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Nos vérités
- Par guy sembic
- Le 20/12/2025
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… Dans cette certitude qui se fonde et s’entretient en soi, de détenir la vérité au sujet de telle ou telle chose à laquelle on pense, on croit et que l’on exprime haut et fort ; il entre, outre cette insistance, cette volonté déterminée à l’exprimer, une certaine forme d’arrogance, de fierté, qui se manifeste par le fait de vouloir à tout prix imposer son point de vue – et de le sublimer- et l’on pense que l’autre, l’interlocuteur – sinon les autres autour de soi – sont dans l’incapacité de comprendre, faisant ainsi allusion à un manque supposé de réflexion et d’ouverture d’esprit…
Si une vérité devait vraiment apparaître, en s’esquissant plutôt qu’en se dessinant à traits nets, cela ne pourrait être que comme l’on déroule peu à peu le fil d’une bobine centimètre par centimètre, en s’efforçant de défaire les nœuds successifs tout au long du fil déroulé, sans que le fil se rompe.
Ainsi faudrait-il autant que possible dérouler le fil jusqu’au plus près de son extrémité…
Mais à l’extrémité, c’est comme un filet d’eau, un ruisseau proche de la source, qui se disperse en filets encore plus étroits, imprécis dans leurs tracés, de telle sorte que la source même, dissimulée – et peut-être multiple- quelque part au bas de la paroi rocheuse recouverte de végétation, ne pourrait être identifiée, localisée, découverte…
Il n’y a pas de vérité, même scientifiquement établie, qui soit immuable, définitive, autre que celles, intemporelles, déterminées par les règles, les principes, les lois physiques et chimiques, de la « mécanique de l’ univers » (univers qui pour nous humains, se trouve « entre deux murs » : le « mur du début du passé » et le « mur du futur »… Nous ne savons ni le commencement ni la fin – ces derniers n’étant que les vues de la pensée humaine…
Les lois physiques et chimiques, les règles, les principes de la « mécanique de l’univers » sont celles, accessibles à l’intelligence humaine, qui réellement existent … Mais existent « à vrai dire » entre le « mur du début du passé » et le « mur du futur »…