le Temps

  • Le temps qui passe

    … L’écoulement du temps est dépendant de nos activités quotidiennes, ainsi que du contenu dont nous meublons chacune de nos journées…

    Plus les activités quotidiennes sont répétitives et se ressemblent, plus le contenu de chacune de nos journées est fait de ce qui s’entasse, se superpose et compose le même ensemble… Et plus le temps « passe vite »…

    Ce n’est qu’avec le recul (lorsque le temps s’est écoulé et que les jours d’avant deviennent un « paysage » qui se déroule sous nos yeux), que parfois, lorsque « un coin particulier du paysage » contient du souvenir aussi dense que précis, de ce qui fut… Que le temps écoulé, alors, nous semble avoir moins vite passé…

    Lorsque les souvenirs sont à la fois nombreux, denses et précis, que l’on soit âgé de 18 ans ou de 30 ou de 80, le « paysage des jours d’avant » qui se déroule sous nos yeux, nous paraît aussi vaste que le paysage que l’on aperçoit, par exemple depuis le sommet du Mont Ventoux à 1912 mètres d’altitude, d’où l’on voit dans le lointain, la Méditérranée ; à 110 km à vol d’oiseau…

     

  • "Il faudrait y être" ! ...

    … Demeurer en capacité d’observer, de témoigner, d’exprimer, de transmettre… C’est ce qui me fait souhaiter rester en vie le plus longtemps possible…

     

    Le jour où « tout s’arrête », ne plus voir ce qui se passe, n’en être plus témoin, ne plus pouvoir exprimer, transmettre… Ça m’emmerde !

     

    Bien sûr, je le sais, d’autres, aujourd’hui âgés de 20, 30 ans verront, témoigneront, exprimeront, transmettront, ça devrait en quelque sorte être une réponse à mon attente, une certitude qui devrait me suffire … Mais je me dis que, par exemple, de ce qui se passera dans le monde après 2050, savoir à l’avance que je ne le verrai pas, ça m’emmerde vraiment ! …

     

    Alors, à défaut de voir, de connaître et de témoigner parce que je ne verrai jamais ce qui sera, n’étant plus présent pour le voir; je porte mon regard sur l’Histoire, sur ce qui s’est passé à telle ou telle époque… Puisqu’il y a des écrits, des documents, des œuvres de pierre (constructions, architecture), des images (gravures, tableaux de peinture), des récits… Tout cela faisant comme si l’on le voyait (enfin façon de parler)…

     

    L’après 2050 quand on est en 2023, ne peut qu’être imaginé, il n’y a pas encore de contenu et donc, d’écrits, de documents, d’images, de l’actualité du monde d’après 2050… « Il faudrait y être ! »…

     

    Cette préoccupation au sujet de ce qui sera, de ce qui se verra, lorsque l’on ne pourra plus voir, témoigner, exprimer ; n’empêche pas cependant, d’avoir la capacité de se concentrer dans l’observation, dans l’appréhension, dans la perception, dans la conscience, dans l’appréciation du présent ; dimensionnant ainsi le présent ou même l’instant vécu et son contenu, dans un espace de temps élargi (comme par exemple un aujourd’hui qui devait durer toujours)…

     

  • Les réalités du Temps

    … La bataille de Waterloo ne peut pas précéder la bataille de Marignan, tout comme la disparition d'une étoile ne peut pas précéder la naissance de cette étoile...

    Si tu meurs assassiné d’un coup de couteau dans la cour des miracles du temps du règne de Louis XIV, « en remontant dans le temps » jusqu’à cette nuit de janvier 1689 où, pour te voler une pomme, un plus miséreux que toi te porte à l’aine le coup de couteau…

    Si tu meurs, naufragé d’un vaisseau spatial, en « avançant dans le temps » jusqu’à ce que sur la Terre l’on soit le 14 septembre 3022 ; tu ne pourras jamais revenir vivant le 12 novembre 2022 en « revenant dans le temps présent…

     

    Cela dit, « voir avec le télescope Hubble, l’univers tel qu’il était il y a 13 milliards d’années ; ou même mieux encore avec le plus récent télescope James Webb, l’univers âgé de 300 millions d’années »… C’est donc « voir » ce qui existait tel que c’était et que la lumière à la vitesse de 300 mille kilomètres par seconde, a porté à notre regard en y mettant 13 milliards d’années pour nous parvenir…

    Soit dit en passant, il n’existe pas de Hubble ou de James Webb qui « verrait » ce que sera l’univers dans 5 ou 10 milliards d’années après notre temps présent…

     

    Cela dit, encore, lorsque des scientifiques, chercheurs, paléo-archéologues, par la méthode de datation à l’Uranium Thorium, situent dans le passé, à 250 mille ans, un crâne de Néandertalien… On peut dire que, abstraction faite de notre perception du temps en tant qu’humains, il y a bien là une réalité du Temps, puisque ce crâne de Néandertalien ne peut être « vieux » de seulement 1 siècle…

    Donc, par delà notre perception du Temps en tant qu’humains, il y a bien une réalité du Temps, de ce qu’est le Temps, mais cette réalité n’est pas accessible à notre entendement d’humains que nous sommes, au stade d’évolution qui est le nôtre…

     

    Les 250 mille ans, d’âge, du crâne Néandertalien, c’est en quelque sorte une réalité ; ainsi d’ailleurs que les 3,7 milliards d’années de l’ « Eoarchéen »… Mais une réalité « rapportée » à l’existence, à la présence, à l’histoire, de notre planète la Terre…

     

    S’il y a une réalité du Temps « rapportée à notre planète et à nous humains », il y a aussi une réalité du Temps « rapportée à notre galaxie la Voie Lactée » et une autre réalité encore, du Temps « rapportée à l’univers » …

     

    Seule, la réalité du Temps « rapportée à notre planète et à nous humains » nous est accessible…

     

    La réalité du Temps, de ce qu’est le Temps, est en fait, celle qui est liée à un espace environnemental (celui d’une planète, celui d’une galaxie, celui de l’univers)…

     

    … Cependant, il y a une vérité universelle – ou un principe universel (une loi fondamentale) qui est celle ci, pour le Temps :

    Ce qui précède, dans un environnement donné (d’une planète, d’une galaxie, de l’univers), ne peut être postérieur à ce qui suit (par exemple, la naissance d’une étoile ne peut suivre la disparition de cette même étoile).

    Et de même ce qui suit, dans l’environnement d’une planète, d’une galaxie, de l’univers, ne peut être antérieur à ce qui précède.