identité

  • Identité ou entité ?

    Identité, tout le monde comprend ce que c’est… D’ailleurs l’identité – d’une personne, d’un groupe de personnes – entre pour une bonne part dans les manifestations de revendication d’appartenance à un groupe, un clan, une nation, une cité, une communauté, une famille, une école, jusqu’à une civilisation ou une société étant celle de la partie du monde où l’on vit et où l’on partage plus ou moins les mêmes valeurs relatives à la culture, à un mode de vie…

    Et il y a bien sûr cette identité qui est celle de la personne même que l’on est, avec son nom, sa géolocalisation, sa profession, son activité ; la place et la fonction qui est la sienne, précisément, dans son environnement social…

    Entité, c’est déjà moins « évident » à définir, à cerner, à préciser…

    L’une des définitions du terme « entité » est celle ci :

    Une chose, une personne, un être, tout cela bien réel, existant, mais représenté par une image, par une idée, par un concept…

    Ainsi sur la Toile (le Web, le Net, internet comme on veut)… Dans les réseaux sociaux, dans les blogs, dans les groupes constitués autour d’une activité ou d’une thématique… Et surtout sur les forums de discussion et d’échanges (de type forumactif ou autre), l’auteur, le producteur, celui qui s’exprime, diffuse, tout autant d’ailleurs que l’interlocuteur, celui qui répond, commente, intervient… Tout en étant un personnage, un être réel – quoique pas toujours à vrai dire – n’est autre en fait et de fait, pour qui voit, lit, écoute, qu’une « entité »… Sauf bien sûr si l’auteur, le producteur, l’interlocuteur, apparaît sous sa véritable identité nom prénom…

    L’entité en quelque sorte, sur le Web, dans un forum par exemple, c’est l’avatar (l’image représentant la personne) et le pseudonyme (par exemple « Victaurugaux » ou « Petite Fleur »)…

    Dans la vie réelle (c’est à dire « non virtuelle »), l’espace public, une gare, une place, la rue, une galerie marchande… Si l’on ne sait le nom des gens que l’on voit, croise, en se déplaçant, si l’on ne connaît aucun de ces gens, la plupart du temps ne les apercevant qu’une seule fois… Ces gens ont des visages et un visage n’est jamais une entité… En fait le visage c’est l’identité par l’image réelle et concrète… et vivante qui plus est, de la personne croisée, vue, rencontrée…

    Pour conclure – et c’est là où je veux en venir – c’est que sur le Net, tout ce qui est « entité » sous quelque dénomination ou terme ou appellation que ce soit et accompagné de l’un de ces « avatars »… N’est pas, n’est plus, pour moi, un interlocuteur… Peut-être tout de même (rire) un « mur qui parle » quoique « un mur qui parle » c’est même pas du « surréalisme » !

    Une question : « trouvez vous que Hahohi ou que Ventempoupe soit un interlocuteur ? « 

    J’ai déserté, abandonné les forums parce que sur les forums, plus de 90 % des membres inscrits sont des « entités » dont d’ailleurs la plupart d’entre eux, de ces membres, et cela depuis déjà plusieurs années, ne postent dans les fils de discussion, presque plus rien…

    Dans ma liste d’« amis » sur Facebook en revanche, ou dans mes contacts sur Messenger, là au moins, ce sont bien là -du moins je l’espère car on ne peut tout vérifier et être sûr – de « vrais personnages » avec nom prénom, tout à fait identifiables…

    Basta les forums ! Bon, c’est vrai, les réseaux sociaux « il y aurait et il y a beaucoup de choses à dire » mais… Dans une sorte d’espace « virtuo-réel » si je puis ainsi m’exprimer, c’est encore préférable à des espaces d’entités, de « fantômes » !


     

  • Perte de liberté et d'identité

    Ce ressenti de perte de liberté et d’identité, qui est celui de beaucoup de gens, avec le port du masque, s’inscrit je pense, dans une vision « non clinique » ayant été durant 2 mois celle du confinement vécu par les gens dans leur vie quotidienne (contraintes liées à la distanciation et aux mesures de protection, à l’isolement subi pour certains etc.)…

    Sans doute cela a-t-il induit des comportements des uns et des autres, pouvant être perçus égoïstes et ou irresponsables…

    D’où cette perte d’humanité que l’on a en partie en soi, dans la mesure où la personne c’est à dire l’individu que l’on est, considère le « en soi » (sa vision personnelle) plus important que la société, les autres…

    D’ailleurs à ce sujet – c’est ce que j’ai perçu au fil de l’actualité - les peuples asiatiques (en Chine, Japon, Corée) dans la gestion de la crise sanitaire, dans la manière dont ils ont supporté les contraintes, accepté et intégré dans leur vie au quotidien, notamment le port du masque, les tests, les mesures de protection, ces peuples sont davantage dans la culture de la collectivité (des autres, de la société dont ils font partie) que dans la culture de l’individu , de la personne qu’ils sont…

    Chez nous, en Europe et notamment en France, l’on voit bien à quel point les soignants, les médecins, tous les professionnels de la santé, dans les hôpitaux, les centres médicaux, les pharmacies… Ont eux, cette « vision clinique » que le « commun des mortels » non confronté de par son activité dans sa vie de tous les jours, à la souffrance, à la mort, n’ a pas, sauf dans le cas où il a près de lui quelqu’un de proche, malade, gravement atteint…

    Il y a je pense, deux visions différentes : celle des soignants, des médecins, des professionnels de la santé, d’une part ; et celle du « commun des mortels » (qui lui n’est pas dans le médical), d’autre part…

    Néanmoins… Comment « ne pas perdre son humanité » dans une vision pouvant être « personnelle » (dans ce que l’on ressent) , cette vision personnelle étant une vision « non clinique » ? …

    Je n’oublierai jamais le regard, l’attention et le sérieux porté dans le conseil, dans les explications, de cette jeune employée de pharmacie, masquée bien sûr, à Tartas dans les Landes, lorsque je suis venu, le 2 ème jour juste après la fin du confinement, acheter 2 masques lavables… Il y avait bien là dans le regard de cette jeune personne, dans sa manière d’expliquer, dans son sérieux, dans son service rendu… Cette part d’humanité que l’on retrouve en toute personne exerçant son métier dans le médical.


     

  • Des êtres humains sans identité, sans état civil

    ... Et donc sans existence reconnue...

     

    Je me suis demandé s'il existait dans le monde d'aujourd'hui, des êtres humains nés sans avoir été déclarés, sans identité, sans état civil... Comme le sont des animaux sauvages dans la nature, ou des animaux domestiques (des chiens et des chats) sans livret ou document spécifiant leur naissance ni présentés dans un cabinet vétérinaire pour les vaccinations d'usage.

    Dans des pays d'Europe, en France notamment, aux USA, en Russie, enfin dans tous les pays du monde de civilisation occidentalisée, où il y a des lois, des polices, des contrôles, où tout est identifié, répertorié, formaté, administré ; où rien de ce qui se fait et existe ne peut passer inaperçu... Est-ce possible ? Sinon dans des groupes sociaux vivant dans une clandestinité totale ?

    C'est une réalité, dans le monde de ce premier quart du 21ème siècle, en 2019, 230 millions d'enfants de moins de cinq ans, n'existent pas officiellement ! N'ont pas été déclarés à leur naissance ! Principalement dans les pays d'Afrique subsaharienne et en Asie du sud...

    Peut-on imaginer ce que peut-être la vie d'un jeune enfant en France, dont la naissance n'aurait pas été déclarée? Cela paraît surréaliste ! Même en admettant que des groupes sociaux puissent vivre dans une clandestinité totale, pouvant échapper à tout contrôle!

    La seule explication possible à une telle réalité aussi inimaginable que celle de l'existence d'êtres humains sans identité, n'ayant pas été scolarisés, totalement privés de tout droit en matière de protection sociale, n'ayant d'existence que purement physique (comme l'existence d'un animal dans la nature)... C'est celle liée au fait que ces êtres constituent un "réservoir" de main d'oeuvre corvéable et exploitable à merci, dans lequel puisent en dehors des règles établies, les grands groupes dominants de l'économie marchande, industrielle, agro-alimentaire et productrice de services et d'équipements... Ainsi que les mafias et les traficants... Et de l'intérêt qu'ont ces groupes de l'économie marchande à laisser exister de par le monde, ces êtres humains sans identité, non déclarés à leur naissance.

    L'on peut se demander, d'ailleurs, dans quelle mesure "seulement" quelques centaines de millions d'humains sans identité et sans existence officielle, cela peut-être "si productif" pour une humanité d'aujourd'hui un peu plus de sept milliards de représentants !

    Reste de toute évidence, tous ces êtres humains (entre deux et trois milliards) qui ont une existence officielle-aussi sommaire qu'elle soit- mais qui constituent, eux, bel et bien, le plus grand "réservoir" de main d'oeuvre corvéable et très peu payée, de l'ordre de 1 à 2 euro par jour de travail...

    https://www.unicef.fr/article/enfants-fantomes-sans-identite-en-proie-tous-les-dangers