festivals

  • Des festivaliers - ou des festayres- par milliers

    … Dans toutes ces grandes concentrations humaines que sont les festivals de musique, de spectacles etc. … Les expositions internationales, les manifestations sportives, culturelles, les grandes fêtes annuelles régionales (Dax, Bayonne par exemple) … Qui, en général se tiennent en un espace géographique réduit et urbanisé…

    Outre l’attraction et l’engouement suscités par ces grands festivals et expositions, qui motivent autant de gens à se déplacer, venant parfois d’assez loin ; les gens cependant, ont-ils à l’esprit la question de l’hébergement, la question également, du stationnement de leur véhicule ?

    Il semble que pour beaucoup de gens, l’hébergement, le stationnement de leur véhicule ainsi que bien d’autres problèmes pratiques se posant nécessairement, ne soient pas vus en tant que “problème majeur”… Tant l’engouement, l’envie de s’y rendre et de profiter, la passion, sont grands !

    Il est évident que, partout où se déroulent ces grandes festivités et manifestations sportives, culturelles, qui réunissent des milliers voire des dizaines de milliers de gens venus pour certains, de loin… Les capacités d’hébergement en hôtels, chambres d’hôtes, petits appartements meublés en location, campings… Sont forcément limitées, en dépit d’une organisation prévue par des autorités municipales et autres…

    Pour prendre quelques exemples :

    Le printemps de Bourges, le festival d’Avignon, les Eurokéennes de Belfort, les Francofolies de La Rochelle, le festival de la BD d’Angoulême… Je ne vois guère comment Bourges, Belfort, La Rochelle, Avignon ou Angoulême, villes de moins de cent mille habitants tous déjà logés en immeubles ou maisons de lotissements ; pourraient accueillir durant trois jours ou une semaine, autant de milliers de gens venus de plus ou moins loin… À moins pour certains habitants, de se faire hôtes occasionnels à titre gracieux ou moyennant finance…

    Pour celui ou celle (et même pour des familles – couples 2 ou 3 enfants) qui se rendent en ces festivités géantes, n’ayant rien prévu à l’avance pour se loger… Effectuant un trajet de 500, 1000 km, ne reste que, soit des campings bondés (parfois des campings “de circonstance” aménagés par les municipalités – avec toilettes Algéco ), doit dormir sur l’herbe dans des parcs ou sur des prés, pour autant que la météo le permette ! (Avec les intempéries, orages, grosses averses, vent, grêle… De plus en plus fréquents, le camping “c’est pas l’idéal” )…

    Quant à prévoir et s’organiser à l’avance, à cet effet il faut s’y prendre 6 mois ou plus avant la tenue du festival, question réservation de chambre ou de logement… (Soit dit en passant, ça c’est du budget!)

    Et, durant les trois jours ou la semaine du festival géant, il y a encore ces queues interminables devant les stands de restauration rapide, les terrasses et intérieurs de cafés et de restaurants bondés, inaccessibles… Le stationnement pour les voitures, impossible (une vraie galère), les toilettes publiques prises d’assaut, etc. …

    Et encore… Des spectacles où il faut stationner debout durant 2 ou 3 heures sous le soleil d’été ou sous la pluie, hausser la tête pour apercevoir tant bien que mal le spectacle derrière des gens plus grands que soi coiffés de chapeaux ou tenant des parapluies…

    Il est absolument étonnant, sidérant même, de constater qu’autant de gens sont inconscients de tous ces problèmes se posant, “fous d’y aller” qu’ils sont, ou “pris qu’ils sont dans le mouvement et dans la mode du temps” en se disant qu’il faut y avoir été, pouvoir en faire des albums de souvenirs, des “story’s” sur Facebook, des narrations dans les cercles de connaissance (en se mettant soi – même le plus et le mieux en scène possible – “épater la galerie” etc.)…

    Petite anecdote imaginaire : André, de Meurthe et Moselle, en vacances en août à Lit et Mixe sur la côte landaise, en camping avec sa femme et ses 2 enfants… Grand héros du Toro piscine hebdomadaire estival de Lit et Mixe, ovationné par la foule sur les gradins, coiffé d’un grand panama, en bermuda et chemisette à fleurs, sa performance hurlée dans un haut parleur… Sa fille de 16 ans le prend en vidéo sur son smartphone…

     

     

  • De ce que l'on dit "être actuel"

    … Il y a dans tout ce que l’on considère actuel, ainsi que dans l’idée que l’on se fait des festivals, une pensée commune, consensuelle, inconsciemment et par habitude, qui assimile l’actuel à la mode présente, et les festivals à des représentations à “effet artistique, effet de créativité, effet de singularité”…

    Il en est d’ailleurs de même pour la littérature, pour l’expression écrite contemporaine (en gros depuis le début du 21 ème siècle, bien que cela ait commencé déjà avant, notamment depuis les “mouvements culturels et sociaux” de mai 1968)…

    C’est la raison pour laquelle, au pluriel, je ne dis ni écris “actuels” mais “actuaux” ; “festivals” mais “festivaux”…

    Autant je peux “adhérer” (ce n’est toutefois pas, “adhérer”, le terme qui correspond exactement à ce que je sens) à ce qui est actuel, autant je n’adhère plus du tout à un actuel qui est fait de modes, d’engouements, de “suivisme”…

    Autant je porte un regard “bienveillant dans l’ensemble” sur des festivités publiques, théâtre de rue, musique, représentations artistiques, ou culturelles, thématiques ; autant je ne porte plus le même regard sur ce que je dis et écris, être des “festivaux”…

    Cependant, la “différence” est-elle vraiment perceptible ? Et la perception de la différence ne vient-elle pas, de ce que l’on porte en soi (nous venant de l’éducation reçue, du “milieu familial et ou social” – si l’on veut ; ou encore nous venant d’un “tréfonds de soi” d’inné) ?

     

     

  • Festivals d'été en plein air, avec le masque ?

    … Par exemple, le festival du court métrage de Contis Plage sur la côte landaise ? …

    Je dis ce festival là en particulier, parce que vu son caractère, son atmosphère, vu la convivialité et le côté “relationnel” et disons le, “assez atypique” et “en dehors des clous” de cette manifestation artistique – qui dure chaque année cinq jours, du jeudi soir au lundi soir – souvent au milieu du mois de juin et parfois – comme cette année en 2021, en septembre, du 15 au 19…

     

    Vu, donc, le caractère de ce festival, il est difficile de l’imaginer, ce festival, “en masque” ! Déjà autour du “grand patio” d’accueil et de l’entrée toutes portes ouvertes où est offert par Betty et Rainer les organisateurs et propriétaires du cinéma Le Select, un “apéro géant” (toutes les personnes présentes sont invitées) lors de la soirée d’inauguration le jeudi soir, et même dans le grand hall d’accueil (très aéré) donnant sur une terrasse en surplomb (assez vaste) où est réunie toute une assemblée de “jeunes femmes chic”, de “mecs sympas”, de personnes de tous âges, de familles avec enfants et adolescents, de quelques personnages aussi, il faut dire “hors du commun” (mais sans “fausse note” ni “m’a-tu-vuisme outrancier”)…

     

    Oui, dans une telle atmosphère, qui soit dit en passant “est assez proche de ce que je conçois en matière de manifestation culturelle et artistique – et de relation” (chic, sympa et sans effets spéciaux d’apparence, de look et d’esbroufe) – rire … le masque dissimulant la moitié “australe” du visage (et donc le sourire) me semble “totalement inapproprié et surréaliste”, comme dans un mauvais film de science fiction épouvante du genre “désastre pollution post explosion atomique, ou grande pandémie genre Le Fléau de Stephen King !”…

     

    Et j’imagine aussi les programmes de court métrage soumis au vote du public… Des films sortis tout droit des fantasmagories et de l’imaginaire créatif des présentateurs (qui sont tous des amateurs mais passionnés et talentueux), avec des scénarios “covidiaux” ou “post covidiaux”, des histoires d’amour très atypiques où les deux partenaires se “mangent le visage au travers du masque” ou encore des situations de relation, anecdotiques, drôles, “décoiffantes”, humoristiques ou dramatiques (certaines) tout cela “très en rapport” avec ces temps que nous vivons… De véritables petits chefs d’ œuvres ! Très “actuaux” dis-je (pardon pour l’incorrection grammaticale – le pluriel de “actuel”)… Rire…

    Non, no no non… Le festival du court métrage de Contis Plage… Avec le masque… J’arrive pas à imaginer !

     

    Et d’ailleurs, quel grand amoureux des visages, des regards, des sourires, des expressions, de ce qui fait qu’une personne est unique en son genre, irremplaçable, “coup-de-froudri – ique”… Peut imaginer un festival ou une manifestation culturelle ou artistique de ce genre là… En masque ?

    Allez, je le lâche le mot : “visage chic !

     

    Précisions :

     

    L’apéro géant de la soirée d’inauguration, où toutes les personnes présentes sont conviées, est en réalité financé en partie (30%) sur le budget recettes du cinéma (ouvert toute l’année 7 jours sur 7) et en partie (70%) sur le budget du Conseil Général (subvention)… Du fait que ce festival est déclaré – et présenté – “international” ; il est possible que “des fonds Européens” alimentent le budget du Conseil Général… (Si c’est le cas “vive l’Europe” – l’Europe de la Culture, des subventions pour des étudiants, des projets collectifs à “retombées économiques et sociales”- ça on peut pas être contre !)…

     

    Bien que ce festival soit en grande partie, en salle, du fait des programmations de films (en général six séries d’une dizaine de courts métrages), il se déroule aussi en extérieur avec des scènes en plein air, notamment le soir sur la plage, dans les rues de Contis, avec des conférences débats, des musiciens, des représentations d’artistes, des nuits dansantes…