La liberté

... La liberté est trop belle pour que l'on fasse n'importe quoi avec...

Passe encore notamment sur la Toile tous ces déversements d'états d'âme, d'amours ratés, de toutes sortes d'événements de sa vie mis en images et en séquences vidéo, d'intimités divulguées, avec des participes passés en "er" et des formulations SMS...

Mais de grâce, assez de violences, d'injures, de vociférations brutales, de haine, de propos réducteurs...

Assez de cette violence exercée sur une personne en particulier, ou sur telle sorte de gens pour telle ou telle raison...

La liberté est trop belle pour que l'on fasse n'importe quoi avec...

Elle doit être avant tout, la liberté, un soutien, un mode de pensée et d'expression qui, dans sa manière d'être et de dire, fait de l'homme ou de la femme révolté, aussi déchiré qu'il -elle-soit, un être responsable.

Mais ce sont les êtres responsables, témoins de leur temps, graves, réfléchis, agissants, qui, bien souvent, sont traqués jusque dans leurs derniers retranchements, à cause de cette révolte en eux qui ne s'exprime pas de la même façon que celle de leurs semblables autour d'eux, et ne prend pas non plus, les mêmes chemins...

... C'est, en somme, l'homme révolté, d'Albert Camus... L'homme dont la révolte n'a pas de sens politique, mais est un refus de la condition humaine dégradée. Et contrairement à la révolution par l'expression et par la manifestation de la violence, la révolte (celle dont parle Albert Camus) n'a pas de plan, pas de doctrine, pas de meneurs, pas d'étendard, pas de rangs de suiveurs, pas de partisans fanatisés, pas de "cible" particulière désignée ou stigmatisée... Elle agit, tout simplement, à sa manière et dans la liberté qu'elle se donne... Et si elle a pour ainsi dire un ennemi à abattre, cette révolte là, c'est bien celui de la condition humaine dégradée...

 

 

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