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Droit de parole
- Par guy sembic
- Le 16/10/2025
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… « Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un Prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles. »
Umberto Eco
… Il faut – à mon sens – nuancer ce propos :
Beaucoup d’entre nous, aussi bien des jeunes que des vieux, et de quelque niveau culturel que ce soit, ne pensent pas un seul instant – ou n’y pensent que d’une manière fugace – que l’Internet est, dans sa « vocation » première et fondamentale (si l’on peut dire) un vecteur de la transmission des pensées, de l’expression, de chacun, et qu’à ce titre, il est un domaine public bien plus vaste que celui d’un comptoir de bistrot… Et ouvert à tous mais où n’interviennent que des « mécanismes technologiques » pouvant éventuellement empêcher l’un ou l’autre d’entre nous, de s’exprimer par la parole, par l’écrit, par l’image ; ou de limiter, de restreindre, de modérer ce qui est produit, visible par tous…
Il n’y a pas, sur internet, comme pour les maisons d’édition, de comité de lecture et les « manuscrits » que sont les propos des uns et des autres, parviennent tous sur le « bureau »…
Bien sûr il y a les « manuscrits » sans intérêt, les « manuscrits » de piètres écoliers ou de premier de la classe…
Mais qui n’a pas les mots qui conviennent au mieux pour dire, a ses mots à lui et « si cela se trouve » une âme et un cœur grands comme un cosmos … Et il est heureux que la parole lui soit donnée à celui là, tout comme elle est donnée à des légions d’imbéciles ou à des Prix Nobel…
Et soit dit en passant « il y aurait beaucoup à dire » au sujet des légions d’imbéciles selon le propos d’Umberto Eco…
La parole donnée à celle, à celui qui « a les mots pour dire » se perd dans l’immensité de « l’invasion »… Mais « l’invasion » qu’évoque Umberto Eco, est autant poussières soufflées par tous les vents que lumières des étoiles suspendues dans le ciel de la nuit…
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Canva
- Par guy sembic
- Le 13/03/2025
- Dans Anecdotes et divers
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… Ce logiciel de traitement et de réalisation d’image, de dessin, par l’intelligence artificielle générative ; auquel on peut demander de produire, sur la base d’une description détaillée, le dessin, la photo, la vidéo que l’on veut… J’en ai fait l’essai : c’est « assez concluant »…
Ainsi j’ai demandé à Canva qu’il me réalise une photo de plusieurs chats errants autour d’un canard prêt à cuire déposé sur une pelouse dans un jardin…
Mais lorsque j’ai formulé un « tout autre genre d’image à produire » à savoir Trump, Vance, Musk et Poutine pendus à des branches d’arbre, ou encore Vance décapité au sabre… Alors là j’ai eu pour réponse : « votre demande n’entre pas dans nos standards et votre image ne peut être réalisée »… Ce que j’ai considéré comme une atteinte à la liberté d’expression…
D’autre part, si j’ai bien compris, Canva « gratuit » est en fait « gratuit à l’essai durant 7 jours (ou 30 je ne sais plus)…
Qu’est-ce qui est le plus important à votre avis : le pouvoir de l’imaginaire, la faculté d’inventer par la pensée – et en ce sens être doté d’une immense faculté d’inventer, d’imaginer – des scènes, des comportements, des histoires de toutes sortes aussi surréalistes les unes que les autres, des situations ubuesques, drôles, iconoclastes, humoristiques… Aussi variées et nombreuses quasi à l’infini… Ou le « savoir faire » par lui-même c’est à dire la faculté, l’habileté, de réaliser ?
Autrement dit à quoi servirait l’habileté de réaliser – un dessin, une production graphique, une sculture, sans l’imaginaire, sans la faculté de pouvoir inventer en pensée ?
Si tu sais faire mais si tu n’as pas en toi l’imaginaire, que peux tu faire en vérité ?
En revanche si tu ne sais pas faire mais que tu as l’imaginaire, c’est là que l’intelligence artificielle générative peut faire de toi « presque un artiste » …
Mais il faut dire aussi que, si tu ne sais pas faire et qu’en même temps tu n’as en toi qu’un imaginaire très réduit ou très sommaire, alors l’intelligence artificielle générative fait de toi un imposteur – pour ne pas dire un crétin qui s’autoproclame un génie… à partir du moment où l’IAG devenant capable d’imaginer à ta place, tu lui soumets des embryons ou des sortes de flash imprécis de choses qui te passent par la tête n’ayant rien à voir avec de la vraie créativité inventive en pensée) …
Ce qui en effet, est différent de la créativité pure, ou de l’imaginaire ; c’est la pulsion qui vient, alimentée par ce qui est perçu en soi venu de l’extérieur (les idées reçues, tout ce qui est déformé, illusoire, qui n’est qu’apparence, qui conditionne, et qui donne l’impression que cela vient de soi)… C’est cela qu’exploite l’IAG lorsque l’imaginaire, la créativité et la réflexion, naturelles font défaut…
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Réalité des êtres, des choses et des faits
- Par guy sembic
- Le 29/04/2023
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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… De ce dont on témoigne, de ce que l’on observe, de ce que l’on raconte, dans le langage et dans le ton dont on use, apparaît ou transparaît ce que l’on en dit de bien ou de mal, en une vision « moralisante », engagée ou partisane, qui s’articule, se fonde, sur ce que l’on croit…
C’est la raison pour laquelle tant de visions se font ; tant d’images sont produites, arrangées, contrefaites , présentées « en trompe l’œil », dont les contenus sont accentués, décolorés, déformés…
C’est la réalité même des êtres, des choses et des faits , telle qu’elle est, constituée de tout ce qui la compose sans qu’elle soit accentuée, décolorée, déformée, contrefaite, arrangée… Qui devrait être la seule « morale » …
Ce qui est loin d’être le cas dans le monde où nous vivons… Et qui n’a jamais, d’ailleurs, été le cas…
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Tout le bien que tu fais
- Par guy sembic
- Le 02/04/2023
- Dans Chroniques et Marmelades diverses
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… Jusqu’au jour où « pétant un câble » tu déçois l’autre qui cesse de te voir, de te revoir, de te suivre, de t’inviter à participer à ce qu’il fait et à quoi tu adhères…
… En gros, « péter un câble » c’est – dans le sens de déroger par rapport à l’image de soi que l’on donne et à laquelle les autres croient, notamment nos amis les plus proches – par exemple, exprimer lors d’un fait de société, d’actualité, quelque chose qui, sous le coup de l’émotion, de la colère, dérange, choque, est en totale contradiction avec ce que l’on dit et écrit par ailleurs…Dans le texte joint : « Avec le temps, ils regretteront amèrement votre présence » je ne suis pas sûr du tout qu’ils – ou elles – regretteront vraiment…
C’est fou, et d’une fréquence évidente, ce que « tout le bien que tu as fait » ne serait-ce qu’en exprimant ce qu’il y a de meilleur en toi, est vite effacé, détruit, invalidé, oublié, renié… Dès lors que tu as un jour décroché, déplu, par un mot malheureux, jeté sous le coup de l’émotion, de la colère…
Cet ou cette autre, que tu as déçu, choqué, entraînant inévitablement derrière lui, derrière elle, comme la chevelure d’une comète, tous ses amis, toutes ses connaissances… C’est autant de personnes qui, plus jamais, ne seront pour toi ce que l’on appelle des « followers » (des suiveurs, des fidèles, des attentifs, des lecteurs de ce que tu écris)… C’est donc toute une « clientèle » que tu perds…
Reste cependant – en vérité – ce que « vaut » cette image de soi que l’on porte en avant et que l’on scénarise (et à laquelle on croit et que l’on « icônise »)…
Aimer, apprécier, suivre dans leurs activités, des gens qui nous font du bien (à les lire, à les entendre et mieux encore à les écouter)… Ça, tout le monde ou presque « sait faire »…
Mais… Demeurer fidèle et accompagner contre vents, foudres et marées, et emballements du moteur… Ça, y’en a pas beaucoup qui « savent faire » !
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L'image donnée de soi, perçue et considérée par les autres...
- Par guy sembic
- Le 05/03/2019
- Dans Pensée, réflexions, notes, tags
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... De son vivant, l'image que l'on donne de soi, jusqu'à ce que l'on trépasse, n'est pas forcément l'image que l'on veut donner de soi (quoique ... )
L'image que l'on donne de soi ne révèle que ce que l'on voit d'elle, quelque regard qu'il lui soit porté...
L'image qui demeure de soi dans le souvenir que l'on a d'elle, est pour le regard qui la conserve en lui, une image dont personne n'a pu témoigner de ce qu'elle n'a jamais révélé...
Ce que l'on finira par savoir, par l'exploration la plus approfondie qui soit, de cette image, ne sera qu'une approche de la vérité dont elle est faite...
Ce n'est peut-être pas la vérité dont est faite l'image, qui importe le plus... Mais la lucidité avec laquelle, déjà, du vivant de la personne, l'image a été perçue et considérée... Et après la disparition de cette personne, encore la même lucidité...
Les meilleures biographies de personnages, d'écrivains et d'artistes qui peuvent être écrites et portées à la connaissance d'un public, sont celles dont les auteurs de ces biographies ont été les plus lucides...