transmission

  • Transmission d'un patrimoine, d'une œuvre

    … Si de nos jours, la transmission à sa descendance ( ses enfants dans la majorité des cas et, à défaut ses petits-enfants ou encore par les branches collatérales les nièces et neveux) d’un patrimoine immobilier et financier que l’on possède, d’une entreprise artisanale ou commerciale que l’on a créée… S’avère difficile vu la complexité et la diversité des situations qui se présentent (familles dites « recomposées », rupture de liens familiaux, séparations et divorces « dramatiques », veuvage et remariage et enfants d’un « second lit », absence de descendance directe, enfants adoptés, etc. … Il en est d’une autre, de transmission, qui elle, est « encore plus problématique et incertaine voire ne pouvant se faire », c’est celle de la transmission d’une œuvre artistique et ou littéraire dont on est l’auteur, le créateur – l’œuvre artistique et ou littéraire de toute une vie…

     

    Pour ce qui ressort du patrimoine immobilier, d’une entreprise artisanale, c’est là une affaire de juridiction, il y a le Droit, les Lois, avec les « chargés d’affaire » que sont les avocats, les juges, les notaires…

     

    Mais pour ce qui ressort de la transmission d’une œuvre artistique et ou littéraire, là, c’est une affaire de relation humaine, de volonté de l’un ou de l’autre de ses proches – enfants, petits-enfants, nièces, neveux, frères ou sœurs ou cousins ou cousines plus jeunes que soi selon le cas – et la volonté, la détermination à entretenir, à continuer de faire connaître, à promouvoir… C’est très souvent, le plus souvent à vrai dire, « loin d’être gagné, loin d’être acquis »… Et encore faut-il pour l’auteur, pour le créateur de son œuvre, qu’il puisse « subodorer » quelle serait la personne la mieux à même de continuer à « porter le flambeau » et donc à contribuer à faire passer dans les générations suivantes…

     

    Peut-être que dans le monde où l’on vit aujourd’hui, où tout se délite, où tout se décompose et où plus rien ne s’inscrit dans la durée, où les repères s’effacent ou ne sont plus les mêmes qu’avant… Faudrait-il se résoudre à ne plus envisager de transmission d’une œuvre artistique et ou littéraire – voire à « faire une croix dessus »…

     

    Il y a en effet tous ces projets, toutes ces aspirations, tous ces modes de vie – relation, activités – des uns et des autres (des proches notamment et de leurs descendants) qui sonr « à mille lieues » de l’homme, de la femme que fut durant toute sa vie, l’auteur d’une œuvre artistique et ou littéraire.

     

    Pour la transmission d’une œuvre artistique et ou littéraire, en somme, il n’y aurait vraiment que :

     

    -WayBack Machine (Internet Archives) pour celles et ceux, écrivains, auteurs, créateurs, qui publient leurs œuvres « en ligne »… Internet Archives donc, pouvant être « comparé » - dans une certaine mesure non définie- à la durée de vie d’une étoile dans l’univers… Laquelle étoile poursuivant sa course parmi de très nombreuses autres étoiles, et pouvant être découverte par des êtres tels que les humains de la Terre pour autant que ces êtres soient parvenus à un stade avancé de leur évolution…

     

    -Et, plus « spécifiquement et uniquement » sur notre monde, la Terre ; tous ces auteurs, écrivains, artistes, dont les œuvres sont évoquées et transcrites dans les livres d’Histoire, dans les livres qui sont lus de par le monde… Les livres n’ayant pas cependant la même durée de vie que les étoiles…

    Et il est peu probable que des êtres - « humanoïdes » ou non, dotés d’intelligence, quelque part très loin dans l’univers, « découvrent » quelque œuvre d’humain réalisée il y a des millions d’années sur la planète Terre…

     

     

  • Dans la poussière des étoiles

    L’Assemblée Nationale vient d’adopter en 2 ème lecture le projet de loi “bioéthique” dont la “mesure phare” est l’ouverture de la PMA (procréation médicale assistée) à toutes les femmes…

    Une nouvelle étape, donc, dans l’évolution de la société, notamment avec le concept de la “famille élargie”, vers – bientôt cela paraît certain – la GPA (gestation par autrui)…

    Bioéthique”, c’est bien le terme qui convient dans le “jargon” de la “Pensée Unique de ce qui doit se croire se savoir et se faire, pensée orchestrée par les Grands Penseurs, les Grands Intellectuels de notre civilisation du 21 ème siècle, pas seulement “de Gauche” mais aussi “ de Droite”, tous s’affirmant “progressistes”…

    Ça va être de plus en plus compliqué pour la généalogie… D’ailleurs qu’est-ce que “filiation” veut encore dire de nos jours?

    Déjà, avec toutes ces “familles recomposées” – et “élargies” selon des liens, des affiliations, des arrangements de plus en plus divers (et complexes), avec tous ces divorces, toutes ces séparations, ces enfants d’un tel/d’une telle pour ne pas dire de tels et de telles, ces enfants adoptés ( parfois même “achetés”) dans des pays pauvres… Ça devient très compliqué pour les notaires dans les transmissions et partage de patrimoine, très compliqué aussi pour les juristes devant s’appuyer sur une jurisprudence évolutive dans les imprévus et les situations particulières…

    Quel est, quel devient le sens, alors, dans ces conditions, de “entretenir et transmettre un patrimoine” (notamment un patrimoine immobilier constitué d’une habitation principale et d’une ou plusieurs résidences secondaires)? … De refaire une toiture, une façade, d’embellir, d’agrandir, d’arranger un intérieur, de “moderniser”, de consolider un patrimoine par une nouvelle acquisition, etc. ?

    Entretenir et transmettre un patrimoine pour qui, en fait? Pour des héritiers qui sont des “pièces rapportées”, des enfants qui ne sont pas de filiation, qui auront des conjoints ou des compagnons (hommes ou femmes) “venus d’on ne sait où” ?

    Savez vous -si vous ne le savez déjà – comment se videront les maisons, les greniers, comment ils se vident déjà depuis quelques années ?

    Des documents transmis par e-mail en pièce jointe, à signer, avec écrit “lu et approuvé”, par un notaire à 1000, 10 000 kilomètres ; une vente aux enchères de ce que contient la maison, ou encore (ce qui est et sera le plus fréquent) une entreprise de débarras mandatée par le notaire chargée de vider l’intérieur de la maison…

    Et pour finir, une fois la liquidation, la vente réalisée, un virement bancaire au bénéficiaire, héritier… Point barre! …

    Alors vous savez, le journal intime de Papy ou de Mamy, avec l’album de photos, les collections de ceci de cela, les souvenirs, la chaise bébé de Mamy petite fille en 1945… Et tant et tant d’autres choses, tout ça à la déchetterie…

    Et avec ça (cette réalité de l’époque où nous vivons), c’est pas si étonnant de voir tous ces papy/mamy dépenser leur argent plutôt dans des croisières et des voyages ou pour la satisfaction de leurs besoins tant qu’ils peuvent profiter, que dans de l’amélioration modernisation de leur habitat !

    Certes les rares jeunes qui n’ont pas le “profil” (mode de vie/comportement/philosophie) de ces futurs héritiers de biens de parents qui règleront tout par internet – et qui eux sont légions – ces rares jeunes là ne peuvent être que outrés, scandalisés de tout ce que je dis plus haut et qui est pure vérité brute crue et nue…

    La poésie, le souvenir et la pensée ça fait plus recette !

    Est-ce dommage? Faut-il le déplorer?

    J’en sais rien.

    On finira tous – et la Terre avec – dans la poussière des étoiles…