morale

  • La morale, l'ordre moral

    … « Quand la morale fout le camp, le fric cavale derrière » [ Jacques Prévert ]

    Mais quand la morale trop s’emmêle, mâtinée de religion, nous régente, nous étouffe, nous tient en ordre sur la route ; ce sont les pharisiens qui nous cavalent au train, du côté qu’ils sont, les pharisiens, du fric et des ordres…

    Mais lorsque s’impose par la contestatation violente, par des mouvements de révolte, ou encore - ce qui est plus souvent le cas- par ce que l’on pourrait définir comme étant du « réformisme conciliant et démissionnaire ; l’amoralité (refus de toute morale) ainsi que l’immoralité (refus de la morale commune), produisent de nouveaux pharisiens, de nouveaux ordres, qui, sous couvert de régulation de l’amoralité et de l’immoralité, « nous prennent bien profond par le derrière » !

     

     

  • "Donner des leçons", "faire la morale"

    … “Donner des leçons” c’est “transmettre des savoirs”… Et en ce sens, donner des leçons est utile… Et nécessaire…

    “Faire la morale” implique cette question “ quelle morale” et, avant même “quelle morale”, “qu’est-ce que la morale” ?

    Sans réponse à cette question de la morale… Mais en opposition que je suis (pas forcément contestataire) avec le sens commun de la morale (celui du bien et du mal)… Me vient quand même ce qui s’apparente à une réponse sous la forme d’une énonciation (ou d’une affirmation) : l’existence et la réalité du lien de relation pouvant s’établir entre les personnes, lien de relation fondé sur “donner et recevoir”, “échanger”…

    Mais se pose cette question : “quoi et à qui donner, que recevoir et de qui” ?

    Je n’adhère pas au sens commun de la morale (du bien, du mal)… Le “principe de relation” me semble plus “porteur”, plus actif… Même si la morale dans son sens commun dénature ou fausse le “principe de relation” …

     

    … À un consensus de définition simple du mal : agressivité, violence, etc... Oui, j’adhère, ou plus exactement je reconnais... En fait, dis-je, c’est dans une dimension de relation que l’on entre, soit une dimension en deux sens opposés, l'un tendant vers l'équilibre, l'harmonie, la symbiose, l'interdépendance ; et l'autre tendant vers le déséquilibre, le désaccord, la prédation, tout ce qui s'obtient, se réalise au détriment de l'autre voire à son anéantissement)... "Philosophiquement" si je puis dire, ou "culturellement" aussi, je "vois davantage les choses" selon les deux sens de la dimension de relation, plutôt que selon la "morale" (à la quelle je n'adhère pas mais que cependant je ne nie pas, ne refuse pas, et même reconnais)... Et bien sûr, avec le regard - ou l'idée - que j'ai, de ce doit être la dimension de relation (dans laquelle entre une part importante de sensibilité personnelle) et privilégiant le sens tendant vers l'équilibre, l'harmonie, la symbiose, l'interdépendance, l'accord, le partage...

     

  • Deux "pensées du jour", ce jeudi 6 février 2020

    Il y a la même probabilité entre :

     

    -Un couple qui découvrirait l'un et l'autre (une femme et un homme, deux hommes ou deux femmes) ensemble, ce qu'est l'acte d'amour lors de sa toute première fois et passerait toute sa vie de couple dans une absolue fidélité l'un à l'autre...

    -Et une chatte non stérilisée qui, toute sa vie durant, ne mettrait jamais bas...

    Ce qui est moins probable, c'est de ne pas tirer une morale, de la fidélité d'un couple, de ne point faire de la fidélité, une vertu...

     

    .........

     

    L'insolence, la caricature, le refus, la révolte, la dénonciation, et même la détestation ; tout cela dans la violence exprimée ou agissante... Tout cela oui mais sans haine...

     

     

  • Morale naturelle et morale "moralisatrice"

    ... D'un constat se dégage forcément une morale puisque ce qui est constaté implique d'exprimer ce que l'on pense de ce que l'on voit et dont on peut être témoin...

    Le discours moralisateur c'est celui dans lequel l'injonction et l'incantation sont accentués, s'appuyant sur ce qui est constaté.

    Si l'on réduit cette accentuation de l'injonction et de l'incantation de manière à les rendre moins présentes dans la formulation de ce que l'on exprime, ou mieux, si l'on parvient à les faire disparaître du discours, de la formulation, de manière à ce que seul ressorte le constat (qui va tout de même impliquer une pensée morale, un jugement -mais par induction)... Alors nous ne sommes plus dans un discours purement moralisateur mais dans un discours impliquant qu'une morale se dégage...

    C'est la raison pour laquelle, le discours, qu'il soit purement et directement moralisateur, ou qu'il soit fondé sur le constat, lequel constat impliquant qu'une morale se dégage... Ne peut avoir la même efficacité, le même impact, aussi diffusé et partagé qu'il soit... Que l'acte, l'agissement... A moins que l'acte, que l'agissement, suive le discours, en telle ou telle situation vécue...

    Mais de l'agissement, de l'acte, aussi se dégage une morale, puisque ce qu'on l'on accomplit dans la réalité de la situation vécue, dans un choix pensé et délibéré-et libre, implique d'exprimer par l'action menée, ce que l'on pense de ce qu'on voit et dont on est témoin actif...

    Il y a donc le discours moralisateur, avec l'injonction et avec l'incantation, d'une part... Et l'agissement moralisateur, avec la prise de position manifeste et l'exemple donné par cet agissement, d'autre part... (Dans le cas de l'agissement, c'est la prise de position lorsqu'elle est ostensiblement manifeste et -dirais-je-fanatiquement partisane, qui est l'équivalent de l'injonction et de l'incantation dans le discours)...

    La morale par elle même seule, ou le "sens moral" si l'on veut, ou encore le "bien fondé" de ce que l'on dit, de ce que l'on fait... La morale épurée de toute injonction et de toute incantation dans le discours ; et de tout ce qui ostensiblement, fanatiquement partisan, est manifesté dans l'agissement, retrouve alors sa définition première...

    Il y a donc une "morale naturelle et intemporelle" et une "morale moralisatrice de société, de civilisation"...

    Pour conclure je pense que la "morale naturelle et intemporelle" est plus proche de la Vérité, que la "morale moralisatrice de société, de civilisation"...