Caroline Rémy, dite Séverine

Severine

… Portrait de Séverine, réalisé par Auguste Renoir

… Séverine, de son nom de naissance Caroline Rémy, est une écrivain, journaliste, libertaire et féministe française née le 27 avril 1855 à Paris, et morte le 24 avril 1929 à Pierrefonds dans l’Oise.

En 1883, alors âgée de 28 ans, elle entre à la rédaction du CRI DU PEUPLE, de Jules Vallès, en tant que secrétaire, et s’efforce de remettre en scène, en diffusion aussi large que possible, du moins à Paris, avec ses écrits, ses premiers articles, ce journal créé par Jules Vallès, le cri du peuple, pendant la période de la Commune de Paris, le 22 février 1871.

Puis elle tient ensuite une chronique dans ce journal, intitulée “Les idées d’une Parisienne”, et, à la mort de Jules Vallès en 1885, elle prend la direction du journal.

Séverine fut la première femme française à pouvoir vivre de son travail d’écriture… C’est dire, à cette époque de la seconde moitié du 19 ème siècle, à quel point ce devait être difficile, pour une femme, de vivre de sa plume… Et bien souvent d’ailleurs, de son travail et à son compte…

Laïcarde, féministe, libertaire, puis anarchiste après avoir été exclue du Parti Communiste en 1923 ; ses idées dérangent…

Féministe à vrai dire? Non pas vraiment : Séverine abhorrait l’idée d’adhérer à quelque association, à quel parti que ce soit…

Mais sa beauté attire, Séverine étant une femme très belle.

Par ses reportages sur la condition ouvrière, notamment sur les mineurs de Saint Etienne, elle est une chroniqueuse acérée, de la vie sociale de cette seconde moitié du 19 ème siècle que les Historiens qualifient de “Belle époque” (mais en réalité une “belle époque” pour les riches et pour les privilégiés)…

Elle se montre d’une grande violence pour ses ennemis qui la surnomment “la chienne”, la considèrent comme étant “la plus rouge des bas bleus”…

Aujourd’hui, cette femme est méconnue, son nom ne figure même pas dans le Larousse.

Ses livres sont difficiles à trouver, et, pour découvrir l’immensité de son œuvre, et avec son œuvre la cohérence de son itinéraire d’activités, il faut se rendre à la bibliothèque Marguerite Durand à Paris dans le 13ème arrondissement.

Sur sa tombe est gravée cette inscription : “Je suis Séverine, rien que Séverine, une isolée, une indépendante”…

… Quelques une de ses œuvres :

Notes d’une frondeuse

Line

Pages rouges

En marche

Vers la lumière

Impressions vécues

… Petit postcritum “humoristique” si l’on veut :

Si le papa Hugo avait rencontré Séverine se promenant au bois de Boulogne, fatiguée qu’elle aurait été d’une longue marche solitaire, et que le dit papa Hugo lui aurait proposé de la raccompagner chez elle dans sa calèche ; et qu’au bout de cinq minutes le papa Hugo lui aurait mis sa main sur une cuisse à demi découverte du genou (peu importe si ç’aurait été la cuisse gauche ou droite)… Est-ce que Séverine lui aurait dit, au papa Hugo, et comme l’avait dit Louise Michel dans la même situation de proposition de raccompagnement en calèche : “descendez moi ici, tout de suite, je rentre chez moi à pied” ? … (rire)…

 

Séverine

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