opposition
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Le Peuple
- Par guy sembic
- Le 16/12/2025
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… Les gouvernements, les politiques, les élus, les intellectuels, les journalistes, les médias, les partis de majorité ou d’opposition avec leurs programmes, la Droite, le Centre, l’extrême droite – et gauche- tous confondus ont ceci en commun qu’ils se moquent tous du peuple, et qu’ils participent chacun à leur manière, à l’Ordre du monde tel que nous le connaissons depuis des centaines d’années.
Ils ont tous chacun, leur Ordre Référent auquel il faut se conformer, leurs idées auxquelles il faut adhérer et tout ce qui contrevient à leur pensée et à leurs idées, tout ce qui déroge, s’oppose, ne suit pas, ne s’exprime pas dans le sens qu’ils souhaitent, les uns et ou les autres ; est mal venu, n’a pas droit de cité, d’expression, et doit être écrasé soit par la force et par la violence, soit par le mépris et par la condescendance avec un semblant de visibilité et d’apparition sur la scène sciemment orchestré et organisé afin de « donner le change » et « faire illusion »…
Je ne vois pas comment le Rassemblement National, pas plus ni mieux ni pire que ne l’ont fait tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 1792 en France, je ne vois donc pas comment le RN prétendant parler « au nom du Peuple », fera quelque chose pour le Peuple lorsqu’il sera au Pouvoir…
Pour n’importe quel pouvoir, le Peuple est une « variable d’ajustement », il n’est pas fait de gens de chair et d’os et de pensée, de sentiments, de cœur, d’émotions, de travail, de peines et de joies, il n’est pas fait de personnes humaines chacune unique avec lesquelles on établit une relation humaine… Mais il est fait d’ « individus » et dans son ensemble il est une « entité », et, pour dire les choses clairement « il n’existe » pas (bien que l’on sache le trouver pour consommer et remplir le tiroir caisse des possédants, exploitants et propriétaires)…
Et dans les périodes et dans les temps de guerre, de violence, de révolution, de grands bouleversements de l’Histoire, c’est le sang du Peuple que l’on fait couler, c’est le Peuple que l’on va chercher pour amener sur les champs de bataille se faire massacrer, c’est lui le Peuple dont on emprisonne, dont on a guillotiné à la Terreur, dont on maltraite aujourd’hui tous les dissidents, tous ceux et celles du Peuple qui pensent différemment, tous ceux et celles du Peuple qui contreviennent à l’Ordre du moment…
Le Peuple est le grand oublié de l’Histoire, il n’y en a que pour les « héros » même si les héros sont des assassins… Mais… « Pour faire bonne mesure » le Pouvoir en place, soucieux de « morale » organise des cérémonies, érige des monuments à la gloire de quelques valeureux que l’on fait , eux, entrer dans l’Histoire…
Les écrivains, les romanciers, les historiens dans leurs ouvrages parlent essentiellement des Grands Personnages, des rois, des princes, des ducs, de la grande bourgeoisie d’affaires de commerce, d’industrie, de propriétés domaniales et de gigantesques parcs agrémentés ; ce sont dans leurs ouvrages des intigues entre puissants, seigneurs, princes ; et les décors et les environnements sont ceux de belles demeures et de châteaux… Et il en est de même dans des émissions télé telles que « Secrets d’Histoire », « Des racines et des ailes » et de bien d’émissions historiques documentaires… Là aussi ce ne sont que personnages célèbres, châteaux et belles demeures…
Les « gens du commun », tout ce qui fait le Peuple – des paysans, des ouvriers, des artisans, des « petits métiers » - n’apparaissent que peu souvent dans les livres…
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D'un monde à l'autre : celui d'avant 1990, celui d'après...
- Par guy sembic
- Le 21/11/2019
- Dans Articles
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... Dans le monde d'avant 1990, et qui a été celui des années comprises entre la fin de la 2 ème guerre mondiale et la chute du mur de Berlin en 1989 suivi de la dislocation de l'URSS au début de la décennie 1990 ; les démocraties libérales et les économies de marché d'Amérique du Nord et d'Europe occidentale, où dominaient en puissance et en influence les Etats Unis d'Amérique, se trouvaient globalement menacées, dans un "climat" de "guerre froide" entre les USA et l'URSS, "guerre froide" qui, il faut dire, devenait aux "points chauds" de la planète (Vietnam notamment, et états Africains issus de la colonisation mais devenus dépendants de leurs anciens colonisateurs et gouvernés par des tyrans ou des dictateurs ou des personnages "fantoches" soutenus par les anciens colonisateurs), de véritables guerres locales, avec des massacres, des armées de mercenaires, de telle sorte que la tension permanente entre les USA et l'URSS, se traduisait par ces guerres "par procuration"...
Si les économies de marché en partie mondialisées (dans la sphère des démocraties libérales Amérique du nord-Ouest Européen) étaient menacées, ce sont les USA, "porteurs de vérité de liberté, de démocratie, de justice" -mais en "gendarmes du monde" puissamment armés... qui ont un temps, contenu la menace...
Dans les temps nouveaux en lesquels nous sommes entrés à partir du 9 novembre 1989 (chute du mur de Berlin) et de la dislocation de l'URSS dans les premières années de la décennie 1990, l'idée qui a émergé des sociétés et des politiques des états démocratiques libérés de l'emprise de lURSS et de leurs pays "satellites", fut l'idée désormais, d'une extension des démocraties libérales et surtout des marchés économiques devenus entièrement ouverts et pouvant se développer dans un potentiel immense d'opportunités exploitables et sans limite...
Selon cette idée, le monde "devait devenir meilleur, plus juste, plus humain, avec la liberté d'entreprendre, par le travail, l'intelligence, l'esprit créatif, le mérite et ce que l'on appelle "l'ascenseur social"...
Mais dans une réalité qui est devenue de plus en plus évidente et implacable, et qui commence aujourd'hui à la fin des années 2010, à être de plus en plus contestée par les peuples (du moins une partie des peuples), l'idée a dévié vers une menée en campagne tambour battant et avec en tête les majors des défilés, contre tout ce que le communisme -dans ce qu'il avait de bon- et contre tout ce que les acquis par les luttes sociales, avait pu être mis en place dans les sociétés...
De telle sorte que la nouvelle domination qui s'exerce sur les peuples et en particulier sur les "couches" les plus vulnérables de la société, sur les pays désormais soumis aux exigences de la gouvernance économique et financière, tous ces pays en dépit de ce que représente leur histoire, leur influence passée et présente, leur patrimoine culturel, qui ne peuvent plus décider par eux-mêmes de leur avenir et font l'objet de "remise obligée dans le droit chemin de cette dominance"... Devient encore plus insupportable que ce qui régissait le monde avant 1990, dans cette "guerre froide" entre les "deux grands blocs" USA/démocraties libérales/Europe de l'Ouest et URSS/pays satellites... Et dont les peuples subissaient les effets et les pressions...
C'est ce monde là, d'après 1990, qui a rendu la société plus violente, engendré les fanatismes religieux, les radicalismes exacerbés, agressifs et ostentatoires, de minorités revendicatrices, les crispations, les haines, le terrorisme islamiste (et d'autres terrorismes), la montée des partis d'extrême droite, le "nivellement par le bas, de la société", l'atomisation et la dispersion des révoltes et des oppositions, l'absence d'unité ou l'existence de liens aussi opportunistes que fragiles, dans la diversité des mécontentements et des actions menées de ci de là... En somme, le "bain de culture" le plus nocif qui soit, le plus destructeur de notre civilisation...