l'être

  • Dissocier l'Être du comportement (de l'Être)

    Si certains comportements, manière d'agir, propos, manifestement violents, insupportables, nous heurtent  ; si certaines personnes autour de nous parmi nos connaissances, nous hérissent, nous mettent en colère, nous inspirent des propos et des critiques acerbes... Aussi justifiées que soient nos critiques qui, formulées durement, nous valent de la part des personnes interpellées, un claquement de porte mettant fin à une relation... Faut-il pour autant ne pas dissocier le comportement, ce qui heurte, ce qui afflige, enfin tout ce côté déplaisant qu'il y a en ces personnes, de leur personne même en tant qu'être humain, être vivant ?

    La dissociation entre le comportement et l'être tel qu'il est dans sa réalité d'être humain, d'être vivant, me semble nécessaire... Un « processus de pensée » si je puis ainsi m'exprimer, qui évacue la haine, l'amertume, le ressentiment... Une voie qui s'ouvre sur une interrogation sur son propre comportement, et peut-être sur la possibilité de pardonner...

    Plus je réfléchis au sens de la relation humaine, à la difficulté de la relation humaine, et cela dans cette dureté du monde où règne l'égoïsme, l'intérêt, la violence, l'âpreté dans le propos, l'orgueil, l'arrogance, l'indifférence... Et plus je me dis que la dissociation entre comportement et réalité de l'être (à savoir la reconnaissance de l'être tel qu'il est dans sa nature) est une nécessité, ou du moins une voie à explorer, différente de la voie que nous suivons habituellement en fonction de notre culture, de notre éducation, de notre sensibilité, de nos préférences de ceci de cela, de nos peurs, de ce que nous fuyons... Qui nous incite à ne pas dissocier...

    Oh combien il est plus facile d'aimer des gens qui nous font du bien et avec lesquels nous partageons les mêmes idées ! Oh combien il est difficile voire impossible -et dangereux- d'essayer d'aimer -ou tout au moins de ne pas détester- des gens qui nous font du mal ou avec lesquels nous n'avons guère « d'atomes crochus » !