taxes

  • Le prix du litre de carburant

    … Sur ce que coûte à la pompe, à l’automobiliste, un litre d’essence ou de gasoil, l’état (en France) prend 60 % de taxe, soit pour un litre de SP 95 à 2,20 euro environ actuel : 1,32 euro de taxe.

    Lorsque le prix au litre était d’environ 1,50 euro, avec 60 % de taxe, cela représentait 0,90 euro de taxe.

    Donc sans taxe : 0,88 euro aujourd’hui et 0,60 euro hier…

    Depuis que l’état accorde une réduction de 0,18 euro pour cause de « maintien du pouvoir d’achat – et donc de capacité à consommer en dépit de l’inflation », pour un litre de carburant à 2,40 rapportant à l’état 1,44 euro ; ce litre valant donc avec la réduction de 0,18 euro, 2,22 euro, l’état perçoit toujours 60 % de taxe soit 1,33 euro…

    Autrement dit, plus le prix du litre de carburant augmente, malgré la réduction de 0,18 , et plus la taxe augmente…

     

    « Moralité de l’histoire » si l’on peut dire :

    L’état devrait, au lieu d’accorder une réduction de 18 centimes d’euro, et tout en maintenant 60 % de taxe, se baser sur le prix du carburant tel qu’il était avant la flambée des prix, soit 1,50 sur lesquels il prenait 0,90 euro de taxe.

    Donc, pour un prix actuel de 2,20 euro, l’état ne devrait prendre qu’encore 0,90 euro au lieu de 1,32 euro… Ce qui mettrait le prix du litre à 2,2 moins 0,42 soit 1,78…

     

    Vous l’avez compris, le prix « juste et logique » d’un litre de carburant est de 1,78 euro…

    MAIS… À noter que la compagnie pétrolière (Total, Esso et Cie) sur ces 1,78 euro (et à plus forte raison sur 2,20 euro) réalise un bénéfice net lui permettant de maintenir et de conforter ses avoirs, et de distribuer des dividendes aux actionnaires…

     

    … Lorsque l’essence coûtait 1,50 euro, l’état en prenant 60 % de taxe, « s’en sortait très bien »…

    S’il n’y avait pas eu cette flambée des prix – de l’essence – l’état engrangerait les mêmes sommes dans ses caisses…

    Donc, si le prix de l’essence augmente beaucoup, 60 % de taxe ça augmente aussi beaucoup et, en conséquence, l’état « profite » plus qu’il ne devrait…

     

    Il y a une différence entre le prix réel (de revient) des choses, des produits de consommation… Et le prix affiché et demandé à l’acheteur, au consommateur. Et, dans cette différence il y a un contenu contestable, abusif : celui du bénéfice ou du profit réalisé, une fois déduits les coûts réels (de la matière première, du traitement, du travail à effectuer, du transport, de la gestion, etc.)…

    C’est cette part de profit (toujours plus importante) qui est contestable et abusive…

    La part du travail et tout ce qui fait le prix de revient, varie en fonction de la conjoncture (des événements, des difficultés survenant)…

    L’ignominie, le déséquilibre, l’injustice, le révoltant, c’est lorsque dans une conjoncture défavorable, la part de profit des dominants possédants s’accroît, dans une « mécanique » ou un « système de fonctionnement » qui s’emballe, entraîne les acteurs de l’emballement, exerce la pression du mouvement de l’emballement sur ceux qui subissent…