Exit le "Certif"
- Par guy sembic
- Le 27/09/2025 à 08:10
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… Le texte de la dictée n’est pas, certes, « des plus ardus » ; néanmoins afin de trouver les fautes qu’il contient, cela suppose – sinon impose- une connaissance assez approfondie de l’orthographe.
Les questions de littérature, de grammaire, de conjugaison, sont en rapport avec ce qu’il conviendrait de connaître et de maîtriser en matière d’utilisation et de pratique de la langue Française dans les bases et dans les règles essentielles.
Les questions d’histoire et de géographie ne sont guère « trop difficiles » et certainement beaucoup d’entre nous obtiendraient au moins 7 sur 10… Quoique pour nos jeunes enfants des écoles et adolescents des collèges « cela reste à voir »…
Pour les questions d’éducation civique il est à peu près certain qu’apparaitraient de « grosses lacunes » aux réponses de bon nombre d’entre nous.
Le « hic » c’est en matière d’arithmétique, de logique et de géométrie… Juste un exemple d’exercice d’arithmétique :
« Une fermière vend d’abord le quart, puis le tiers de la totalité des poulets qu’elle a apportés au marché. Elle a alors vendu 14 poulets. Combien lui en reste-t-il à vendre ? »
Reste encore, pour obtenir le Certificat d’Etudes, les questions de « Leçons de choses » (Sciences de la vie et de la nature, les bases de la physique, de la mécanique, de la chimie, de la biologie) et des questions de culture générale, qui elles, sont en rapport avec ce qu’il conviendrait de connaître, de se souvenir d’avoir appris et d’en éprouver l’utilité, la nécessité dans notre vie au quotidien…
Un jeune de 11, 12, 13 ans qui réussissait à obtenir son certificat d’études, par exemple en 1925 – et sans doute encore en 1950 – cela signifiait que ce jeune se trouvait alors en capacité de poursuivre, au collège, puis au lycée, puis encore en université, ses études…
Mais « savoir et maîtriser » sans entretenir, sans la pratique (dans la durée) de ce qui a été appris… « Ça s’en va »… Et c’est ce qui se passait quand on quittait l’école juste après le « certif »…
Aujourd’hui plus de 90 % des jeunes obtiennent le Baccalauréat et une grande partie de ces 90 % de jeunes bacheliers, poursuivent des études universitaires ou entrent dans des écoles de formation spécialisée pour des métiers, des professions… Sauf que… « Ç’en s’est allé » avant même l’arrivée au collège puisqu’il n’y a plus de « certif »… Et « ce qui s’en s’est allé parce qu’on ne l’a pas fait entrer », on l’a remplacé par non plus l’acquisition et la maîtrise des connaissances (et leur transmission) mais par le « développement personnel » encadré formaté programmé dans l’orientation et dans les règles – ou le délitement voire l’absence de règles – de l’Ordre du Monde qui est celui de ceux qui dominent, dirigent, organisent, à leur profit et au détriment du plus grand nombre…
Les enseignants -à l’exception de ceux qui résistent aux pressions imposées – adhèrent bon ou mal gré à cet Ordre du Monde… Alors que du temps du « certif », ils étaient en capacité de parvenir à conduire le plus grand nombre possible de jeunes jusqu’à l’obtention du certificat d’études, ce qui impliquait de leur part, tout un art et toute une manière – s’appuyant sur de la relation à l’élève et compte tenu des difficultés à surmonter… Afin de parvenir au résultat attendu et espéré… Mais nous étions alors dans un Ordre qui certes « était ce qu’il avait toujours été » mais qui n’était pas celui du monde d’aujourd’hui, aussi complexe et aussi diversifié qu’il est devenu en se décomposant, en se délitant, en se fracturant, tout cela sur fond de violences, de communautarismes exacerbés, de gabegie de consommation, sur fond aussi d’internétisation – réseausocialisation…
… Ce « Certificat d’Etudes » proposé dans ce livret ( il y a les réponses dans les dernières pages mais hors de question de les consulter sans avoir terminé les exercices) ne serait pas obtenu certainement, de nos jours, par 9 élèves sur 10 reçus au BAC – même avec mention Très Bien- et, quand à ceux, les plus nombreux, reçus avec entre 10 et 11 de moyenne, leur notation à ce certificat d’études proposé dans ce livret, serait proche de 1 ou de 2 sur 20…
Il est vrai que pour bon nombre d’emplois n’exigeant pas de trop grandes qualifications ainsi que pour la vie courante en général pour la plupart d’entre nous, savoir combien de poulets la fermière a encore à vendre après en avoir d’abord vendu le quart de ce qu’elle avait puis le tiers et en avoir vendu 14 déjà… N’a guère d’importance et ne constitue pas un « lourd handicap »… Ce qui est mon cas…
D’autre part, question orthographe, correctement écrire un mot ou une courte expression anglo saxonne inséré(e) dans un texte rédigé en Français ( texte Français, lui, sans aucune faute)… Est-ce « un grand péché » ?
Par exemple « cheek - point » au lieu de checkpoint » ? (par pure ignorance et non pas par « volonté délibérée » sachant correctement écrire checkpoint)…
… Pour l’exercice d’arithmétique, je propose ce raisonnement qui s’appuie sur de la logique :
Le quart des poulets de la fermière plus le tiers de ces mêmes poulets, ça fait 14 poulets de vendus.
Au delà de 14 poulets, dans un premier temps, il faut déterminer – puisque la fermière a plus de 14 poulets – combien elle en a en tout.
On va dire – supposition- « à partir de 15 » et donc, prendre à partir de 15, des nombres qui sont, les uns divisibles par 4, les autres divisibles par 3.
Ainsi cela donne : 15, 18, 21, 24, 27,30 (divisibles par 3) et 16, 20,24, 28,32 (divisibles par 4).
Et ainsi raisonner :
Avec, 15 ça ne marche pas : en effet ça fait bien 5 (divisé par 3) mais ça fait 3,75 (divisé par 4)… Et, même si un poulet (on suppose qu’il est vivant) aurait une aile et une patte en moins pourquoi pas… 5 plus 3,75 ça fait pas 14…
Avec 18, 21, 27 et 30 d’une part, et avec 16,20,28 et 32 d’autre part, soit on n’arrive pas à 14, soit on dépasse 14 et dans chaque cas y’a un poulet qui a un « handicap » autrement dit « pas entier »…
Il n’y a que 24 qui peut être la réponse pour le nombre de poulets , et là, ça tombe juste :
24 divisé par 3 ça fait 8 ; et 24 divisé par 4 ça fait 6… Et 8 plus 6 font bien 14 ; donc il reste à la fermière 24 moins 14 égale 10 poulets à vendre.
« J’ai gagné le yoyo ! » (rire)… (Et pourtant, au CM2 je ne brillais guère en calcul et en problèmes – c’était mon handicap)…
Comme quoi, avec un minimum de logique, de réflexion, de raisonnement, « on y arrive » ! Et c’est ça qui aujourd’hui fait défaut : la réflexion (et avec la réflexion la pensée)… Bon c’est vrai « y’a Google , y’a l’IA Chatbot/Copilote et autres immensités de savoirs numérisés qui « ont réponses et explications à tout »…
Et tous les effets d’image, de langage, « scoops du jour » des uns et des autres, « storie’s » selfie’s, likes et kilolikes, « pt’its coucous » et « bizous – mais aussi « pauvre type » ou « abruti » ou « t’as tout faux » et autres imprécations, brutalités, raccourcis…
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