musique

  • Fête de la musique 2020

    Fete de la musique

    Ayant vu à la télé quelques images de la fête de la musique, je suis demeuré assez dubitatif en observant des gens masqués se tortillant, se contorsionnant, tapant des mains et des pieds, au rythme des percussions et des accompagnements instrumentaux lors de ces concerts sur les voies et places publiques…

    J’ai le souvenir de fêtes de la musique à Saint Dié et à Épinal dans les Vosges dans les années 1990, de ces nuits qui étaient alors des « nuits magiques » et où les orchestres, de groupes et de formations d’artistes connus, ou improvisés par de simples amateurs avec juste un violon ou un saxophone, racontaient l’actualité du monde dans ce langage universel qui est celui de la musique, aussi parlant et peut-être mieux encore que le langage de la littérature et de la poésie par les mots…

    Dans sa version 21 juin 2020, les artistes, musiciens, batteurs et rappeurs ; les orchestres et les formations se produisant sur les places publiques, racontent bien encore l’actualité du monde, mais c’est « l’air du temps » qui me désenchante…

    Ceux et celles qui, dans « l’air du temps », parviennent à se ré-enchanter, sans doute sont-ils « dans la bonne voie » c’est à dire aussi dans cette « intelligence du monde qui fait le monde » et qui n’est pas celle de ceux qui ne prennent pas la bonne route ou la voie royale, ou n’empruntent pas les « passages obligés »…

    En effet, les contestataires, les désobéissants, les insoumis, les rebelles… Et sans aller jusqu’à ces derniers, les dubitatifs, les rêveurs, les penseurs, les questionneurs, ceux qui comme on dit « ont un vélo dans la tête » ou des « lapins dans la tête » comme dans le film de Paul Carpita… Et les pessimistes également… Tous ces gens là qui « ne marchent pas dans les clous » , pour eux « l’air du temps » - en l’occurrence l’ère « post co coronavirique » - n’est pas loin s’en faut l’air du temps qui leur convient et en conséquence du fait de leur « état d’esprit », se sentent moins heureux, tels des immigrés n’arrivant point à s’intégrer, à se fondre dans la culture du pays d’accueil…

    Le sens dans lequel tourne le monde donne raison – et ce n’est pas nouveau- à ceux qui se fondent dans l’air du temps… Et ce n’est point cette « vérité » là qui parviendra à convaincre, à faire adhérer les récalcitrants, les rêveurs, les penseurs, les dubitatifs, les questionneurs, les insoumis, à l’ordre du monde…


     

     

  • Le monde des livres, le monde de la musique

    ... Lorsque je lisais la rubrique du Monde des Livres, du vendredi, dans le début des années 2000, j’arpentais d’un œil peu convaincu ces critiques élogieuses d’ouvrages parus, d’auteurs reconnus et adulés, sortis du Seuil, de Gallimard et autres grands éditeurs parisiens, je lisais des extraits de ces « pontes de l’écriture » ; je m’amusais de ces pugilats entre éditeurs pour la parution du dernier « best seller » de la saison littéraire, de ces empoignades aussi perfides que médiatiques pour l’attribution d’un Goncourt ou d’un Renaudot, et je me disais que dans deux ou trois siècles si la Terre existait encore avec des humains et des civilisations dessus, on lirait encore du Zola, de l’Hugo ou du Prévert... Et peut-être de l'Houellebecq... Et ce que le commun des mortels au 24ème siècle ou au 25ème siècle penserait (s'il y pense), des "best seller" du premier quart du 21ème siècle...

    Et que dans ces mêmes deux ou trois siècles, en un monde de la musique et de la chanson qui sera celui du 24ème ou du 25ème, si des gens auront l'idée qu'ait pu se produire sur scène dans le premier quart du 21ème siècle, le groupe Les Inrockuptibles avec un Bertrand Cantat en vedette...