Le cancer est plus restrictif que le covid en matière de projets

… Le cancer me désole davantage que le covid…

En France en 2020, environ 200 000 personnes sont décédées du cancer, sur un total d’environ 400 000 personnes atteintes et soignées par radiothérapie, chimiothérapie et autres traitements…

Ce qui représente une mortalité de 50%.

Avec le covid on est “loin de ce compte” ! 118 000 à peu près, mais en un an et demi, soit de mars 2020 à juillet 2021 – il manque 2 mois pour faire un an et demi…

Pour environ 6 millions de personnes ayant été atteintes du covid (des asymptomatiques aux sorties de réanimation en passant par des formes plus ou moins sévères)…

Certes, 6 millions de personnes atteintes du covid, c’est beaucoup plus que 400 000 atteintes de cancers… La différence est dans le taux de mortalité : 2% pour le covid contre 50% pour le cancer !

Il faudrait rapprocher ces données chiffrées, en cas de contamination, en nombre de morts, du covid, de celles des formes de grippe classique…

Le cancer, ou plus exactement LES cancers, c’est bien plus restrictif, pour les projets, pour les perspectives à moyen long terme de chacun, que le covid. Avec le cancer en effet -qui dira le contraire ? - les projets et les perspectives, déjà pour celui ou celle qui est atteint d’un cancer, et ensuite et en même temps pour les proches de la personne atteinte d’un cancer, deviennent inexistants, inenvisageables, “barrent l’avenir devant soi” !

S’il en reste un, de “projet”, s’il y a une, de “perspective”, cela ne peut être que le projet ou la perspective de devoir suivre un traitement médical lourd et long et exténuant, qui interdit ou limite considérablement tout autre projet notamment professionnel, ou lié à une activité engageante, à une réalisation d’œuvre, à des loisirs, à des voyages, etc. …

Le covid, même dans des confinements tels que ceux que l’on a connus, même avec des contraintes difficiles à supporter, c’est tout de même “moins restrictif” que le cancer !

Et, à tout ce que le cancer implique dans la vie quotidienne, de souffrance, de contraintes, de traitements difficiles, de conséquences au niveau de l’état de santé suite aux effets secondaires souvent dévastateurs, d’absence et d’abandon de projets, s’ajoutent la communication et le rapport de relation entre la personne atteinte et les proches de la personne.

Et, à qui d’autre que son mari, sa femme, sa mère, son père, ses enfants, en parler, du cancer d’un proche pouvant être celui d’ un fils, d’une fille, d’une belle fille, d’ une mère, d’un père, d’un frère, d’ une sœur? À qui d’autre oui ? Sûrement pas (en général) à des gens autour de soi, de ses connaissances… Ce sont là des choses dont on n’aime pas parler aux autres…

Et pour le proche du malade, pour des parents, il vient de la réticence à parler de ses propres projets, de, par exemple, la sortie que l’on a faite dimanche dernier, d’un film que l’on a vu au cinéma, du jardin, etc. … Tout cela que l’on peut raconter, c’est tellement éloigné de la souffrance et de la solitude de la personne malade… Tout ce que l’on peut faire alors, c’est d’écouter, d’écouter, de laisser parler la personne – pour autant qu’elle souhaite elle même parler, se confier…

 

 

cancer covid...

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