Articles de yugcib

  • Regards ...

    ... Le regard que portent parfois certains enfants et adolescents d'aujourd'hui sur les comportements et les agissements des adultes faisant le monde tel qu'il est... M'interpelle et d'une certaine manière m'emplit d'espérance car je perçois dans ce regard, la recherche d' un passage s'ouvrant entre des massifs rocheux délimitant un paysage aride... Même si le passage est un défilé au bout duquel je ne vois pas encore paraître la petite échancrure de ciel qui va s'ouvrir telle une fenêtre sur un paysage différent...

     

    Mais il en est aussi de ces regards d'autres jeunes qui déjà s'emplissent des vues que le monde des adultes leur a montrées , vues auxquelles ils adhèrent, et dans ces regards-là qui ne sont pas bienveillants, transparaissent de l'arrogance et du mépris, toute une gestation de ces certitudes confortables, consensuelles et rassurantes qui vont venir, toute une vision qui se fait d'un monde où l'on a sa chance et où l'on entre en se sentant bien dans sa peau, bien dans son parcours d'études supérieures...

     

    Je n'attends rien de ces regards de jeunes sans bienveillance qui déjà s'emplissent des vues que le monde des adultes leur a montrées... Ces regards qui seront des regards vieux, un jour, dans des années où je serai mort...

     

     

  • "Ils" sont partout, jusque dans nos campagnes...

    ... Sur ce tableau qui a été établi en juin 2017, comme on peut le constater, "ils" sont partout, ces fichés S, constituant ainsi une menace et un danger potentiels, à tout moment, en tout lieu public ou privé...

    http://imposture-bibliotheque-de-combat.over-blog.com/2017/06/le-nombre-de-fiches-s-par-departement.html

    (Ou plus exactement le nombre communiqué par le CNAPR -Centre National d'Assistance et de Prévention de la Radicalisation, qui diffère des 20000 annoncés)...

     

    ... Ainsi, même dans les zones rurales les plus "excentrées" (par exemple en Meuse, Cantal, Lozère...) l'on en trouve au moins 2, 4, 6...

    Il n'y a que dans le département de la Creuse (Guéret ville principale) que l'on lit "zéro"...

    Toutes proportions gardées, on peut dire que Paris, les départements d'Ile de France, les plus grandes villes Lille, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Bordeaux, Lyon... Avec 120 à 160, ne sont pas réellement davantage menacées que Mont de Marsan ou Dax dans les Landes, ou Saint Dié ou Epinal dans les Vosges...

     

    ... "Ils" seraient quelque 20 000 en tout, répartis sur tout le territoire Français...

     

    Les prisons sont archi pleines, il n'y a pas assez de bracelets électroniques... forcément, "ils" sont dans la nature, quelque part... Les moyens en surveillance, filature, prévention, dispositions de sécurité, quand bien même tout ce que l'on fait déjà depuis plusieurs années serait renforcé, dix fois plus renforcé... Nous les aurons toujours quelque part à l'affût et difficilement identifiables parce qu'ils n'ont pas tous loin s'en faut une barbe et un teint basané ni un nom commençant par Ben ou Ali...

    Je dirais même que peut-être, les plus dangereux sont ceux qui ne sont pas "à priori" identifiables... (Bon c'est vrai, dans les attentats précédents, ils s'appelaient bel et bien par Ben ou Ali...)

     

    ... Enfin il y a aussi une autre réalité, c'est celle de tous les fanatiques potentiellement dangereux et isolés, qui eux, ont un casier judiciaire vierge, sont aussi bien âgés de 20 ans que de 60 ou 70...

     

    ... Vivre (pouvoir vivre plus exactement) dans une société civilisée, la mieux sécurisée possible, avec des droits et des devoirs, des règles, une éthique, une morale, des grands principes humanitaires, une justice se définissant démocratique, et avec une certaine liberté notamment d'expression et de circulation... Cela a un prix à payer forcément, ce prix étant celui du risque...

    Cependant, revenir sur les droits, notamment sur les droits à la liberté d'expression et de circulation, revenir sur les grands principes humanitaires, et donc à une société et à une justice qui "ne ferait pas dans la dentelle"... N'empêcherait pas plus les terrorismes de toute nature de resurgir, qu'un puissant défoliant n'empêcherait les mauvaises herbes du jardin de repousser, tant il est vrai que les mauvaises herbes immédiatement détruites ne peuvent plus nuire...

     

  • Une histoire de l'Art

    ... L'Art sous toutes ses formes depuis des milliers d'années avait été jusqu'à une époque comprise entre la fin du 19ème siècle et les années 30 du 20 ème siècle, comme un feu dans lequel on jetait différentes matières inflammables dont en particulier le bois. Ainsi s'élevaient des flammes dont les couleurs et les formes variaient selon la manière dont on alimentait le feu, mais les flammes demeuraient toujours des flammes...

     

    Et se succédèrent dans le temps de seulement 2 ou 3 générations d'artistes, de poètes et d'écrivains entre 1860 et 1930, l'impressionisme, le symbolisme, le fauvisme, le cubisme, le mouvement dada et le surréalisme... Et aux côtés de tous les feux dont les flammes demeuraient toujours des flammes, s'élevèrent et éclatèrent dans le ciel, jaillis de divers coins de paysages du monde, des gerbes de feux d'artifice, des fontaines de lumière, des geysers de boues, de poussière et de sables en fusion et en incandescence...

     

    Puis le temps s'est écoulé... la seconde guerre mondiale, les années 50 et 60, mai 68, les années disco, la mondialisation de tout, les années 2000, l'internet, le numérique... Le foisonnement de tout... La banalisation de tout...

     

    Les flammes de tous les feux, les fontaines de lumière, les geysers de boues en fusion, foisonnant à l'infini de partout à la fréquence et à la rapidité des éclairs d'orage, se sont banalisés...

     

    ... C'est devenu difficile aujourd'hui, et ce le sera encore davantage dans les années qui viennent, pour les briseurs de vases sacrés et pour les anarchistes inclassables, dans cet immense "no-mans'land" qu'est devenu le monde de tout se qui se fait et se défait d'un jour à l'autre en matière d'art, de poésie, de littérature, de musique, de sculpture, de toutes sortes de créations, avec des regards et des rêves qui se battent contre les ailes tournant aux vents, de tous les moulins du monde bâtis sur des tertres et enveloppés d'un brouillard aussi épais que luminant...

     

    "Tu fais du dada, tu fais du surréalisme, tu fais du nouveau, tu fais du qui ressemble à rien, de l'inclassable, du "qui en jette", du "caca nerveux", du "trouduc-génie", tu cherches, tu épures, tu scandes, tu tambourines, tu te dandines, tu rappes, tu albomes, tu galerises, tu vidéosmartphones"... T'es sur facebook, sur le Web, dans la rue, à "on n'est pas couché", partout où tu peux t'exister... Tout le monde fait quelque chose aujourd'hui (enfin façon de parler à vrai dire car en réalité y'a tous ceux qui font rien et s'en portent pas plus mal en trouvant autrement leur bonheur que dans le dada)...

     

     

  • Changement d'heure

    ... Pour la dernière fois demain matin à la même heure qu'aujourd'hui 6h 30, je verrai le ciel tel qu'il est avant le lever du soleil...

    Ensuite, à partir du dimanche 25 mars et jusque vers un peu au delà de la mi avril, il me faudra attendre une heure de plus pour voir le ciel tel qu'il est avant le lever du soleil...

    Mais ce décalage de 2h entre l'heure GMT (heure solaire réelle naturelle astronomique au méridien de Greenwich) et l'heure dite légale (de GMT+1 ou GMT+2 selon le pays concerné)... Est sans rapport avec le décalage qu'il y a entre l'ordre naturel des choses et l'ordre des sociétés humaines. Un décalage en effet, bien plus important que ces 2heures de différence entre l'heure GMT et l'heure légale dans tel pays que ce soit d'une heure ou de deux...

     

  • La littérature et la poésie, l'art et la culture, au dessus des conflits politiques

    ... Ou en tant que réponse aux conflits de toute nature...

     

    ... "On peut supprimer les classes de latin et de grec mais pas les siècles durant lesquels Socrate et Virgile ont irrigué nos intelligences"...

     

    [Jean d'Ormesson, extrait de l'interview du Figaro du 21 juillet 2017]

     

    ... Et de même, on peut passer sans s'arrêter devant le stand de la Russie au salon du livre 2018 en raison de l'affaire récente de conflit avec Moscou au sujet de l'empoisonnement d'un ex espion russe au royaume uni... Et de quelques différends en matière de politique internationale (guerre de Syrie entre autre)...

    MAIS l'on ne peut en matière de littérature, de culture, de pensée ; de l'existence séculaire de la nation russe, faire comme si Dostoievski, Tolstoi, Gogol, Gorki, Pouchkine, Tourgueniev, Lermontov, Nabokov, Tchekov... et tant d'autres écrivains et poètes russes... n'avaient jamais existé et dont les oeuvres sont aussi immortelles, aussi intemporelles, aussi immenses que les oeuvres de nos grands écrivains et poètes de la littérature française...

    Boycotter le stand de la Russie au salon du livre de 2018, c'est comme si l'on mettait sous boisseau la lumière de plusieurs siècles de littérature, siècles durant lesquels certes, des conflits ont ensanglanté l'Europe et le monde mais qui à chaque fois dans les grandes tragédies de l'Histoire ont été par la littérature, une réponse claire et ferme, aux épées, aux canons, aux bombes et aux fusils... Et aux religions et aux idéologies...

     

     

  • L'impact de l'activité humaine

    https://www.goodnesstv.org/fr/videos/voir/57027/

     

    ... Ce sont 10 "bonnes nouvelles" pour notre planète en 2017...

     

    Cependant je suis et demeure sceptique... Car le poids (ou la pression) de l'activité humaine, de plus de sept milliards d'habitants, en dépit de ce tout ce que l'on peut réaliser, changer, modifier dans le sens d'une "vision écologique" à travers des initiatives, des expériences tentées ou mises en place... Ne me semble pas être en capacité de rééquilibrer l'ordre naturel des choses...

    L'impact de l'activité humaine s'est accru de 9% en 16 ans (depuis 2002)...

    Le travail d'une douzaine de scientifiques de huit universités canadiennes, américaines, australiennes et européennes, démontre que l'indice de l'empreinte humaine leur servant de référence, est passé de 5,67 en 1993 à 6,16 en 2019. Cet indice se base sur les mesures de huit variables : artificialisation des sols, terres agricoles, pâturages, démographie, éclairage nocturne, chemins de fer, routes principales et voies navigables.

    Ce qui fait la force et le maintien de la vie sur Terre c'est avant tout la diversité liée au nombre, à l'évolution, au renouvellement, des espèces vivantes tant sur les terres que dans les eaux et dans l'air. Or, la disparition accélérée de nombreuses espèces vivantes (animales et végétales), conséquence directe de l'activité humaine, est bien là un signe visible d'épuisement, de telle sorte qu'à terme, l'espèce humaine est elle même menacée d'autant plus qu'augmentent disproportionnellement aux ressources, les besoins alimentaires totalement dépendants de l'existence des espèces végétales et animales, en dépit d'une technologie rendant plus performante l'exploitation des terres de culture et de l'élevage des animaux "de bouche"... Les productions s'intensifient et augmentent en fonction des besoins de consommation liés au nombre croissant d'habitants sur la Terre, mais la technologie utilisée épuise les sols...

    Ce qui est pour moi le plus visible, au quotidien, de l'activité humaine, tient à l'aspect, à la configuration et l'organisation (tout cela "standardisé") des centres ville, des espaces urbanisés, et de ces immenses zones d'activités industrielles et commerciales autour des villes, avec les structures de voies de circulation...

    Par exemple, l'une des places principales d'une ville, n'importe où en France ou ailleurs, entourée de boutiques aux mêmes enseignes, de terrasses de café et de restaurants, où à toute heure du jour et d'une partie de la nuit, l'on voit des centaines de personnes circuler ou assises aux terrasses des cafés... Je me dis alors que nous sommes bien là dans un monde, dans un environnement conçu et organisé avant tout pour la consommation, pour le profit, pour le loisir... Soit dit en passant il y a aussi ce qu'on ne voit pas en ces lieux d'activité et de consommation, ce sont les milliers d'autres personnes qui elles, ne "sortent" guère de chez elles, trop pauvres pour acheter, pour "profiter"...

     

     

  • Le langage en soi, traduit par la parole ou par l'écriture

    ... L'on porte en soi un langage qui, transcrit par la parole ou par l'écriture, n'est jamais la traduction exacte de ce langage...

    De telle sorte que ce qui est entendu ou lu, ne peut être perçu dans le sens de ce langage, et donc paraît obscur...

    De surcroît, la traduction par la parole ou par l'écriture, du langage que l'on porte en soi, est d'autant plus difficile, d'autant plus aléatoire, et se révèle d'autant plus absconse, qu'elle apparaît ainsi transcrite par soi, à telle ou telle autre personne qui porte aussi en elle son langage...

    Les langages qui se rejoignent ne sont pas cependant aussi proches que l'on peut le croire...

    Les langages qui ne se ressemblent pas ne sont pas cependant aussi éloignés que l'on peut le croire...

    Autant dire que la traduction du langage que l'on porte en soi, se fonde pour l'essentiel sur ce que l'on croit, de cet autre que l'on voudrait atteindre...

     

     

  • La pesanteur d'un ciel gris et bas

    ... La bêtise, la méchanceté, la mesquinerie, la médiocrité relationnelle, l'indifférence, la violence, l'ignorance, l'égoïsme... ; sont la pesanteur d'un ciel gris, bas et plombé qui n'en finit pas de voiler le bleu au dessus, le bleu qui existe depuis toujours...

    Et il y a aussi, sous le ciel gris, bas et plombé, que de vives et éclatantes lumières traversent tels des éclairs d'orage, ce paysage aride, avec à perte de vue, toutes ces fleurs de sable et d'éclats de roche qui, agglomérées, forment des tertres-abris...

     

  • Une indécente manipulation médiatique

    ... En France, une femme meurt tous les 2 jours, tuée par son compagnon ou ex compagnon ou mari...

    225 000 femmes en un an sont victimes de violences au sein de leur couple ou de leur famille...

    Si l'on se rappelle dans quelles conditions effroyables est morte Marie Trintignant, assassinée par son compagnon Bertrand Cantat (rouée de coups avant d'être tuée)... Et si l'on se remémore le temps du procès du dit Bertrand Cantat, et du verdict qui lui fut signifié (8 ans de prison) et le fait qu'il soit sorti de prison au bout de 4 ans... Ce qui, soit dit en passant, pour un meurtre de cette nature (avec violences, coups) est "peu cher payé" -vous en conviendrez tous, citoyens de ce pays la France... Il y a bien là une indécente manipulation médiatique, une tout aussi indécente publicité, faite autour de cette "affaire"...

    Plus que les "leçons de morale" des uns et des autres, toutes aussi indécentes les unes que les autres... Ce qui "compte" c'est ce que ressentent déjà d'une part, les personnes de la famille (et leurs ami(e)s), de Marie Trintignant ... Et ce que ressentent d'autre part, toutes les femmes qui chaque jour, subissent des violences (et mourront peut-être demain de ces violences)...

    "La justice doit être respectée, au nom de la démocratie"... "Il a payé, il doit pouvoir continuer à exercer son métier d'artiste"... C'est ce qu'on entend et que l'on lit...

    Ou bien "Non à Bertrand Cantat au festival Papillons de nuit" (ainsi que dans d'autres manifestations de musique, concerts)...

    Je suis, personnellement, pour "non à Bertrand Cantat"...

    Mais j'observe que toutes ces crispations des uns et des autres, au rythme et à la connaissance de ce qui se passe dans l'actualité du monde, contribuent à faire "monter une mayonnaise" de plus en plus indigeste...

    Du coup, les "leçons de morale" dans un sens ou dans un autre, deviennent indigestes puisqu'elles relèvent pour l'essentiel, de toutes ces crispations...

    A ainsi se crisper, à prendre parti pour ceci pour cela, l'on oublie ce que ressentent les gens dans les situations dramatiques subies...

    Je ne sais pas comment "trancher" sur cette question (quoique je sois tenté de "trancher" selon mon sentiment), entre :

    -225 000 femmes en un an subissant des violences au sein de leur couple ou dans leur famille...

    -Et la reconnaissance d'un artiste (et de sa production), qui a assassiné une femme dans d'effroyables conditions.

    Tout ce que je peux dire c'est que je suis tenté de trancher de la manière suivante : la cause des 225 000 femmes qui subissent et souffrent, me semble plus importante à défendre, que celle d'un artiste et de sa production.

    De toute manière... à bien réfléchir... que n'a-t-on perdu, déjà, depuis des milliers d'années, en ce monde, en matière de productions artistiques, soit qu'elles n'aient pas été reconnues, soit qu'elles n'aient pas été découvertes, soit qu'elles aient été effacées ou détruites ?

    ... Alors, si l'avenir de Bertrand Cantat en tant qu'artiste, chanteur, musicien, devait être compromis... C'est comme si dans le ciel immense, une étoile de plus parmi tant d'autres ne diffuserait pas sa lumière...

    L'on pourrait me dire qu'il n'y a jamais assez d'étoiles dans le ciel, mais dans le ciel de la nuit tel qu'on le voit, qu'est-ce que ça change une étoile de plus ou de moins ?

     

     

  • Fatalité

    Y-a-t-il

    Une fatalité de l'immuable?

    Une fatalité de l'inéluctable?

    Une fatalité de l'impossible?

    Une fatalité des questions sans réponse?

    Une fatalité de l'indifférence?

    Une fatalité de l'ignorance?

    Une fatalité du Bien et du Mal?

    Une fatalité de l'Histoire?

    Une fatalité de l'Histoire de tout?

     

    L'Histoire ne serait-elle pas en gestation dans le ventre de l'univers?

     

    Et si elle est en gestation

    Alors quand elle sera née

    L'Histoire sera-t-elle une nouvelle fatalité ?

     

     

  • Sur le pont promenade du Grand Titanic

    Les damnés les pestiférés de la Terre entière

    N'ont jamais eu le vent en poupe

    Mais ils sont toujours debout sur le pont promenade du grand Titanic

    Avec ou sans kalachnikov

    Poètes ou écrivains ou écrivaillons

    Curés ou guerilleros

    Peigne-culs ou même grands trublions de l'art de la poésie de la littérature

    Y'en a en effet de ces pestiférés de tous les coins de terre

    De tous les sud de tous les nord

    De toutes les écoles ou d'aucune école

    De tous les déserts de toutes les plaines de toutes les montagnes

    Qui ont pas droit de cité

    Ou qui parfois ont le droit de battre les planches de leurs semelles

    Un temps autorisés par quelques Grands Muphtis de la Culture et du Loisir

    Pour cause de retombées économiques locales

    Autant dire de monnaie dans le tiroir caisse

    Debout les damnés les pestiférés les inclassables les purs les inachetables

    Avec ou sans kalachnikov

    Sur le pont promenade du grand Titanic

    Du Grand Titanic qui a déjà de l'eau dans ses soutes

    Et pas assez de canots de sauvetage

    Pour l'heure où l'eau sera sur le pont

    Ne vous en déplaise braves gentes devisant gentiment ou vociférant ou caftant

    Et vous préparant pour la sauterie de ce soir

    La même que celle d'hier et d'avant hier

    Des Grands Muphtis de la Culture et du Loisir

    Avec dans la tribune d'honneur

    Monsieur le Résident de la Paix Publique

    Et tout en haut du Pue-haut-des-Gugnols Grus

    L'ascenseur en panne porte ouverte

     

    C'est le grand océan cosmique

    Avec tout au loin à des millions d'années lumière

    Des planètes titaniques

    Le destin de quelques uns des sauvés sur les canots

     

     

  • Le "Grand Air du Temps"

    ... La pensée consensuelle, de bon aloi ou de bon ton, et qui s'appuie, se fonde sur des "valeurs civilisationnelles", sur l'éthique, sur la morale, sur ce qu'il convient de dire, de ne pas dire, de faire , de ne pas faire.. Et dont la société tout entière, du "commun des mortels" à l'Elite se barde... avec le son de trompette des Médias bien martelant bien retentissant comme du tam tam de brousse... En un mot la "grande Idole" ou le "grand air du Temps"...

    C'est ce à quoi l' on ne saurait s'en prendre sans se mettre hors la Loi aux yeux de tous...

     

    Mais il faut dire aussi que, de tout ce qui s'en prend au "grand air du temps", il se manifeste et s'exprime dans l'espace public, assez souvent hélas, autant de violence, autant de crispation, autant d'inhospitalité, que de la part du plus grand nombre qui marche au rythme du tam tam de brousse...

     

  • La touite qui claque

    ... To Twitter en Anglais, ne signifie pas seulement : tenir toutes sortes de propos de tout et de rien, mais aussi : gazouiller comme un oiseau ...

    Or, il se trouve que 99% des touitt's de la Toile, ne sont guère à mon sens, du gazouillis d'oiseau... Mais de la touite qui bat comme du tam tam de brousse pour annoncer que le sorcier du coin a mis une nouvelle plume à son cul...

     

  • Jeux amoureux

    Jeux amoureux du matin

    Dans les odeurs de la nuit

    Mauvaise haleine cheveux en bataille

    Vêtement de nuit froissé

    Petit déjeûner au lit les doigts encore humides et gras

    De toutes les grattes...

    Mais que dire des sueurs rances à cinq heures de l'après-midi

    Sous les chemisiers ou sous les pulls ?

     

  • Droits des femmes (et autres droits en général)

    ... Dans mon esprit (dans ma tête) j'en étais encore à "la journée de la femme" (c'était l'ancien vocable en effet, que l'on utilisait : "la journée de la femme" )... Je n'avais pas "topé" que l'on dit désormais "la journée internationale des DROITS de la femme" ...

    J'aimais mieux "la journée de la femme" ...

    En matière de "droits" je me méfie de ce qu'on entend et qu'on définit en tant que "droits" (droits de l'Homme et donc "droits de l'humain" )...

    Le droit de faire n'importe quoi au nom de... ? Le droit de revendiquer n'importe quoi au nom de... ? Si c'est cela, le droit, eh bien je n'y souscrit point, à ce "droit" !

    Nous sommes dans une civilisation dévoyée qui se crispe sur des droits, sur des principes,

    lesquels droits d'ailleurs, sont bafoués par cette civilisation dévoyée : le fait le plus patent étant l'inégalité des salaires entre les femmes et les hommes dans bon nombre d'emplois en entreprise...

    Je déplore aussi cette tolérance érigée en "grand principe moral" se fondant sur un soit-disant "respect de l'autre" et sur des "arrangements de convenance et de compatibilité " dont on constate le résultat désastreux : des fanatiques de toutes espèces de "minorités arrogantes et agressives" auxquels on laisse la liberté de manifester, la liberté de se constituer en associations, la liberté de "coloniser" des quartiers ou des zones urbaines... Le pire étant cette culture de la mixité sociale qui, en pratique ne donne que le résultat contraire à celui attendu ou espéré !

    A bas les sectaires, à bas les fous de dieu, à bas les défilés des fêlés et des fêlées toutes griffes sorties, à bas les donneurs de leçons de morale, à bas les crispés, à bas ce plus grand ennemour du monde qui n'est autre que l'apparence de l'amour pire encore que l'indifférence !