Les migrants ...

... Une question me préoccupe de plus en plus lorsque je pense aux migrants qui viennent en Europe :

Lorsque -ce qui risque de se produire vu le contexte international actualité, conflits en cours, politique etc. - si l'Europe qui est en paix depuis 70 ans, devient le champ de bataille principal d'une guerre généralisée avec sur tout son territoire de la Norvège et de la Suède jusqu'à l'Italie, la Grèce et l'Espagne, et avec des destructions considérables d'infrastructures, de villes, de centres commerciaux et industriels, et de très nombreuses victimes civiles... Où, oui, où irions nous, nous Européens subissant les effets dévastateurs et meurtriers de cette guerre généralisée et cherchant à fuir les zones de combat, de bombardements ?

Un Syrien (ils sont six millions hors de leur pays rappelons le) peut se rendre en Jordanie, au Liban, en Turquie, traverser la Turquie et aller en Europe... Mais un Européen, où irait-il?

Au nord, il y a le cercle polaire et l'océan Arctique ; à l'ouest 5000 km d'océan Atlantique jusqu'à l'Amérique ; à l'est il y auraient les fronts de batailles mouvants sur 3000 km entre la mer Baltique et la mer Noire, donc impossibles à traverser ; et enfin au sud, 1000 km de mer Méditerranée jusqu'aux côtes d'Afrique du Nord...

Les migrants, les flots de réfugiés des pays en guerre, quelque pays qu'ils traversent dans leur fuite, sont des gens, des femmes, des hommes, des enfants, des familles qui manquent de tout, d'abri, de nourriture et n'ayant d'autre perspective que de pouvoir survivre ; et partout où ils passent, partout où ils ne peuvent que s'installer dans des conditions de vie très précaires, constituent pour les gens du coin, qui les voient passer et s'installer comme ils peuvent, une population qui dérange...

Par exemple, croyez vous qu'en juin 1940, lors de l'exode de dix millions de Français sur les routes, que les villageois et les citadins du Limousin, de la Provence, de l'Aquitaine, de la Bourgogne, aient tous été accueillants et généreux à l'égard de tous ces gens du Nord de la France et de Parisiens en errance sur les routes ?

... Couper une patate en deux ou en trois pour la partager, finalement c'est peut-être plus "facile" que de partager le confort de sa maison, le confort de sa vie quotidienne et de tout ce dont on jouit (et qui est bien plus que de la nourriture)...

Oui, c'est ce que l'on peut se dire, que partager une patate c'est moins compliqué que de partager son confort de vie dans lequel on est figé, résolument attaché, ne voulant surtout rien perdre, rien quitter de ce mode de vie auquel on est habitué depuis qu'on est né, et nos parents avant nous...

 

... Et que dire de ces grands consortiums de touropérators, qui font construire dans les chantiers navals, des paquebots de croisière toujours plus géants, capables de transporter jusqu'à des 4000 voire 5000 croisiéristes... Quand on pense que d'ici quelques années toute cette économie de tourisme de loisirs de masse risque "d'en prendre un sacré coup dans la gamelle", arrêtée net dans son élan lorsque surviendra une guerre généralisée dont l'Europe toute entière sera le champ de bataille principal ? ... A moins que tous ces énormes paquebots ne servent de canots géants de sauvetage pour que des milliers de gens puissent errer -mais durant combien de temps- sur l'océan Atlantique ? J'en ris et j'en pleure...

 

 

 

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