courant

  • Vivre et fonctionner au quotidien, différemment de ce qui est courant ou dans l'ordre des choses

    … Au travers de toutes les époques historiques, selon les modes de vie qui ont été ceux de la plupart des gens en tel ou tel siècle – et cela d’autant plus « marqué » de nos jours – le « commun des mortels » dans une immense majorité, a toujours « fonctionné » sur le plan de la pensée, des ambitions, des projets, de l’idée qu’il se fait de ce qui est matériel, pragmatique, de ce qu’il possède ou souhaite acquérir tout au long de son existence , de l’apparence des choses et des gens, en somme dans son mode de vie au quotidien et de son rapport avec les autres – sa famille, ses connaissances, ses amis, ses relations autant durables qu’occasionnelles… A toujours fonctionné donc, à peu près de la même manière selon ce qui, à telle ou telle époque était courant, habituel, commun à la plupart des gens…

     

    Aussi les personnes qui ne fonctionnent pas comme les autres dans leur quotidien de vie, en ce qui concerne les « choses matérielles de la vie », leur rapport avec les autres y compris les gens de leur famille, leurs propres enfants, dans leur pensée, dans leurs aspirations, dans leurs projets (pour autant qu’ils en aient), au sujet de ce qu’ils peuvent posséder ou envisager d’acquérir, de leur apparence (manière de s’habiller, de se montrer) ainsi que de l’apparence des autres, de l’activité ou de la profession exercée par un tel une telle, de ce que représente par sa place dans la société, un tel une telle, d’où il/elle vient… (Cest fou ce que l’argent, les possessions matérielles, maison, voiture, bijoux, objets de valeurs, c’est fou ce que les gens font d’important et de référent dans la vie, c’est fou ce que les apparences sont prioritaires dans l’esprit des gens)…

     

    Aussi, donc, pour les personnes qui ne fonctionnent pas comme les autres dans leur quotidien de vie, qui pensent, agissent différemment - dans un sens « diamétralement opposé à ce qui courant ou considéré « dans l’ordre des choses », qui ont un rapport différent avec ce qu’ils achètent pour se nourrir, pour s’habiller, pour s’équiper ameublement, appareils divers etc.)… La vie actuelle en ce premier quart de 21ème siècle, telle que l’on doit « en principe » la vivre, n’est-elle pas faite, pas du tout faite pour ces personnes là qui fonctionnent différemment du commun des mortels…

     

    Et… Soit dit en passant … Pour les handicapés, pour les maladroits, pour ceux et celles qui ne savent pas trop comment faire (surtout dans les procédures et technologies actuelles), pour les personnes devenues très âgées ; en dépit du progrès, des dispositions prises par les autotités civiles et des aides sociales… La vie actuelle au quotidien, en ce premier quart de 21ème siècle, n’est pas faite pour eux non plus, loin s’en faut !

     

     

  • L'effet de mirage ou la force du courant ?

    ... A l'écart des marchés du spectacle et des manifestations culturelles qui attirent les foules et emplissent les salles et les lieux publics en place ou en rue, s' élèvent des voix, se diffusent des écrits, se font entendre des musiques, se découvrent des expressions artistiques de poésie, de littérature, de théâtre de rue, tout cela de facture informelle et avec peu de retombées économiques locales ou régionales du fait que les puissances médiatiques ne sont guère présentes et ne soutiennent pas de leur logistique ces manifestations, spectacles, expressions artistiques, et ne tiennent ces voix, ces écrits, ces musiques, que pour "quantité négligeable"...

    Mais dans ce qu'il y a d'informel et néanmoins empli d'imaginaire, de rêve, de talent, de créativité, des uns et des autres qui s'expriment et se produisent, oubliés ou méconnus qu'ils sont des médias, que l'on ne voit jamais sur les plateaux de télévision ni dans les salles polyvalentes... Il y a bien là, aussi, une réalité vraie, authentique, intemporelle, de cette expression artistique informelle, qui, en dépit du mépris dont elle fait l'objet de la part des puissances médiatiques, des décideurs et des officiels, existe bel et bien, quoi qu'elle en soit réduite à devoir "s'exister"...

    Le courant qui porte une expression artistique informelle et seulement de ci de là passante, par la voix, par l'écriture, par la musique, par la gestuelle et par tout ce qui caractérise ce courant dans son mouvement ininterrompu, a une force que les puissances médiatiques n'ont pas dans la mécanique de leur noria, sinon celle de l'effet du mirage de ce qu'elles mettent en valeur et en scène...

     

    ... Le drame, je crois, de notre époque, plus encore que par le passé, c'est que la banalité, la pauvreté de l'expression, la médiocrité, la faconde, l'effet d'émotion... Dans une diversité qui "n'arrange rien", règne autant sur la scène publique, mis et porté en avant, médiatisé, "télétisé", suivi et applaudi... Qu' en dehors de la scène, dans les coulisses, ou qui se produit envers et contre tout au vu et au su de tout le monde ,véhiculé bruyamment et répétitivement...

    Et Internet depuis le haut débit ainsi que les appareils (smartphones, tablettes) de communication/diffusion instantanée d'image, son, messagerie vocale ou écrite ; amplifie ce phénomène qui est celui de la banalité, de la médiocrité, de la pauvreté de l'expression...

    ... Il est difficile de s'y reconnaître dans un tel environnement d'expression aussi hétéroclite qu'un vide grenier brocante où voisinent les uns à côté des autres toutes sortes d'objets dont on ne peut en définitive, déterminer vraiment la valeur, l'origine ou l'authenticité de certains de ces objets... A moins comme on dit "d'avoir l'oeil" ! ...