espace

  • Temps, et moment ou instant

    … Certes, ce que l’on voit – à l’œil nu ou au télescope- de la galaxie d’Andromède (M31) située à 2,55 millions d’années lumière de distance ( en kilomètres cela représente cent milliards de fois la distance Terre – Soleil ), « date » de 2,55 millions d’années, temps que met la lumière produite par cette galaxie « voisine » de la nôtre la Voie Lactée, à nous parvenir…


     

    D’une planète semblable à la Terre autour d’une étoile comme notre soleil, de cette galaxie, s’il y a une vie intelligente de type humanoïde, il en est de même pour un observateur de notre galaxie dont la lumière produite met 2,55 milllions d’années à parvenir à cet observateur…


     

    Mais se pose la question du moment ou de l’instant qui est en quelque sorte un « lieu du temps » et qui lui, est un même « lieu de temps » entre deux lieux très éloignés…


     

    Ainsi sur la Terre, entre deux participants à un jeu vidéo, l’un à Clermond Ferrand en France, et l’autre à Christchurch en Nouvelle Zélande (environ 20 000 km séparant ces ceux villes), ce que voit ce que fait l’autre sur l’écran de son ordinateur, lui parvient « datant » de « je ne sais combien de milliardièmes de seconde » alors que l’un et l’autre interagissent ensemble exactement au même moment…


     

    Quelque soit la distance (en milliards de milliards de kilomètres ou en nano-millimètres) si la lumière prend du temps pour rendre visible ce qui se passe en tel lieu éloigné de tant de milliards de kilomètres ou de nano-millimètre ; l’instant (ou le moment) où se passe quelque chose en ce lieu, est le même que celui où se passe quelque chose de différent ou de similaire en un autre lieu très éloigné.


     

    L’on peut donc imaginer, sur une planète dans la galaxie d’Andromède, un « humanoïde » (ou une forme de vie intelligente) et un Humain de la Terre, réalisant l’un et l’autre au même instant ou moment, quelque chose (de différent évidemment)…


     

    Ainsi le temps qui s’écoule, mesuré en années – lumière entre un lieu dans l’espace, que ce soit une galaxie, ou le soleil, ou la lune, et la Terre, qu’il soit par exemple de 4 années – lumière entre Proxima du Centaure et la Terre, ou d’une galaxie très éloignée de 13 milliards d’années – lumière et la Terre, ou encore sur la Terre entre Clermond – Ferrand et Christchurch, de « je ne sais combien de milliardièmes de seconde… Le temps qui s’écoule est une réalité… Mais un moment ou un instant précis, où se passe tel événement ou fait, l’un en tel lieu, l’autre en un lieu différent, est une autre réalité…


     

    Dans l’Histoire de notre planète depuis son origine, l’on compte en milliards, en millions d’années en se fondant sur la durée d’une révolution de notre planète autour du soleil.


     

    Ainsi, à l’ère de l’Australopithèque il y a 4 millions d’années, le moment où un éclat de pierre fut travaillé par un australopithèque, est éloigné de 4 millions d’années du moment où un humain actuel en 2023, débouche une bouteille de vin lors d’un repas… Les deux moments ne peuvent être simultanés, c’est là aussi une autre réalité…


     

    Sur Terre l’on mesure le temps selon des unités perceptibles : un an (révolution de la Terre autour du soleil 365 fois la révolution en 24h de la Terre sur elle-même -un jour) puis en subdivisions heures minutes secondes… Et dans l’espace proche (le système solaire), l’on mesure encore le temps selon ces unités perceptibles par exemple pour se rendre sur la planète Mars, il faut entre 200 et 350 jours terrestres de 24h…


     

    Dans l’espace lointain hors du système solaire, à l’intérieur de notre galaxie et au-delà, l’on mesure le temps pour des déplacements que l’on imagine d’un lieu à un autre (de notre planète à une planète située quelque part dans notre galaxie ou dans une autre galaxie) en nombre d’années de 365 jours terrestres qu’il faudrait, en se véhiculant à la vitesse de la lumière 300 000 km seconde, pour effectuer « un aller simple »…


     

    Que penser, alors, d’une éventuelle communication pouvant s’établir entre deux civilisations sur deux planètes éloignées, distantes l’une de l’autre de par exemple, 2 millions d’années-lumière ? Les représentants de l’une, percevant un signal datant de 2 millions d’années-lumière – et parvenant à voir l’autre (ce qui se passe sur l’autre) datant de 2 millions d’années-lumière ?


     

    Que penser, imaginant dans quelques siècles ou dans 1000 ans une « confédération de représentants de planètes habitées » (les unes dans notre galaxie, les autres en d’autres galaxies) réunie en sommet en un endroit d’une « planète siège » ; ces « gens » ayant parcouru dans l’espace des distances considérables de l’ordre de plusieurs années lumière en « aller simple » afin de se rencontrer ? … Dans la dépendance à la vitesse de la lumière 300 000 km seconde, considérée scientifiquement à l’heure actuelle comme indépassable ?


     

    Il doit forcément – et naturellement – exister « quelque chose » d’encore non découvert, qui nous est inaccessible et invisible, qui serait une réponse à cette question des distances dans l’espace, des déplacements dans l’espace, de la communication entre plusieurs civilisations séparées par de grandes distances…


     

    La « clé » est peut-être dans cette réalité qu’il y a entre deux moments ou instants se produisant simultanément l’un en tel lieu, l’autre en un autre lieu, et où intervient une sorte de « mécanique, géométrie et physique » de l’espace – et de la matière ( encore inconnue)…


     

  • James Webb, voyage aux origines de l'univers

    James webb

    … Documentaire sur France 5, jeudi 13 octobre 2022 à 21h… Nous voyons la Lune telle qu’elle était il y a 1 seconde ; le soleil il y a 8 minutes… Le télescope Hubble permettait déjà de voir l’univers (les dernières galaxies les plus lointaines visibles depuis ce télescope) tel qu’il était il y a 13 milliards d’années, sachant qu’il manquait environ 0,7 milliards d’années, espace de temps du début de l’univers puisque l’univers (celui que nous observons) est âgé de 13,7 milliards d’années…

     

    Hubble ne voyait donc pas ce que contenait et ce dont était fait l’univers dans ce premier temps de 0,7 milliards d’années… Mais James Webb, en orbite autour de la Terre à 1,5 millions de kilomètres voit désormais dans cet espace de temps de 0,7 milliards d’années, mais en partie seulement, soit jusqu’à environ 0,3 milliards d’années après le « Bing Bang »… Où déjà se forment des galaxies à partir de « nuages » de gaz et de poussière (matière et énergie, particules, interagissantes entre elles et se réunissant, s’associant)… Un « processus » en somme, de création de ce qui existe, existera, et donc, de la vie dans ses formes originelles les plus simples et destinées à se complexifier…

     

    La première chose qui m’est venue à l’esprit à la vue de ce documentaire, c’est que le Temps (durée) « n’existe peut-être pas » ou bien se pose cette question « Qu’est-ce que le Temps ? »

    En effet, en tant qu’humains tels que nous sommes faits, constitués, nous demeurons dépendants de notre perception du temps (de sa durée) … De même que nous sommes d’ailleurs aussi, dépendants de la gravitation…

     

    Ainsi 1 seconde pour nous, humains, ou 8 minutes, ou 1 année lumière ( 300 000 km parcourus par la lumière en 1 seconde) donc ces 300 000 km multiplié par autant de secondes qu’il y a dans une année de 365 jours, ça donne la distance parcourue en kilomètres en un an…

    Ainsi voyons nous la galaxie d’Andromède située à 2 millions d’années lumière (estimation très approximative en vérité) telle qu’elle était il y a 2 millions d’années… Ce qui implique, que, si dans la galaxie d’Andromède il y a plusieurs planètes où une vie intelligente s’est développée, ces planètes là nous les voyons telles qu’elles étaient il y a 2 millions d’années. ( Depuis, il est à peu près certain que la vie sur ces planètes a disparu)…

     

    Le temps n’existe peut-être pas « dans l’absolu » (ou dans la réalité de l’univers), le temps n’existe, ne se définit et ne se mesure en différentes unités du plus petit au plus grand, de la nano seconde à l’année lumière, que selon notre perception du temps en tant qu’humains…

    Le temps (durée) est aussi perçu par tous les êtres vivants autres que l’humain, mais différemment.

    Ainsi pour un chien ou pour un chat, par exemple, une de nos journées, est perçue différemment en durée… Et nous, humains, nous « retraduisons » en fait, la perception du temps de chaque autre être vivant que nous, dans notre propre perception du temps… De telle sorte que pour nous, par exemple, 1 an pour un chien c’est 7 ans humain…

    Un papillon de nuit vit donc pour nous un quart d’heure !

     

    Mais « la vie c’est la vie » et « qu’est-ce que sa durée » sinon sa durée « dans un absolu » c’est à dire dans la réalité de l’univers ?

    Si le temps existe vraiment, il ne peut exister que dans une inclusion, dans une réunion ou dans un ensemble de la totalité (comme amalgamée) des perceptions du temps, uniques et singulières, de chaque être vivant (du plus simple au plus complexe des organismes) : le « vrai » temps universel et intemporel, en quelque sorte… Un temps qui « autoriserait ou permettrait » le voyage dans l’espace et la communication pouvant s’établir entre notre civilisation et une autre située quelque part dans l’univers… Ce qui implique que nous parvenions à acquérir la capacité de nous rendre non dépendants de notre perception du temps.

     

    Dans la perception du temps qui demeure la nôtre, telle qu’elle est, un voyage dans l’espace sur de grandes distances et une communication avec une autre civilisation ne sont ni envisageables ni réalisables ; seulement pensables…

    Ce que nous recevrions (un signal) d’une autre civilisation par exemple située à 2 millions de nos années lumière, aurait été émis il y a 2 millions d’années lumière et notre réponse mettrait autant de temps, 2 millions d’années lumière à leur parvenir…

    Quel intérêt, alors, pour nous, y aurait-il à recevoir un signal de ces « autres » si ces « autres » ont disparu depuis ?

    Et nous mêmes n’aurions pas nous aussi, disparu, lorsque ces « autres » recevraient notre réponse ?

     

    Il y a sûrement une autre réalité dans laquelle le temps, tel que nous le percevons en nos secondes, jours, et millions d’années, n’existe plus en tant que tel…

    Il en est de même pour les distances dans l’espace, dans l’univers, entre les étoiles, les galaxies : comme pour le temps, nous percevons la distance en tant qu’humains que nous sommes… ( Comment par exemple, sur notre planète, une fourmi perçoit – elle 1 de nos kilomètres ? )

     

    C’est dans la réalité d’un temps qui n’existe plus en tant que tel, et de distances ou d’espacements qui n’existent plus en tant que tels… (tels que nous les percevons) … Que voyage dans l’espace et communication avec d’autres êtres deviennent possibles et réalisables…

     

     

  • Le Festival International de Géographie, édition 2022

    Deserts

    … Ne pouvant me résoudre à prononcer et à écrire, en abrégé par ces seules 3 lettres majuscules, FIG, je préfère prendre le temps d’écrire et de dire : Festival International de Géographie à Saint Dié dans les Vosges… ( Saint Dié dans les Vosges plutôt que Saint Dié – des – Vosges )…

    Cette 33ème édition du Festival International de Géographie a eu pour thème les déserts…

    Les déserts de notre planète, les plus arides et les plus chauds tel celui du Sahara, ou les plus froids et les plus désolés tel celui des paysages glacés du continent antarctique…

    Depuis 2005 avec « Le monde en réseaux », il n’y eut qu’en 2020 et en 2021 où je ne me suis point rendu à ce festival, sans doute pour cause de pandémie de covid et des mesures prises par les autorités (masque partout même en extérieur)… Mais peut-être aussi pour d’autres raisons plus « personnelles » liées à une « vision du monde et de la société » ne m’incitant trop guère à me mêler à de nombreux participants lors de manifestations festives ou culturelles…

    Chaque année depuis 1990, durant 3 jours (4 jours avant 2014) Saint Dié dans les Vosges est le lieu d’échanges entre géographes, chercheurs, universitaires, enseignants, écrivains, illustrateurs, exposants ; avec quelque 150 à 180 conférences, tables rondes, débats, en différents endroits de la ville, dont des « cafés géograpgiques », de grandes salles notamment à la cathédrale, au musée Pierre Noël et à la salle Yvan Goll de l’espace Georges Sadoul, ainsi qu’au salon de l’Hôtel de Ville, à la Tour de la Liberté…

    En moyenne chaque année durant les 3 jours, viennent environ 40 000 visiteurs dont la plupart, bien sûr, de Saint Dié et des environs, et de la région Lorraine Grand Est, et d’autres, venus de plus loin…

    Le Festival International de Géographie est un lieu d’ouverturte sur le monde, une sorte d’université à ciel ouvert, accessible et gratuite (accès aux conférences) … Rien à voir avec les « universités d’été » des partis politiques ( PS, LR entre autres )…

    Depuis le covid, et particulièrement cette année en 2022, l’organisation s’est beaucoup améliorée, de telle sorte que les personnes se rendant aux différentes conférences débats, munies d’un ticket d’entrée (le nombre de tickets distribués correspond à la capacité de la salle) sont sûres de pouvoir prendre place dans la salle. Avant le covid, c’était à chaque fois assez difficile d’accéder à une salle, puisque les conférences s’enchaînant, un certain nombre de personnes restaient dans la salle pour assister à la conférence suivante, ce qui limitait l’entrée aux personnes venant d’arriver…

    Les déserts ne sont pas des espaces vides. Si la densité des populations humaines, animales et végétales y est moindre, beaucoup moindre qu’ailleurs sur la planète, et si certaines ressources dont l’eau potable, s’y font rares, dans les déserts ; il n’en demeure pas moins que des populations (nomades mais aussi sédentaires) habitent les déserts (d’Afrique, d’Amérique, d’Asie centrale, du pourtour du Cercle Polaire – Amérique du Nord Canadien et Sibérie arctique - ) et s’adaptent aux contraintes climatiques…

    Ce sont aussi, les déserts de notre planète, des espaces exploités et convoités, pour leurs ressources naturelles, telles l’eau des nappes souterraines, les minéraux, le pétrole, le gaz (exploitation industrielle avec aujourd’hui d’énormes machines et véhicules à chenilles)…

    Des enjeux géopolitiques liés à l’émergence et à l’évolution de conflits allant de la guérilla aux guerres dites conventionnelles, ont bouleversé les espaces désertiques, notamment tout au long d’un axe allant de la Mauritanie à la Chine, et autour du Cercle Polaire (moins en Antarctique qui demeure le territoire des chercheurs et des scientifiques – du moins jusqu’en 2050)…


     

  • Quelle réalité pour l'espace et pour le temps ?

    … Les jours, semaines, mois et années qui ne laissent que peu de traces, de souvenirs, dans notre mémoire ; où ne se sont inscrits que peu d’actions, de faits marquants, ni drames ni peines ni joies qui ont laissé d’empreintes durables ; et qui n’ont pas été dans le temps vécu, des repères et dont on n’a pas retenu la date ni même le mois, la saison ou l’année où s’est produit l’événement… Sont des périodes dont on dit d’elles, avec le recul, lorsque l’on porte un regard en arrière, qu’elles ont passé très vite…

    Contrairement aux périodes « habitées » c’est à dire denses en événements et en faits survenus, de joies et de peines, de rencontres marquantes… Périodes celles là, dont on a une impression de durée et qui nous semblent proches, dont on se souvient jusque dans les moindres détails, que l’on peut raconter et situer dans le temps, et même dater…

    À vrai dire – mais cela nous n’en sommes pas réellement conscients et n’entre pas dans notre perception de l’écoulement du temps – toutes ces périodes du passé et aussi du présent, qu’elles aient été « habitées » ou non ; ont autant et en même temps, à la fois, passé très vite et très lentement…

    Ainsi la durée perçue, qui nous semble pour les périodes non « habitées », avoir passé très vite ; et pour les périodes « habitées », avoir passé beaucoup moins vite… La durée perçue est-elle, dans la réalité d’une dimension qui n’est plus celle de l’espace de notre vie, indéfinie, ou faite de « long » et de « court » indissociablement lié…

    L’espace et le temps ne sont des réalités que pour les humains – en tant que tels, perçus par les Humains… Ou des réalités, aussi, pour tous les autres êtres vivants que les Humains – en tant que tels, perçus par chacun de tous ces autres êtres vivants selon leur espèce…

     

     

  • Les deux dimensions de l'espace de communication

    … Je n’arrive pas à concevoir l’existence, la vie, autrement que dans un espace de communication…

    Sans espace de communication, par exemple avec en face et autour de soi, rien que de l’inanimé, du “non vivant”, par exemple un mur de pierre, de bois, de briques, de contre plaqué, de verre, de métal ; ou encore une étendue de cailloux et de sable à perte de vue jusqu’à un horizon indiscernable, l’intérieur d’une “capsule de survie” genre “canot de sauvetage” dans le cosmos à la suite d’un naufrage de vaisseau spatial…

    Sans espace de communication, la vie n’a plus aucun sens…

    Et cet espace de communication, il est fait de tout ce qui est vivant autour de soi, qui émet, se sent, se touche, se voit, s’entend, s’écoute…

    Il est fait, cet espace de communication, de tout ce que l’on émet, transmet, exprime de soi par la parole, l’écriture, le regard, le geste, d’une part…

    Et par tout ce que l’on reçoit de tout ce qui est vivant, qui émet du son, qui se meut, qui sent, se touche ; et si c’est d’un être humain, ce qui est exprimé par la parole, l’écriture, le geste, en plus de tout ce qui vient de tout être vivant, d’autre part…

    Autrement dit les deux sens nécessaires, intemporels, vitaux dirais-je, ou les deux dimensions, de l’espace de communication…

    Il y a “quelque chose d’absolument dramatique”, de “grave”, à se sentir exister dans les limites de l’être que l’on est, “tout seul dans sa peau”, et de savoir que l’on n’est, n’ a été et ne sera tel que l’on est, à la fois si semblable et si différent des autres, et si unique à nul autre pareil… Qu’une seule fois dans l’éternité, dans l’espace…