nucléaire
-
Vers un Ordre du Monde post-nucléaire
- Par guy sembic
- Le 25/06/2025
- 0 commentaire
… Dimitri Medvedev, premier ministre de Vladimir Poutine, affirme que « plusieurs pays » (il ne cite pas lesquels) dont (sous-entendu) son pays la Russie… « Fourniraient à l’Iran, directement, des armes nucléaires »…
Ce qui implique, en conséquence, que l’Iran en « assurant » qu’il ne se doterait pas de l’arme nucléaire par enrichissement de l’uranium dans ses bases souterraines à 80 mètres de profondeur (l’objectif atteint, tout de même, est de 83,7 % d’enrichissement de l’uranium), peut compter sur une livraison directe – par la Russie, par le Pakistan ou la Corée du Nord- d’armes nucléaires…
Bien sûr, il n’y a point là, « une certitude absolue » - mais « l’on n’en est pas loin »…
Le temps de la dissuasion – par l’arme nucléaire dont « tout le monde a conscience des conséquences c’est à dire des retombées sur toute la Terre », et que ni encore la Russie, ni la Corée du Nord, ni les USA, ni aucun pays du monde n’a – à ce jour- utilisée… Est peut-être terminé (ou en voie d’être terminé)…
Nous avons devant nous une réalité absolument effrayante (et qui n’est manifestement pas prise en compte, que l’on se refuse à voir et qui ne fait l’objet d’aucun débat… Comme si cette réalité était impossible)…
La voici, cette réalité :
Les dirigeants et leurs affiliés (et avec eux une partie de la population) des pays qui possèdent l’arme nucléaire ; notamment la Russie, le Pakistan, la Corée du Nord, la Chine, et « dans une moindre mesure si l’on veut » les USA » (La France nettement moins je le crois ou il faut l’espérer)… Ou l’Iran qui n’a pas encore l’arme nucléaire mais pourrait l’avoir…
En arrivent à concevoir de devoir vivre dans un environnement dégradé, cet environnement dégradé étant « le prix à payer » pour l’anéantissement total de ou des pays ennemis et détestés…
L’on peut imaginer une Russie avec des paysages désolés, pollués… Mais avec de ci de là des sortes de « cités - bunkers » dans lesquelles vivraient des privilégiés, des groupes, des clans, de dominants… « Mieux protégés » que le « commun des mortels » dans les campagnes désolées et polluées…
La Russie, mais aussi, la plupart des pays possédant l’arme nucléaire et qui « en dernier recours » l’utiliseraient…
Un « Ordre du Monde » post-nucléaire- que des romanciers de science fiction ont imaginé… C’est peut-être la réalité de demain, au 21ème siècle…
… Pourquoi cette effrayante et si terrible réalité est-elle quasi certaine ?
-Aucune arme n’a été fabriquée qui n’a pas été utilisée ; c’est la première de deux raisons…
- Aux 13ème, 19ème siècle il n’y avait pas de pesticides ni de manipulation génétique, mais « seulement » de la merde dans les rivières et des tanneries à ciel ouvert qui puaint à 10 km à la ronde… Et, à partir du 20ème siècle et encore bien plus au 21ème, « parce que cela rapportait beaucoup d’argent et que ça changeait la vie en rendement et efficacité » on a mis dans la terre des pesticides, et l’on s’est livré à des manipulations génétiques… Et le « prix à payer » pour plus d’argent et plus de confort et de facilité et d’efficacité, a été la pollution des sols et de l’air… Et donc, on a conçu de devoir vivre dans un environnement dégradé… C’est la deuxième des deux raisons…
-
L'arme nucléaire
- Par guy sembic
- Le 15/06/2025
- 0 commentaire
… Lors d’une frappe nucléaire occasionnant sur une surface de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de kilomètres carré, une destruction totale de tout ce qui se trouve sur cette surface – bâtiments, végétaux, êtres vivants – il y a aussi dans le « champignon » qui s’élève dans l’atmosphère, au dessus même de l’impact, les particules radio-actives (ce que l’on appelle les retombées), et, par la circulation atmosphérique (l’air, les nuages) les particules radio-actives vont donc « voyager » dans le courant ambiant, de telle sorte sorte qu’à 2000 -ou plus- kilomètres de l’impact, et par extension sur une partie de la planète, vont retomber au sol notamment avec la pluie…
Ainsi, supposant – ou prévoyant- avec une forte probalité, que l’Iran parvienne à se doter de l’arme nucléaire ( avec 500 kilogs d’uranium enrichi à 90 % il est possible de fabriquer 10 bombes nucléaires) et que le territoire d’Israël soit frappé par une ou plusieurs bombes nucléaires ; il s’avère quasi certain que l’Iran sur son territoire, subira forcément les « retombées » puisque 2300 km séparent Israël de l’Iran (circulation atmosphérique d’ouest en est)…
L’on a déjà vu « ce que cela a donné » lors de l’accident de Tchernobyl : des retombées radio-actives jusqu’en Amérique Centrale !
Certes, la radio-activité ambiante, que l’on retrouve dans les plantes, les légumes, les céréales cultivées, les fruits, et dans bon nombre de produits alimentaires animaux d’élevage, impacte diversement la santé des gens et ne tue pas forcément à court terme… Mais cette radio-activité s’installe dans une durée qui dépasse de très loin la durée de la vie humaine.
Hiroshima et Nagazaki en août 1945, Fukushima en 2011, il y a eu des retombées…
Reste la question, cependant, de la différence qu’il peut y avoir entre du nucléaire à usage énergétique (centrale de production d’électricité) et du nucléaire de guerre en ce qui concerne les dégâts, les destructions locales, les vies humaines, les retombées radio-actives.
Autrement dit, le nucléaire de guerre en cas d’utilisation, est-il « plus terrible », plus destructeur, que le nucléaire à usage énergétique production d’électricité, en cas d’accident ?
La réponse est assurément oui : le nucléaire de guerre a des conséquences nettement plus graves en cas d’utilisation, que le nucléaire civil en cas d’accident… Cela vient du fait que pour le nucléaire civil, 20 % seulement d’uranium enrichi suffisent, alors que pour du nucléaire de guerre il faut 90 % d’uranium enrichi…
Or l’Iran dans son programme de développement du nucléaire, était déjà arrivé récemment à 60 % d’uranium enrichi, ce qui constitue une preuve formelle confirmant la fabrication d’une ou de plusieurs bombes nucléaires…
… Dans la mesure où « une vie dégradée » - « post nucléaire » peut exister soit sur une partie de la Terre voire la Terre toute entière, et qui, cette « vie dégradée » impliquerait de l’adaptation à un environnement dégradé… Peut-être que certains pays nucléarisés, en cas de « conflit majeur » en quelque sorte « accepteraient » de devoir poursuivre leur évolution (leur « marche dans le monde ») dans un environnement dégradé – et avec, conséquemment, un mode de vie différent de ce qu’il avait été avant…
… L’attaque d’Israël contre les installations et les bases militaires de l’Iran, surtout après la révélation de l’AIEA sur l’avancement du programme nucléaire Iranien, ne peut qu’inciter et déterminer l’Iran à accélérer l’avancement de son programme nucléaire… D’autant plus qu’il ne reste au régime Iranien, après ce qu’il vient de subir et qui l’impacte durement, que cette possibilité pour réagir : arriver à fabriquer une ou plusieurs bombes nucléaires… Puisque le militaire classique des Iraniens se trouve fortement mis à mal…
C’est la raison pour laquelle les « injonctions à modération » de la communauté internationale (même de la Russie) faites à l’Iran, seront sans effet, absolument sans effet, et que toute négociation est devenue totalement impossible…
Il ne reste contre l’utilisation de l’arme nucléaire à très haute probalité par le régime Iranien, que – éventuellement – un renversement du régime Iranien des Ayatollahs détenteur du pouvoir à fois religieux, civil, politique, militaire ; un renversement du régime qui se ferait forcément dans une coordination d’opportunité des forces d’opposition. Or ces forces d’opposition ne sont pas unies dans leurs objectifs et dans leurs idéologies, d’où un chaos résultant qui risque d’avoir des conséquences quasi aussi désastreuses pour tout le Moyen Orient… Car dans toutes ces oppositions il y a des « dictatures en puissance sous couvert de démocratie théorique de façade » et avec derrière, des mafias, des organisations terroristes… Et… « De très gros tireurs de ficelle »…
… Le 20 ème siècle fut le siècle de deux grandes guerres mondiales, un siècle d’acier …
Et le 21ème siècle sera un siècle de feu et de sang : le feu nucléaire et le feu du soleil, le sang des populations massacrées sous les bombardements…
-
Sécurité nucléaire
- Par guy sembic
- Le 11/12/2017
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
- 0 commentaire
... Ayant regardé en replay l'émission documentaire "sécurité nucléaire, le grand mensonge" diffusé récemment sur Arte ; je comprends encore mieux après avoir vu ce documentaire, pourquoi le mardi 5 décembre dernier, jour de la diffusion du documentaire sur Arte, à la même heure que Retour de terre inconnue, des millions de Français ont préféré voir Retour de terre inconnue... Je présuppose en effet, que la différence d'audimat entre Retour de terre inconnue et Sécurité nucléaire le grand mensonge, fut très nette, et que peu d'entre nous ont regardé Sécurité nucléaire le grand mensonge. Je me demande d'ailleurs si la programmation des deux émissions, l'une sur France 2 et l'autre sur Arte, à la même heure, n'avait pas été "prévue à dessein" par les autorités télévisuelles sur les instances des autorités étatiques, afin que les millions de téléspectateurs se portent "comme un seul homme" et par préférence naturelle obligée, sur Retour de terre inconnue...
Tout un chacun se doutait bien, souvent inconsciemment et comme par automatisme de pensée, que ce documentaire d'une heure quarante quatre sur la sécurité des centrales nucléaires, ne pouvait être que "d'une actualité très noire, très inquiétante et à faire très peur"...
Retour de terre inconnue, de Frédéric Lopez avec son invité (à chaque fois une vedette du cinéma ou un comédien ou un grand écrivain bien connu, de préférence assez jeune -moins de trente ans)... Et son énorme charge émotive... Et son message -toujours le même- sur l'espérance d'une humanité meilleure par l'exemple d'un peuple isolé et exceptionnel dans son mode de vie et de relation... En somme, ce serait comme si on montait dans un train avec dans la tête une gare d'arrivée où l'on serait accueilli et fêté et invité à un séjour sans fin dans un pays de rêve et d'amour... (et, quand même, pour "faire plus vrai" -ou pour "corser"- "quelques petites difficultés d'adaptation et de relafif inconfort)...
... Seulement voilà, tu prends le train, et tu t'aperçois que les ZAC et les ZI n'en finissent plus, et que bien avant l'horizon, se profilent d'étranges tours de béton surmontées de panaches et de colonnes de fumées, denses et mouvantes comme de gros cumulonimbus d'orage à étages... Et ton voisin assis à côté de toi, qui te dit "pourvu qu'y ait pas un truc vache qui tombe du ciel sur ces tours là" !
-
Le nucléaire, absent des débats philosophiques
- Par guy sembic
- Le 27/06/2014
- Dans Articles
- 0 commentaire
... Évacué par l'ensemble des philosophes et penseurs du 20 ème siècle...
... Et traité par les scientifiques du même 20 ème siècle comme par des alchimistes dans leurs laboratoires...
Le débat en ce début du 21 ème siècle voit le jour... Mais il est trop tard...
"J'appelle supraliminaire les événements et les actions qui sont trop grands pour être encore conçus par l'homme" [ Günther Anders ]
Günther Anders est un penseur et essayiste Juif Allemand né en 1902 à Breslau et décédé à Vienne en 1992.
Il a donc traversé pratiquement tout le 20 ème siècle et il est essentiellement connu pour avoir critiqué la modernité technologique ainsi que le développement de l'industrie nucléaire. Il est d'ailleurs le seul -ou l'un des rares- philosophes, intellectuels, penseurs du 20 ème siècle à s'être saisi de la question du nucléaire, une question quasiment évacuée ou absente de tout débat philosophique dans la pensée du 20 ème siècle...
"Supraliminaire" est un terme (un néologisme employé par Günther Anders) issu de deux racines latines :
-"Supra" qui signifie "au delà"
-Et "Limina" qui signifie "le seuil"
Certaines actions entreprises par les humains, en particulier l'industrie nucléaire – mais l'on pourrait en dire autant de certains travaux en matière de microbiologie, de nanotechnologie, de manipulation génétique- sont et restent aujourd'hui et demain encore, davantage de l'ordre de l'alchimie plutôt que de la science... Car la science suppose que l'on se soucie du devenir de l'espèce humaine et de la Terre alors que l'alchimie n'est jamais qu'un "bricolage parfois certes ingénieux" réalisé dans le seul but d'obtenir un résultat rapide (et cela sans se préocupper des "dégâts collatéraux" à venir)...
... "Travailler" – à vrai dire "bricoler" au delà du seuil, alors que la Connaissance n'est pas entière et totale, c'est manipuler l'observable, les matériaux jusqu'aux plus petits connus d'entre eux, les "briques de la vie", sans se poser la question essentielle de la trace et des copeaux (ou plus prosaïquement, plus vulgairement parlant de la merde) que l'on ne pourra que difficicilement voire pas du tout, faire disparaître, et qui durera bien plus longtemps que quelques dizaines, centaines de générations humaines...
En matière de nucléaire "ce qu'on a fait on l'a fait"... On ne peut le défaire, ni faire comme si l'on n'avait rien fait...
En matière de nucléaire la seule chose que l'on puisse encore faire, c'est cesser de faire du nucléaire. C'est à dire ne plus ajouter de la merde à de la merde. Mais déjà, on est allé trop loin, et même en arrêtant, le drame demeure absolu, sans aucun moyen d'en sortir. Il y a en effet, tout ce que l'on enterre (ou que l'on s'apprête à enterrer) à deux mille mètres de profondeur dans "de la roche primaire"... Et je ne parle pas des déchets radio-actifs enfermés dans des containers jetés en plein Atlantique Nord et ailleurs dans les océans, par seulement parfois trois cent mètres de profondeur, mille, trois mille au plus...
Bien sûr dans cette civilisation de consommation de masse, technologiquement, économiquement développée, avec les modes de vie qui sont les nôtres, nous avons tant besoin de toujours plus d'énergie, que les seules "énergies renouvelables" que sont les éoliennes, les panneaux solaires par exemple, ne suffisent pas... Alors s'il fallait (et c'est ce qu'on voudrait -d'ailleurs les Géants du Marché de l'énergie seraient prêts à se "reconvertir"-) faire voler les avions, rouler les TGV, circuler les camions, naviguer les supertankers à l'énergie électrique ; alors que ne faudrait-il pas encore, bien plus encore, recourir au nucléaire ?
Ce qu'on ne sait pas faire c'est "pomper dans le soleil ou dans quelque étoile ou dans l'univers" l'énergie dont on a besoin... Et quand bien même on le pourrait -ce qui est de l'ordre encore de la science fiction ou d'une technologie du futur que nous n'avons pas- ... La question demeure la suivante : jusqu'à quelle limite notre planète peut-elle supporter le poids, la pression de l'activité humaine? L'activité de sept milliards d'humains (et demain neuf ou dix milliards)?