fil

  • "Dérouler le fil" ...

    … Dans cette certitude qui se fonde et s’entretient en soi, de détenir la vérité absolue au sujet de telle ou telle chose à laquelle on pense et que souvent l’on ne manque pas d’exprimer haut et fort ; il entre une certaine forme d’arrogance ou de fierté qui se manifeste par le fait de vouloir imposer son point de vue en sublimant de surcroît ce point de vue, et en pensant que l’autre serait dans l’incapacité de comprendre, faisant ainsi allusion au manque supposé de réflexion et d’ouverture d’esprit, de l’autre…

     

    Si une vérité devait vraiment apparaître en s’esquissant à plus vrai dire qu’en se dessinant à traits nets ; cela ne pourrait être que comme lorsque l’on déroule peu à peu le fil d’une bobine centimètre par centimètre, en s’efforçant de défaire les nœuds successifs très nombreux tout au long du fil déroulé sans que le fil se rompe.

     

    Ainsi faudrait-il pouvoir dérouler le fil le plus loin possible, jusqu’au plus près de son extrémité, ce serait alors comme un filet d’eau (un ru) se dispersant en filets encore plus étroits et imprécis dans leur cours ; de telle sorte que la source même, dissimulée – et peut-être multiple – le long de la paroi rocheuse recouverte de végétation, ne pourrait être identifiée ou localisée.

     

  • Fil à tirer, nœuds à défaire

    Qu'est-ce qui est plus important : ce qui nous sépare ou ce qui nous rapproche ?

    Ce qui nous sépare dépend pour l'essentiel, de notre incapacité à considérer ce qui peut nous rapprocher.

    Car ce qui nous sépare nous occupe l'esprit et induit nos comportements dans la relation à l'autre, en particulier celui de maltraiter celui ou celle avec qui nous sommes en désaccord...

    Ce qui nous rapproche ne fait pas forcément un ami, ni ne crée un lien de relation. C'est juste un fil qui a commencé d'être tiré sans être rompu...

    Et c'est bien cela qui est important : le fil que l'on continue de tirer sans le rompre, les nœuds que l'on parvient à défaire l'un après l'autre...