rire

  • Petite anecdote relative à un comportement collectif ...

    … En salle de spectacle, au cinéma, au théâtre… Lorsque le comédien ou l’acteur « lâche quelque bon mot » et que seules, quelques personnes « à l’ouie fine » ou « exercée » comprennent le « bon mot » du comédien ou de l’acteur, qui ne s’est pas intelligiblement exprimé tant il a été leste dans son propos plus chuchoté que bien prononcé… Se mettent à « rire de bon cœur », la quasi totalité des autres personnes présentes dans la salle, dont la plupart n’ont pas vraiment tout à fait compris et été en mesure d’apprécier le « bon mot » du comédien ou de l’acteur, se mettent elles aussi à rire toutes ensemble…

     

    Et, celui ou celle dans la salle qui ne rit pas, ne réagit pas, qui est le seul à ne pas rire, passe auprès des autres pour un « demeuré » et subit le regard condescendant de son voisin d’à côté qui lui, n’a pas mieux compris le « bon mot » mais dont le rire s’est fondu dans l’hilatité générale…

     

    Merde à ces rieurs qui ont fait semblant d’avoir compris, ont suivi le mouvement d’hilarité générale… Et ont porté un regard condescendant sur celui qui n’a pas ri…

     

    Cela dit, dans un film, les scènes ou séquences de chuchotement à l’oreille, de propos lestes, humoristiques, à demi étouffés, à peine audibles ; n’apportent rien de plus au film, ne sont jamais de ces moments emblématiques du film, dont on se souvient…

     

    Il y a comme « un air d’imbécilité » dans ces houles de rire en salle de spectacle – qui, par extension- renvoient à ces mouvements, à ces engouements, à ces réactions de foule, ou à ces adhésions consenties à des normes de comportements, à des ordres d’opinion, à ce qu’il sied d’être, de paraître et de faire dès lors que l’on n’est plus seul et que l’on est observé par les autres…

     

     

  • Un peu d'humour de premier niveau (bas)... Rire gras et facile

    … Les plus grands milliardaires de la planète en 2021, tout comme le Roi Soleil, les ducs et les princes en 1691, avec leurs armées de domestiques pour les servir, n’ont, les uns en 2021, les autres ayant eu en 1691, aucun d’entre eux, même Jeff Bezos patron d’Amazon, même Louis XIV roi de France… Un valet… Qui puisse aller pisser à leur place !

    Pris dans quelque action que ce soit, quotidienne, en quelque affaire urgente, tous ces gens là, lorsqu’ils sont indisposés, interrompus par une “promte envie de pipi”, doivent nécessairement s’isoler en un lieu dit d’aisance et passer plusieurs minutes – surtout s’ils sont âgés – assis ou debout devant ou sur le “trou” ! Ne pouvant guère demander à un valet, de pisser à leur place!

    À ce titre, ils sont donc les égaux du “commun des mortels” qui, en train d’essuyer de la vaisselle ou de pianoter sur son ordinateur ; n’a d’autre chose que de “dansoloter” jusqu’à la fin de l’action, ou bien de prendre le temps qu’il faut pour vider sa vessie !

     

  • Rire de tout ?

    … Comme l’a écrit Pierre Desproges, peut-on rire de tout ? Peut-on rire de tout avec tout le monde ?

    Rire de tout, comme Pierre Desproges, je réponds oui sans la moindre hésitation…

    Mais rire de tout avec tout le monde, comme Pierre Desproges, je réponds que c’est dur…

    Avec les crispés, avec les moralistes, avec les “docteurs” ou les “théseux” traiteurs de “sujets qui fâchent de telle manière qu’ils ne fâchent plus” – c’est à dire avec toute la complaisance qu’il convient, en y mettant les formes, hypocrites qu’ils sont – et peut-être renforçant les crispations, entretenant les ambiguités… Avec ceux là, donc, rire de tout et surtout de ce dont il ne faut pas rire… Je ne vois qu’une manière de faire : entrer dans l’Eglise du monde, de ses rites, de ses cérémonies, de ses prêtres, de ses enfants de chœurs, de ses icônes, de ses vases sacrés, en iconoclaste, avec une kalachnikov chargée à balles de mots qui assassinent non pas les gens en leur trouant la peau, mais en perçant la crasse – ou l’enduit caramélisé- qui recouvre leur visage…

    En somme, prendre le risque en osant de rire de tout et donc de ce dont il ne faut pas rire… Prendre le risque de ne pas arriver à expurger par l’humour, la haine, la violence, le racisme, le fanatisme, et tout ce qui plombe la relation humaine, tout ce qui fausse, fait croire que…, tout ce qui s’inscrit dans la convenance et dans la consensualité ; en sachant que la prise de risque est encore le seul moyen d’expurger… Dans la mesure où l’ infaisable nous apparait si infaisable qu’on ne le fait plus ; où l’impossible devient vraiment impossible…

    Oui, ce risque là, il faut le prendre… Parce que si on ne le prend pas, l’impensable, la barbarie, la haine, la violence, le fanatisme, et tout ce que la morale et la convenance ont de contre productif, ne disparaîtront jamais et domineront toujours…