Chrysalides

Quand on s’appelle Jean Luc Mélenchon, Eric Zemmour ou Nicolas Bedos…

Je cite ces personnages parce que, si bien connus, lus et écoutés – et médiatisés – qu’ils soient, ils sont tout de même assez souvent décriés…

Quand on s’appelle Jean Luc Mélenchon, Eric Zemmour ou Nicolas Bedos, dis- je, l’on a un blog visité des centaines de fois par jour, un site de même autant visité, une page Facebook avec des milliers d’”amis”, de “like” et au moins quelques centaines de lecteurs par jour, un compte Twitter avec des milliers de “followers”…

En revanche quand on est un “en herbe toute sa vie durant” – certains disent “des poétaillons, des écrivailleurs, des rêveurs – les qualificatifs ne manquent pas – même si quelques uns de ces “en herbe” valent bien des Jean Luc Mélenchon, des Eric Zemmour et des Nicolas Bedos… Ou des Bernard Henry Lévy… (Tous ces “en herbe” bien évidemment “à leur façon”)… Ont un blog ou un site ou une page Facebook avec au mieux quelques dizaines de visiteurs ou “amis” en liste mais en réalité peu présents en commentaires ou réponses, et avec des “like” à “ramasser à la petite cuillère dans des dés à coudre” (rire)…

Internet et les réseaux sociaux, les blogs et les forums (soit dit en passant ces derniers, les forums, sont plutôt désertés), c’est bien beau, oui ça permet de s’exprimer et d’être “un peu vu” de ci de là… Mais ça vaudra jamais, jamais de la vie, ces réunions en sorte de “cénacles” d’amis, de fidèles, de poètes, d’artistes de la littérature, qui se tenaient par exemple au début du 20ème siècle du côté de Montmartre et de Montparnasse dans des “bistrots” et lieux d’effervescence de création, d’imagination et de production, tout cela dans des échanges qui parfois étaient “houleux”…

Faut-il avoir comme on dit, la nostalgie de ces époques révolues, de la peinture sur toile ou au crayon ou fusain, de la poésie, de la littérature, des productions de pièces de théâtre, de films de cinéma, du temps où y’avait ni Facebook ni Twitter ni Internet ni smartphones ni vidéos et images numériques diffusées à la vue de tout le monde (en fait à la fois tout le monde et personne) ? Du temps des “cénacles”, des réunions dans des bistrots ? L’on peut aussi penser à la période des “poètes maudits” vers 1870 – 1880, avec Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire et Paul Verlaine entre autres?…

La nostalgie ? Non, pas vraiment… La nostalgie “gèle” et produit de l’amertume…

Ce furent là, “des époques”… Avec leur réalité du moment, leurs personnages… En somme, le témoignage – pour celles et ceux qui, de leur vivant, on écrit sur ce qu’ils ont connu alors…

Il en sera de même de notre époque présente dont on dit que “rien n’en sort autre que des barbouillages et des imprécations et des “remake” – à quelques “exceptions” près cependant – mais en vérité lesquelles …

Sauf que… De notre époque, pour les “chercheurs” de demain qui seront nos descendants (des gosses de huit ans aujourd’hui ou déjà de jeunes adultes “qui ont fait des études et ont un peu de plomb dans la tête” c’est à dire de la réflexion, de la pensée, de l’objectivité, leur propre talent, leur “bonne volonté”, leur attachement à des “racines”… De notre époque donc, il sera bien difficile de décrypter, d’extraire, et surtout, de “s’y retrouver” dans tous ces innombrables fils de la Toile entremêlés et avec accroché encore parfois aux fils, comme des “chrysalides”, des enveloppes vides, des barbules de cocons…

Ah, Jean Luc Mélenchon, Eric Zemmour, Nicolas Bedos… En “chrysalides” ! …

 

Si la nostalgie “gèle” et produit de l’amertume, elle est aussi comme une pièce de monnaie avec ses deux faces recto verso… Et lorsque la pièce présente à la vue, l’une ou l’autre de ses deux faces, il y a encore ce regard que l’on porte sur l’une ou l’autre des deux faces… Ainsi, un souvenir heureux par exemple, qui nous vient en mémoire, peut avoir un impact heureux dans notre vie présente…

 

 

 
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