savoirs

  • Savoirs et croyances

    … Les croyances se sont substituées aux savoirs, et les complaisances à la tolérance…

    Ce qui rend le combat d’autant plus dur dans une société, dans une civilisation qui se délite, pour que les savoirs retrouvent la place qui doit être la leur, pour que la tolérance de nouveau, voltairienne, républicaine et laïque, indépendante des morales et des idéologies, reprenne le pas sur les complaisances…

    “De nouveau”, cependant, l’a-t-elle jamais été, la tolérance voltairienne ? À vrai dire, dans une mesure qui a en partie existé mais qui a quasiment cessé d’exister aujourd’hui, remplacée par la complaisance…

    Un combat sans merci ne pouvant être mené que dans le refus d’être perdu d’avance, jusqu’à ce que les croyances cessent de se substituer aux savoirs, jusqu’à ce que les complaisances enfin soient abattues, mises à terre, refoulées, bannies…

    Un combat sans merci également, de la réflexion, de l’intelligence, de la responsabilité, contre l’imprécation, le lapidaire, la facilité et l’illusoire à effet d’émotion…

     

  • Des savoirs essentiels pour les uns, accessoires pour d'autres

    … Y-a-t-il des savoirs essentiels qu’il faut acquérir, et donc des savoirs qu’il ne serait qu’accessoires d’avoir ?

    L’on peut se poser cette question parce que de toute évidence, nul ne peut acquérir tous les savoirs…

    C’est en écoutant à tout hasard sur une station de radio, une émission dans laquelle on parlait de femmes accédant à des postes de commandement, notamment du fait qu’il y avait en France seulement 9 femmes ayant le grade de colonel ; que cette question des savoirs essentiels ou non m’est venue.

    En effet, je ne sais pas du tout si “colonel” c’est supérieur ou non à “commandant”… En revanche je sais faire la différence entre un infinitif et un participe passé et en conséquence je n’écris jamais “j’ai regarder” ou “je les ai trouver”…

    Ce qui m’induit à penser qu’il y a des savoirs essentiels qu’il faut acquérir, et d’autres, plus accessoires, certes utiles, que l’on peut avoir acquis ou non, selon des dispositions, des orientations prises, selon des préférences, des choix, des motivations personnelles…

    Mon avis est que des gens assez avisés et “connaisseurs” dans un certain nombre de domaines, peuvent très bien ignorer si “colonel” est supérieur ou non à “commandant”; mais que ces gens avisés et connaisseurs font de toute évidence la différence entre un infinitif et un participe passé…

    Lorsque des personnes “avisées” et ayant acquit des connaissances, des savoirs, commettent quelques “péchés” en matière d’orthographe et de grammaire… Cela heurte tout de même un peu plus, que les mêmes “péchés” d’orthographe et de grammaire commis par de gens “incultes”…

    Il y a aussi, il faut dire, des gens qui maîtrisent parfaitement l’orthographe et la grammaire de leur langue maternelle et qui sont avisés et connaisseurs dans un certain nombre de domaines, mais d’une ignorance crasse résolument volontaire, ostentatoire , provoquante et iconoclaste en des domaines qui sont des domaines très en vue très privilégiés par un grand nombre de gens (je pense au football, à la mode, aux vedettes de la télé, aux tweets d’un personnage politique, aux derniers modèles de bagnoles sortis, à des films nouvellement sortis que tout le monde va voir, à des séries Télé genre “un si grand soleil les tenants et aboutissants des récents épisodes”, etc. j’en passe y’en a des tonnes)…

    Et puis, dernière chose que je dis :

    “De toute manière pour les savoirs, pour les connaissances -y compris les essentielles – il y a Google, Internet, les moteurs de recherche – on n’est plus au temps de ces grandes encyclopédies Larousse, Hachette et compagnie en 24 ou 36 volumes sur des étagères de bibliothèque de salon… Sauf que – excusez moi les potes – Google, les moteurs de recherche, c’est des béquilles sans lesquelles on ne sait plus marcher de ses deux jambes en bon état pourtant…