Articles de yugcib

  • Les mémoires de la comtesse de Boigne

    Née D'Osmond, récit d'une tante. Tome I, du règne de Louis XVI à 1820, édition présentée et annotée par Jean Claude Berchet, collection Mercure de France.

     

    Voici ma fiche de lecture de ce livre dont j'ai arrêté la lecture au bout d'une cinquantaine de pages :

     

    En livre de poche, cet ouvrage comporte 730 pages... Couvrant près de 70 ans, les mémoires de la comtesse de Boigne, depuis les dernières années de l'ancien régime jusqu'à la révolution de 1848, nous avons là un premier tome de 730 pages : du règne de Louis XVI à 1820...

    Il y a donc un deuxième tome pour la période 1820 à 1848, qui sans doute comporte autant de pages...

    Déjà, il faut parvenir à aller jusqu'au bout d'une longue introduction d'une vingtaine de pages...

    En règle générale, je ne suis que fort peu « partant » pour lire de ces préambules, préfaces, introductions, que je passe, afin d'entrer tout de suite dans le vif du récit, du roman ; et cela ne peut être qu' après avoir achevé la lecture du livre, que je me décide à prendre connaissance de l'introduction...

    Au début de la première partie, chapitre I, Versailles, nous devons « ingurgiter » tous les tenants et aboutissants d'une généalogie très compliquée, autant du côté maternel que paternel avec les grands et célèbres aïeux, leur place et le rôle qu'ils ont joué dans la société aristocratique et bourgeoise de l'époque... Tous ces personnages au noms composés à particules, difficiles à retenir -autant dire que ça te passe au travers de la tête d'une oreille à l'autre...

    Il va sans dire que pour un lecteur (en l'occurrence le lecteur que je suis), immergé dans son temps dont il est le témoin, pris par la vie qui est la sienne au quotidien, avec ses activités, ce qui le sensibilise, ce qui le motive... Les tenants et aboutissants d'une généalogie très compliquée de personnages dont les noms de surcroît ne sont en aucune façon mémorisables ne sont que de peu d'intérêt voire d'aucun intérêt...

    Je ne retiens de ce livre, de ces quelque 50 pages que j'ai lues, ainsi que d'autres pages entrevues (« survolées » on va dire)... Que la qualité de l'écriture, bien dans le « beau style » de ces auteurs notamment féminins de ce XVIII ème siècle des Lumières...

    En règle générale dans mes lectures, je privilégie des textes, des récits, où n'interviennent et ne sont mis en scène qu'un nombre restreint de personnages, et cela en l'absence de toute intrigue compliquée du genre « thriller » policier, psychologique, aventurier, etc. (En revanche je recherche là où il y a du sens, de la réflexion, du réalisme « pur et dur » -mais néanmoins empreint de ce qui participe à la beauté du monde et impacte-, tout cela au delà de la seule dimension émotionnelle)...

     

    À priori, du fait que je m'intéresse à l'Histoire, au récit historique, et cela de toutes les époques ; j'ai pensé en ayant vu ce livre en ma possession et se trouvant parmi d'autres livres sur une étagère, ce livre que j'avais dû sans doute trouver dans un vide grenier, et dont je n'avais point encore commencé la lecture, j'ai donc pensé qu'il pouvait m'intéresser et j'ai pris connaissance du résumé en 4 ème de couverture, puis je me suis lancé...

    Entre autres récits ou romans historiques relatifs à la période révolutionnaire 1789-1799, j'avais notamment lu, de Christian Gilles « Madame Tallien » et de Anne Couvreuse « Les mémoires de madame Roland », et Condorcet en livre de poche...

    Mais pour ces mémoires de la comtesse de Boigne j'ai déclaré forfait au bout de 50 pages... Je n'arrivais pas à « entrer vraiment dans le texte »...

     

     

  • Le Fléau, de Stephen King

    Le fleau

    Dans « Le Fléau », de Stephen King, entre 97 et 98% de la population aux USA et partout dans le monde, meurent de cette sorte de grippe très virulente qui ravage la planète et ne laisse donc survivre que 2 à 3% de gens de toutes générations...

    Il est évident qu'avec un nombre aussi réduit de survivants, à peine 20 à 30 personnes sur mille en des lieux où vivaient des centaines de milliers de personnes, dans des très grandes villes, plus rien ne peut fonctionner du fait que la plupart des activités humaines (industrie, commerce, emplois qualifiés, informatique, numérique, robotique, médecine, chirurgie, écoles, artisanat, métiers de maintenance entretien, tout ce qui nécessite du savoir faire) dépendent précisément et globalement de spécialistes, de chercheurs, d'ingénieurs, qui devenus très rares, font cruellement défaut... De telle sorte que les survivants eux-mêmes n'ont que très peu de chances de se maintenir longtemps en vie...

    C'est alors, dans le roman de Stephen King, qu'entrent en scène des sorciers, des illuminés, des imposteurs de tous bords, des empiriques, de redoutables prédateurs humains, toutes sortes de gens mal intentionnés dont les pouvoirs sont exorbitants...

    L'on pourrait imaginer une évolution de ce « virus chinois » (actualité février 2020) qui peu à peu, muterait et deviendrait aussi ravageur que celui du Fléau de Stephen King...

    En attendant, avec à peine 2% de mortalité à l'heure actuelle, toutes les places boursières affichent de fortes baisses...

    Que la Bourse capote et que la Bouse soit ! (rire)... (La bouse empuantissant les Marchés dévergondés et mettant des nuées de mouches en dividendes)...

     

  • Le bleu d'un rêve auquel on ne croit plus

    La difficulté la plus présente dans le quotidien de vie actuel, n'est peut-être pas d'extraire de l'immaculé, de ce tableau raté qui est celui du monde ambiant autour de nous ; ni de témoigner de l'existence de l'immaculé...

    La difficulté c'est de soulever cette surface de silence, d'indifférence et d'immobilité consentie, qui, tel une mer gelée sous un ciel encrassé, constitue le support, le fond du tableau, et infirme le témoignage, ou donne au témoignage, le bleu d'un rêve auquel on ne croit plus...

     

  • La philosophie par le verbe, la philosophie de la vie

    Entre la philosophie exprimée et enseignée par le verbe, par des idées, par des concepts, aussi explicites et accessibles qu'ils soient au plus grand nombre des gens que nous sommes, du « commun des mortels » ; et la philosophie de la vie, des réalités tangibles, de ce qui est vécu et de ce qui procède de l'ordre naturel, de l'ordre universel, de la connaissance de tout ce qui nous entoure, de ce qui nous met en relation avec les êtres et les choses... Je préfère la philosophie de la vie...

    La philosophie telle qu'elle est enseignée dans les classes de terminale des lycées, dans les universités et dans les différentes écoles de pensée, la philosophie des philosophes qui écrivent des livres dont les textes sont ardus voire abscons pour certains d'entre eux, et, plus généralement la « philosophie » de l'opinion publique, de la rue, des cafés, des réseaux sociaux, des réunions de famille ou d'amis... N'est que verbiage, polémique, du vent en somme...

    Certes, la formulation a son importance, mais le plus difficile est de trouver celle de ces formulations qui impacte tout autrement que celle qui est exprimée par ce dont on se pare pour rendre visible et faire applaudir ce que l'on « professe »...

     

  • Le jour où il y aura un problème avec l'eau dans les grandes villes

    À Paris et dans les grandes villes, où les gens en majorité circulent à pied, en métro, tram et bus, ou en vélo sur des voies cyclables (ou encore en trottinette) ; l'on voit rarement des personnes se coltinant des packs d'eau minérale...

    Et c'est vrai que dans les commerces de proximité genre « Carrefour City », dans les épiceries de quartier, en centre ville, il n'y a trop guère de rayons chargés de packs d'eaux minérales... Vous vous voyez, à Paris, prendre le métro avec 2 correspondances, chargé d'un pack de 6 bouteilles de contrex ? Ou à Bordeaux, un bon kilomètre à pied le cabas à provisions d'un côté et le pack d'évian de l'autre ?

    Bien sûr, ces politiques d'aménagement de centres villes avec des commerces de proximité notamment alimentaires, c'est une « bonne idée » pour « redynamiser » des zones urbaines dans lesquelles les commerces périclitent -quoique les loyers ainsi que les prix au mètre carré des appartements soient assez élevés et donc essentiellement accessibles à « ceux qui ont les moyens de payer »... Mais ces courses que l'on fait au quotidien autour de l'endroit où l'on demeure, ne peuvent -et pour cause!- être d'un grand volume et d'un grand poids, lorsqu'il faut parcourir une certaine distance, ou prendre le métro, le tram, le bus...

    Cela m'amène à penser que le jour où il y aura un problème avec l'eau en ville, à Paris notamment... À tel point que même pour faire sa toilette, se laver les dents, faire la vaisselle, nettoyer des légumes, on ne pourra plus utiliser l'eau du robinet... Je ne vous dis pas les mètres cubes d'eau minérale qu'il faudra acheminer par dizaines de packs dans les habitations, avec les escaliers à monter (il n'y a d'ascenseur qu'au delà de 4 étages)... Et le prix du litre qui bien évidemment augmentera en fonction de la demande !

    Quel calvaire, alors, ce sera pour les personnes âgées, les malades, les handicapés, les familles avec plusieurs enfants ! L'on verra revenir comme au 19 ème siècle les porteurs d'eau dotés 21ème siècle, de structures porteuses ingénieuses...

     

  • Les gros céréaliers

    Les gros céréaliers des régions Beauce et Ile de France sont-ils présents au Salon de l'Agriculture ?

    Par « gros céréaliers » j'entends, je précise, les très gros, ceux dont la taille de l'exploitation n'a rien à voir avec celle des 2 ou 3 entrepreneurs de culture ou d'élevage que nous connaissons dans les bourgs ruraux où nous vivons... En effet, lorsque l'on traverse la Beauce l'on voit à perte de vue, d'un horizon à l'autre, des terres à blé ou autres cultures céréalières (mais principalement du blé), d'énormes engins de culture menés, non pas par les gros propriétaires céréaliers eux-mêmes mais par des salariés agricoles...

    Ces gens là, ces très gros céréaliers, ont un quotidien de vie à mille lieues de celui des paysans chefs d'exploitations que nous connaissons dans nos bourgs en milieu rural... Ils ne mettent en aucune façon comme on dit « la main à la pâte », ce sont de grands propriétaires de domaines mais surtout des détenteurs de capitaux voire des entrepreneurs financiers au même titre que les propriétaires terriens qui jadis employaient des métayers pour l'exploitation, le travail, et encaisser les revenus...

    Ces gens là se foutent complètement de la nature et de l'écologie, leurs grands copains sont Monsanto et Bayer ; certains pour se donner une activité et pour profiter encore plus, se sont lancés dans la brocante antiquités de luxe, on les voit en gros manteaux de fourrure et chapeaux noirs à larges bords dans les passages sous verrière de Paris et au marché de Saint Ouen, plus plantureux encore que des députés « riches et gras », d'une faconde de bonimenteur et de connaisseur à vous couper le souffle, d'une arrogance manifeste, bien carrés dans leurs certitudes...

    Ces gens là, oui, dont la vie quotidienne est à mille lieues de celle de nos paysans chefs d'exploitation de quelque 100 ou 120 têtes de bétail, que l'on ne voit jamais menant des tracteurs en plein champ, emploient des salariés agricoles dont la plupart sont payés au SMIC (mais quelques uns tout de même, un peu mieux en tant que cadres, techniciens, ingénieurs ou sortes de régisseurs)...

    Ces gens là ne se suicident jamais !

    Si d'aventure ils sont présent au Salon de l'Agriculture, ils ne méritent, en face des discours hypocrites et trompeurs qu'ils peuvent faire pour essayer de convaincre le public du bien fondé de leur activité (nourrir les gens) en se targuant d'un peu « d'écologie responsable » (laissez moi rire) en justifiant la nécessité d'user de pesticides... Ils ne méritent que l'animosité qu'ils suscitent à leur égard, que d'être critiqués sans ménagement...

    Bon c'est vrai, au dernier salon de l'agriculture auquel j'ai assisté en tant que visiteur durant une journée complète, j'ai bien vu de belles limousines, de beaux charolais, entre autres merveilles de notre patrimoine de productions agricoles, donc pas mal de paysans chefs d'exploitation avec leurs animaux et écouté tout ce qu'ils disaient de leur quotidien de vie... Mais je ne me souviens trop guère d'avoir vu de ces « gros céréaliers » de la Beauce et d'Ile de France !

     

  • Dissocier l'Être du comportement (de l'Être)

    Si certains comportements, manière d'agir, propos, manifestement violents, insupportables, nous heurtent  ; si certaines personnes autour de nous parmi nos connaissances, nous hérissent, nous mettent en colère, nous inspirent des propos et des critiques acerbes... Aussi justifiées que soient nos critiques qui, formulées durement, nous valent de la part des personnes interpellées, un claquement de porte mettant fin à une relation... Faut-il pour autant ne pas dissocier le comportement, ce qui heurte, ce qui afflige, enfin tout ce côté déplaisant qu'il y a en ces personnes, de leur personne même en tant qu'être humain, être vivant ?

    La dissociation entre le comportement et l'être tel qu'il est dans sa réalité d'être humain, d'être vivant, me semble nécessaire... Un « processus de pensée » si je puis ainsi m'exprimer, qui évacue la haine, l'amertume, le ressentiment... Une voie qui s'ouvre sur une interrogation sur son propre comportement, et peut-être sur la possibilité de pardonner...

    Plus je réfléchis au sens de la relation humaine, à la difficulté de la relation humaine, et cela dans cette dureté du monde où règne l'égoïsme, l'intérêt, la violence, l'âpreté dans le propos, l'orgueil, l'arrogance, l'indifférence... Et plus je me dis que la dissociation entre comportement et réalité de l'être (à savoir la reconnaissance de l'être tel qu'il est dans sa nature) est une nécessité, ou du moins une voie à explorer, différente de la voie que nous suivons habituellement en fonction de notre culture, de notre éducation, de notre sensibilité, de nos préférences de ceci de cela, de nos peurs, de ce que nous fuyons... Qui nous incite à ne pas dissocier...

    Oh combien il est plus facile d'aimer des gens qui nous font du bien et avec lesquels nous partageons les mêmes idées ! Oh combien il est difficile voire impossible -et dangereux- d'essayer d'aimer -ou tout au moins de ne pas détester- des gens qui nous font du mal ou avec lesquels nous n'avons guère « d'atomes crochus » !

     

  • La France pour les gros investisseurs étrangers et les milliardaires

    Si, effectivement comme beaucoup de Français des « classes moyennes » ont pu le constater notamment avec des réductions d'impôt sur le revenu dont ils ont bénéficié, et avec des hausses de leur salaire pour autant que leurs emplois soient des « emplois qualifiés » nécessitant formation, compétence, niveau d'études en écoles spécialisées, tout cela dans des secteurs d'activité porteurs et innovants... Il n'en demeure pas moins que les inégalités depuis 2018 sont reparties à la hausse, avec la pauvreté, la misère, l'exclusion, les discriminations, la généralisation des emplois précaires en CDD voire sur contrats de durée très courte (dont certains de ces contrats ne sont même plus établis par un document écrit et signé employeur/embauché, mais numérisé et communiqué par smartphone)... Ce qui expliquerait en partie l'infléchissement relatif de la courbe du chômage, « référence obligée » des grands économistes et du Gouvernement...

    Depuis 2018 la France compte 400 000 pauvres supplémentaires, les 10% les plus riches possédant 50% des richesses du pays.

    Alors qu'il y avait en 2008 juste après la crise financière une dizaine de milliardaires en France, il y en avait en 2019, 41 ! Et les milliardaires français sont ceux qui ont vu leur richesse le plus augmenter en 2019, devant les américains et les chinois ! Cela surtout grâce aux dividendes, plus-values, non seulement en France les moins taxés du monde, mais les plus importants en versements annuels !

    « Y a bon la France » donc, pour les gros investisseurs, les milliardaires, les industriels (étrangers) qui voient des « opportunités », des marchés, des secteurs d'activité porteurs s'ouvrir en France... Mais sans pour autant créer des « pléthores d'emplois », du fait de la robotisation et des machines...

     

     

  • Ce joli minou roux

    Minou

    Cet adorable minou roux court après les êtres humains ! Très souvent dans la journée quand il fait beau ou qu'il ne pleut pas, je le vois déambuler dans l'espace vert situé entre la route devant chez moi (route de Monfort) et le lotissement d'une vingtaine de maisons (Lotissement La Bretagne à Tartas)... Il chasse le mulot, le campagnol, la musaraigne, et se tient en arrêt, une patte avant levée, ou bien tout simplement assis dans l'herbe... Il ne doit pas trop « faire bon ménage » avec les autres minous du lotissement car en sa présence aucun autre minou ne vient...

    Mais dès qu'un humain traverse cet espace herbeux, empruntant un sentier aménagé, ce joli minou roux se précipite dans les jambes du promeneur et vient quérir des mamours, grimpe au pantalon, se laisse prendre dans les bras...

    Parfois il traverse la route et vient dans mon jardin, s'installe au soleil le long de la façade sud de ma maison ; en ouvrant la porte donnant sur le jardin, je le vois arriver, et c'est alors cinq minutes de mamours et d'escalade du pantalon et de tournicotements...

    Cela fait au moins deux ans que ça dure, au début ce minou avait autour du cou un « joli petit collier civilisé » de couleur rouge, mais depuis quelque temps, il n'a plus ce collier...

    Je ne cesse de me demander « mais quels sont les gens de ce minou, dans l'une ou l'autre des maisons du lotissement ? »...

    La route qui va vers Monfort est une départementale assez fréquentée, et il n'y a pas, comme en d'autres endroits sur des voies de circulation proches de maisons, de ces bourrelets ralentisseurs et j'ai peur qu'un jour ou l'autre cet adorable minou se fasse heurter par un véhicule en traversant... J'ai tout de même observé qu'il se montrait prudent et qu'il tournait bien sa tête à droite et à gauche avant de traverser...

    Mais je mettrais bien une pancarte avec écrit dessus «attention passage minou ralentir » sur le bord de la route en face du lotissement...

     

     

  • Liens d'amitié

    Il y a de ces liens d'amitié qui s'apparentent à des liens que l'on peut avoir avec des personnes très proches de notre famille... Des liens d'affection, d'empathie et d'esprit qui, depuis des années, ont fait ces moments ensemble passés, dont chacun de ces moments n'a ni hier ni demain, rien qu'un présent comme un paysage dont on n'aperçoit pas l'horizon qui le limiterait.

    Savoir dans sa vie que de tels liens existent et les sentir aussi indissolubles jusqu'à la fin de ses jours, c'est une grande bénédiction, ce qu'il y a sans doute de plus heureux dans la traversée de son existence...

    De tels liens sont d'autant plus durables et indissolubles qu'ils arrivent à relier plusieurs générations autour de ces liens...

     

     

  • Le cierge, ses traces, sa lumière

    « L'essentiel du cierge n'est point la cire qui laisse des traces mais la lumière », écrit Antoine de Saint Exupéry dans Citadelle.

     

    Si le cierge symbolise -ou représente- l'être que nous sommes avec tout ce que en tant que personne humaine nous avons réalisé, toutes nos œuvres, tout ce que nous avons exprimé, communiqué, transmis... Les traces laissées autour de nous, aussi visibles, aussi significatives qu'elles soient, ne sont jamais aussi essentielles que la lumière produite et diffusée, cette lumière qui est celle de notre esprit, qui nous a été donnée dès l'enfance, et qui peu à peu notre vie durant, s'est alimentée de sa seule force, et cela sans ce que l'air ambiant pouvait lui apporter... L'air ambiant tout autour, et cette respiration dont nous l'avons agitée...

    Les traces finiront par disparaître mais la lumière non, parce qu'elle se renouvellera, se perpétuera, produite par d'autres cierges...

     

     

  • Le courage

    Si, comme le disait Jean Jaurès, le courage c'est de supporter sans fléchir les épreuves de tout ordre, de garder dans les lassitudes l'habitude du travail et de l'action, de chercher la vérité et de la dire... Alors, plus nombreuses que l'on le croit par quelque disposition d'esprit n'incitant point à « positiver » ; sont les personnes autour de nous qui ont ce courage là...

    Ce qui est moins courant c'est le courage de supporter l'indifférence que l'on rencontre autour de soi... Et, peut être davantage encore, de combattre l'indifférence sans pour autant faire de l'indifférence le « drame de sa vie »...

     

  • Des étoiles s'éteignent, d'autres s'allument

    La route ou le chemin pris depuis les jours des premiers pas que l'on a fait, des premières cabrioles devant les copains quand on était âgé de 3 ans, cette route ou ce chemin traversant les paysages, où l'on ne cesse de marcher, d'avancer, de se retourner parfois afin de voir en arrière... Devient au fil des ans qui passent lorsque les ans se comptent par dizaines, « un peu fatiguant » par moments... Et lorsque dans le ciel de la nuit venant s'allument ces étoiles que l'on voit depuis déjà assez longtemps, qui sont des repères et dont certaines sont familières, l'on peine à imaginer ce soir où l'une ou l'autre de ces étoiles après avoir vacillé, tremblotté durant quelques nuits, disparaîtra...

    Et c'est ce qui arrive : des étoiles qui nous ont accompagné durant des années sinon même depuis nos premiers pas sur le chemin, un jour s'éteignent et il faut alors continuer de marcher, d'avancer, un peu fatigués que nous sommes parfois, autant du regard que des jambes ou du visage...

    Et les étoiles disparaissant les unes après les autres, le ciel n'est jamais vide car de nouvelles étoiles apparaissent, mais qui ont autour d'elles des mondes...

    Les étoiles disparues avaient elles aussi des mondes autour d'elle... Mais nous étions sous leur éclat, l'un de ces mondes...

     

  • Salon de l'Agriculture

    Anne hidalgo

    Anne Hidalgo au Salon de l'Agriculture, « tapototote » la tête de la vache... Elle dit : « je regrette, lors de ma candidature à la mairie de Paris en 2014, de ne pas avoir proposé et fait réaliser pour 2020, une jonction RER entre Cité Universitaire ligne B et Porte de Versailles. Ainsi pour le Salon de l'Agriculture il aurait été possible de transporter par rames aménagées du RER, jusqu'à la porte de Versailles, tous les animaux et tous les équipements nécessaires à l'installation des stands. Cela aurait évité ces embouteillages monstres, de longues files de camions, fourgonnettes, etc. afin d'acheminer les animaux et le matériel, les équipements... J'aurai prévu en outre de faire aménager des rames de type convoi exceptionnel grand gabarit pour le transport des tracteurs, élévateurs, chambres frigorifiques et tous gros engins agricoles ».

    Et « tant qu'à faire » pourquoi n'aurait-elle pas aussi proposé de retarder de 2 semaines le Salon du Livre à la Porte de Versailles, afin qu'après un grand nettoyage récurage désinfectage, toutes les odeurs de paille souillée, de divers relents aient pu être totalement éliminés ? … « Pas très chic » en effet, même peu perceptibles, 2 ou 3 fragrances par ci par là, au moment des séances de dédicace des Grands Auteurs, de quelques fromages odorants de terroir sinon même de crotte de bique !

     

  • Le lien est-il plus essentiel que l'intérêt commun ?

    J'ai eu dernièrement sous les yeux, une liste de plusieurs dizaines de réseaux sociaux...

    La plupart d'entre eux m'ont paru être des communautés de personnes de mêmes intérêts ou activités de toutes sortes dont professionnelles pour quelques unes (par exemple Viadeo, Linkedin)...

    Facebook et Twitter, bien sûr, étant les plus utilisés de tous ces réseaux, qui fonctionnent d'ailleurs un peu comme des blogs, avec une page personnelle visible « tout public » ou seulement « pour des amis », ou en s'inscrivant en tant que participants intervenants dans des groupes d'intérêts ou d'activités communs...

    Si la communauté ou le groupe réunissant et mettant en relation des gens qui s'assemblent parce qu'ils ont une même passion, de mêmes intérêts ou de mêmes aspirations ; le partage et la communication qui découle du partage, ne me semble pas pour autant être le plus essentiel... L'essentiel étant à mon sens, davantage, bien davantage, le lien plutôt que l'intérêt commun...

    Quel est, de tous les réseaux, celui qui donne la priorité au lien ? Au lien indépendamment de l'intérêt commun et du partage autour de quelque chose qui rassemble ?

    Car toute communauté ou groupe est en fait un « cercle » ou un « club » et donc, fonctionne en tant que tel, avec ses règles, ses codes... Il faut y entrer, s'y faire connaître, s'y faire accepter, il faut y « fidéliser », ou « clientéliser »...

    Quel est, de tous les réseaux, celui qui te relie au monde autour de toi, un monde fait de gens qui ne s'assemblent pas forcément pour des raisons d'aspirations, d'intérêts qu'ils auraient en commun ?

    Et qu'est-ce qui fait le lien, qu'est-ce qui rend le lien durable et donc autrement que purement occasionnel ou opportuniste ?

    Le questionnement ? Ce que l'on appelle l'ouverture d'esprit ? La curiosité ? Sans doute tout cela intervient-il dans l'établissement du lien...

    Je pense à l'acte qui consiste à réaliser une greffe (par exemple un rameau de mirabellier sur une branche de pommier)... C'est la sève au milieu du rameau et de la branche qui entre en contact, et ce qui enserre la jointure qui va faire prendre la greffe... Mais « cela ne marche pas à tous les coups »...