migrants

  • Une réflexion sur les flux migratoires en Europe

    … Qui me vient à l’esprit et qui, sans doute, interpellera quelques uns d’entre vous… Et dont je ne fais point cependant, une certitude absolue ; aussi je « relativise » le propos, de ma part, qui suit :

    Il me paraît « assez logique » et donc tout à fait « explicable », que des migrants issus de milieux sociaux « relativement évolués » ou « relativement aisés » ou ayant bénéficié d’une certaine éducation, ayant exercé dans leur pays d’origine des professions, des métiers comme on dit « valorisants » nécéssitant d’avoir acquis des savoirs, des compétences (par exemple des enseignants, des techniciens, des ingénieurs, des médecins)… Ne se sentant plus en sécurité dans leur pays d’origine du fait de guerre civile, de situation politique confuse, de troubles incessants, et que leurs biens et personnes sont menacés… Se décident à quitter leur pays afin de venir vivre, s’installer dans un pays européen ou en France… Et c’est là où j’en viens… « sans pourtant privilégier la France à cause d’une protection sociale et d’aides et allocations diverses qui ne sont pas les mêmes dans un autre pays européen…

    Ces migrants là, « évolués et éduqués » en effet, ne choisissent pas spécialement la France pour vivre et s’installer hors de leur pays d’origine, notre système de protection sociale ne constituant pas pour eux le premier motif de leur venue en France. (Il existe des statistiques qui semblent confirmer cet état de fait, selon lesquels plus de la moitié de ces migrants là, « évolués » et exerçant des professions nécéssitant savoirs acquis et compétences, préfèrent s’installer soit en Allemagne, ou dans un pays de l’Ouest ou Nord Européen, plutôt qu’en France)…

    En revanche, la quasi totalité des migrants issus de milieux défavorisés, qui déjà dans leur pays d’origine vivaient d’ « expédients », de trafics illicites (souvent de drogue et de produits de vols), n’ayant pas accédé à l’éducation, parfois même illettrés , enclins pour beaucoup d’entre eux à être plutôt des « prédateurs » que des « acteurs de la vie sociale et de l’économie locale »… Tous ceux là, migrants en général « plus économiques que politiques » vivant eux aussi dans leur pays d’origine dans des conditions difficiles, dramatiques, de guerre civile, de conflit local, d’insécurité pour leur personne et pour le peu de biens qu’ils peuvent avoir… Quant à eux, privilégient la France plutôt qu’un autre pays européen « à cause, précisément, de notre système de protection sociale » qui leur assure chez nous en France « le vivre et le couvert » pour ainsi dire… (En fait, il n’y a que ça – la protection sociale, les aides, les allocations- qui les intéresse vraiment et les attire- mais pas nos valeurs, notre culture, nos modèles – républicain, démocratie, mode de vie etc. … Qu’ils récusent et même défigurent, dégradent, violentent, en communautés constituées qu’ils forment entre eux (et pas forcément dans la solidarité et dans le partage, prédateurs qu’ils sont autant de leurs semblables que des autres)…

    Je me doute bien de la manière dont peut être interprété ce que je dis là… Mais il faut reconnaître que « c’est en partie vrai et correspond à une réalité vécue par beaucoup d’entre nous au quotidien »…

    Cela dit, notre système de protection sociale – si malmené, si décrié et critiqué qu’il soit, avec ses défauts… Je le défends – déjà pour la simple raison que j’en suis personnellement bénéficiaire (en effet quand on a plus de 70 ans et qu’on a besoin de voir des médecins, de se faire soigner et suivre par des examens coûteux – IRM, Scanner, consultations de cardiologues, de pneumologues, etc. - c’est là qu’on se rend compte du bénéfice et du confort indéniables qu’assure une « relative bonne protection sociale en matière de santé publique »)…


     

    Ce qui est regrettable – et qui fait beaucoup de mal – c’est que la partie vraie et correspondant une réalité vécue au quotidien en de nombreuses « situations sensibles  et à polémiques », oriente l’opinion publique soit dans un sens soit dans un autre, de manière souvent disproportionnée, partisane, surdimensionnée et érigée en vérité décrétée autant par les uns que par les autres…

    Comme je dis et redis «  tirer le fil de la bobine centimètre par centimètre en essayant de défaire les nœuds sans que le fil vienne à se rompre et dérouler le plus loin possible vers l’extrémité dont personne ne sait au fond, de quoi est faite cette extrémité »…


     

  • La réalité des flux migratoires

    … Au temps où, en Afrique sub saharienne (le Sahel), de l’Atlantique à la Mer Rouge et à l’Océan Indien, il n’y avait ni Boko Haram ni aucune de ces organisations terroristes islamistes affiliées les unes à Daesh, les autres à Al Qaida, qui mettent en coupe réglée, semant la terreur, assassinant en masse des populations de villages, un territoire aussi vaste que l’Europe…

    Pouvaient intervenir des organisations humanitaires, des ONG, des médecins, des soignants, des éducateurs, dans des missions, sur place, pour construire des écoles, des dispensaires, des hôpitaux, pour creuser des puits, pour aider les gens à développer leurs ressources locales, à concevoir des projets ; en somme à permettre aux gens de travailler et de gagner leur vie sans être obligés de migrer vers l’Europe…

     

    Avec l’arrivée de ces groupes islamistes radicaux et leur implantation partout dans ce territoire aussi grand que l’Europe, il n’y a plus aucune sécurité pour quelque mission humanitaire qui soit, prise pour cible parce qu’issue de cet “infâme occident d’infidèles” porteur d’une civilisation haïe et rejetée, au même titre que tout ce qui vient d’Europe et d’Amérique, de culture, de mode de vie, d’art, de littérature, de musique…

     

    Il n’ y a pas d’autre choix pour des millions de gens – en grande partie des ruraux mais pas seulement – de la côte Atlantique d’Afrique du Nord jusqu’à la Mer Rouge et à l’océan Indien, que celui pour les plus âgés, les moins forts physiquement, les plus démunis de devoir subir la domination islamiste dans sa violence et dans ses exactions et ses pillages ; ou celui, pour ceux qui peuvent payer des passeurs, les plus forts et les mieux débrouillards, de migrer dans les conditions difficiles et périlleuses que l’on sait, vers l’Europe … Car tous ceux qui restent au pays sont soit des miséreux et des faibles, trop âgés, des femmes et des malades ; soit des gens qui adhèrent à la Charia, au modèle islamique…

     

    De toute évidence, géographiquement, l’Europe est le territoire le plus atteignable (en effet, la Méditerranée ce n’est pas le Pacifique ni l’Atlantique… Et encore moins la Manche – quoiqu’on y meure en Méditerranée comme en Manche !

     

    De tout ce qui était coopération échange économique aide humanitaire, ONG, médecins, développement sur place des ressources… Non seulement en Afrique sub saharienne mais aussi dans tout le moyen Orient et en Afghanistan, que reste- t – il en 2021, depuis les guerres d’Irak et de Syrie, depuis l’implantation des Talibans en Afghanistan ? Plus grand’ chose! Trop d’insécurité, ou d’obligation, comme en Afghanistan, de devoir se soumettre aux volontés des Talibans au pouvoir.

     

    D’où ces énormes flux migratoires vers l’Europe, pour 99% de leurs populations étant des gens qui, certes, ont des cultures et des modes de vie, mais pas plus de religion, musulmane ou autre, finalement, que les “Européens moyens” qui se marient et s’enterrent à l’église, le plus souvent chrétiens, catholiques de tradition…

     

    En aucun cas la plupart des migrants – dans une écrasante majorité – venus d’Afrique, du Moyen Orient et de l’Afghanistan, ceux qui sont capables de faire le “voyage”, n’ont envisagé de demeurer dans leur village, dans leur campagne, dans leur ville, dans leur pays, sous la domination de fanatiques, d’assassins, de truands ! Ou encore sous les bombes qui détruisent leurs habitations et leurs vies, dans les zones de guerre et de combat !

    Qu’est-ce qu’on ferait, nous tous, Européens, si depuis des satellites en orbite autour de la Terre, nos villes, nos régions et nos pays étaient bombardés ainsi que nos centres économiques et de production énergétique (je pense aux centrales nucléaires) ?

    Est-ce qu’on partirait sur des radeaux, sur des canots pneumatiques, sur des embarcations de fortune, à travers l’océan Atlantique vers l’Amérique ? Ou est-ce qu’on migrerait en masse vers l’Arctique, le nord de la Scandinavie, ou vers la Russie, vers les steppes d’Asie centrale, vers la Chine ?

     

    Comme je l’ai déjà dit, les vrais barbares, les vrais assassins, les vrais truands “venus d’ailleurs” et en particulier de ces régions d’Afrique et de terre d’islam, ceux là, ils ne font pas appel à des passeurs, ils ne sont pas devant les barbelés, les clôtures électrifiées, les murs de 8 mètres de hauteur!, ceux là, ils ont des soutiens et des filières sur lesquels ils peuvent compter, de l’intérieur et par des réseaux mafieux…

    Les religions, avec la défense de la tradition à la Zemmour ou à la Le Pen… Ou les religions, encore, invoquées, brandies et revendiquées par les uns et les autres… C’est pour “faire monter la mayonnaise”!

     

     

  • Deux visions du monde

    Il y a deux visions du monde, de la société, de la politique, de la relation à l'autre, qui sont différentes, s'opposent et ne sont pas compatibles, et qui, lorsqu'elles se confrontent, ne génèrent l'une ou l'autre que des débats ou des polémiques sans issue.

     

    La première c'est celle qui rassemble autour d'elle des personnes de tous milieux ou environnements sociaux, attachées, conditionnées aux privilèges (relatifs il faut dire pour beaucoup) et à tout ce dont ils jouissent dans leur vie quotidienne ( sécurité, confort, possession de quelques biens, équipements d'usage courant, un travail, des revenus )... Mais qui craignent qu'un jour ou l'autre en fonction de l'évolution du monde, de l'actualité du monde, des crises que traverse la société, de la violence ambiante ; leur vie quotidienne et leurs privilèges relatifs soient remis en cause, disparaissent... Et de ce fait, ont un rapport à l'autre qui se fonde sur la peur, le rejet de cet autre jugé indésirable, envahissant, inquiétant, trop différent de culture, de mode de vie, de religion... Cet autre, cet étranger, ce venu d'ailleurs qui est considéré responsable de ce qui contribue à nous priver de ce dont on jouit entre autre la sécurité, le confort...

    On le voit bien avec cette actualité dramatique de milliers, de dizaines de milliers de migrants aux frontières de la Grèce et de la Turquie, depuis les derniers événements de la guerre de Syrie.

    Du côté de la Grèce, et donc de l'Europe, des pays de l'Union Européenne ; là où s'exerce à son paroxysme et dans des conditions effroyables la pression de milliers de ces migrants, des habitants de ces endroits exposés où arrivent en masse autant de gens, seraient même prêts à prendre les armes pour repousser tous ces gens !

     

    La deuxième c'est celle, aussi, qui tout comme la première, rassemble autour d'elle des personnes de tous milieux sociaux ; et qui bien sûr elles aussi toutes ces personnes, sont attachées à ce dont elles jouissent, à leurs privilèges relatifs... Mais qui, tout en craignant l'évolution du monde dans la violence et l'insécurité, ont un rapport à l'autre qui se fonde sur l'accueil, la solidarité, la reconnaissance de ce qui est différent dans les modes de vie, dans la religion, dans la culture... Et qui acceptent, aussi difficile que cela soit, toutes les conséquences inhérentes à la nature humaine, au comportement humain (autrement dit quand on pense à tous ces gens venus des zones de guerre et de combats en Syrie, au Moyen Orient, en Afghanistan, on pense aussi à des gens dangereux pouvant commettre des attentats, entre autres des djihadistes, des islamistes fanatiques)...

     

    Ainsi le risque a-t-il lui aussi, comme les deux visions du monde qui s'opposent, deux réalités, deux aspects :

    -Le risque de devoir par la force des choses, de l'actualité et des événements, être privé de ce dont on jouit encore, de voir disparaître les privilèges relatifs qui sont encore les nôtres dans une société en déliquescence (risque jugé inacceptable et que l'on ne veut pas prendre -pour les tenants de la première vision),

    -Le risque de devoir subir la violence et le terrorisme des fanatiques disséminés dans les flux migratoires et que l'on ne peut empêcher de laisser passer à moins de refouler tout le monde. (risque que personne ne veut prendre, de la première ou de la deuxième vision)... Ainsi les deux réalités, les deux aspects du risque, se juxtaposent...

    Et les deux visions du monde en sont autant l'une que l'autre, troublées...

     

    De ces deux visions troublées, c'est la deuxième la mienne...

    Je me fais donc à l'idée qu'un jour où l'autre, tout va forcément devenir plus difficile, plus précaire, plus incertain, plus dangereux... Avec peut-être dans mon jardin, autour de ma maison, deux ou trois tentes dressées abritant des gens, de la nourriture à partager, une relation peu aisée à établir...

     

    Cependant je ne puis m'empêcher de penser que ce qui participe -même d'un tout petit éclat- à la beauté du monde ; est davantage susceptible d'être sauvegardé dans la deuxième vision que dans la première...

     

    Cela dit, quand on pense à ces 50% de richesses et d'argent détenus par seulement 10% de gens multimilliardaires sur cette planète, il y aurait déjà, avec une bonne partie de tout cet argent, améliorer le quotidien de vie, non seulement des 4 millions de réfugiés vivant dans des camps et migrants pour bon nombre d'entre eux, mais de centaines de millions d'autres gens vivant dans la misère, la pauvreté...

    A dire vrai, peu y pensent, et encore moins peu sont ceux et celles qui mènent des actions et des combats pour récupérer une bonne partie de ce qui est détenu par les 10% les plus agressivement, ostentatoirement et insolemment riches ! (et qui font les guerres où meurent et souffrent les gens) par intérêt économique et stratégiques combinés et en collusion avec les grandes mafias)...

     

     

  • Et si un jour nous étions aussi, nous Européens, des migrants ?

    ... J'imaginai l'Europe champ de bataille d'un grand conflit mondial, théâtre d'opérations militaires de grande envergure, nos villes, nos maisons, nos infrastructures, nos centrales nucléaires, centres de production industrielle, raffineries, usines chimiques... Tout cela détruit par des bombardements incessants ; une insécurité alimentaire, une précarité de vie généralisées...

    J'imaginai les propriétaires en bord de mer, d'embarcations de plaisance de toutes sortes et susceptibles de tenir le large au loin dans l'océan... Se faire passeurs pour faire traverser l'Atlantique à des gens en grand nombre fuyant les zones dévastées et ayant tout perdu, à dix, quinze, vingt, trente personnes hommes femmes et enfants sur ces embarquations qui l'année d'avant encore étaient des bateaux de plaisance... Tenter ainsi la traversée de l'Atlantique pour aller en Amérique, USA, Canada...

    C'est, tout de même, l'Atlantique, "autre chose" que la Méditérranée !...

     

    ... Et j'imaginai aussi, le long des côtes de l'Amérique de Donald Trump, des vedettes de police maritime équipées de lance roquettes et de torpilles, chargées de détruire les quelques embarcations de migrants européens ayant réussi à traverser l'Atlantique...

     

     

  • Les migrants ...

    ... Une question me préoccupe de plus en plus lorsque je pense aux migrants qui viennent en Europe :

    Lorsque -ce qui risque de se produire vu le contexte international actualité, conflits en cours, politique etc. - si l'Europe qui est en paix depuis 70 ans, devient le champ de bataille principal d'une guerre généralisée avec sur tout son territoire de la Norvège et de la Suède jusqu'à l'Italie, la Grèce et l'Espagne, et avec des destructions considérables d'infrastructures, de villes, de centres commerciaux et industriels, et de très nombreuses victimes civiles... Où, oui, où irions nous, nous Européens subissant les effets dévastateurs et meurtriers de cette guerre généralisée et cherchant à fuir les zones de combat, de bombardements ?

    Un Syrien (ils sont six millions hors de leur pays rappelons le) peut se rendre en Jordanie, au Liban, en Turquie, traverser la Turquie et aller en Europe... Mais un Européen, où irait-il?

    Au nord, il y a le cercle polaire et l'océan Arctique ; à l'ouest 5000 km d'océan Atlantique jusqu'à l'Amérique ; à l'est il y auraient les fronts de batailles mouvants sur 3000 km entre la mer Baltique et la mer Noire, donc impossibles à traverser ; et enfin au sud, 1000 km de mer Méditerranée jusqu'aux côtes d'Afrique du Nord...

    Les migrants, les flots de réfugiés des pays en guerre, quelque pays qu'ils traversent dans leur fuite, sont des gens, des femmes, des hommes, des enfants, des familles qui manquent de tout, d'abri, de nourriture et n'ayant d'autre perspective que de pouvoir survivre ; et partout où ils passent, partout où ils ne peuvent que s'installer dans des conditions de vie très précaires, constituent pour les gens du coin, qui les voient passer et s'installer comme ils peuvent, une population qui dérange...

    Par exemple, croyez vous qu'en juin 1940, lors de l'exode de dix millions de Français sur les routes, que les villageois et les citadins du Limousin, de la Provence, de l'Aquitaine, de la Bourgogne, aient tous été accueillants et généreux à l'égard de tous ces gens du Nord de la France et de Parisiens en errance sur les routes ?

    ... Couper une patate en deux ou en trois pour la partager, finalement c'est peut-être plus "facile" que de partager le confort de sa maison, le confort de sa vie quotidienne et de tout ce dont on jouit (et qui est bien plus que de la nourriture)...

    Oui, c'est ce que l'on peut se dire, que partager une patate c'est moins compliqué que de partager son confort de vie dans lequel on est figé, résolument attaché, ne voulant surtout rien perdre, rien quitter de ce mode de vie auquel on est habitué depuis qu'on est né, et nos parents avant nous...

     

    ... Et que dire de ces grands consortiums de touropérators, qui font construire dans les chantiers navals, des paquebots de croisière toujours plus géants, capables de transporter jusqu'à des 4000 voire 5000 croisiéristes... Quand on pense que d'ici quelques années toute cette économie de tourisme de loisirs de masse risque "d'en prendre un sacré coup dans la gamelle", arrêtée net dans son élan lorsque surviendra une guerre généralisée dont l'Europe toute entière sera le champ de bataille principal ? ... A moins que tous ces énormes paquebots ne servent de canots géants de sauvetage pour que des milliers de gens puissent errer -mais durant combien de temps- sur l'océan Atlantique ? J'en ris et j'en pleure...

     

     

  • Comprendre les autres

         Comprendre les autres dans un monde où les uns et les autres ne se comprennent pas, ça fait pas beaucoup avancer le schmilblic !

    Ainsi, bien qu'aussi éloigné que je le suis, de culture, de pensée et de sensibilité, des religions, de toutes les religions... mais peut-être pas cependant, de Dieu ou plus "yugcibiennement parlant" de "quelque chose qui ressemble à Dieu"... Je comprends les Chrétiens (qu'ils soient des chrétiens pratiquants allant à l'église ou des chrétiens "de tradition faisant à peine leurs pâques, se mariant et s'enterrant à l'église) je comprends les Chrétiens quand ils disent à propos de tous ces migrants venus d'Irak et de Syrie par les Balkans, en majorité de religion musulmane, qu'ils se sentent "menacés" dans leur identité et dans leur culture de chrétiens...

    Et je comprends aussi les musulmans qui veulent pouvoir vivre dans leur foi, bien que je déplore que leurs femmes soient voilées et qu'il soit difficile de cohabiter avec eux du fait de leurs modes et règles de vie... Et surtout du fait que leurs femmes ne soient point considérées comme les égales des hommes en général...

    Oui, je comprends les uns et les autres mais je me rends compte en face de la réalité du monde actuel, de tout ce qui fait la réalité et le vécu au quotidien, que "comprendre les autres" c'est se mettre dans une position difficilement défendable lorsque cette "position" s'articule autour d'une pensée et d'une réflexion qui ne sont pas à vrai dire "dans le sens du monde"...

    Or le "sens du monde" est toujours à peu près le même en 2015 qu'en 1774 ou qu'en 1033 ou que du temps des Romains... Il n'y a que l'environnement, la technologie, les moyens de communication, qui ont changé... et qui changeront encore...

    Ce que je dis à propos de tous ces migrants actuels (Syriens, Irakiens, Afghans, etc.) comme de tous les autres migrants (Mexicains traversant la frontière du sud des USA, réfugiés climatiques ou économiques de partout dans le monde, et surtout d'Afrique) c'est qu'ils vont être de plus en plus nombreux et que c'est là un mouvement que rien ne pourra arrêter...

    Ce qui veut dire en clair, que le modèle de civilisation de consommation de masse (alimentaire, loisirs, équipements) que nous connaissons actuellement et qui se développe partout sur la planète (mais seulement au bénéfice de ceux qui peuvent en profiter ou qui y accèdent), ce modèle là ne pourra pas longtemps perdurer...

    Autrement dit, tout ce dont nous jouissons encore en matière de "protection sociale", de "confort", de maisons individuelles, de consommation abondante et si diverse en produits, en loisirs, en équipements de toutes sortes, tout cela, même si nous ne concevons pas pour certains (à vrai dire beaucoup) d'entre nous, de le "partager" ; il nous faudra bien nous habituer de gré ou de force, à "vivre différemment"... J'imagine les futures "Grandes Surfaces" de demain, sans doute aux rayons et aux étalages chargées de produits moins diversifiés qu'aujourd'hui et surtout, de davantage de nécessité...

    Il faudra bien d'une manière ou d'une autre, que les gens puissent travailler, se nourrir, s'habiller, élever leurs enfants, dans un monde où une population de quelque 8 milliards d'humains sera répartie ou concentrée en des régions de forte densité démographique... Les mouvements de population se font toujours vers les "bassins d'emploi" (là où il y a du travail), vers les villes, mais aussi vers les régions climatiques les moins exposées aux violences de la nature...

    ... Dans les années de la guerre d'Algérie, Albert Camus était déchiré entre deux partis qui ne pouvaient s'entendre et se combattaient. Il comprenait les uns, il comprenait les autres, menait un combat par ses écrits et par ses actes contre la violence... Et il est mort le 4 janvier 1960 à l'âge de 47 ans, sans avoir vécu le drame, l'épouvantable drame de la fin de la guerre d'Algérie.

    "Comprendre les autres" c'est à dire les uns ET les autres... C'est "pas facile", pas facile du tout... C'est "indéfendable" et c'est s'attirer, de tous côtés, de l'inimitié, voire parfois de la haine... "On te reprochera toujours, d'une manière ou d'une autre -en y mettant des formes, au mieux- de ne pas prendre ouvertement parti"... Car la réalité est là : à un certain moment il faut quand même faire un choix, décider, agir...

     

     

  • Deux mondes bien différents, celui des universités d'été et celui des migrants

         D'un côté les universités d'été du Parti Socialiste, du Médef, et d'autres partis politiques, en cette période de fin août début septembre... Tout ce "gratin de haute volée" dont les apparitions, la présence des uns et des autres devant les caméras et les propos qui font mouche sont médiatisés, et qui sont la clientèle privilégiée et riche-à-crever des grands hôtels et des restaurants gastronomiques...

    Et d'un autre côté en cette même époque de fin août début septembre, les milliers de migrants venus de pays en guerre qui essayent de passer en Europe par la Macédoine et les Balkans, dont la plupart sont des familles avec enfants, des gens qui dans leur pays d'origine avaient un travail, une activité, tous des "pauvres bougres" qui eux, se heurtent aux barrières, aux murs, aux contrôles et sont refoulés, ou au mieux filtrés... Ceux là, oui, tous ceux là, dans leurs bagages, leurs sacs, n'ont pas de kalachnikov, ni de bombes, et ne sont donc pas, aucun d'entre eux des terroristes, des gens qui vont perpétrer des attentats... Ils n'ont que leur leurs mains, leur savoir-faire pour travailler, et ils aspirent tout simplement à une vie meilleure c'est à dire pouvoir vivre là où ils ne risquent pas leur peau, et où on ne va pas s'emparer du peu qu'ils possèdent, et où on ne va pas les forcer à survivre ou à mourir dans un pays envahi par des fanatiques religieux qui détruisent tout sur leur passage, pillent et violent les femmes, imposent leurs règles et code de vie...

    Ecoeurant, indécent, ce contraste entre ces gens des universités d'été des partis politiques et du Médef, et ces milliers de migrants dépourvus de tout ! Comment ne pas être révolté et le crier, l'écrire, de toute la force de ce que l'on peut ressentir au fond de soi !

    Et "comme c'est curieux", absurde à vrai dire : les vrais assassins ou assassins en puissance, ceux qui vont quasiment à coup sûr être les auteurs d'attentats et de violences, ceux là n'ont pas à essayer de traverser des clôtures de barbelés, ceux là ne sont pas inquiétés ni contrôlés, ceux là passent comme ils veulent ! Ceux là ont du pognon, des moyens, des gens "dans la place déjà" sur lesquels ils comptent et qui, avec des complicités, les font passer facilement au nez et à la barbe des autorités ! En revanche, les milliers de "pauvres bougres" familles et enfants, ceux là, on les refoule, ceux là sont "indésirables", et ce sont ceux là qui essayent de passer sous les barbelés, et une fois passés, sont chassés comme des lapins sous l'éclairage des phares de voitures de police !

    Ecoeurant, révoltant !

    Un hélicoptère de boules puantes au dessus de toutes les universités d'été !

    A bas les marchands et les trafiquants d'armes ! A bas les mafias, les passeurs, les profiteurs de guerre, à bas les assassins !