passé

  • La perception du temps passé

    La perception, ou le souvenir que l'on a, du temps écoulé, dépend des activités auxquelles on s'est livré et des événements qui ont marqué ce temps à tel moment, à telle époque de notre vie...

    Ainsi des années, ou des jours, passés dans la routine, dans la banalité, dans la répétition d'occupations quotidiennes de peu d'intérêt  ; nous semblent, pris dans leur ensemble, autant d'une durée indéfinie que d'une durée brève …

    Indéfinie parce que nous ne pouvons pas situer la période durant laquelle le temps de ces jours vécus s'est écoulé, brève parce que, n'ayant laissé aucune trace, aucun repère, ces jours vécus sans que l'on se souvienne de ce qui s'est passé, nous donnent l'impression que le temps s'est écoulé rapidement...

    Les événements qui nous ont impacté, dont on se souvient avec précision, sont des points de repère dans notre mémoire, d'autant plus précis s'ils peuvent être datés, situés dans le temps et dans la chronologie, dans le déroulement, dans le contexte de leur évolution entre leur commencement et leur interruption...

    Ainsi d'un point à un autre de ce temps vécu dont on se souvient de ce dont il est fait, de situations, de rencontres, de réalisations, d'événements particuliers ; il y a bien du temps passé, mesurable...

    Mais de rien à rien, il n'y a que de l'espace vide...

    Ce que l'on appelle le futur en réalité est de l'inaccompli, par opposition à ce qui est accompli, qui a eu lieu, qui s'est produit -et ne peut donc pas être nié...

    Le présent étant l'accomplissement dans le moment, d'une action, d'un événement survenant, d'une situation se produisant... Entre alors dans le temps, mais dans la mesure où la conscience de son existence, de sa réalité, s'établit avec d'autant plus d'acuité... Sinon, sans la conscience de son existence, de sa réalité, de ce dont il est fait, le présent se dilue dans le temps...

    Et lorsque le présent se dilue dans le temps, parce que n'entre pas dans notre mémoire ce dont il est fait, alors se précipite cette marche du temps dont on dit qu'elle est rapide et que l'on ressent rapide...

     

  • Retour dans le passé, ou retour du futur

    Dans les films -ou dans les livres- de science fiction, lorsqu'il est question dans l'histoire, dans le récit, de « retour dans le passé » ou de « retour du futur » ; et cela quelle que soit la qualité de l'écriture, le sens même et la portée du récit, de l'histoire ; si une « morale » ou une « philosophie » se dégage... Je n'adhère pas du tout, et ce ne sont jamais alors, des films que je vois, ou des livres que je lis, qui traitent de ce thème de rapport avec et dans le temps...

    Dans ces histoires où l'on « remonte dans le temps », le personnage principal du film ou du livre se retrouvant par exemple au Moyen Age dans telle ou telle situation dramatique ou comique, impliqué dans l'actualité d'un événement avec des gens et dans un environnement de l'époque... Je me fais inévitablement cette réflexion : « si c'était vrai que l'on puisse remonter dans le temps, alors si en ce temps là on mourait -assassiné ou victime de la peste ou dans un combat guerrier, comment alors redeviendrait-on vivant dans le présent ? »...

    Il y a « quelque chose de totalement absurde, de totalement incrédible, d'illogique, dans ces histoires de retour dans le passé... Et de même quand « on revient d'un futur » (d'un futur dans lequel en telle ou telle situation on peut mourir -et alors comment revenir vivant dans le présent?)...

    Le temps -tel que nous le percevons en êtres humains que nous sommes- et le temps réel vraiment réel, scientifique, universel, tel qu'il est dans sa dimension indépendamment de tout ce comment il peut être perçu par les humains ou par tout être vivant... N'a qu'un seul sens : le sens d'une « marche » ou d'un mouvement vers ce qui va être (et donc en aucun cas dans le sens contraire)...

    Autrement dit, si les dinosaures revenaient sur Terre, ce ne pourrait être que par manipulation génétique à partir de l'ADN prélevé sur des ossements fossilisés... Ou à la limite avec un œuf d'animal préhistorique du Crétacé ou du Jurassique trouvé congelé dans le permafrost, puis décongelé et placé dans un milieu ambiant adéquat permettant au « fœtus » de se développer jusqu'à l'éclosion de l'œuf... (Soit dit en passant, je pense à tous ces virus inconnus d'il y a trente millions d'années, complètement gelés et donc inactifs, dans le permafrost, lequel permafrost en certains endroits de la planète est en train de se dégeler...