l'art

  • L'Art est gagnant mais peu le savent

    Alexandre Soljenitsine :

     

    « … La littérature avec le langage protège l’âme d’une nation… Dans le combat contre le mensonge, l’art a toujours gagné et il gagnera toujours. »

     

    … Mais qu’est-ce que l’âme d’une nation si cette nation appauvrit, réduit et pervertit son langage ?

    Et qu’est-ce que l’Art si l’Art se fait lard ?

     

     

  • L'Art

    L art

    … C’est la plus belle et la plus vraie, définition de l’Art, que j’ai pu lire jusqu’à présent…

    L’Art sous toutes ses formes : la peinture, le dessin, la sculpture, le modelage, la musique, la danse, la chorégraphie, le cinéma, le théâtre, la poésie, la littérature…

    Souvent, très souvent, les perturbés ne sont pas ceux et celles que l’on définit comme étant déséquilibrés, car ce qui les perturbe vient davantage de ce qu’ils et elles subissent, venu de l’extérieur, plutôt que ce qui vient de l’intérieur d’eux-mêmes… Ce sont ceux et celles qui ont été empêchés, muselés, ou que l’on a traités dans l’indifférence, dans le mépris, dans l’exclusion… Et la “mission première” de l’Art, de toute forme d’Art, par ses acteurs, par ses auteurs, par ses créateurs, c’est de porter au devant des perturbés ce que la vie et le monde autour d’eux leur refuse, entourés qu’ils sont, de gens indifférents, moqueurs, déloyaux, préoccupés de leurs seuls intérêts…

    Les “confortables” ( les “bourrés de certitudes rassurantes, de croyances et d’habitudes acquises) se font en général une idée déformée de l’Art, si déformée qu’ils en arrivent à, justement pour “rompre avec les habitudes par on ne sait quel caprice ou engouement”, croire en des “alternatives” qui ne sont que des mystifications, des impostures, voire des aberrations… Tout cela d’ailleurs dans un “marché” où l’on achète et vend…

    Alors la “mission première” de l’Art, consiste aussi, en même temps que celle de porter au devant des perturbés ce que la vie et le monde leur refuse ; d’interpeler sans ménagement ces “confortables”, de les malmener peu ou prou… Eux et leurs “Panthéons”…

     

  • L'Art est un coup de pied dans la fourmilière

    ... Lu dans un cahier de dessin à Aigues Mortes, le 5 mai 2008, ce mot de Cézanne : « L'art est une religion. Son but est l'élévation de la pensée ».

    L'art n'est pas, dans mon idée, une religion. Car la religion n'élève pas la pensée : elle la fige, plutôt...

    Je me refuse à considérer l'art comme une religion. Ce serait dire que la littérature, la peinture, la sculpture, le cinéma, le théâtre entre autres... De même que la religion, ont aussi leurs élus, leurs messes... Or il se trouve à mon sens que l'art s'élève au dessus des cultes, des visions du monde, de ce que j'appelle « la voie royale »...

    L'art est un coup de pied dans la « fourmilière royale » qui a libéré les fourmis.


     

  • L'Art ne change pas la vie

    ... "L'Art ne peut pas changer la vie" ( Michel Houellebecq, dans Plateforme )...


     

    ... L'Art sous toutes ses formes, mais aussi le meilleur de soi-même que l'on peut donner ou offrir aux autres... Ne peut changer la vie, ne peut changer la vie des autres... dis-je...

    Mais à mon sens, cela n'est pas aussi désespérant que l'on pourrait le penser et le croire... Parce que si vraiment le meilleur de soi-même donné aux autres, et l'Art, pouvaient effectivement changer la vie (en mieux)... L'Art et le meilleur de soi-même n'auraient alors pour seule et unique raison d'être, que la certitude d'un résultat heureux et fini, et donc limité à la vue de la ligne circulaire de l'horizon...

    J'imagine le fameux "rocher de Sisiphe" enfin parvenu au sommet de la montagne, désormais immobile, en équilibre sur la ligne de la crête de la montagne... L'effort enfin "récompensé" mais être là, debout au sommet, les bras ballants, avec tout autour un paysage figé... et un ciel en somme, toujours aussi haut, toujours aussi inaccessible... Et au loin mais en fait tout proche, la ligne de l'horizon...

    La raison d'être de l'Art et du meilleur de soi-même à donner aux autres, n'est autre que celle de ce mouvement sans fin d'avance et de recul du fameux "rocher de Sisiphe" tout au long de la pente de la montagne...


     


     

  • L'avant-gardisme dans les réalisations artistiques...

    ... Toute forme d'art (littérature, peinture, scupture, musique) qu'elle soit et s'affirme "contemporaine" ou "avant gardiste" ; ou qu'elle soit ancienne, ayant été définie "classique" ou de "quelque autre genre" par exemple "romantique"... Toute forme d'Art, dis -je, si elle ne se fonde pas sur une authenticité, sur une "essence des choses et des êtres", sur une "vérité intemporelle" transcrite et exprimée par son auteur non pas en dépendance de ses seules émotions et de sa seule sensibilité mais sur la réalité de l'ensemble des composantes d'un contenu au delà des apparences ; non pas mon plus en dépendance de ce que les "autres" peuvent penser, ou en dépendance d'une "morale" ou d'une mode, ou d'un courant... Toute forme d'Art dis-je... Est alors une supercherie...

    Il n'y a -à mon sens- que dans l'authenticité, que dans "l'essence même des choses et des êtres" transcrite et exprimée sans aucune dépendance de quoi que ce soit (en particulier la dépendance aux apparences)... Que l'on peut dire d'une oeuvre qu'elle est "avant-gardiste"...

    Il y eut de "l'avant-gardisme" dans des réalisations artistiques du temps des Solutréens et des Magdaléniens il y a seize ou vingt mille ans ; il y eut de l'"avant-gardisme" à l'époque de l'Art classique au 17 ème siècle ; il y eut de l'"avant-gardisme" chez les Surréalistes de la fin du 19 ème et du début du 20ème...

    Pierre Auguste Renoir a été un "avant-gardiste" (sans doute à mon avis l'un des plus grands et des plus novateurs, et surtout des plus "voyants")...

    Il n'y a que dans l'authenticité, que dans l'essence même des choses et des êtres transcrite et exprimée sans aucune dépendance ni des apparences ni de quoi que ce soit... Qu'il y a de "l'avant-gardisme"...

    De l'Art, en somme...

    ... Un tableau qui représenterait une truie bleue avec un pis de vache et une queue de cheval, une truie bleue juchée au dessus d'une cabine de téléphérique et pissant violet... Serait-ce une supercherie ? Même "très travaillé", ce tableau ?

    Une interrogation me vient à l'esprit :

    Oui ou non une telle représentation, en l'occurrence un "travail de peinture surréaliste" (le fait d'avoir imaginé cette composition d'une truie bleue avec un pis de vache et une queue de cheval, juchée sur une cabine de téléphérique et pissant violet, et d'en avoir réalisé un tableau de peinture)... Est-elle une supercherie ?

    Cette question ainsi posée peut-elle avoir une réponse catégorique, un oui ou un non, en somme cette question est-elle "ouverte", impliquant une réflexion ; ou bien est-elle une question dont la réponse est un oui ou un non "évident" (et indiscutable) ? Il me semble que la "radicalité" d'un oui ou d'un non, ne peut être qu'une réponse "partisane et engagée" ne pouvant impliquer qu'une discussion d'ordre polémique et donc sans issue...

    Si l'on considère par exemple, un tableau de peinture tout à fait classique, représentant une chasse à courre, ou bien le portrait d'un personnage ou encore un paysage, l'on ne peut dire de ce tableau de peinture qu'il est une supercherie alors qu'il est bel et bien, par le travail effectué, une oeuvre d'art...

    Mais que penser d'une oeuvre de quel genre et de quel travail que ce soit, qui devient un effet de mode, qui est mise en avant par des décideurs ou des officiels, relayée par les médias, par des intellectuels et des critiques en vue et qui surtout, devient un "produit" de consommation en matière de culture et d'art ?

    Que penser, aussi, de toute production d'image, de photographie, d'écriture, enfin de tout ce que l'on expose de soi-même, de ce que l'on voit ou même de ce que l'on imagine et que l'on diffuse maintenant dans cet espace virtuel qui est celui d'Internet avec les blogs et les réseaux sociaux ?