bohème", de Puccini.

    Une scène de 60 mètres, un théâtre circulaire avec des murs de 5 mètres d'épaisseur et de 30 mètres de hauteur... Une architecture et une ingéniérie absolument fantastique que celle de ce théâtre romain, avec une accoustique quasiment parfaite : pas besoin de micro ni d'aucune technologie accoustique avec toutes sortes d'enceintes, de haut-parleurs et autres équipements car la disposition des lieux, l'écho, tout cela faisait que les spectateurs assis sur les gradins les plus éloignés et les plus élevés, entendaient aussi bien que ceux des premiers gradins et que l'on pouvait percevoir toutes les nuances des sons et des voix...

    D'ordinaire je ne suis point un "fana" d'opéra, mais là je reconnais que j'ai été émerveillé et ému (sans doute du fait du décor exceptionnel dans ce théâtre romain d'Orange, du fait que la diffusion était en direct et que l'on percevait l'ambiance, l'atmosphère, et tout ce qu'il y avait de vivant, de "vibratoire", d'esprit, de "souffle", d'émotion naturelle dans la foule de tous ces spectateurs assis sur les gradins ; et au moment de l'entracte, cette animation qui surpassait l'ambiance dirais-je, d'une fête ou d'un festival...

    Inoubliable! Fabuleux! Un grand moment dans l'histoire du spectacle !

    Tout était beau du début jusqu'à la fin, mais c'est encore le 2 ème acte que j'ai cependant préféré, avec la foule des figurants (quelle apothéose, et quelle grandeur, et quelle musique!)

    ... Mais... Tout de même !... Entre voir ce spectacle à la télévision, et y assiter réellement en spectateur assis sur les gradins dans le théâtre romain d'Orange, cela fait une différence ! (En contrepartie, si je puis dire, à la télévision au moment de l'entracte, il y avait toutes ces explications fournies par le présentateur sur la technique accoustique et sur l'architecture du théâtre ; puis ces reportages dans les coulisses, qui "donnaient une idée de l'ambiance du moment")...

  • Le "nouveau monde"...

    ... Avant ce premier été de la France de Hollande, il y eut ces autres premiers étés du "nouveau monde" qui est le monde depuis 1990...

    Le "nouveau monde", celui de maintenant, est radicalement différent de celui d'avant 1990... Parce qu'il est fait de choses qui, dans notre vie quotidienne, nous sont devenues absolument indispensables (et qui avant, n'existaient pas)...

    Je suis parfois "émerveillé", ou "espatouflé"... de cette capacité d'adaptation qu'ont eu et qu'on encore les gens nés avant 1930, tout au long du 20 ème siècle !

    De "très vieux", par exemple, aujourd'hui en 2012, "bricolent sur internet" alors qu'ils ont passé leur enfance en charrette à dada ou à attendre la lettre du cousin pour venir manger dimanche...

    Je ne suis pas si sûr en revanche, que les gens de "ma génération" (nés entre 1945 et 1960 en gros) ont eu ou ont cette même capacité d'adaptation et de reconnaissance de l'évolution du monde (et de la technologie) que les "nés avant 1930"...

    Jusque dans les années 80, la fin des années 80 à vrai dire, le monde "était demeuré le même avec juste quelques technologies en plus et un peu de modernisme"... Je pense par exemple à mon fils né en 1980, qui lui, aura encore connu dans son enfance la fin de "l'ancien monde" (avec des "game boys" et des consoles de jeux "préhistoriques" et les premiers ordinateurs dans lesquels on mettait des cassettes au lieu de disquettes)...

    Dans l'esprit et dans la "manière de penser" des nés entre 1945 et 1960, le monde devait durer tel quel et évoluer en mieux et semblait s'imposer comme le seul monde concevable avec les valeurs de l'époque, le confort de l'époque, la culture de l'époque... et l'apport de "quelques nouvelles technologies et avancées scientifiques"... On peut dire que "l'enracinement" est profond, pour ces gens là, dans cette "culture du 20 ème siècle"... (c'est -par exemple- "le gros des troupes" pour les maisons d'édition à compte d'auteur genre Bénévent, Amalthée etc. , et pour les "hôtels à la papa" et les "produits bio" et les bouquins à la mode des maisons de la presse et leclerc culturel)...

    ... Je vais vous dire en toute honnêteté : "le nouveau monde" eh bien, en dépit de tout ce que je lui trouve de "pas bien", il m'intéresse, me passionne, m'étonne, m'émerveille... me fait peur en même temps c'est vrai... Et s'il m'arrive par moments d'être "nostalgique" je ne suis nostalgique que par rapport à des souvenirs de gens que j'ai jadis connus et jamais revus...

  • A propos des opérateurs et des fabricants de téléphones mobiles...

    ... Qui se font "des couilles en or" et dont les consortiums mondialisés qui occupent le marché planétaire servent à leurs actionnaires des dividendes pharaoniques...

    Lors du dernier festival international de Géographie à Saint-Dié des Vosges, dont le thème était l'Afrique en octobre 2011, j'avais assisté à une conférence débat sur le développement des pays Africains.

    Il fut présenté lors de cette conférence, une carte représentant le nombre de téléphones portables toutes catégories (avec i-phones) détenus proportionnellement au nombre d'habitants, et cela réparti selon différentes zones de l'Afrique, du Nord au Sud... cela allait du clair au foncé avec le plus foncé dans la partie de l'Afrique située entre le tropique Nord et l'équateur, et ensuite dans la partie Sud et orientale de l'Afrique. De toute évidence, l'Afrique (et aussi le "sous-continent Indien") étaient les régions du monde du plus grand nombre de téléphones portables détenus proportionnellement au nombre d'habitants...

    Impressionnante, cette carte !

    Quand on sait que le revenu "moyen" (et en réalité très aléatoire) pour plus de 90 % de la population de ces pays d'Afrique et d'Asie, est inférieur le plus souvent à 30 euros par mois... L'on imagine que, de toute évidence, il est hors de question d'abonnement et donc, de prélèvement automatique mensuel. Tous ces téléphones mobiles fonctionnent à rechargement, sont proposés et vendus par les opérateurs à des prix "imbattables", à grande échelle... Et peut importe qu'il n'y ait pas l'électricité au village : les gens se rendent chez le "potentat" ou le boutiquier du coin qui lui, possède un groupe électrogène et donc le courant électrique dans sa maison, et, moyennant une petite taxe les gens viennent recharger la batterie de leur téléphone...

    Et voilà "comment ça marche", et pourquoi il y a autant de téléphones mobiles et i-phones en Afrique et en Inde ! Et pourquoi aussi, en conséquence, les opérateurs et fabricants "se font des couilles en or"!

    Quand on pense aux fortunes colossales réalisées ainsi par les grands opérateurs qui occupent le marché mondial, cela donne le vertige ! Tout cet argent aux mains de milliardaires et d'actionnaires et de fonds de pension, qui pourrait servir à construire des écoles et des hôpitaux, à financer des actions humanitaires de développement local !

    Un scandale! Une injustice ! Révoltant ! ... Et une absurdité sur le plan économique et social, puisque tous ces gens sont maintenus "par la force des choses" dans une ignorance crasse, dans l'illettrisme, alors que par ailleurs le "système" les encourage à développer des formes d'intelligence dans le sens de la débrouillardise, de la prédation, de la "combine", du racket, du trafic de drogue, de la prostitution, du banditisme allant jusqu'à la prise d'otages...

    Et que ces "nouvelles technologies de la communication" servent surtout à développer toute une économie de merde, une sous-culture de masse, et tout cela au profit de ces consortiums planétaires et de leurs actionnaires !

    Et ce n'est pas, contrairement à ce que certains de ces gens "déboussolés et parfois révoltés contre ce système", dans tous ces pays, croient... Que l'Islamisme, que le Christianisme ou que le Judaïsme "y changera quelque chose" !

    ... Et ce qui paraît malheureusement certain à plus ou moins brève échéance (après tous ces sommets Européens "de la dernière chance" pour sauver l'Europe, l'Euro et le système économique) c'est que... La crise, la désindustrialisation, le chômage, la précarité, la croissance zéro s'accentuant partout maintenant en Europe ; vont faire de l'Europe un "sous-continent" pillé par les grands prédateurs bancaires et économiques de tous les marchés de la planète...

    Bon courage, François Hollande, dans tous ces "sommets" Européens et mondiaux, pour faire entendre une voix qui, avant d'être Française -et elle l'est bel et bien- est aussi la voix d'un certain nombre de "citoyens du monde" !

  • Le premier été de la France de Hollande

         J'imagine qu' en ce premier été de la France de François Hollande, le vacancier...

    ... Mais tout d'abord définissons le, ce vacancier :

    C'est assurément un vacancier dans le sens, dirais-je, de "l'économie du marché", soit un vacancier qui, même à petit budget, va "se bidonner" en boustifailles, en "festivaux locaux", toro-piscines et autres joyeusetés à la mode... Et donc va dépenser un peu d'argent...

    Certes les campings seront bondés, les hôtels, chambres d'hôtes et gites ruraux seront bien occupés ; les embouteillages aux points les plus "névralgiques" sur les routes et aux accès vers les plages seront monstres... La fête battra son plein, les discothèques ne désempliront pas, et toute une population citadine vacancière, sous les lampions, attablée aux terrasses des restaurants, déambulant de boutique en boutique, va "donner le ton" d'un bout à l'autre de ce premier été de la "majorité socialiste" de François Hollande.

    Mais seulement voilà... Tous en cette France de Hollande ne partiront pas, et seront, comme ceux qui partent, des millions... Des millions à ne point eux, pouvoir se "bidonner", sinon sur le balcon de leur HLM ou en quelque lieu "sans magie" et sans fête en buvant une bière, ou devant un poste de télévision lors de la diffusion d'une "série".

    ... J'imagine donc, qu'en ce premier été de la France de Hollande, le vacancier tel que je l'ai défini, va ainsi "lui donner le ton" à ce bel été de la gauche socialiste...

    Ce bel été à combien de plus que l'été passé, le pain bagnat, la pizza, la "biboule ou triboule" de glace en cornet, le steack frites ou l'entrée au toro piscine?

    Et vive donc la France de Hollande!

    Et que soit chaud, houleux et le poing levé, le premier automne à venir!

    ... En fait, ce chiffre annoncé cette année, de 50 % de Français qui ne partent pas en vacances (c'est à dire ceux et celles de ces Français avec ou sans enfants qui passent leurs congés d'été -quand ils en ont- chez eux ou à proximité de chez eux)... Demeure sensiblement le même d'une année à l'autre...

    Il y aurait chaque année, autant de millions de gens en vacances "camping-hôtel-gîtes-chambres d'hôtes-locations diverses" durant un séjour compris entre une semaine et deux semaines et cela un peu partout en France avec tout de même une forte concentration dans le Sud Est et le Sud Ouest de la France... Que de millions de gens qui ne partent pas.

    Et à ces millions qui partent il faut aussi ajouter les touristes venus d'autres pays qui eux, viennent par centaines de mille...

    Cela fait donc "beaucoup de monde" un peu partout en France durant deux mois d'été (juillet et août)... Et les capacités d'hébergement toutes "formules" confondues, sont en conséquence "un peu limite" surtout en ce qui concerne les campings...

    Ce que j'ai observé durant les vingt dernières années, c'est qu'à chaque saison si je puis dire, correspond "comme un ton, une mode, une ambiance" que l'on retrouve à peu près en tous lieux ; et d'une année à l'autre ce "ton" varie en fonction de la conjoncture économique, des grands évènements de l'actualité, d'un changement de gouvernement, des modes de vie et de consommation, de l'évolution de certaines technologies de communication ou de loisirs, et que tout cela d'ailleurs se trouve toujours porté, soutenu et mis en avant par les grands médias, et par la publicité...

    Je me sens le plus souvent "à contre courant" de ce "ton", de cette "ambiance générale", de ces modes de consommation et de ces modes... A tel point que j'en arrive à ne plus savoir vraiment où aller, que faire... et que finalement, les vacances d'été, c'est "un pied comme quand on baise pour baiser", c'est un "ailleurs" qui ressemble étrangement à l'un ou l'autre de ces jours ordinaires où l'on prend une bière à deux balles pour un verre de champagne !

    ... Avec la cohue, les embouteillages, le souci de savoir où on va crécher ce soir, les types à 3 plomb' du mat' au camping qui jacassent fort et pètent leurs rires gras sur fond de musique boum boum coeur de pieuvre qui bat... En plus (et que t'as pas dans les jours ordinaires sauf si t'habites dans un HLM pourri de Cergy Pontoise)...

    ... Sous Sarkozy, les vacances c'était "un peu ça comme je dis"... Et je pense pas que ça va beaucoup changer avec Hollande !

    A bas les modes! A bas les médias ! A bas le "ton" de la saison, A bas les tortillages de cul en boîte et les guignoleries vestimentaires et les gadgets de merde !

  • Les bouses

          Quand les punaises dorées baisent dans les sommiers et s'accordent quelque peu en dépit des estocades qu'elles se portent entre elles avec leurs antennes, alors dans les prés à vaches cloquent en surface et pètent de "gaz heureux" les bouses, toutes les bouses qui ainsi répondent au ballet des punaises dorées...

    Et, de ces "gaz heureux", à défaut d'hélium, l'on s'empresse de gonfler le ballon, un ballon déjà tout empli d'air pourri...

    Et, à force de gonfler le ballon, un jour le ballon pètera... Et les bouses se dessècheront, et les punaises se dédoreront, et les sommiers seront jetés à la déchetterie...

  • Les disparus

          Dans les temps préhistoriques du Web et des premiers forums, il y avait ces "Sérafin", ces "Sérafine" et ces "Zigounette" et j'en passe... Personnages mythiques et interlocuteurs privilégiés de la première heure, qui certes, n'étaient pas si nombreux que cela pour répondre, commenter, participer, mais qui au moins étaient bel et bien présents et de temps à autre se manifestaient...

    Et quelques fils de discussion parfois sur ces forums, tenaient durant plusieurs jours voire plusieurs semaines, la une de l'actualité, entretenant ainsi une relation entre les participants au fil de discussion...

    Presque tous disparus aujourd'hui de ces forums, les Sérafin, Sérafine et Zigounette... Que l'on retrouve cependant sur Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux...

    "Des chrysalides vides, légères et transparentes ; petits barbillons cotonneux suspendus sur un fil de la Toile"… Ainsi qualifie-je ces disparus des forums...