Articles de yugcib
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L'enterrement d'Ernestine (petite histoire de fiction)
- Par guy sembic
- Le 07/05/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... C'était l'enterrement de cette pauvre Ernestine, âgée pour mourir, de 87 ans...
Etaient présents ses six enfants, Justine l'aînée 64 ans, Georgette 61 ans, Simone 59 ans, Arthur 58 ans, Jocelyn, 54 ans, et la dernière Pascaline 48 ans... Ainsi que quelques connaissances, habitants du village de Saint Amond La Palu...
Cette pauvre Ernestine durant les deux dernières années de sa vie, en maison de retraite médicalisée service des grands handicapés, n'était pour ainsi dire plus qu'un "légume"... Mais un "légume" cependant, qui avait encore par moments et même durant plusieurs jours, "quelques fibres de sensibilité", de telle sorte qu' Ernestine arrivait à reconnaître déjà ses proches, ses enfants, et les personnes amies qui venaient lui rendre visite.
Une fois passés ses 80 ans, Ernestine avait assez rapidement décliné physiquement, ne trouvant plus la force d'entretenir son petit jardin, se déplaçant difficilement et désormais bien seule toute la journée dans sa petite maison à l'écart du village.
Plus personne à part un voisin proche aussi âgé qu'elle et peut-être une ou deux de ses connaissances, et parfois l'un de ses enfants, ne venait passer comme jadis, quelques heures ou moments avec elle, dans le matin ou dans l'après midi...
Les temps où, "dans la force de l'âge" elle travaillait à la scierie du pays et où elle avait son mari (décédé lorsqu'elle avait 55 ans), venaient chez elle et son mari les samedis, dimanche et jours de fête, "tout un tas de monde" des alentours, des voisins, des amis, des connaissances, et il y avait sur la grande table de la pièce principale, en permanence, des bouteilles d'apéritifs, une cafetière énorme, des biscuits, de la charcuterie...
Mais après le décès de son mari, à la suite comme on dit "d'une longue et douloureuse maladie" -et déjà durant la maladie de son mari- les visites s'étaient singulièrement espacées pour devenir quasi inexistantes...
Ernestine avait été toute sa vie durant, une femme simple, humble, et si dévouée pour ses enfants, pour son mari, pour les gens autour d'elle, qu'elle en était arrivée à ne plus exister pour elle même, et à sans cesse rendre service sans contre partie ... Soit dit en passant "à sens unique" ni merci ni bonjour ni merde en retour en réponse pour parler en appelant un chat un chat...
C'est fou de que les gens "sûrs d'eux", qui ont plus ou moins bien réussi dans la vie, bardés de certitudes (et de préjugés)... Font peu cas des personnes "humbles et simples" qu'elles déconsidèrent, et devant lesquelles elles passent, ou qu'elles dominent...
Le jour de l'enterrement de cette pauvre Ernestine, ils étaient tous là, la larme à l'oeil... "Ah elle était ceci elle était cela"...
Quant au curé, en supposant, en "partant du principe" qu'il "n'en pensait pas moins"... Il ne pouvait pas se risquer à se lancer dans une "fustigeante homélie" mettant plus ou moins en cause pas mal de gens à vrai dire...
... L'hypocrisie, dans les relations, sur fond de consensualité dans la pensée, dans une forme de "morale du monde" et de soit disant "bienpensance", et dans les comportements des gens, a toujours "schmucté" le cornichon, la vinaigrette et la mayonnaise éventés avec des relents de sexe sale ou de crevettes amoniaquées...
Et c'est fou ce que l'on se complait, ce que l'on se conforte, dans ces relents de vinaigrette et de crevettes, entre gens "civilisés" et "de bon aloi" (mais avec une pierre à la place du coeur et en se foutant de la bonté, de l'humilité, de la fragilité de certaines personnes)...
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A visage découvert et sans marque sur vêtements et chaussures...
- Par guy sembic
- Le 06/05/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Dans les quelque 1200 Blacks Blocs de la manifestation du 1er mai, pont d'Austerlitz à Paris, se trouvaient parmi eux...
Un jeune diplômé de l'Ecole Centrale, exerçant une fonction de consultant, au salaire de 4200 euro/mois ; le fils d'un chercheur au CNRS, la fille d'un directeur financier... Et sans nul doute d'autres jeunes de même catégorie sociale aisée, ou issus de milieux de la grande bourgeoisie d'affaires banque finance...
... Je ne pense pas que, lors de la révolution bolchevique en octobre 1917, il aurait pu s'y trouver des fils et des filles de grands pontes de milieux tsaristes et bourgeois, aristocrates et grands possédants...
Les "vrais anarchistes" vomissent cette racaille en cagoules, en chaussures à 200 euro, fils et filles de privilégiés...
D'ailleurs, la violence des "vrais anarchistes" même si elle lamine, casse, et "fait le ménage"... Elle n'attendra jamais le niveau de la violence des possédants, des ultra privilégiés, des lobbys et des banquiers, de ceux qui détiennent le pouvoir...
Les "vrais anarchistes" se montrent et agissent à visage découvert, on ne les voit pas avec sur leurs têtes des casquettes "New York", chaussés Nike, Adidas, Dr.Martens ou Mephisto, ils n'ont pas sur le poitrail des tee-shorts "Fly Emirates", " Just do it", ou le nom d'une université américaine... Juste des vêtements sans aucune marque (autrement dit "mon genre")... (rire)...
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DALIDA "Il venait d'avoir 18 ans"
- Par guy sembic
- Le 05/05/2018
- Dans Anecdotes et divers
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... Le 4 mai 1987 j'apprenais le décès de Dalida, le 3 mai... Devant ma maison dans les Vosges, je voyais les champs, les prés et le chemin d'accès à ma maison, recouverts d'une légère couche de neige...
Je pense aujourd'hui 4 mai 2018, à cette chanson de Dalida "Il venait d'avoir 18 ans"... Une chanson qui évoque pour moi, tout ce qu'une femme qui se sait belle ou plus ou moins consciente de son pouvoir de séduction... ou tout simplement une femme, une femme en tant que femme, âgée de 40 voire de 50 ans ou plus, peut éprouver à la vue d'un beau jeune homme d'une vingtaine d'années...
En dépit de ce qui a évolué "dans le bon sens" on va dire, au sujet du "statut de la femme" dans nos sociétés "occidentales" (ou "occidentalisées" pour certaines d'entre elles en des régions du monde hors Europe, Amérique du Nord)... Il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui encore dans le monde de 2018, tous pays confondus y compris les "plus avancés" en matière de considération de la femme... Il n'en demeure pas moins que dans la réalité quotidienne (je pense en particulier à l'inégalité des salaires entre les hommes et les femmes dans bon nombre d'entreprises en France et ailleurs), nous sommes encore bel et bien quoiqu'on dise et affirme, dans une civilsation, dans une société où l'homme est toujours dominant, dans la mesure où l'on considère "normal" son comportement d'approche, de "drague", de "pouvoir de séduction", en fonction de son statut social, de son "charisme", et du fait qu'il "porte beau" lorsqu'il est âgé de plus de 50 ans et qu'il "sort" ou a pris pour compagne, ou pour 2ème voire 3ème femme dans sa vie, une femme "plus jeune" voire "beaucoup plus jeune"...
Pourquoi une femme, d'âge -on va dire- "relativement avancé", n'aurait-elle pas, comme un homme, le même droit à être attirée par un "jeune" ?
Il y a -à mon sens- "quelque chose de particulièrement émouvant, et de vrai, et qui porte à réflexion... Dans ce texte , dans ces paroles "il venait d'avoir 18 ans"... Chanté par Dalida...
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Un matin de mai en "l'an de grâce" 20... (petite histoire de fiction)
- Par guy sembic
- Le 04/05/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Je m'éveillai, fis ma toilette, m'habillai et me mis en préparation de mon petit déjeûner.
Désagréable surprise, après avoir déposé 4 cuillerées de café moulu dans le filtre, mis de l'eau et branché en appuyant sur le bouton rouge "on" de la cafetière... Pas de contact, rien...
J'appuie sur l'interrupteur pour allumer dans la cuisine, rien... J'appuie sur l'interrupteur du couloir, sur celui de la salle à manger, rien non plus... Il n'y a plus d'électricité...
Il fait jour, je ne peux pas faire remonter le volet roulant (qui fonctionne avec une commande électronique)...
Mon téléphone fixe ainsi que la livebox sont totalement éteints, plus aucun voyant, rien ne fonctionne...
Plus de télévision, plus de radio non plus... Silence total, écran de télé muet et noir...
La clef de commande d'ouverture des portes de la voiture ne fonctionne plus, j'effectue une ouverture manuelle avec l'autre clef sans commande, je mets le contact, rien, aucun voyant ne s'allume, impossible de démarrer...
Je me rends chez mes voisins, d'abord le plus proche de ma maison, ensuite chez celui demeurant un peu plus loin à 300 mètres, puis chez l'exploitant agricole à 800 mètres, puis encore chez celui qui habite à 700 mètres au bout de la petite route menant à ma maison et à celle de mon voisin proche... Ils sont tous dans la même situation que moi, plus rien, absolument plus rien ne fonctionne chez eux, plus d'électricité, plus de téléphone, plus d'internet, leurs téléphones portables sont muets eux aussi, leurs voitures de démarrent pas, ils n'ont plus de télé ni de radio, rien, que dalle... Et chez l'exploitant agricole doté de toutes installations et appareils technologiques, machines, engins etc... pour faire marcher l'exploitation, rien, absolument rien ne marche...
Il ne me restait plus qu'à prendre mon vélo et à parcourir les 7 km qui me séparent de Bruyères, la ville voisine. En passant devant le Leclerc qui ouvre à 8h 30 (il était alors dans les 10 heures d'après la position du soleil à cette époque de l'année début mai) je m'arrête afin d'entrer dans le magasin... Mais la grande porte vitrée qui normalement s'ouvre et se ferme automatiquement, demeure fermée...
A la station de distribution de carburants, je vois toutes les pompes sans aucun chiffre vert ou orange lumineux, et également sur les panneaux d'affichage des prix...
A Bruyères dans la rue principale qui traverse la ville, je vois des gens déambulant, l'air complètement paumé, discutant entre eux et formant des groupes, je me renseigne, plus rien ne fonctionne chez eux, les portes automatiques de la boulangerie et des autres commerces ne s'ouvrent plus, il n'y a plus d'électricité nulle part, aucune voiture ou véhicule, camion, fourgonnette, ne roule ; plus personne d'après ce que je comprends, n'a de télé, de téléphone, d'internet ; leurs appareils dotés d'informatique, de puces électroniques, de programmes de gestion, de logiciels sont tous muets et silencieux, sans aucun voyant, inopérants...
Black out complet, total... Et plus moyen de savoir quoi que ce soit, sauf en étant en contact avec ses voisins, les gens qu'on voit autour de soi en tel ou tel lieu où on s'est rendu à pied ou en vélo... Soit dit en passant, les compteurs électroniques des vélos ne fonctionnent plus...
C'est alors que me vint cette vision :
Sur la planète toute entière, en quelque moment dans la nuit ou très tôt le matin, tout s'était arrêté d'un seul coup, l'électricité, le téléphone, l'internet, la télé, les radios, tout absolument tout ce qui fonctionne avec des automatismes, des logiciels, de la technologie informatique, de l'électronique, des programmes, des puces, de la nanotechnologie... De telle sorte que les véhicules, voitures, camions, autocars, les trains, les avions, les bateaux (dont les porte containers), les engins agricoles, enfin de tout dont on se sert, quelque équipement que ce soit, plus rien absolument plus rien ne marche...
Dans les hôpitaux on ne peut plus opérer, ni faire aucun examen, ni pratiquer de soins nécessitant l'utilisation d'appareils ; pour pénétrer dans les magasins, les supermarchés, les Grandes Surfaces, il faut casser les portes d'entrée... Tout ce qui est surgelé va périr, aucune livraison nulle part ne peut se faire, donc il n'y a plus d'approvisionnement de quoi que ce soit...
Et dans cette vision on peut le dire "apocalyptique" je vois au moment où tout s'arrête, des milliers d'avions en vol avec chacun à bord plus de 300 passagers, tombant dans l'océan ou au sol... Je vois les bateaux de croisière, les cargos, les porte containers, les grands bateaux-usines, tout ce qui vogue sur les mers, tous arrêtés au beau milieu de l'océan ou au mieux pour certains au large des côtes à quelques kilomètres des ports... Je vois sur les autoroutes, sur les axes routiers, des files de camions arrêtés avec tout leur chargement, les frigorifiques désormais en panne... Les centrales nucléaires, les usines, en arrêt total... Les banques, les places boursières, la finance, les distributeurs de billets, black out total... Et plus aucune communication, l'isolement complet, aucune information disponible ; les seuls contacts restant possibles étant ceux pouvant être établis entre gens se rencontrant en tel ou tel lieu...
Il y a bien des groupes électrogènes mais seuls ceux qui peuvent marcher mécaniquement (les petits, très basiques) en actionnant une sorte de tirette comme pour les tondeuses, peuvent produire un minimum d'électricité... En effet les grands groupes, ceux qui servent pour les hôpitaux, pour alimenter un quartier urbain lors de pannes EDF, fonctionnent avec de l'électronique dans leur système d'allumage...
... Je vous laisse imaginer, après tout ce que je viens de dire, la "suite des événements", ce que nous allons devenir, ce qui va se passer... Comment on va s'organiser, vivre, au quotidien, désormais, dans un monde où tout ce qui marche avec de l'électricité, de l'électronique, de l'informatique, des applications, des logiciels, des ordinateurs... Est complètement éteint alors que nous étions entièrement dépendants de cet environnement technologique depuis déjà au moins 2 ou 3 générations... Et sans aucune nouvelle de proches, d'amis, de gens éloignés de nous dont certains à des milliers de kilomètres...
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Du balai, les "en Dr.Martens" et les "en Jet privé" !
- Par guy sembic
- Le 04/05/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Certains "Blacks Blocs" en tête de la manifestation du 1er mai 2018 sur le pont d'Austerlitz à Paris, avaient à leurs pieds, des chaussures de marque à 220 euro...
"ça la fout vraiment mal" dis-je, pour des anarchistes, pour des gens qui disent vouloir s'attaquer à ces symboles du capitalisme que sont les boutiques de luxe, les agences bancaires, les garages de belles voitures, les Mac Donald, les vitrines des grandes enseignes de vêtements, de bijouterie, de maroquinerie, d'équipements high tech ! ... De faire péter des vitrines à coups de pieds chaussés de Dr.Martens !
Et "ça la fout encore plus mal" avec en tête du "cortège" une grande banderole "les premiers de cordée seront les premiers guillotinés" ! (avec aux pieds des godaces qui valent plus qu'une semaine de 20h au smig d'une employée de boutique Marionnaud en galerie marchande)...
Soit dit en passant, je verrais bien (rire, ou "humour" de ma part)... Dans ces "premiers guillotinés", justement ces mecs portant des godaces à 220 euro (c'est par eux que je commencerais- rire-)...
Cela dit... Sans aller jusqu'à envisager ou souhaiter le retour de la guillotine... Les "premiers de cordée" (selon ce qu'a voulu dire Emmanuel Macron)... Et les Bolloré, les Vinci, les Sanofi, les Monsanto, les Bayer, les Véolia, les Dassault, les Sefora, les Marionnaud, les LVMH, et tant d'autres avec les grands groupes banque assurance... Tout ce monde là, oui, de grands décideurs, milliardaires, avec leurs assemblées d'actionnaires ; et qui plus est encore, les marchands d'armes et tous les plus gros trafiquants (drogue, organes, réseaux de prostitution, enlèvements enfants) et mafiosos... Et les grands clubs de foot et lobbys du sport... Je les verrais bien tous à terre et mordant la poussière !
Car la violence est davantage du côté de ce "monde là", qui détient à 1 contre 99 la moitié des richesses de la planète (avec la prédation, le pillage, la domination, les formes "modernes" de l'esclavage, l'hypocrisie, les lois et la Justice à leur profit)... Que du côté des gens qui d'une manière ou d'une autre manifestent et se mettent en colère!
Honte aux anarchistes chaussés de godaces à 220 euro!
Honte aux gangsters multi milliardaires qui mettent la planète en coupe réglée !
Du balai, les uns en Dr.Martens et les autres en jet privé !
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Un meilleur avril
- Par guy sembic
- Le 03/05/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Jacques Brel dans l’une de ses chansons évoquait un « meilleur avril »…
Je ne crois pas qu’aujourd’hui vienne un « meilleur avril ». Dans les amphis des universités, dans les cours des lycées, dans les cortèges de manifestations, dans tous les lieux où l’on se rencontre et discute…de l'avenir de la SNCF, de l'Hôpital et de l'Ecole, et de la Retraite ; ce ne sont pas ces immenses fleuves de paroles, ces milliers et milliers de débats, ces nuits de discussions passionnées en lesquelles s’élèvent les voix des orateurs entre les bancs et les sièges, et tout cela en des houles festives et improvisées évoquant par leur animation ces veilles révolutionnaires de temps historiques troublés ; qui feront ce « meilleur avril ».
Une forme de « pensée unique » véhiculée par les médias traditionnels, est aujourd’hui devenue si ramifiée, si impénétrable dans l’enchevêtrement de ses voies, qu’elle en arrive à ne plus être perçue comme une « pensée unique » mais comme une sorte de médicament dopant toutes les violences, toutes les passions et tous les égoïsmes.
Alors, ils peuvent bien couler, ces fleuves de paroles, il peut bien s’en « himalayer », de ces débats et de ces arguments, propositions et contre propositions, au fil des assemblées, des confrontations et des réunions !
J’en suis « lessivé », abattu, de tous ces débats, de tout ce que l’actualité véhicule, au point que je n’en sais plus quoi dire… Sinon que ce « meilleur avril » pourrait bien perdre toutes ses feuilles avant le milieu de l'été, dans des tempêtes n’épargnant plus aucun jardin…
Quel crédit accorder aux plus généreuses idées, aux promesses les plus sincères des uns ou des autres lorsque se déchirent et s’insultent les élus du peuple, que s’interpellent en un langage ordurier les représentants des plus hautes autorités de l’état ou des milieux intellectuels ? Et que l’immense majorité de ces millions de gens que nous sommes se comporte au volant d’une voiture, par exemple, avec autant d’agressivité puisqu’il n’est plus possible aujourd’hui de traverser une ville sans se faire « rappeler à l’ordre » d’un coup de klaxon ou appel de phare à la moindre manœuvre hésitante ?
J’en ai assez de ces comportements agressifs, de ces violences verbales, de ces contestations systématiques et de cette manière qu’ont certains « intellectuels » à définir ce que l’on doit écrire ou exprimer en fonction de « nouvelles valeurs » supposées, de courants ou de modes.
Je ne crois donc pas à un « meilleur avril »… que la violence de la rue et des banlieues, qu’une dérive générale des comportements humains exilent dans la solitude d’une pensée exclue par l’ordre dominant et décadent du monde axé sur la loi de l’argent et du profit personnel au détriment de l’avenir des générations futures.
D’un côté ce « meilleur avril » des poètes et des chanteurs ; d’un autre côté le « meilleur avril » des révolutionnaires ; entre les deux, le « meilleur avril » possible des réformateurs, des élus du peuple ou des meneurs…
Mais nulle part de « meilleur avril » en réalité !
... Mais il y a ce bouleversant paradoxe :
Tout ce qui rend le monde de plus en plus violent et de plus en plus difficile, et qui s'accélère...
Et tout ce qui rend le monde, la vie, la relation entre les êtres, plus agissant dans le sens du beau, du vrai, et qui parvient à se faire connaître et à établir des liens...
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Une grande force toute droite, souveraine et inépuisable
- Par guy sembic
- Le 02/05/2018
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Lorsque transparaît la fragilité—apparente—d’un être, dans sa voix, dans son regard, dans son expression, dans sa timidité relative…
Le « sûr de lui » dans sa force, dans ses certitudes et dans son aisance, avance et bouscule, prenant la place de l'être fragile ou le soumettant à sa volonté...
Mais le bienveillant -sinon l'amoureux- par le regard qu'il porte en lui sur les humbles et les fragiles, par ce qu’il ressent et l’ émeut d'une personne vulnérable et fragile, chérit d'un amour de géant cette personne vulnérable et fragile qu'il cherche à protéger de tout ce qui rôde autant dans l'ombre pour meurtrir ou broyer, que dans la lumière pour tromper ou abuser...
Nous avons tous par moments, de ces fragilités qui sont comme de petites plaies sur notre peau…
Les lèvres de l’amoureux, du vrai amoureux, ne sont jamais suceuses ou buveuses. Elles se posent tout doucement sur la plaie qui se referme...
Le bienveillant, l'amoureux... Tel un "enfant géant" serre dans ses énormes bras la petite silhouette aux os qui craquotent...
La silhouette ne se rompt point, son battement de coeur d'oiseau emplit le géant...
Le géant rit et pleure...
Il n'y a plus de fragilité, rien qu'une grande force toute droite, souveraine et inépuisable...
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Ces âmes soufflées sur mon visage
- Par guy sembic
- Le 01/05/2018
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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Visages, regards, voix, rivages, paysages...
Les solitudes tremblent comme des oiseaux mouillés au creux de mains délicates, se détendent et oublient la faim qu’elles ont d’ exploser ce qu’elles contiennent, pour ne souffler entre les doigts de la main que leur haleine d’oiseau.
Mais cette haleine d’oiseau est plus qu’une confidence : c’est un âme toute entière… Inexplosée, mais sans fin tendue dans la joie qu’elle a de se laisser accueillir.
Comme dans la chanson de Mouloudji « Un jour tu verras on se rencontrera », je ne sais quand, mais nous serons tous réunis…
Comme dans la chanson de Françoise Hardy « L’amitié », nous serons ces oiseaux de passage dans le même petit coin de ciel…
Visages, regards, voix, je vous imagine assis en face de moi dans un compartiment de train de montagne...
Silences dont les bruits aussi innombrables que ceux entendus dans tout le paysage, imaginés torrents de montagne que les battements de coeur de pieuvre d'orchestres de fêtes de fin d'été, ne peuvent empêcher de chanter...
Et encore bien plus que ces visages, ces regards, ces voix, ces solitudes, ces silences... Qui m'ont si fort touché ou même seulement effleuré...
Ce sont toutes ces âmes soufflées sur mon visage et entrées dans mon regard, portées dans une haleine d'effluve océane et plus enivrante qu'un vin jaune...
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Un gros rat pris dans la nasse
- Par guy sembic
- Le 30/04/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Soupçonné de corruption au sujet d'une affaire de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest, et en garde à vue prolongée, puis mis en examen ; Vincent Bolloré était le grand ami de Nicolas Sarkozy en 2007 au moment où ce dernier était élu président de la république.
Rappelons qu'en mai 2007 juste après son élection, Nicolas Sarkozy était parti en croisière sur un yacht prêté par Vincent Bolloré...
Une croisière, au dire de Nicolas Sarkozy, à l'époque... "pour se reposer de la campagne présidentielle"...
Et Nicolas Sarkozy se déclarait -et affirmait publiquement- fier d'être l'ami d'un homme qui créait de l'emploi et de la richesse...
Cette affaire de garde à vue prolongée de Vincent Bolloré, me fait penser à un gros rat pris dans une nasse.... Mais... Le gros rat restera-t-il dans la nasse ?
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L'amygdale cérébrale, siège de nos émotions
- Par guy sembic
- Le 29/04/2018
- Dans Articles
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... Cette petite masse de matière grise dans notre cerveau, de la taille d'une amande et située comme on le voit sur l'image ci jointe, en bas du cerveau et à gauche du cervelet ; est le siège des sensations, des émotions, notamment la peur, la perception directe d'une situation de danger...
Tous les mamifères développés (être humain, chien, chat, porc...) ont dans leur ceveau cette amygdale...
Si l'on procède chirurgicalement à l'ablation de cette amygdale (cela fut expérimenté en 1983 par Victor Ransome Starling, un maître assistant en psychologie aux USA sur une trentaine de chats), l'opération ainsi réalisée provoque un bouleversement émotionnel grave sur les sujets traités (animaux et humains) qui deviennent indifférents à la peur, se replient sur eux-mêmes et manifestent une excitation sexuelle, en fait une hyperactivité érotique et cela sans aucune stimulation...
Mais une observation à la suite d'une autre expérimentation ( les chats opérés avaient été placés aux côtés de chats n'ayant pas été opérés durant plusieurs semaines) a bouleversé la connaissance acquise du comportement animal et humain. En effet, contre toute attente, il s'est trouvé que l'un des chats non opérés, ayant observé le comportement des chats opérés, quand on l'a sorti de sa cage, est venu se frotter convulsivement sur le pied chaussé d'un soulier de cuir d'un visiteur, par confusion avec l'odeur d'un "partenaire possible"...
Cette expérimentation faite sur des chats "normaux" mis en situation de conditionnement comportemental avec d'autres chats ayant subi l'ablation de l'amygdale cérébrale, démontre qu'un contexte social et environnemental voire "culturel" très marquant et même anormal ; arrive à modifier des réactions génétiquement et naturellement déterminées...
Ainsi un ensemble de stimulations d'ordre social, culturel, environnemental (le mode de vie présent, les habitudes, les comportements, les images, les informations reçues, tout ce qui nous incite au quotidien à satisfaire nos besoins de toute nature) tend à modifier en partie sinon parfois totalement, ce qui est du domaine naturel, génétique, déterminé depuis notre naissance, et qui est aussi un "acquit générationnel" transmis par nos ascendants...
... Nous sommes actuellement et pour très bientôt, beaucoup plus encore à mesure de l'avancée dans le 21 ème siècle, dans une société, dans une civilisation que je qualifie de "post-humaine" qui se caractérise désormais par deux phénomènes conjoints, dont l'un est nouveau, celui de l'expérimentation et de la manipulation génétique (une sorte d'alchimie du vivant)... Et l'autre est intemporel, celui du conditionnement social et culturel...
Ces deux phénomènes désormais associés ont pour principaux acteurs ceux qui détiennent les pouvoirs, l'autorité et l'argent... Et tous ceux qui, pour un bénéfice et pour un niveau de confort assuré, servent ces principaux acteurs...
De surcroît, la biotechnologie, les nanotechnologies, les progrès de la science médicale et chirurgicale, en gros tout ce qui procède de la manipulation du vivant, accroît d'autant plus ce phénomène nouveau qui est celui de l'alchimie du vivant... Ainsi d'ailleurs que s'accroît le pouvoir des décideurs (gouvernants, lobbys marchands, économistes, politiques, possédants) dans une organisation, dans une gestion "formatée" -à leur profit- de la société, tout cela avec les technologies de la communication, les méthodes d'enseignement et de formation...
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Les 2 plus grands défauts des smartphones et i-phones
- Par guy sembic
- Le 23/04/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... L'un de ces deux défauts consiste dans le fait que pour lire du texte et -ou- visionner une page de site, l'on soit souvent obligé -étant donné la taille de l'écran 4,5 à 7 pouces- de déplacer par glissement du doigt, de droite à gauche et ou de gauche à droite, en plus de devoir déplacer aussi de bas en haut et ou de haut en bas... Et cela d'autant plus que l'on grossit la police de caractère (zoom)...
Mais ce n'est encore point là, -pour moi du moins- le défaut vraiment majeur d'un smartphone ou d'un i-phone... Car après tout, dimension réduite de l'écran oblige – 4,5/7 pouces- ... "On s'y fait" !
... Bien plus "ennuyeux" à mon avis, est l'impossibilité qu'il y a , avec le système Android, d'ouvrir plusieurs sites ou pages internet en "onglets" (comme on peut le faire avec Windows sur un ordinateur fixe ou portable)...
En effet, lorsqu'on travaille ou effectue des recherches en ayant besoin d'avoir sous les yeux durant le temps qu'il faut, plusieurs "fenêtres" par exemple l'une ouverte et les deux ou trois autres en "réduction" et tour à tour l'une des deux autres ouverte... C'est bien là que l'on voit la différence entre un ordinateur fixe ou portable et un smartphone...
Android ne propose pas de mode multitache, ce qui est très handicapant pour les adeptes du copier/coller (bureautique). Il y a donc la contrainte de devoir effectuer de nombreux aller/retour entre plusieurs sites (le passage d'un site à un autre implique l'abandon du site précédemment ouvert, et la réintroduction à chaque fois, du site précédemment visité, d'où perte de temps ...
Par exemple j'effectue un travail de recherche et de documentation dans le but de rédiger un écrit scientifique, littéraire ou historique : il me faut pour cela ouvrir et pouvoir mettre en fenêtre réduite (comme sur mon ordinateur) trois, quatre voire six ou sept pages d'internet, ou sites sur lesquels je cherche de la documentation... Eh bien sur mon smartphone un tel travail est une vraie galère ! ... (Bon, je vous le concède, vous aurez raison de me le dire : un smartphone c'est pas fait pour ça !)...
Les tablettes aussi fonctionnent avec Android (ou Apple) donc même problème pour multi tache, navigation entre plusieurs sites ouverts et fenêtres réduites...
En fait pourquoi c'est fait un smartphone ? ... Je vous dis pas... Parce si je vous dis... j'en ai pour trois heures à dire... Ce que vous-même constatez en ce qui concerne l'utilisation d'un smartphone par des millions de gens, c'est à dire avec des "applis" à tout bout de champ pour aller au ciné, faire ses courses, aller sur des jeux, etc. ... (Mais je ne nie pas bien au contraire, le côté pratique, utile, de certaines applications)...
... Sans doute, à mon avis, le "plus" du smartphone par rapport à un ordinateur, c'est la possibilité que l'on a, avec "messenger", d'entrer en communication vidéo avec ses amis, des proches, et cela en n'importe quel lieu où l'on se trouve du moment qu'il y a du réseau ( 3G, 4G )... (C'est quand même plus aisé de se trimballer avec un smartphone ou un i-phone dans la poche extérieure de la jambe de son pantalon -ou dans son sac à main pour une femme- plutôt qu'avec un ordinateur dans une grande sacoche)...
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Totems et sectateurs
- Par guy sembic
- Le 22/04/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Le "grand Dada" de nos démocraties en décomposition intellectuelle et idéologique, en progressisme sociétal érigé en valeur du temps, c'est bien ce que nos élites gouvernementales et "grands penseurs" de la société du 21ème siècle, appellent la "multiculturalité"...
Cette "multiculturalité" me fait penser à des totems érigés sur les places publiques, entourés de sectateurs...
Et toutes ces colonnes de totems alignés de part et d'autre des allées d'une vie publique circulant en flots ininterrompus, rétrécissent l'espace de circulation dans lequel se rencontrent les gens...
Et tous ces totems avec leurs sectateurs, renforcent et exacerbent les communautarismes...
La multiculturalité actuelle, depuis surtout la fin du 20ème siècle dans la civilisation de progrès, de développement économique et de sociétés se disant "démocratiques" est une constellation de courants d'idées et de pensées pour la plupart progressistes qui tous, au nom de la modernité, exercent une domination dans un ordre de pensée unique, consensuel et sujet à polémiques, à débats le plus souvent sans issue...
Ou bien elle est l'expression ostentatoire, revendicatrice et fanatique parfois il faut dire, de minorités de gens cherchant à exister et à être représentés à tout prix dans une société en évolution...
Cette multiculturalité de totems et de sectateurs était déjà présente il y a plus de deux mille ans dans le monde Héllenistique puis dans le monde Romain, notamment en Palestine au 1er siècle de l'ère chrétienne, dans toutes ces régions du Moyen Orient qui étaient alors un espace multi ethnique, multi religieux, et le foyer permanent de conflits entre sectes issues du Judaïsme et des débuts du christianisme sous la domination politique et économique de l'empire Romain.
Dans les sociétés du Paléolithique Supérieur puis du Néolithique, la multiculturalité était une réalité naturelle dans laquelle les échanges et la communication s'établissaient entre des peuples ou des groupements humains, sans états ni gouvernements organisés ni royaumes ni empires...
Ainsi donc, la multiculturalité n'est plus, depuis le début des civilisations, des états, des royaumes et des empires, des systèmes politiques et économiques, et depuis les religions monothéistes, ce vaste espace naturel et originel de peuples, de langues, de cultures, de croyances et de modes de vie où l'échange primait sur la manifestation et sur l'expression de la différence.
Pour moi la multiculturalité c'est avant tout et pour l'essentiel, l'échange, et non pas la manifestation partisane, ostentatoire, revendicatrice, de la différence... Ni cette "reconnaissance obligée" de tous les totems et sectateurs qui caractérise cette multiculturalité d'aujourd'hui, complètement déconnectée de ce qu'elle était à l'origine... Et de ce qu'elle aurait du demeurer...
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Un mode de vie à remettre radicalement en cause
- Par guy sembic
- Le 22/04/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Je pense qu'un changement radical (du point de vue des "vrais écologistes", des "vrais gens de gauche vraiment extrémistes à leur façon mais pas comme l'extrême gauche que l'on connait -celle des durs des durs et des nihilistes et des casseurs- , de certains scientifiques de la Terre et de la nature et de l'environnement... et de pas mal de gens prêts à remettre en cause leur mode de vie )... Qu'un changement radical s'impose à court terme dans notre mode de vie, et qu'il faudra revoir tous les systèmes économiques de marché, de consommation, de production, de travail, d'emplois, de répartition des ressources, des richesses ... Faire "table rase" de tout ce qui se pratique et fout la planète en l'air, détruit la vie animale, et humaine à terme si on continue comme on continue...
Mais un tel changement, aussi radical -à mon avis nécessaire- implique forcément que l'on devra vivre pour un certain temps, "comme en état de guerre" (en ce sens que la vie quotidienne que nous devrons vivre sera aussi difficile que dans un "vrai état de guerre")... On ne pourra pas faire autrement, il faudra en passer par là...
Tiens, à commencer par toutes ces croisières en méditérranée sur des bateaux géants avec tous ces aménagements portuaires et de marché du loisir et de la consommation, tout autour de la méditérranée ; tous ces voyages de touropérators de low coast avion séjours dans des stations balnéaires hérissées de buildings de 15 étages à perte de vue, toute cette profusion et cette présence partout en Europe autant du sud que du nord de campings cars, le gigantisme et la complexité de ces réseaux routiers qui changent complètement le paysage, ces villes tentaculaires entourées de ZI, ZA, ZAC et lotissements et résidences ; tout ce qu'on bouffe dans une diversité de produits qui viennent pour beaucoup de l'autre bout de la Terre en toutes saisons , des viandes et des poissons qui arrivent par centaines de tonnes traités et conservés dans des bateaux usines, des fruits et légumes cultivés sous serres hors sol en quantités phénoménales...
Non, je ne vois pas comment tout cela va pouvoir durer comme on nous le martèle, dans un "modèle de développement durable d'économie de marché"... D'autant plus qu'on va être bientôt avant 2040, entre 8 et 9 milliards d'humains sur Terre !
C'est : ou la fin de la vie sur Terre très bientôt ; ou un changement radical avec des conséquences très perturbantes (mais avec le maintien de la vie sur cette planète)...
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Pollution de l'air, des sols, de l'alimentation et des médicaments
- Par guy sembic
- Le 22/04/2018
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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... Le plus dangereux et le plus présent partout sur la planète, notamment dans les zones et régions de forte activité et densité humaine, se trouve dans l'air que l'on respire, contenant les particules fines et les perturbateurs endocriniens en des proportions bien souvent très au dessus des normes.
Un exemple : à Palma de Majorque (Baléares) l'air contient plus de 150 microgrammes par mètre cube (jusqu'à même plus de 300 certains jours où viennent se ranger dans le port de 5 à 8 énormes paquebots de croisière)... Alors que les "normes" font état pour la santé des gens, d'un taux compris entre 0 et 50...
Les particules fines et les perturbateurs endocriniens (et il faut encore ajouter tous les produits chimiques, colorants, conservateurs, exhausseurs de goût, contenus dans les produits alimentaires ; tous les produits chimiques utilisés pour l'agriculture, des grands lobbys Monsanto et Bayer ; les viandes "reconstituées" de synthèse à base de boeuf, porc et poulet ; les produits médicamenteux avec leurs adjuvants, des grands lobbys Sanofi, Mylan )... Font plus de morts, plus de cancers et de malformations à la naissance, que l'alcool, le tabac et les stupéfiants réunis... (dans une proportion de 70 pour 30).
Autrement dit, si l'on parvenait à éradiquer (en supprimant totalement à la vente) le tabac, l'alcool et les stupéfiants ; il resterait tout de même 70% de décès et de maladies graves consécutifs à la pollution de l'air et des sols et de l'alimentation...
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Pour être anarchiste ...
- Par guy sembic
- Le 21/04/2018
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... Pour être anarchiste, pouvoir se passer de gouvernement, d'institutions étatiques, de lois, de police, d'armée, de procédures, de règlements, d'élus, de tout ce qui régit, organise la vie en société, et qui est écrit comme "gravé dans le marbre"... Pour être vraiment anarchiste il faut assurément avoir une certaine force d'âme chevillée au corps, ne pas avoir "froid aux yeux" et être aussi franc de parler que d'acte et de comportement, avoir le sens du partage, une conscience aiguë de tout ce qui vit autour de soi, même d'un simple brin d'herbe, un sens de ce que doit être la relation entre les êtres et les choses, comprendre et avoir la connaissance du pourquoi, du comment et de l'existence de tout ce qui vit et se meut dans l'univers, sur la Terre, partout...
Il faut autant de générosité que de dureté, une intelligence, une vision globale et dans le détail, de tout ce qui nous entoure, être d'une pureté absolue , demeurer dans une absence et un refus de toute compromission avec quelque ordre que ce soit du moment où cet ordre est un ordre "fabriqué" (fabriqué en particulier pour certains êtres humains et pas pour d'autres)...
Tout cela, oui, afin de se sentir libre, totalement libre... Mais responsable, responsable de soi-même et des autres, dans ses actes...
Ce n'est qu'ainsi, que dans cet anarchisme là -qui n'a rien à voir avec la plupart des mouvements anarchistes, révolutionnaires, contestataires, combattant les armes à la main et avec des drapeaux noirs ou rouges et des slogans et des mots d'ordre et des meneurs ; rien à voir non plus avec des nihilistes, des pillards, des "casseurs", des profiteurs de troubles sociaux, pour ne pas dire des "ote-toi-de-là-que-je m'y mette"... Que l'on peut parvenir à pouvoir se passer de lois, d'états, d'institutions, de religions, d'armée, de police, de prisons, de frontières, d'administrations, de tout ce qu'on peut "écrire dans le marbre"...
Tout "anarchisme" ou "révolution" ou "contestation" ou "remise en cause de la société" (notez les guillemets à tout ça)... qui n'est pas l'anarchisme (l'anarchisme sans guillemets)... Ne conduit qu'à d'autres lois, qu'à d'autres prisons, qu'à d'autres frontières, qu'à d'autres états, qu'à d'autres institutions, ordres, polices, armées.. qui font suite et remplacent (jamais au mieux) ce qui fut et qui a été abattu...
Le destin et la finalité -s'il y a une finalité- de l'anarchisme, c'est d'œuvrer déjà soi-même et autant que faire se peut avec le plus grand nombre possible de gens autour de soi, à une évolution vers une société humaine qui n'existe pas encore... Et qui, si cette société humaine peut un jour exister, n'aura pas pour autant vocation à être un modèle de société, ni à s'imposer en tant que modèle, ni à demeurer figée et immuable, confite dans ses habitudes, dans ses certitudes, dans sa morale, et dans ce qu'elle peut avoir de confortable...
Car l'idée même de "modèle" (de société, d'organisation, de type de pouvoir ou d'autorité) est étrangère à tout vrai anarchiste...
Ce "genre" de société humaine, a peut-être jadis existé -en partie- aux temps préhistoriques du Paléolithique Supérieur (Solutréens, Magdaléniens et leurs prédécesseurs) lorsqu'il n'y avait pas encore de nations, d'empires, d'états, de loi écrite, que les gens vivaient en tribus, en groupes, communiquaient entre eux, se déplaçaient à pied ou le long de cours d'eau sur des embarcations, fabriquaient des objets, des outils, utilisaient pour se nourrir, se vêtir, se loger, les ressources naturelles...
... Tout ce que je dis là, certes, est utopique, je le concède... Et n'est que discours, et ne fait en aucune façon, aujourd'hui dans le monde où l'on vit... "avancer les choses"...
Mais je pense à ces premiers eucaryotes d'il y a 1,7 milliard d'années, desquels a surgi la vie, et en imagination je vois les eucaryotes d'une vie qui n'existe pas encore, portant en eux les germes de cette vie...