savoir

  • L'information, le savoir

    … L’information destinée au grand public est limitée à ce que les Décideurs permettent au « commun des mortels » de savoir…

     

    Encore que le savoir diffusé selon les directives des Décideurs est un savoir débarrassé de tout ce qui se situe au-delà de la réalité apparente (et simplifiée), autrement dit, « en profondeur » la réalité est rendue inaccessible ou difficilement observable…

    Ainsi se creuse le fossé entre l’élite connaissante et la masse du peuple.

     

    Mais les Décideurs font en sorte que pour la masse du peuple, l’accès au savoir soit accessible par toutes sortes d’artifices et de leurres, notamment par le biais du ludique. (Apprendre en jouant, dans le système éducatif en vigueur depuis une quarantaine d’années ; être informé et « au courant de l’actualité du monde, de qu’il convient de savoir, dans le système notamment audiovisuel qui privilégie l’image, le spectacle divertissant dont l’impact du moment réduit ainsi la réflexion ou la pensée à du ressenti, à de l’émotion immédiate, et élude le questionnement)…

     

    L’élite connaissante et « en place » n’est en aucune façon, « partageuse » et dès lors que, de la masse du « commun des mortels » s’élève par sa force et par sa volonté, quelque personnage « en deçà du lot » en dépit de grandes difficultés rencontrées et de barrières dressées à dessein, ce personnage ne peut être « coopté et introduit dans le Saint des Saints »… À moins que ce personnage « mette de l’eau dans son vin » et donc, se compromette, se laisse « acheter »…

     

    Les Décideurs créent et mettent en place en l’organisant, en le cadrant, en le formatant, au moyen des nouvelles technologies de l’internet, du numérique, de la robotique ; par une politique de marché et de « consommation de masse » axée sur des offres promotionelles répétitives et sur la publicité, un conditionnement collectif généralisé, ou un conditionnement de groupe ou de catégorie de gens ayant des besoins, des comportements et des habitudes en commun…

     

    Le conditionnement exclue toute résistance à caractère révolutionnaire à l’échelle d’un pays (et encore moins mondiale) mais paradoxalement (et c’est ce qui convient aux Décideurs), « autorise » pour ainsi dire certaines contestations de type revendicatif et identitaire, (et même laisse se développer à dessein, des manifestations contestataires ostentatoires, de minorités « sorties de l’ombre »… Aidés qu’ils sont, les Décideurs, par les Médias, par les courants d’opinion relayés sur les réseaux sociaux et internet…

     

    En conséquence, toute vraie révolution à une échelle plus vaste (d’un pays, d’une société) s’avère quasi impossible… « Ils » ont donc bel et bien « trouvé le filon », les Décideurs ! (Les seigneurs du Moyen Age, les Rois de l’Ancien Régime, les Grands Patrons, les « deux cent familles » du 19ème et du 20ème siècle sont « battus à la course » par les Grands Décideurs du 21ème siècle)…

     

    Reste cependant le pouvoir des peuples, le pouvoir des consommateurs, dans les choix, dans les comportements, dans la capacité de réflexion, dans la prise de conscience de l’état du monde et de la société, dans l’imaginaire, dans l’inventivité, dans l’agissement organisé, (notamment en associations, en groupements reliés entre eux)…

     

     

  • Ignorance et - ou - refus de savoir

    L ignorance

    … L’ignorance si elle est bien réelle et “planétairement répandue” – même dans les sociétés les plus éduquées (en fait surtout les mieux ou plus mal informées, de ces sociétés) – est entretenue, gérée, en fonction des intérêts des décideurs et des dominants…

    Et c’est bien l’ignorance entretenue, plus encore que l’ignorance réelle, qui fait le refus de savoir…

    Je ne crois pas que l’ignorance réelle ferme la porte au désir de savoir…

     

  • Oubliez mais aussi sachez ! ...

    … Oubliez la grammaire et l’orthographe et laissez parler les mots du cœur – et des “tripes” – sans le souci d’une belle écriture pouvant être celle des règles établies ou celle de vos propres règles qui se jouent des règles…

    Mais sachez en même temps ou en d’autres moments où vous vous exprimez, pratiquer la grammaire et l’orthographe de votre langue maternelle dans leurs règles établies, ou même dans la liberté qui est la vôtre et qui peut faire des oreilles heureuses et attentives…

    Oubliez les règles du dessin et de la peinture, inventez, imaginez, tracez, colorez selon votre inspiration ou idée du moment…

    Mais sachez autant qu’il vous est possible dessiner une fleur, un chat, un visage, un paysage…

    Oublier, se rire de …, avec tous les bras d’honneur à s’en bleuir le creux du coude, brandis à la face des pharisiens, des bien pensants, des conventionnels, des académiciens, des modes et du sens commun… Oui, cent fois oui…

    Mais ne restez pas, ne restez plus dans la méconnaissance, laissez en vous, venir les savoirs et les savoir faire… Et une fois que vous les avez acquis, ces savoirs, du moins certains d’entre eux qui vous deviennent chers, transmettez les…

    Et sachez aussi que les savoirs sont davantage, bien davantage, ceux qui se transmettent plutôt que ceux qui se construisent…

     

  • Croyance, connaissance et savoir ...

    Les connaissances et les savoirs -de toute nature, en toutes les disciplines, notamment dans les domaines de la science, de l'Histoire, de tout ce qui se passe dans le monde aujourd'hui (l'actualité)... Vulgarisés et mis à la portée de chacun par l'internet avec les moteurs de recherche ; tout comme les croyances se fondant sur les certitudes que l'on se fait et surtout les certitudes qui ont été implantées en nous par les gens de l'ordre établi, de la pensée officielle (en somme de l'ordre du monde, de ce qui est censé se croire et se savoir et ne doit pas être remis en cause)... Les connaissances et les savoirs ainsi que les croyances ont ceci en commun, qu'au lieu d'être des passerelles jetées au dessus de ces fossés ou abîmes que sont la persistance du doute et de l'interrogation ; ils se font « bâtons de marche » fièrement tenus, bien visibles des promeneurs autour de soi, « bâtons » qui soutiennent notre marche, nous font avancer et même courir... Mais qui ne nous incitent pas à mettre du regard dans nos yeux, préoccupés que nous sommes de cette marche de promeneur bien équipé et fier de l'être dans la file ininterrompue de tous les autres promeneurs...

    Au sujet de la croyance et de la foi – Chrétienne en l'occurrence mais on peut en dire autant des autres croyances en d'autres religions- Jean Christian Petitfils, historien et scientifique de l'histoire, a écrit dans son livre « Jésus » : là où s'arrête la science commence la foi » ( dans l'épisode où il évoque l'ouverture du tombeau -la dalle de fermeture n'ayant pas été forcée entre la mise au tombeau et trois jours après son ouverture, le corps de Jésus disparu, il ne restait que les linges imprégnés de sang et d'humeurs) ... Il voulait dire par là, que lorsque la science ne peut plus expliquer tel ou tel phénomène observé (parce qu'elle n'a pas la réponse), alors il ne reste pour recours, que la foi (mais sans doute pas la foi aveugle et-ou- dictée, mais la foi en « quelque chose qui existe dont on ne connaît encore ni le principe actif ni la mécanique de fonctionnement ni les composantes et qui un jour on ne sait quand, sera découvert »)...

    La croyance, tout comme le savoir, se fonde davantage sur le doute et sur l'interrogation, que sur l'acquit... Même si de toute évidence, elle s'appuie sur l'acquit...

    Vulgarisés et mis à la portée de chacun par l'internet, les connaissances et les savoirs ne font pas, diffusés comme ils le sont et surtout « mis à toutes les sauces » dans les réseaux sociaux ; des étudiants ou des chercheurs, des gens de pensée, de réflexion et d'interrogation... Mais des marcheurs arborant fièrement de beaux bâtons et tapant en cadence sur les pierres des chemins...