La nouvelle - et déroutante- dimension du monde humain

… Depuis des siècles voire des millénaires, le monde humain fonctionnait en gros selon un même mode, celui :

 

Des riches et des pauvres, des dominants et des dominés, à savoir d’un côté les grands propriétaires terriens et d’industrie, les nobles, les rois et les princes et les ducs du temps de l’Ancien Régime, les prélats, dignitaires de l’église ; et de l’autre côté (de la grande majorité) du peuple, des travailleurs, des esclaves ou serfs au moyen âge et dans l’antiquité, des gens du commun y compris les bourgeois ne faisant pas partie des dominants en “haut lieu”…

 

De la droite et de la Gauche sur le plan politique et social.

 

Après l’ancien régime, ce furent – en France notamment – la république, l’empire, enfin des régimes différents jusqu’à la dernière république, la 5 ème… Avec les mêmes “rapports de force” entre les riches et les pauvres, les dominants et les dominés…

Tout cela fonctionnait donc sur “ce mode là”, avec des évolutions, des révolutions, des changements de régime…

 

Au début du 21 ème siècle, le monde humain, déja cependant “globalisé” ou “mondialisé” – économiquement parlant – fonctionnait encore selon ce mode là… Et donc, dans le même rapport de forces, souvent il faut dire, en faveur des dominants et des décideurs, de façon plus marquée qu’avant, avec les nouvelles technologies accroissant les richesses des plus favorisés (d’environ 1% des hommes et des femmes)… (par exemple Louis XIV se déplaçait en carrosse tiré par des chevaux, et les milliardaires de 2021 se déplacent en Jet Privé)…

 

… Mais depuis récemment, on va dire depuis les années, en gros, de 2014/2015, le monde humain ne fonctionne plus QUE dans le mode tel que je viens de le décrire ci dessus (en résumé ou en condensé)…

Autrement dit, les riches et les pauvres, les dominants et les dominés, ça existe toujours, et ça c’est même renforcé, accentué… Mais ce n’est plus la seule “dimension”…

Il y en a une autre, de dimension, celle là, indéfinissable, jusqu’alors inconnue durant des siècles et des millénaires, dont personne, aucun analyste, aucun sociologue, aucun témoin de son temps, et cela dans la réflexion la plus profonde qui soit, ne peut faire une lecture exacte… Juste une “lecture d’observation” et encore, selon différentes visions – personnelles ou de groupes…

 

La “prise de conscience” de cette “nouvelle dimension” n’est pas, loin s’en faut, le fait d’une majorité de gens sur cette planète, tous pays confondus… C’est même le fait d’une très petite minorité de gens – et pas forcément d’intellectuels …

Je dirais que dans cette “nouvelle dimension” il y entre de l’absurde, du “non sens”, et cela, c’est très déroutant… Peut-être que la violence actuelle de la société dans la vie au quotidien telle que l’on la vit, y est pour quelque chose…

 

 

Ce qu’il y a de sûr, c’est que ça dépasse complètement le rapport entre riches et pauvres, entre dominants et dominés (qui existe toujours), cela se situe au delà de l’idée de “droite et de gauche” (politiquement parlant), et que dans ce dépassement, plus personne ne s’y retrouve, du moins ceux et celles qui sont conscients de ce “dépassement”… Parce qu’en fait, et cela est patent, les “inconscients” semblent “entrer dans ce monde là, nouveau, comme si cela coulait de source”, sans se poser la moindre question… Ils entrent, en somme, dans ce monde là, en “consommateurs”…

 

Il est certain que la violence actuelle de la société en général, “y est pour quelque chose” dans la nouvelle dimension du monde d’aujourd’hui…

Parce que la violence actuelle est, bien plus qu’avant ( avant le 21 ème siècle) une violence individuelle (individualisée)…

 

Avant, en effet, la violence était plus une violence collective qu’une violence individuelle, notamment lors de révoltes ou de combat contre des dominants… Et lorsque la violence était individuelle, elle l’était surtout, par nécessité, pour survivre dans des conditions de vie difficile, ou par ce qui procédait de la loi du plus fort (en tant que loi naturelle n’étant pas forcément “injuste” mais plutôt “dans l’ordre des choses”…

 

C’est la nature de la violence individuelle qui a changé : elle se “conjugue” désormais sur fond de développement personnel au détriment des autres, sur fond de construction des acquits et de la sauvegarde des acquits, sur fond de consommation accrue notamment de loisirs et d’objets technologiques, sur fond d’impatience, de hâte à profiter… Tout cela générant de la violence… Une violence de crispations, de préjugés, de discrimination, de revendication de droits n’ayant pas forcément quelque chose à voir avec le droit dans le sens de droits humains…

 

Il y a aussi, bien sûr, le délitement, la décomposition de la société par la perte ou par le déni des valeurs, par la déconsidération des fonctions dites “régaliennes” de l’état et de l’ordre social, par l’irrespect manifesté à l’égard des personnes dépositaires de l’ordre public (pourtant démocratiquement élues)… Ce qui a déjà existé par le passé, plusieurs fois, lors du déclin des grands empires et des grandes civilisations dans l’Histoire… Mais cette fois ci, en cette première moitié du 21 ème siècle, le “séisme sociétal et civilisationnel” est d’autant plus violent et nouveau par rapport à ce qui a été jusqu’alors vécu, qu’il est, en plus de la violence individualisée qui s’est transformée et diversifiée ; accompagné d’une évolution de la technologie (internet, numérique, informatique, domotique, robotique, biotechnologique) …

Et cela semble “irréversible”…

 

 

 

le monde humain présent

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