pain

  • De l'autre côté du monde

    Les événements brutaux les plus actuaux

    Et qui font crier haut et fort haro sur le baudet

    Ce baudet sur lequel on nous fait monter

    Et cheminer tout au long de prés aux fleurs de cire

    Et aux herbes de synthèse

    Ne font le monde que d'un seul côté

    Et de ce côté là c'est vrai le baudet est si commun

    Que dans les écuries

    Les écuries royales et de cour

    Les écuries de cirque à trois ou six mâts

    Les écuries de manèges boueux ou sablonneux

    L'on n'y voit pas d'autres montures

    Que ce baudet

    Dans toutes ces écuries d'incurie

     

    Les événements qui pètent sont actuaux

    Il leur faut des tambours dont on nous fait entendre le tam tam

    Dans les brousses et dans les cités

    Pour pas qu'on écoute les cymbales et les guitares des musiciens poètes

    Venus de l'autre côté du monde

    Mais surtout et en foules les pétarades battant coeur de pieuvre

    Des enchanteurs patentés autorisés appelés sur les plateaux-télé

     

    Actuaux chaque jour les derrières à plume haut hissés

    Les derrières à plumes des sorciers que sont les marchands opulents

    Suivis des légions de chalands suçeurs de quignons de pain sucre-rosi

     

    C'est de l'autre côté qu'il faut tous aller chalander

    Là où l'on retrouve le goût du pain

    Là où les regards se touchent et où on se sent

    Un peu moins seul dans sa peau

     

    NOTE : « actuaux » pour « actuels » est, de ma part, une « incorrection grammaticale volontaire »… (Je dis cela pour ne pas « troubler » des personnes -en France ou ailleurs- qui, dans la mesure du possible s'efforcent du mieux qu'elles peuvent, de respecter l'orthographe et la grammaire du Français)…

    Il m'arrive parfois volontairement, de commettre (dans un contexte particulier et/ou imagé), ce genre d'incorrection… On peut être d'accord ou pas, c'est à voir…